La Sexualité des Introvertis Versus Extravertis

TiS 06/10/2023 in Relations, Science - 12 Minutes

Qu’est-ce qui distingue les introvertis, notamment neuroatypiques, de la sexualité des esprits plus typiques, extravertis, voire ambivertis ?

Comment l’Éros introverti se comporte-t-il « au lit » ? Pourquoi ne pas évoquer sincèrement ce que constatable à l’œil nu, sans projection ni jugement ? Découvrons ensemble sans tabou les véritables différences aboutissant parfois à des incompréhensions, ou bien à des échecs cuisants, entre introvertis ou neurodivergents et les autres, presque tous les autres ? Neuf faits intimes d’introverti.

À Lire Aussi : Taboues ? Les Sexualités des Introvertis

Introduire le sujet…

Sans jeu de mot graveleux, il convient de rappeler, à des fins purement pédagogiques, que les introvertis – qu’ils dépendent ou non des neurodiversités, comme le HPI ou bien les porteurs de trouble du neurodéveloppement ; à l’instar des dits DYS, TDAH ou encore TSA de mieux en mieux détectés, diagnostiqués et conseillés – contiennent la responsabilité d’expliquer toute l’abondance concernée par leur dissimilitude ainsi qu’un revers de médaille évident : la sexualité. Une divergence aussi notable ne saurait affecter que l’esprit, son corps administré par ce dernier, incarnant son enveloppe charnelle, et conduit par la nécessité affective, inscrite congénitalement, conduit les affects, et ses effets en matière de sexualité. Le sexe occupant l’espace social de plus en plus ouvertement, et de moins en moins sélectivement, l’aborder dans sa composante dissidente en faveur des introvertis concernés ; s’avère un mode d’emploi invalidant les nombreux clichés inadaptés aux psychés cognitivement dissemblables, lectrices assidues de notre site dédié à leur physionomie inassimilable.

À Lire Aussi : La Sexualité des Introvertis En 10 Points

Voici 9 Différences Érotiques d’Introverti

Sexe cérébral versus sexe génital

L’hyperactivité mentale présente chez les porteurs du tempérament introverti, spécialement chez ses sujets intelligents, que comporte ainsi toute la diversité dite cognitive, induit une divergence notable en matière de rapprochements charnels : ces introvertis font l’amour en tenant et par l’esprit dont le corps emprisonne une matière neurale extrêmement foisonnante. De la sorte, la confiance en son partenaire, impossible lors d’accointances passagères ou bien transitoires, que les expansifs communient et dépassent sans trop de difficulté ; abandonne à peine peu de plaisir aux introvertis, ultra-conduits par une cérébralité envahissante. Les désormais populaires gymnastiques pornographiques aboutissent à éloigner l’introverti en quête d’un lien psychique puissant qui apparaît furieusement érogène, relativement.

Authenticité vs attractivité

Un autre élément fondateur de la sexualité introvertie, et de toute la composante neurodivergente surreprésentée chez les porteurs du tempérament introverti, indique que ces derniers compilent une liste de leurs valeurs, lesquelles constituent le socle, duquel tout érotisme découle passionnément. Non, la passion ne rime pas fatalement avec séduction, synonyme de domination subtile… Les introvertis, amplement conduits par leur système motivationnel individué, s’émeuvent sexuellement dans le lien authentique d’une personnalité ayant elle-même accepté, voire, adhéré à soi et à toutes les composantes du moi avec ferveur. En revanche, l’extroversion nourrit son imaginaire sexuel de clichés exogènes que les masses colportent et cultivent collectivement. Un courageux non-conformiste accompli plus attirant qu’un nabab égotique ? Parfaitement, sans hésitation (2012).

À Lire Aussi : Où Croiser l’Amour Introverti ? 15 Idées

Sympathie versus empathie

L’on saurait surtout attribuer les compétences d’introvertis en matière compassionnelles en second degré plutôt qu’en premier, que représente l’empathie, banalement observable. Si l’on extrapole ce facteur typiquement introverti à la sexualité purement génitale usuelle ; le constat prédictible affecte la capacité érotique des introvertis en lien avec un non-introverti ni neuroatypique. Toute la littérature sexuelle s’attache à en surinvestir l’érotisme de surface, à l’instar des conseils fétichisant superficiellement le sexe entre deux êtres, voire quelquefois davantage, « hyposensitivement » ; quand l’introverti perçoit d’une intensité exceptionnelle les ressentis de son partenaire intime, affectant son psychisme, rapprochement énergétique que l’introverti en relation équilibrante enrichit lorsqu’une relation purement génitale, en démolie l’essence. Les introvertis inconscients de leur atypie risquent d’y perdre leur essence dans un lien sexuellement corrompu.

À Lire Aussi : Introverti ET Sapiosexuel 🔞 14 Signes

Attachement inquiet versus attachement normé

Quelques études rondement menées par quelques chercheurs curieux des divergences cognitives en leurs aspects affectifs indiquent distinctement que les individus, dont on devine l’appartenance au tempérament introverti, s’attachent alternativement. L’attache anxieuse – ainsi que de nombreuses anxiétés réactionnelles chez les introvertis, singulièrement intelligents ; autant que la piètre aptitude litigieuse (2017), résoudre les conflits s’avère moins évident que chez les extrovertis neurotypiques, indique que l’introverti amoureux nécessite de s’accepter radicalement dans toutes ses facettes afin d’entrer dans une sexualité non subie. L’attache sécure que requiert une sexualité sensible nécessaire aux introvertis se construit conjointement, accompagné d’un partenaire amoureux complice et investi intellectuellement dans la construction délibérée d’une attache durable ; épanouissant une sexualité libre de toute angoisse existentielle, voire d’un enjeu de rôle particulièrement recherché des profils plus typiques.

À Lire Aussi : 👎🏼15 Façons d’Irriter l’Introverti

Intimité versus sexualité

Évidemment, tous les extravertis ne manifestent pas leur attachement de manière identique. Toutefois, les introvertis diffèrent en ce que ces personnalités nuancées, à la force si tranquille, cultivent moins de relations en nombre et semblent, selon toute vraisemblance, moins s’aventurer sexuellement. Les introvertis, de la sorte, élisent avec grand soin sélectif un partenaire amoureux et sexuel, en une proximité complice que le lien intime admet. Du temps de qualité, que les introvertis préfèrent envisager loin des foules, dans un cocon à deux, hormis les usuels rites sociaux que les amants extravertis exigent quelquefois. Le sexe, ainsi, demeure un moyen et pas une fin, une opportunité d’entrer en communion sensitive en compagnie d’un singulier, spécial à leurs affects, trié sur le volet. La sexualité des introvertis s’accomplit dans un respect de soi ; et en conséquence de la paire, en une quête commune d’unisson moins charnel que quasi psychique, à l’instar des couples, souvent introvertis, passionnément familiers des moindres détails de la constitution de leur autre. Les introvertis font l’amour avec leur esprit, leur corps le véhicule en limitation.

À Lire Aussi : Introvertis : Imiter les Extravertis ?

Complétude extatique versus assouvissement stimulant

Une recherche de sacrifice des barricades qu’un esprit d’introverti bâtit en protectionniste aguerri. L’introverti, rarement dépendant des leviers érotico-motivationnels ordinaires, à l’instar des séductions compétitrices, ou bien des jeux psychologiques assujettissants, redéfinissent l’aspect charnel relationnel en fonction de leurs besoins atypiques. Ainsi, les introvertis, moins génitaux que cérébraux, nécessitent une communion psychique confiante afin de désavouer leur armure vers le plaisir sexuel. Quand les tempéraments plus expansifs y trouvent le leur aisément, dissociant leur génitalité de leur psyché ? Un introverti, obligé par sa divergence, ne lâche prise qu’en de rares occasions en compagnie d’un complice complémentaire autant physique que psychologique, les deux étant indissociables. La jouissance des introvertis ne provient pas de leurs organes sexuels, mais bien de leurs aptitudes psychiques, alors que les tempéraments opposés rassasient purement la pulsion, ignorant quelquefois sa Source.

Qualité versus quantité

Inutile de rappeler une donnée indispensable que toute la littérature disponible concernant les introvertis indique sans nuances que ces derniers introspectifs rencontrent moins de partenaires charnels et, par conséquent, comptabilisent des rapports sexuels moins fréquents que les tempéraments extravertis. Les introvertis comportant la particularité de s’éteindre en (mauvaise) compagnie et, dans une identique situation, ressentent la relation sexuelle avec beaucoup plus d’intensité, relativement à l’influx nerveux vif spécifique des introvertis. Qui dit « arousal » selon Hans Eysenk, évoque ainsi l’activation physiologique, indiquant nettement que les introvertis subissent les stimuli amplifiés par rapport aux autres plus extravertis. Plus l’introverti s’identifie à l’introversion marquée, plus sa sexualité s’exacerbe physiologiquement. Expliquant sans doute que les introvertis très introvertis se méfient des passades, d’autant que le temps en compagnie d’un partenaire sexuel en augmente la confiance et, de ce fait, l’intimité débridée.

À Lire Aussi : Le Partenaire Rêvé d’Un Introverti ?

Enfant intérieur versus ego extérieur

Une erreur commise de nombreux introvertis, lesquels omettent que le meilleur des leviers amoureux se niche par là-bas, en soi ; auprès de petits bouts d’introverti frustrés de se constater ignorés de sa part dite adulte, rigoriste, exerçant une censure hostile. Surtout si leur gendarme intérieur s’avère ascétique. Les introvertis, conscients de leur absence de nécessité égotique, demeurent débiteurs de leur moi profond. Ainsi, le sexe chez l’introverti communie les cœurs et leurs esprits féconds, envers et contre tout rituel extraverti, consistant à confronter des égocentrismes parallèles, dans une performance ayant davantage trait de chorégraphies apprises ; qu’une sensualité à fleur de peau, qu’une biochimie introvertie, glorifie en compagnie d’un partenaire plutôt captivé par l’érotisme exacerbé de monogamie. Pour résumer : l’extraverti s’extasie dans la nouveauté d’un instantané, l’introverti en durée, au propre comme au figuré. L’enfant intérieur de l’introverti prenant le relais, repousse toute la limite que sa persona lui impose, résultat ? Il vaut mieux à l’introverti de convoitiser un amoureux endurant en tous points.

Sexualité créative versus sexualité spontanée

Faire l’amour par l’esprit de son garnement interne en premier, agit énergétiquement la matière, quasiment : un introverti équilibré, c’est-à-dire, à peu près éveillé à ses besoins et souhaitant y répondre autant que faire se puisse et s’éloignant des relations toxiques instamment, n’éprouve ainsi aucun plaisir purement mécanique. Si le conscient de l’introverti ne lui offre pas un narratif proche de ses convictions émotionnelles et intellectuelles alignées, l’introverti en question n’éprouve aucune difficulté à refuser un rapport charnel. En revanche, les tempéraments, moins réservés et davantage hyposensibles, redoivent multiplier la rencontre à des fins de stimulation motivationnelle. Cumulant les histoires sans lendemain, les extravertis, antagonistes en tout des introvertis, lesquels introvertis, s’exposent à des somatisations et des échecs sexuels et affectifs, s’ils s’aventurent à les imiter, malencontreusement. L’introverti jouit de la compagnie d’un partenaire sachant vibrer l’enfant passionné caché en soi.

Sexualité hypersensible versus sexualité prédatrice

Inconcevable qu’un enfant équilibré prédate sexuellement ni autrement, les introvertis stables psychiquement, néanmoins inconscients de leur état de frétillance en jeunisme interne, ceux-ci ignorent ainsi que leur libido ; c’est-à-dire, leur appétence charnelle, réside dans leur aptitude à élire un amoureux à l’opposé strict des qualités parentales connues. Pratiquement, l’inverse des usages humains, reproduisant inlassablement une pathologie familiale et sexuelle, inévitablement. L’introverti conscient de soi, invite une sexualité exaltée par une présence antagoniste de ses mœurs communautaires. Les extravertis validés en externe, en revanche, clonent un schéma séducteur dont il convient de rappeler que son synonyme domine sans vergogne, y compris au lit. Les dominations et autres jeux en séduction indiffèrent l’introverti en balance de soi, l’éloignant indubitablement ; pour aboutir à élire un amour voluptueux, hautement érotique, déchiffrant, sans notice ni mode d’emploi, leurs appétences d’infants introvertis captifs, adouci d’un regard neuf et complice. Que de nuits chaudes en perspective et combien de jours ?

TiS

Dijkstra, P., Barelds, D. P.H., Groothof, H. A. K., Ronner, S., & Nauta, A. P. (2012). Partner preferences of the intellectually gifted. Marriage & Family Review, 48(1), 96–108. https://doi.org/10.1080/01494929.2011.628779

Eysenck, M. W. (1976). Arousal, learning, and memory. Psychological Bulletin, 83(3), 389–404. https://doi.org/10.1037/0033-2909.83.3.389

Zonderman, A. B., Vandenberg, S. G., Spuhler, K. P., & Fain, P. R. (1977). Assortative marriage for cognitive abilities. Behavior genetics, 7(3), 261–271. https://doi.org/10.1007/BF01066279

Dijkstra, P., Barelds, D. P. H., Ronner, S., & Nauta, A. P. (2017). Intimate relationships of the intellectually gifted: Attachment style, conflict style, and relationship satisfaction among members of the Mensa society. Marriage & Family Review, 53(3), 262–280. https://doi.org/10.1080/01494929.2016.1177630