12 Raisons : L’introverti N’aime Pas les Gens

Tous les introvertis vont pouffer à la lecture de ce billet décrivant ce que tous les discrets pensent tout bas

“I hate people” reddit/r/introvert/.com. C’est un exercice périlleux : l’on va pour une fois se détacher de nos faux selfs, car aucun introverti ne contredira cette assertion : les humains sont décevants. À un point qu’aucun ouvrage pessimiste ne saurait décrire. 12 Aveux.

Quel introverti ne se lève pas chaque matin en espérant peu de contact avec le genre humain ? Un chat, avec plaisir, les chiens sont absolument charmants mais alors, nos pairs dans l’humanité sont étonnamment indéfendables.

Certains jours d’accord…, c’est très mal et politiquement incorrect, l’outing de sa misanthropie fait sortir du placard, et représente ainsi pour nous introvertis assumés, un moyen de valider le reste de la bande. Que je devine de plus en plus nombreuse.

À Lire : Est-ce que je souffre de honte toxique ?

Amygdale et Cortex = on n’aime pas ceux qui font peur

Comme nous évoquons ce que les scientifiques enquièrent sur theintrovertsinger.com, commençons par comprendre ce que la science sait à ce jour, et cela suffit à confirmer nos doutes.

Concernant les parties du cerveau qui sont sollicitées lors d’une irritation interne alors que l’on est supposé échanger des banalités avec un autre hominidé : l’amygdale et notre bien-aimé chef d’orchestre surefficient, j’ai nommé le cortex préfrontal se mettent à l’unisson pour ne pas être d’accord du tout avec cette décision d’avoir l’air agréable.

Il est possible que lors d’une rencontre que l’on ressent comme antipathique, l’on soit en réalité dans une réminiscence d’une crainte ancienne, ravivée par l’apparence de notre interlocuteur, nos cerveaux captent de nombreuses informations que l’on n’est pas capable d’analyser, en revanche la réaction qui en résulte est un stress, réactionnel : la peur.

Putamen et Insula = on n’aime pas ceux que l’on déteste

Encore une prouesse ajoutée par deux neurobiologistes anglais et néo-zélandais qui ont observé par imagerie médicale à résonance magnétique les cerveaux de gens en train de regarder le visage d’une personne détestée.

Résultat des courses, l’on a vu que c’est la zone subcorticale du cerveau qui comprend notre cortex, mais aussi d’autres zones, comme l’insula ou cortex insulaire, dont on a évoqué la spécificité sur le cerveau introverti ici, et le putamen.

Ces parties du cerveau que les Drs Zeki et Ramoya ont de ce fait constaté : ces zones sont aussi sollicitées lors de l’attraction à un partenaire, unique. Alors que l’on peut détester un groupe de personnes. Le cerveau aime en mono et haït en stéréo.

Le corps parle

La peur et la détestation sont donc activées également par nos mémoires émotionnelles et là le corps a son mot à dire, voire s’exprime en premier.

L’on sait que l’on est mal l’aise face à un interlocuteur lorsque le corps se met en pesanteur, tout à coup l’on sent que des muscles, comme la mâchoire et les mains sont tendus, l’on serre excessivement, les commissures et jointures blanchissent, on croise ses bras pour éviter la proximité, l’on réprime un bâillement pour se protéger (adrénaline et cortisol).

L’introverti sait protéger son corps en l’exposant le moins possible à des potentiels désagréables et sa contenance naturelle se méfie. Un introverti est préalablement dans une posture de protection, sauf en de rares occasions, bien entouré.

Je suis introverti et sacque les gens en 12 points

1 Je suis introverti ruminant

L’introversion explique déjà pourquoi l’on n’apprécie pas la plupart des gens, cette fatigue émotionnelle résultant de chaque échange et ce cerveau hyperactif, commutant chaque interaction en affaiblissement.

2 J’ai grandi en conscience, pas mon entourage

L’introversion a pour spécificité de chercher à comprendre son moi, puis les autres et le monde qui l’entoure, c’est rarement le cas pour la majorité de celles et ceux que l’on rencontre ayant peu cultivé un sommaire réflectif édificateur.

3 Je suis perfectionniste

Couramment impatient, cela va ensemble. Si l’on avance vite dans sa croissance personnelle et que l’on doive encore et toujours s’astreindre à des relations de surface, l’on juge sévèrement ceux se laissant le temps de vivoter à leur rythme. Avec un sentiment d’injustice bénin. Léger…

4 Les gens sont creux et superficiels

Décevants, comme une surprise que l’on reçoit, une belle rencontre s’avérant bien plus prometteuse dans son imaginaire qu’en réalité. L’on tente une phrase et l’on n’est même pas compris. L’on sait qu’en face l’on est perçu approximativement, distordu, mais surtout déçu.

5 Je croise des gens médiocrement idéalistes

Si l’on cultive une introversion romantique, l’on est largement en dehors de ce qui se fait depuis longtemps. Peu d’individus composent avec l’intensité mentale et se positionnent en actes et opinions. L’on croise des individus tièdes. Ectoplasmiques et similaires.

À Lire : Que Dire de Ceux Qui m’Ont Trahi ?

6 La duplicité m’angoisse

C‘est désormais une tradition, les gens mentent sur leurs arrière-pensées, ils apprennent à cacher leurs émotions et intentions, c’est normal il paraît. L’introverti nettement moins entraîné à ces exercices sans style, est désavantagé, réagit par la peur. Compréhensible.

7 J’ai vécu des trahisons irréversibles (biais universel)

Tous les bais sont dans la nature et indubitablement chacun en son corps émotionnel détient des plaies certes refermées, néanmoins ces cicatrices, des hypertrophiques ou chéloïdes sont encrées pour rappeler que par ces chemins l’on ne nous reprendra pas. Il est des blessures que rien ne panse.

Qui n’a pas vécu des expériences relationnelles traumatiques ? L’introverti a peut-être expérimenté cela très jeune, trop précocement pour ne pas être scarifié durablement comparé aux individus plus ambivertis. Par rapport à presque tout le monde donc.

8 J’évite de reproduire, donc j’évite les gens

Il faut avoir travaillé sur soi pour savoir que l’on tend à se retrouver inconsciemment bloqué au sein de relations analogues, un introverti est un sage qui sait que cela recommence, prosaïquement. Pour vivre heureux l’introverti vit caché.

9 Je m’ennuie avec la plupart des gens

Comment ne pas s’assommer, plombé par un bavardage sans objet de plus, une conversation de banalités supplémentaire : même lorsque les gens racontent leurs blessures, la profondeur atteinte ne dépasse pas le bassin des tout-petits. On se noie dans un pot d’eau et l’introverti se meurt.

À Lire : Introvertis : Lettre Ouverte à Madame Trierweiler

10 Je fuie les donneurs de leçon

La réactance, en psychologie cela annonce une réaction indiquant que l’on sent ses libertés essentielles bafouées. Certains se positionnent en sage ou tentent de conseiller là où l’introverti est déjà un expert. Et le discret s’en va, évitant désormais cette dense réaction interne, donc les gens.

11 Être moi-même avec les gens est impossible

Comme tous les introvertis, agressés très en amont dès la prime enfance ou à l’adolescence – on compose une personnalité sociale, pas une persona narcissique – surtout un personnage acceptable, dans la moyenne, sachant dire et faire ce qu’il faut pour raser les murs discrètement. La mort dans l’âme, l’introverti finit par exécrer son prochain, vraiment.

À Lire : Quel partenaire idéal pour la femme introvertie ?

12 Je suis attiré.e par les introuvables qui me ressemblent

On est invariablement attiré par ceux qui prédisposent un patrimoine équivalent. L’on est toujours plus proche d’une personnalité présentant un système de valeurs et une culture semblable, permettant de tisser un lien affectif et intellectuel sécure.

Si l’on est introverti, l’on est rare. Accepter son atypie, aimer sa solitude et éviter les gens et jeter son masque. Plus on est soi-même, plus on déplait et plus on risque de plaire – énormément – aux siens, les vrais.

TheIntrovertSinger

Zeki, S., & Romaya, J. P. (2008). Neural correlates of hate. PloS one, 3(10), e3556. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0003556

Levin, Jack & Arluke, Arnold & Irvine, Leslie. (2017). Are People MoreDisturbed by Dog or Human Suffering? Influence of Victim’s Species and Age. Society and Animals. 25. 10.1163/15685306-12341440.

Thompson, Simon. (2014). Yawning, Fatigue, and Cortisol: Expanding the Thompson Cortisol Hypothesis. Medical Hypotheses. 83.10.1016/j.mehy.2014.08.009.

New study finds our desire for ‘like-minded others’ is hard-wired. Efforts to get partners to change could be futile, even detrimental : Sciencedaily.com

error: Content is protected !!