Voici quelques astuces glanées de-ci de-là afin de faciliter les amours des introvertis souffrant d’anxiété (pas sociale, entendons-nous)

L’anxiété sociale est quelquefois assimilée à tort à l’introversion, à l’instar de la timidité. Nous faisons la distinction entre l’anxiété dont il est question chez les divergents en tempérament qui n’ont pour leur part pas fatalement d’inquiétude concernant leur image et d’autres préoccupations hors constitution introspective. Car malheureusement, trop d’introvertis ont eu à subir des épreuves ayant entraîné une anxiété chronique. Facéties !

Introversion et anxiété = une association machinale

Les introvertis qui en souffrent savent qu’il s’agit d’une séquelle à laquelle ils ont dû s’habituer, selon les histoires individuelles de chacun. Certains sont anxieux parce que (la) leur nature les a conçus ainsi. D’autres en revanche ont eu à dépasser des achoppements et sont donc conditionnés par une anxiété permanente qu’ils gèrent presque inconsciemment. D’autres discrets sont aussi touchés par les interactions sociales dont ils maîtrisent les codes approximativement et doivent s’attacher à la crainte de commettre des impairs – que l’on ne s’est pas gêné de reprendre parfois publiquement – situation qui fait anticiper avec angoisse ce type d’épisode désagréable (toutefois pas comme les anxieux sociaux qui demeurent hôtes d’une condition à part entière, proche de la timidité).

Des anxiétés plurielles selon les individus

L’anxiété est normale, voire banale chez les mammifères, les primates et de ce fait chez l’humain. On définit l’anxiété comme un trouble psychique mêlant incertitude et crainte d’un danger invisible néanmoins imminent. Tout le monde vit des épisodes anxieux, sans exception, toutefois, c’est l’intensité et la fréquence de ces manifestations qui rendent cette condition courante plus ou moins invalidante. Les chiffres concernant l’anxiété sont alarmants (21% des adultes selon l’Inserm rencontrant un épisode anxieux au cours de la vie), c’est un problème de santé publique puisque tous les individus sont concernés directement ou indirectement potentiellement.

Des introvertis au système nerveux parasympathique bousculés

Une préférence aujourd’hui connue des lecteurs du site theintrovertsinger.com qui ont assimilé les spécificités factuelles de l’introversion ainsi que la compréhension de leurs divergences nombreuses. Le système nerveux d’un anxieux se défend contre une catastrophe anxiogène, une réponse en fight, flight, freeze and fawn qui laisse peu de répit aux esprits vifs que les introvertis doivent administrer, alourdis par cette contrainte supplémentaire.

⚠️ Poser des limites lors du rendez-vous amoureux

On ne peut pas s’empêcher de vivre parce que l’on est de tempérament anxieux et introverti de surcroît. N’importe quel ‘Performer’ admet sans peine supporter une peur envahissante avant d’exécuter leur meilleure performance. Cet aspect est fréquemment ignoré : l’anxiété est un signe de conscience élevée et le marqueur d’un perfectionnisme qui peut être sain s’il est davantage porté sur une auto-compétition, sans comparaison exogène. Lors d’une rencontre affective, l’une des clés réside dans la certitude de ce que l’on ne souhaite pas ou plus expérimenter, de ce fait on se trouve délesté des imprévus particulièrement anxiogènes. Il suffit de se promettre de ne pas dépasser ces frontières, ces drapeaux rouges que l’on décide en introverti averti de ne pas laisser succomber, sous aucun prétexte, y compris si la tentation est grande de s’abandonner à une exception. La confiance en son jugement et par conséquent en soi et ses capacités de discernement font amplement la différence lors d’un flou relationnel. Des bornes bien posées libèrent de cette anxiété résiduelle que les introvertis usagers connaissent trop bien.

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1 Transparence : l’introverti devrait prévenir le prétendant

Si l’introverti n’assume et n’accepte pas ses petites aspérités, il ne faut compter sur les autres pour le faire à sa place, même si cela peut arriver contrairement à ce que l’on fait courir comme rumeur à ce sujet. Idéalement, être parfaitement clair vis-à-vis de soi avantage de se libérer d’un masque qui majore l’anxiété à un point que les introvertis ne mesurent quelquefois qu’après de nombreuses déconfitures existentielles. Évitables, en laissant simplement sa nature s’exprimer librement, sans honte ni entraves.

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2 Résilience : on embrasse sa honte d’être introverti et anxieux

L’anxiété pourrait être un ‘don résilient’, et je sais qu’en écrivant ces mots, j’aventure de froisser quelques âmes peu ouvertes à une lecture non biaisée des conditions mentales. Dans un article lisible ci-dessus, l’anxiété n’est plus connotée médiocrement, mais mise en perspective distinctement. Un introverti anxieux est porteur de ressources infinies qu’il galvaude en s’envisageant défaillant. L’anxiété permet de dépasser des limites que seuls les vrais introvertis anxieux connaissent, y compris dans les activités les plus extrêmes. On se déleste d’une honte inutile, c’est une imposture que d’assimiler l’anxiété (canalisée) à une faiblesse. Il en est de même pour l’introversion.

3 Anticonformisme : on ne positive surtout pas

À l’opposé de ce que propose la littérature, éviter son anxiété ne retranche rien, au contraire, c’est un levier augmentant la crainte de se sentir dépossédé en compagnie d’un individu ou d’une situation imprédictible. Si on ne ménage pas d’attente, on perd le goût d’expérimenter puisque l’on escompte rien. Si on s’attend à une moyenne acceptable, on risque en effet de vivre une expérience dépassant ce que l’on avait imaginé et encore une fois, le pessimisme ou l’hyper réalisme est salvateur, surtout l’on est introverti et anxieux. Une excentricité spécifiquement introvertie que l’on peut aussi exprimer dans sa mise, son apparence et sa créativité. À expérimenter sans restriction !

4 Pragmatism-Tip¹ : on en parle avec son médecin traitant

Évoqué dans cet article ci-dessous concernant les introvertis qui préparent des exhibitions de leurs aptitudes en public, il existe néanmoins une petite liste de facilitateurs chimiques (puisque notre cerveau est chimiquement complexe) et bien commodes en cas de panique – notamment si on n’a pas éprouvé de rendez-vous galant depuis un certain temps, c’est courant chez les introvertis. Le Bêta-bloquant est génial et la mélatonine aussi, on ne prend rien sans consulter son généraliste ou mieux, un médecin psychiatre en compagnie duquel on peut faire le tri dans ses problèmes en les confiant à un professionnel la santé mentale, comme on le ferait pour une vilaine lésion. Les psychiatres sont remboursés par la Sécurité Sociale, ils sont souvent bienveillants vis-à-vis des divergences cognitives si on prend soin de sélectionner un praticien compétent.

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5  Surréalisme : on partage une activité insolite

Une liste est disponible ici, facile à mettre en place et plus simple qu’un vulgaire rendez-vous au café du commerce ou à ‘la pizzeria trattoria reloue’, autant en profiter pour vivre une expérience en commun, accordant ainsi d’en savoir un peu plus sur l’élu de son esprit, afin de l’observer interagir avant de lui livrer une part de soi un peu plus intime. On aime la nature ou la peinture ? Eh bien il suffit de dénicher un lieu convivial où s’adonner à une activité en presque-amoureux, que le banc de sable bientôt immergé viendra possiblement métamorphoser en îlot paradisiaque.

6 Anticipation-Tip² : on sélectionne soigneusement son partenaire

Cela pourrait sembler évident, pourtant un introverti qui connaît une disette affective saharienne éprouve la tentation de se lancer dans une histoire pour y recouvrer la fonction amoureuse que l’on perd petit à petit, à force de ne pas l’exercer. Un langage que l’on oublie si on ne prend pas garde qu’il existe et qu’il faut à l’instar d’un muscle, travailler, au risque d’en perdre tout simplement le goût et l’appétence. Un partenaire ne devrait jamais ô grand jamais être remarqué envers ses atours. En aucun cas. Ni la position sociale ni l’apparence savent servir de prétextes aux malheurs. Un introverti averti en vaut moult.

Si on sent le moindre malaise – en dehors d’un trouble saisissant – on renonce sans regret, en appliquant le conseil n°10. On devrait avoir envie de rire avec l’autre et se sentir honoré comme l’on est sans se sentir infériorisé, c’est indispensable.

7 Maîtrise¹ : créer un menu des discussions

Comme à la brasserie ! Des conversations que l’on offre de sélectionner à deux lors de la mise en application du premier conseil suggérant de faire son ‘coming out anxieux’. Cela libère de l’espace disque et peut tout à fait permettre de savoir à qui on a vraiment à faire. Encore une fois, si on se sent invalidé, il vaut mieux éviter un échec inutile afin de garder de la réserve pour un individu franchement désirable. Oui, on détermine ensemble ce que l’on souhaite faire partager durant ce moment d’échange, cela promet une belle conversation non improvisée, pleine d’étonnements, contrairement à ce que « des moins bien lotis » intellectuellement prétendent. On prépare ses arguments et quelques recherches à propos de ses centres d’intérêts et on s’admire mutuellement. Une belle manière de sceller un lien délicat.

8 Maîtrise²  : fixer un horaire, s’y tenir coûte que coûte

On notifie à ‘son autre’ d’un soir que l’on s’octroie la permission de 23:00, pas davantage. S’il s’agit d’un goûter, on l’achève au coucher du soleil sans dépasser une limite fixée et rigide. L’anxiété se délite quand on lui donne ce dont elle a besoin. L’introverti anxieux souhaite vivre des prédictibilités adoucissantes, des contrôles qui laissent à l’esprit l’espace nécessaire à l’accomplissement d’une tâche agréable : la rencontre. Découvrir un autre, pas forcément double et accueillir l’altérité, une autre richesse, inestimable celle-ci.

9 Catastropher : envisager le pire, ainsi s’en affranchir

Et si cette personne a déjà quelqu’un, et si elle ment… Et si cette personne m’ennuie ? Et si je tombe sur un individu manipulateur ? Il suffit de ne pas envisager un synopsis enrichi pour que le pire se trouve tout à coup plus attrayant. Une figure pas si stylistique si l’on décide que finalement cela ne peut pas être ‘si pire’ – une expression que mon petit garçon employait dans la très petite enfance, de sa petite voix pleine de sagesse. Il me rappelait que rien n’est aussi extravagant que l’imagination et qu’elle n’est encore une fois à l’instar de l’anxiété, qu’un rappel que l’on devrait employer sa créativité autrement. Un thérapeute sur l’internet proposait cette astuce à ses patients : envisager le pire des pis des scénarios pour comprendre que tout est surmontable. Il apparaît que le cerveau ne fait pas la différence entre peur et excitation, et encore moins entre imaginaire et réalité. C’est la raison pour laquelle les humains se distraient en compagnie de thrillers, sur des manèges diaboliques, nourris d’histoires de fantômes et d’ovnis effroyables, 🔪 brrr…

10 Refuser : modifier ou annuler, y compris à la dernière minute

Sans culpabilité, à laquelle il faut prêter une attention toute particulière en début de rencontre, car c’est le premier ressort des interactions sous emprise que l’on ne peut décemment plus éluder d’un revers de manchette. Un introverti sait qu’il peut changer d’avis et que cela lui arrive souvent, influencé par des penchants insufflés par d’autres et des constructions sociales qui font commettre des impairs évitables, ces pertes de temps et de naïveté que l’on pourrait employer ailleurs, utilement. Si on se sent piégé lors d’un rendez-vous galant, et cela se produit extraordinairement fréquemment, on ne se laisse pas happer par les empressements d’une personne dont on ne sait finalement que peu de choses. On peut reporter ; afin de tester l’autre, observer ses réactions et pas les façades, davantage ce que l’on ressent à l’idée de ne pas être en acquiescement avec l’autre. On devrait toujours avoir la possibilité d’un désaccord sans crainte. Dans le cas contraire, on ne reporte pas. On annule. Irrévocablement. Sans motif ni regret.

TheIntrovertSinger🐍

Understanding Fight, Flight, Freeze and the Fawn Response : Psychologytoday.com

Troubles anxieux – Quand l’anxiété devient pathologique : inserm.fr

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