L’Introverti Qui Parle Tout Seul 20 🔓 

Les petits enfants le pratiquent sans frein ni honte : monologuer tout haut ou tout bas, serait-il le signe de santé mentale défaillante ou bien au contraire, d’un intellect sain ?

Un introverti soliloque en sa cuisine ou salle de bain qui monologue mûrement, une éventualité que d’aucuns dissimulent afin d’épargner leur réputation psychologique auprès de jugeurs quelquefois mal informés comme souvent et c’est précisément ce que l’on décortique méthodiquement. Édito encore politiquement incorrect.

La conversation avec soi chez l’introverti : maladie mentale ?

De nombreux travaux ont été publiés concernant l’auto-conversation – que les individus introvertis pratiquent en bons onanistes psychiques initiés – indiquent que la conversation avec soi demeure une constante humaine que d’aucuns emploient quotidiennement. Les introvertis dépensant le plus clair de leur temps en solitude, ou bien en retrait, appréciant grandement leur propre compagnie aux interactions notamment par confort cognitif, semblent plus que concernés par cette particularité attribuée quelquefois aux troubles mentaux. Sont cités la schizophrénie, les troubles de l’humeur décompensés, ou bien d’une difficulté d’adaptation que l’on diagnostique formellement si la conversation signe la manifestation d’hallucinations. En dehors de cet aspect pathologique, les introvertis qui parlent tout seuls – tout haut ou non – ne devraient en aucun cas s’en sentir ni alarmé ni honteux.

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Les verrous motivationnels à la socialisation

Les introvertis manifestent une caractéristique tout à fait unique : ils socialisent avec moins d’allant que les tempéraments plus ambivertis voire extravertis et cet état de faits s’explique biochimiquement en ce que ces individus introvertis ne répondent pas favorablement aux récompenses dopaminergiques. Ce point fondamental reste une manière commode permettant de discriminer les véritables introvertis des autres, sans préjugés, naturellement. En cela, l’auto-conversation reste un élément que de nombreux introvertis emploient à des fins utilitaires absolument cohérentes, dans une mesure évidente d’humanités qui dépensent la plus grande énergie à combler des besoins physiologiques induisant des compensations et auto-ajustements permanents. L’auto-conversation serait ainsi, un outil que de multiples chercheurs ont déterminé comme ultra efficient.

À la 1e, 2ᵉ ou 3ᵉ personne ?

Selon de nombreuses études (Sci Rep. 2021) révèlent que l’auto-conversation semble mieux ajustée alors que l’on parlemente en sa propre compagnie en employant un pronom réflectif ou impersonnel à l’instar de la seconde personne du singulier : le ‘tu’ en français implique ainsi le tutoiement familier, l’on peut aussi employer le vouvoiement notamment chez les individus introvertis dont l’éducation favorise l’usage en famille, ou bien l’utilisation de la 3ᵉ personne du singulier, résolument moins intime, comme une sorte de narrateur neutre, incitant l’introverti à monologuer en incarnant une tierce personnalité détachée, objective et dépassionnée. Une espèce d’accompagnateur parfaitement intégré à ses problématiques, en somme.

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L’autonomie du ‘parler tout seul’ des vrais introvertis

La complétude introspective n’est plus à démontrer sur ce site, nous en éprouvons les largesses en les dénombrant précisément et c’est en cela que l’auto-conversation semble entrer dans ces prérogatives d’un arsenal cognitif dont les véritables introvertis disposent afin d’inventorier l’outil auto-conversationnel comme une arme intime laquelle en réalité, a permis soutenu et motivé, bien des résultats que les introvertis concernés n’ont quelquefois pas mesurés. Parler tout seul reste un instrument incontournable en toute situation : ingénieurs, artistes, comptables, livreurs, essayistes, conférenciers : l’on peut imaginer ainsi que de nombreux utilisateurs de la pensée extravertie, voire introvertie (Te/Ti – à destination des initiés en typologie MBTI®) restent les grands utilisateurs des conversations auto-alimentées notamment tout haut.

Attention à la dissonance cognitive – Gaslighting

L’on ne saurait pas proposer une explication concernant la conversation avec soi, le parler tout seul, sans évoquer la rationalisation de circonstances inacceptables : cet aspect du ‘mentir à soi’ ou bien admettre une duperie demeure particulièrement néfaste, notamment chez les introvertis dont les vases clos psychiques conduisent à des compensations internes débordant quelquefois sur la santé mentale et somatique. Se mentir en auto-conversation relativement à une circonstance quelle qu’elle soit expose particulièrement dangereusement l’introverti qui s’y risque – fait banal chez l’humain – néanmoins, il convient d’employer une bonne conversation avec soi afin d’analyser et de neutraliser méthodiquement en incarnant l’avocat des diables envers soi auquel revient la responsabilité du traitement des données et de leur admissibilité… un exercice dont tout introverti en quête d’équilibre dispose en auto-thérapeute fidèle.

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Le mythe réel savant fou grand monologuiste

Les enfants qui de leurs côtés discutent avec soi sans aucune censure, cependant inhibent cette faculté en grandissant et l’on établit désormais que ces compétences innées témoignent d’un fonctionnement cognitif dit de haut niveau. De nombreuses études, notamment de l’université de Bangor au Royaume Unis (Acta Psychol (Amst). 2012) qui confirme que les individus dotés d’une capacité cognitive particulièrement substantielle, voire d’un cortex préfrontal hyperactif manifestent une aptitude à la conversation intense avec soi, quitte à passer pour ‘original’ envers les non-utilisateurs. Si l’introverti bavarde avec lui-même en permanence, tout bas et tout haut, l’on constate ainsi que l’on emploierait les deux en réalité, chez les concernés. C’est l’indication que l’on dépend d’une catégorie de l’espèce humaine plus riche en cognitions et, en effet, de la sorte, en quotient intellectuel. L’introverti qui parle tout seul est ironiquement un introverti plus intelligent que les autres.

20 Raisons Expliquant l’Auto-Conversation des Introvertis

Pour se concentrer

En effet, la concentration des cognitions vers un objectif fixé par soi, ici, c’est l’introverti qui nous concerne, représente davantage qu’une habitude en conversation fantaisiste notamment tout haut (ou pas) si l’introverti se trouve en public, mais exhorte la commande à ‘exécuter/restituer ‘absolument consciencieusement en autostimulation verbale. Un outil qu’emploient les introvertis en toutes circonstances. N’est-ce pas ?

Par isolement

L’une des alarmes que les introvertis devraient toutefois examiner objectivement semble dépendre d’une retraite qu’un introverti marqué en introversion peut ignorer, puisque la solitude se trouve pathologique alors que l’on compense ses effets en parlant tout seul. Attention à l’isolement subi ou non qui conduit à des comportements indiquant que l’on en pâtit mécaniquement.

Ou encore miroiter et réfléchir

Un élément fondamental chez les véritables introvertis qui parlent tout seuls, reste de distinguer les situations et conditions auxquelles l’on fait face. Un réflexe démontrant sagacité quant à la capacité d’autosatisfaction de ses besoins en discernement. Une bonne conversation tout haut propose d’élaborer un point en objectivant des arguments soi-même. L’introverti n’est jamais mieux servi que par-devers soi.

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Ou bien vaincre ses peurs

L’on observe chez de nombreux enfants, anecdote savoureuse et rassurante chez les introvertis marqués en introversion qui éprouvent cet état de choses, qui se rassérènent d’un ‘j’ai pas peur’ convaincu trahissant de véritables appréhensions. Un courage que l’on produit en jouant un rôle fondamental envers soi, conduisant à dépasser des limites psychiques construites, que certains introvertis éprouvent continuellement.

Et, ses hontes

Des embarras, bien évidemment, qu’une société expansive n’épargne pas aux introvertis marqués en tempérament. Faire fi des projections pour s’en affranchir reste un des avantages nombreux qu’une bonne auto-conversation sincère délivre, sans filtre. À employer promptement si cela n’est pas déjà établi.

Pour performer

Dans la même veine écrirait-on ; si l’introverti qui se trouve en situation de délivrer une livraison d’activités en faisant la démonstration publiquement, ou bien précédemment à la délivrance, la conversation tout seul permet d’obtenir ainsi une qualité semblable à la situation sans stress. L’on regagne l’homéostasie interne et l’on sait que les introvertis nécessitent de s’en préoccuper – afin de se montrer à la hauteur de ses attentes intérieures. L’on se guide comme un parent non normatif, seulement suppôt.

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Ou encore s’organiser

La dictée que l’on procure à soi, à voix haute afin de structurer une journée, un discours, une activité, une difficulté, voire une joie que l’on souhaite saisir en chaque aspect. Une source de bienfaits dont l’introverti largement doté en autoconservation profite et ce n’est que justice. Une astuce que de nombreux introvertis emploient, discrètement.

Pour se convaincre

Une autre manière de se ruiner la santé mentale ou au contraire de la protéger vaille que vaille demeure l’auto-persuasion : d’un événement plus ou moins délétère ou bénéfique, d’une option valable ou à éviter, d’une nuance à conduire, ou bien d’une abstention ferme sans appel. Les introvertis vivent des dilemmes quelquefois envers des vétilles laissant entrevoir une vie intérieure autant comique que remarquable.

Et, se rassurer

L’une des manifestations enfantines que l’on observe socialement reste l’aptitude des petits à se raconter une petite histoire rassurante, un doudou psychique que de nombreux professionnels en santé mentale empruntent en thérapie. Se raconter une chronique ramenant ainsi l’introverti à une baisse des manifestations physiologiques du stress, une Madeleine proustienne que l’on s’accorde internement, ‘n’aie pas peur, tout ira bien, je te le promets’…

Ou bien créer une solution

Une évidence que les introvertis ciblés – néanmoins un peu honteux s’ils n’ont pas établi de rechercher une validation sociale à leur auto-conversation incessante – demeurant l’aptitude reine des introvertis : la solution originale, créative et inattendue. Les véritables introvertis ultra créatifs restent ainsi, de grands auto-bavards fantaisistes, frisant le génie. Et, d’aucuns en sont parfaitement conscients, involontairement.

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Pour stimuler la mémoire

Une cognition qui peut faire défaut spécialement chez certains introvertis perdant l’accès aux fonctions exécutives – les neurodivergents apprécieront – sans lesquelles l’introverti empêché compense particulièrement en rappel auto-conversationnel. Une lubie salvatrice en toute situation.

Ou bien se comprendre

Cette difficulté surtout chez les introvertis n’employant pas ou mal les ressentis. Une brique d’achoppement chez les introvertis concernés qui tentent quelquefois vainement de discerner leurs émois internes dont envisager l’existence se trouve peu commode. Une bonne conversation tout haut ou non invite l’introverti à se discerner sans masque. L’on parle tout seul et aboutit à une conclusion… Ou pas. Néanmoins, cela avantage un cheminement réflectif qu’un continuum favorise.

Et, s’encourager

Mieux qu’affronter et dépasser ses effrois, quelquefois l’absence de mobile, ou bien de motivation que les introvertis carencent chimiquement incessamment et machinalement, l’auto-encouragement qu’un quotidien marqué en platitudes s’ordonne chez les introvertis démobilisés. Une tâche rébarbative ou stressante mérite une bonne tirade auto-déclamée. Ensuite, tout haut, c’est encore mieux.

Se distancier en recul

Une distanciation pas que sociale, l’introverti sanguin cognitivement – un volcan contenu qui cherche à s’exploser reste risqué internement – circonscrit en une tirade contenue que l’on s’administre généreusement en cas de dilemme situationnel. Un tiraillement ? L’introverti intelligent en parle tout seul, et s’en extirpe mieux que les autres. Factuellement.

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Ou encore se motiver

Un tourment incommensurable chez les introvertis marqués en introversion qui dépensent un temps considérable à se démotiver en rationalisant une flemme relationnelle qu’il est impossible de circonscrire sans une bonne conversation avec soi. Sortir avec unetelle ou untel, réussir à programmer une excursion, hors de sa tanière bien confortable, téléphoner, bref : les introvertis qui se motivent en se parlant ont en réalité bien raison, ils en ont bien besoin.

Et maîtriser ses stress et anxiété

Une part considérable de certains introvertis soumis à une pression continue, qu’il s’agisse de stress réactionnel ou non, d’anxiété résiduelle ou probabiliste ou non, il conviendrait ainsi de s’abstenir de sombrer dans des ruminations pré ou post événement ou encore de basculer en une habitude amplement éprouvée et acquise. Un usage que les introvertis astucieux dédramatisent en parlant tout seul.

Ou bien analyser et neutraliser

Une alternative que l’on omet si l’on oublie que la majorité des conversations qu’un introverti entretient avec soi reste de structurer ses pensées, ordonnancer un propos, rédiger une synthèse argumentée sans équivoques aux achèvements convenablement objectivés. Une aptitude de génie que les introvertis conscients des biais cognitifs et autres constructions sociales bien biaisant conditionnent leurs cognitions utilisent à foison. Bravo !

Et mieux s’accepter

Que certains introvertis particulièrement mis en cause personnellement précocement ont certainement sur-usitée, technique visant à cuirasser son mental d’une couche inoxydable de respect de ses convictions et valeurs, lesquelles constatent les déterminismes que l’introverti décide d’élimer en parlant tout seul. L’introverti se définit et autodétermine en se parlant et se solidifie en auto-plébiscite invisible. Bravo Bis !

Ou bien auto-congratuler sincèrement

Une solitude affective effective : ou bien une absence de réelle complicité disponible. Une récompense que l’on s’accorde en reconnaissance de soi inconditionnelle, une pause mentale, voire temporelle que l’introverti humblement fier de soi s’octroie après une tâche ou héroïsme en conviction louable internement. Honore-toi en premier, un rite permettant de mieux reconnaître autrui conséquemment. En crédit ou débit, fatalement.

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Et mieux se retrouver quelquefois…

Une perte transitoire de soi en des circonstances contraignant un introverti à se parjurer – en apparence du moins. Une situation que de nombreux introvertis assument en se consolant soi-même en une conversation posant son église au milieu de son village intime, rectifiant la plomberie et les conduits insalubres qui ont mené à l’inacceptable. Quelques travaux guidés à voix haute et l’introverti auto-rescapé repars vers une aventure prodigue par monologue tonitruant qui protège des intempéries. Parapluie, paravent, paratonnerre : l’introverti qui parle tout seul se blinde, s’agrandit, se mobilise et abrite… Une survivance introvertie.

TheIntrovert💬Singer

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