Introverti et Minimaliste 𓀀 18 Arguments

Introversion et minimalisme seraient-ils hautement compatibles, voire, complémentaires ?

Une alternative à la vie couramment observable, consistant au 1,8 enfant/SUV * en banlieue d’une grande agglomération, amoncelant des biens de plus en plus périssables par une manufacture éteinte. Les introvertis lucides des temps nouveaux, pourraient-ils se déceler déjà minimalistes ou bien en devenir ? Portrait maximal.

* Véhicule utilitaire sport

Less is more * : le minimalisme artistique réactionnel

Les années 60 ont vu apparaître un courant contrebalançant les expressionnismes lyriques picturaux : sans entrer dans des analyses sociologiques galvaudant un thème qui illustre un phénomène bien réel, le minimalisme domestique pourrait tout à fait compenser les outrances consuméristes regrettables au niveau sociétal. Les excès ne conseillent que médiocrement toute conscience et équilibrer les surconsommations que les pornographies markéting imposent à nos subconscients sous influence, demeure une réaction salutaire ou tout du moins, saine et prévisible. Presque toutes les rues des grandes villes clignotent de publicités aguichant l’homininé dans toutes ses fragilités psychologiques. Ces hyperstimulations relèvent en réalité de schèmes en conditionnement qui dépendent davantage du lavage de cerveau que de réclame vantant les mérite d’un lave-linge garanti à vie : en ces temps d’obsolescence programmée, il nécessite aux markéteurs d’investir massivement dans la stratégie du désir subliminal clinquant, endettement compris.

* Ludwig Mies van der Rohe, architecte : « Moins, c’est plus. »

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Les introvertis consomment moins

Constat appuyé par des travaux de chercheurs qui ont confirmé le lien entre tempérament et consumérisme, à découvrir ci-dessus en lien : les introvertis dépensent leur argent très différemment des autres ambivertis majoritaires et, naturellement, des plus expansifs. L’introverti n’éprouve, en effet, pas de soubresauts dopaminergiques esquivant ainsi de surstimuler un système nerveux exigeant. Les satisfactions et autres contentements recherchés par les introvertis marqués en introversion s’attachent à combler des aspirations qui relèvent de l’achèvement intime. Un introverti préférant nettement l’introversion, on parle de préférence concernant les fonctions cognitives, réagit médiocrement aux stimuli d’ordres picturaux et figuratifs et probablement, davantage hermétique aux hypersexualisations publicitaires, qui intercèdent désormais en faveur tout produit vendu : le pouvoir évocateur du sexe est surinvesti, ces métaphores fonctionnent jusque dans les industries les moins concernées mécaniquement par la luxure publicitaire.

Le minimalisme et les introvertis

Hautement conciliables et subsidiaires, ces deux concepts résolument intangibles restent amplement assimilables au sein d’un choix existentiel promouvant la liberté psychique et physique. Si posséder moins est réellement avantageux, les introvertis gagnent en flexibilité, notamment émotionnelle en choisissant de désencombrer leur environnement immédiat. En tant qu’introvertie marquée en introversion, jeter et vider autant que possible m’est vital au bénéfice immédiat d’un bien-être interne brigué par tout introverti sujet de ces nations indifférenciées qui vendent du bonheur par crédit conso à leurs croyants. Pas de rigidité minimaliste ! C’est le risque d’ascétisme privatif qui vient assombrir un tableau alléchant qui minore et ternit quelque peu une fresque contemporaine à l’instar de son mouvement élémentaire. Attention donc aux introvertis tentés par l’aventure, du moins en plus, d’empêcher toute fascination despotique, usant de privation contre les proches hédonistes et vis-à-vis de soi : un introverti mérite en tout et pour tout, le mieux.

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Plaidoirie Minimaliste : 18 Éloges en Faveur du Minimalisme Introverti

Non, à la débauche consumériste

Un des premiers et cardinaux arguments en faveur du minimalisme introverti se niche dans la démesure outrancière des consommations de biens et de personnes : tout s’achète et se vend, des traites animales et humaines, des décadences alimentaires vomitives mitraillant l’espace publicitaire privé et public, des obésités de plus en plus morbides, des ostentations en tout et pour tout en des étalages en tout genre : les introvertis minimalistes s’en préservent, et ils ont bien raison.

Oui, à la qualité, non, à la quantité

Une règle absolue applicable spécialement en faveur des introvertis qui souhaitent disposer d’objets durables et qualitatifs, plutôt que de cumuler des camelotes encombrantes aboutissant à leur remplacement dispendieux en bout de course. Un bilan douloureux que tout introverti sensé éprouve à chaque dépense réitérée évitable en investissant mieux ou autrement.

Oui, au beau, non, au luxe blingbling

Du fort beau ou rien. Les minimalistes, selon la littérature disponible sur internet, nourrissent un appétit pour la beauté architecturale, l’ameublement d’époque, les belles pierres, la belle couture ou bijou, la manufacture, ou bien les voyages fabuleux, inaccessibles en dehors d’individus à privilèges, au train de vie corrélé. Or, l’introverti qui n’a pas les moyens financiers d’acquérir ces diverses beautés monétisées, opte pour du simple minimaliste, moins décevant que l’imitation peu luxueuse. Et, la convoitise frustrée.

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Non, aux encombrements stressants

Une fois les placards vidés et l’espace gagné, l’atmosphère pacifiée accorde ainsi à l’introverti délesté des inessentiels, une quiétude d’esprit impossible à combler matériellement, même en s’achetant l’entièreté du rayon couture des grands magasins parisiens. Les entassements aboutissent à déteindre sur les psychés, et le gain en clarté visuelle retentit grandement sur un mental vidangé.

Non, à la fatigue des accumulations

Ou plutôt aux épuisements accumulatifs, ces amoncellements de superflus en objets variés, voire inutiles mériteraient d’être minorés par une question pré-achat fondamentale que les introvertis emploient usuellement : « en ai-je vraiment besoin ? » une interrogation menant à l’avortement des tentatives de séduction aux rayons des nombreuses enseignes qui bradent pour le meilleur, même aux pires.

Oui, au rééquilibrage écolo

Un thème récurrent méritant l’attention d’un introverti en quête de contribution flegmatique : la simplicité implique de se soustraire des méfaits des surconsommations, et de contribuer discrètement, comme tout introverti qui honore sa nature modeste, à modifier les modes de consommation par exemplarité. Une goutte d’eau cette fois cumulable aux autres gouttelettes consciencieuses formant de grandes rivières.

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Encore oui, aux équilibres sociaux

Une injustice, des inégalités de moins en moins amnistiables ni dissimulables, que les conditions actuelles ne font qu’alourdir. Une retenue respectueuse de chacun en ses intégrités selon une règle de savoir-vivre et être évidente et commode à tenir. L’altérité demeure une voie que tout chemin estimable qui s’inscrit dans des valeurs universelles et confortant un introverti éveillé à sa conscience, récompense au juste prix, inestimable. Non, à la violence passive agressive des mascarades au consumérisme ostensible.

Non, au gâchis

Aux gaspillages de toute cette nourriture trop tout, grasse, sucrée, riche en additifs addictifs qui font revenir et jeter, cette alimentation ultra-transformée et détruite dans le même temps : observer uniquement la chaine alimentaire pour s’en attrister quand tant périssent de trop manger, d’autres se meurent carencés. L’introverti minimaliste psychiquement et témoin aboutit à appliquer ce concept à toutes ses habitudes, y compris alimentaires. Sans raideur cadavérique…

Oui, aux économies d’argent

La modération, en tout, agrée l’épargne de ressources, ces dernières qui représentent l’unique objet de convoitise humaine, en ces temps s’achetant absolument tout. Une acquisition modérée par l’introverti se trouve en réalité économisée et rentabilisée autrement et mieux. Les angoisses des achats impulsifs sont légion chez les tempéraments expansifs qui déplorent leurs accès dépensiers. Les introvertis fourmis ne craignent pas la bise venue… enfin, pas exagérément.

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Ensuite, de temps

Un gain délivrant un coupe-file pour une simplicité estimable, attribuable à l’épuration visuelle et énergétique que procure une réelle pratique du minimalisme introverti, consistant à soigner ses fonctions cognitives et exécutives en facilitant un quotidien déjà complexifié en procédures et sollicitations nerveuses : un introverti habitant un logis désencombré bénéficie de clarté thérapeutique.

Et, en énergie

Un économat déchargé par la simplification organisationnelle, laquelle promeut le minimalisme que les introvertis gagneraient à explorer puisque le premier poste de dépenses chez ces derniers discrets demeure l’énergie que certains introvertis compromettent quotidiennement et que l’introverti minimaliste combat pacifiquement en économisant la chaine domestique par désencombrement. Quelques vêtements bien choisis, des meubles indispensables, modérément d’ustensiles et d’entassements classiques de nos existences sédentaires = beaucoup d’épuisement décapitalisé.

Oui, aux rêves réalisables

Le minimalisme introverti, en particulier sur ce site, admet de se prioriser en remisant les constructions sociales là d’où elles conduisent : aux regrets. Toutes ces économies, expressément l’absence de dettes, autorise de vivre ses achèvements les plus fous : pas d’attaches matérielles, qui cloîtrent l’humain et l’esclavagise à ses créanciers. Un introverti minimaliste dispose d’une configuration idéale pour ne pas déplorer sa vie au crépuscule venu.

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Non, aux influenceurs

De plus en plus indignes, ces impostures médiocres n’accèdent pas au paradigme du minimaliste, spécialement, introverti. Une désormais tradition toxique qui tire l’humanité vers le bas, à l’instar du showbiz qui a rempli cette fonction jadis, désensibilisant l’Homme : le minimalisme ne s’accorde pas et protège de cette industrie exhibant des évidages incompatibles des introvertis minimalistes délibérés.

Non, aux marques mercantiles

Grandes enseignes négligeables, brassant des vacuités que le minimalisme abstient : les introvertis au naturel réservé sont déjà insensibilisés aux conformismes bien-pensants et qui adoptent le mode de vie minimaliste, s’éloignent inévitablement de ces mouvements des foules, acceptant de marginaliser leurs modes de consommation, sans pour autant se priver des plaisirs serviables d’une existence conscientisée.

Non, aux longues heures de ménage

Un intérieur encombrant rejaillit sur la psyché, or, les temps perdus de nettoyage usant démotivent les véritables introvertis : un logis peu meublé dispense aussi ce gâchis énergétique employable ailleurs, notamment en faveur d’une qualité de vie majorée et de combustibles à disposition des aspirations profondes de l’introverti. Non aux bibelots et entassements, oui, à l’affinage matériel affranchissant.

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Oui, à la simplicité pesée

Jaugée et adaptée à soi et certainement pas annexée à ou indexée sur une pratique sectaire induisant un introverti au rigorisme psychorigide futile. La superficialité ne trouve pas sa place dans une pratique introvertie minimaliste qui sert l’intérêt collectif sans desservir l’individu. Si chacun consommait un peu moins, des consciences pourraient émerger conduisant à modérer les iniquités flagrantes. Oui, au justicier social minimaliste introverti, stop, à la violence du nanti ostensible dessus le moins loti, en très nette augmentation en nombre.

Oui à sa liberté, à l’espace

Les introvertis hétérogènes, nous l’avons vu à maintes reprises sur ce site, ne se représentent pas en masses indifférenciées, leur complexité mène à modérer des propos adaptables aux aspirations de chacun : d’aucuns rêvent de tout abdiquer pour s’envoler en tour du monde solo ou duo, d’autres d’ascension sociale, et puis certains savent mal leur mission, et cette dernière reste souvent un concours de circonstances à ajuster. L’introverti minimaliste, en simplifiant ces attachements, s’autorise une liberté enviable des hyper-enchaînés instruments matérialisés.

Non, aux dettes

Une conclusion indiscutable, l’introverti qui opte pour le minimalisme s’attache à affranchir administrativement sa personne : aucun lien superflu, l’on éprouve aujourd’hui les techniques d’esclavage subtil consistant à endetter précocement, y compris les étudiants. Opter pour l’université gratuite en France, favorable au tempérament introverti, faut-il le rappeler, notre beau pays le permet encore, et choisir de refuser tout engagement ou achat endettant, assujettissant en réalité.

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Oui, au contrôle de sa vie

Une nécessité presque survivaliste, en ces temps d’économie précaire, de géopolitique empêtrée et d’effondrements généralisés, les introvertis qui choisissent le minimalisme prosaïque, sans entrer en paranoïa pathologique, s’octroient le droit et devoir de ne pas, ou bien de ne plus dépendre d’organisations sociales, agonisantes aujourd’hui. Un introverti libre et minimaliste promeut un système nerveux sain, moins anxiogène, allégé en responsabilités accessoires, en pesanteur administrative et riche en bouillonnements. Oui à l’introverti franc.

Tis📖TheIntrovertSinger

1. Landis B, Gladstone JJ. Personality, Income, and Compensatory Consumption: Low-Income Extraverts Spend More on Status. Psychological Science. 2017;28(10):1518-1520. doi:10.1177/0956797617714811

Fishman, I., Ng, R., & Bellugi, U. (2011). Do extraverts process social stimuli differently from introverts?. Cognitive neuroscience, 2(2), 67–73. https://doi.org/10.1080/17588928.2010.527434

Images, merci à : Mikhail Nilov, Shvets-production, Anna Nekrashevich, Ksenia Chernaya, David Yujohn, Diez Andrew, Neel Tiana, Paula Schmidt

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