Les causes scientifiques expliquant pourquoi certains introvertis préfèrent la compagnie des bêtes à leurs contemporains.
Si j’étais constamment absolument franche, je n’adresserais la parole à quasiment personne… sauf aux animaux. Leur faire la conversation est apaisant et généralement hilarant, comme je suis loin d’être la seule introvertie à remarquer un individu à l’animal qui l’accompagne, cela invite à un éclaircissement.
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L’introversion correspond à la disposition animale
Un introverti dégage le même type d’énergie que les animaux : un regard très expressif, une communication non verbale mais franche, sensible à son environnement, hyper olfactif ou hyperesthésique, ultra perceptif sans pour autant détenir la capacité de formuler ses ressentis.
Une boule sensorielle introspective puisque la parole est en effet bien souvent employée pour contrer les signaux contradictoires que l’on envoie. Le silence est d’or, et pour cause.
Les animaux sont introvertis de facto
L‘introversion n’est en réalité que la capacité à se passer de mots : pour se sentir bien, afin de recharger, et de comprendre la moindre information.
L’introverti emploie une fonction cognitive introvertie, et cela en effet en revient, à l’instar des animaux, à éponger, aspirer introspectivement toute donnée.
Un animal fonctionne sans mot, en compagnie de ses perceptions sensorielles, les introvertis aussi. Les discrets ne se fient en aucun cas aux apparences. Les animaux non plus. On peut avoir l’air de tout ce que l’on veut, l’animal s’en contrefiche… il sait.
Les humains pratiquent le mensonge relationnel et social
La parole est bien d’argent, et ce vermeil de mauvaise qualité, est en effet employé en permanence, puisque l’on se fiche de l’état de santé mentale ou physique de son voisin tout en faisant mine de s’y intéresser, le fameux comment allez-vous détaché, serait mieux où il doit être : aux sanitaires ?
L’on peut être courtois sans hypocrisie, or l’humanité a mis en place des rituels mensongers obligeant la nature authentique à s’y plier.
L’hypocrisie est une norme, l’on pourrait saluer sans pour autant mentir, respecter sans obséquiosité et cesser à jamais d’avouer des sentiments inexistants. Les animaux, quand ils n’aiment pas, l’expriment. Sans un mot. L’introverti pareillement.
Je suis introverti et préfère catégoriquement les animaux aux humains en 13 points*
*exceptio probat regulam in casibus non exceptis
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1 J’éprouve plus de compassion pour les animaux
Le criminologue Jack Levin a mené une étude confirmant que les animaux et les enfants font l’unanimité en matière d’élans compassionnels : un adulte battu ou un chien même vieux ? L’on est plus affecté par le chien en détresse.
2 Mon affection pour eux est inconditionnelle
Cette étude menée par Jack Levin met en évidence que les animaux induisent le même type d’attachement que ceux que l’on éprouve pour les enfants, les siens en l’occurrence : ocytocine oblige, les animaux font sécréter de la sérotonine, toutefois surtout la fameuse hormone de l’attachement.
3 Les animaux affectionnent inconditionnellement
L‘on peut aussi les aimer de la même façon en totale sûreté. Un animal aime pleinement.
Si l’on est un être fiable pour lui, un compagnon non humain quel qu’il soit, s’attache fermement et éprouve une affection qui ne demande pas grand-chose que l’amour : un animal se fiche du statut social de son humain. Fondamentalement.
4 Les animaux sont prédictibles
Les humains sont menteurs. Un animal est structuré dans ses habitudes, il occupe sa place avec gratitude et ne cherche pas à incarner une image de lui idéalisée, d’ailleurs son portrait ne l’intéresse pas, c’est la raison pour laquelle l’animal agit sans allégation. Il ne mystifie pas.
5 L’intimité avec un animal est plus intime
Largement et infiniment plus intense, plonger ses yeux dans ceux d’un animal vaut tous les flirts et regards concupiscents, y compris avec les plus proches humains autour de soi. Regarder un chat ou un chien qui affectionne est mille fois plus émouvant que le regard vide de tant d’humains.
6 Les animaux sont anxiolytiques, les humains anxiogènes
Cela est un fait scientifiquement établi : un animal protège le système cardio vasculaire en baissant la tension artérielle, l’immunité des enfants est plus forte s’ils vivent avec un animal, ils sont des régulateurs de l’humeur et soignent par leur présence de nombreux troubles anxieux. Les humains ? Ils les provoquent.
7 Mon chat ou mon chien – ou cheval – ne me juge jamais
On est en terre connu, un animal se contrefiche de tout ; sauf de la sincérité dont on fait montre à son égard. Le regard d’un chien sur son mentor sans domicile est identique à celui qu’il porte sur l’humain habitant les beaux quartiers : sans arrière-pensée.
8 Un animal sait être contenté
Du manger et du boire, et de l’affection sincère, des bons soins, un peu de temps et l’animal sait qu’il dispose de tout ce dont il a besoin, il ne cherche pas ailleurs, il est. Maintenant et ici. Nulle part ailleurs. Il prend sa place et s’y sent chez soi.
9 Les animaux sont fidèles si l’on sait l’être
Bien davantage que n’importe quel humain, un animal ne quitte pas, il subsiste. Un animal bien traité est lié psychiquement à son humain, physiquement.
On connaît tous des chroniques incroyables d’affection inconditionnelle entre un humain et un animal. Jusqu’à ce que la mort les sépare. Chez les humains, cela n’arrive plus semble-t-il.
10 Un compagnon non humain est fiable
Prédictible et constant, si l’on est consistant avec un animal l’on sait précisément comment il se conduit et quelles sont ses caractéristiques précises : il ne change pas en fonction du statut de ses interlocuteurs, et si l’on est un humain particulièrement crédible, l’animal est son reflet le plus précis.
11 Les animaux sont honnêtes
Pas de duplicité, d’à peu près, ou de fausses déclarations : un animal ne manipule pas, ne contrôle pas, n’affabule pas.
Les humains ? Ils ne savent plus comment être sincères. Ils devraient se taire. Et cela viendra dans 5 ou 6 générations. Enfin peut-être.
12 Ma famille est bêtophile : hérédité
Un papa amoureux des chiens ? Des chevaux et des chats, des poissons, des serpents, lapins et autres oiseaux ? Cela se transmet et c’est héréditaire.
Une étude menée par une équipe de chercheurs du département de psychiatrie et de neurosciences comportementales de l’université de Chicago, confirme que l’on est en effet influencé ataviquement en matière d’amour animal.
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13 C’est génétique : ADN
Depuis le mésolithique, l’humanité vit en grande proximité avec les animaux, domestiques particulièrement, néanmoins autant en compagnie d’autres espèces sauvages que l’on admire en les amadouant.
À cause de notre ADN hominidé, nous sommes liés à d’autres espèces qui le sont également. À ceux qui supposent que leur chien ou chat les mangerait s’ils mourraient, cela est faux… sauf si l’on a été un humain… humain : inconsistant.
TheIntrovertSinger
The science behind why some people love animals and others couldn’t care less : John Bradshaw
Levin, Jack & Arluke, Arnold & Irvine, Leslie. (2017). Are People More Disturbed by Dog or Human Suffering? Influence of Victim’s Species and Age. Society and Animals. 25. 10.1163/15685306-12341440.
Kristen C. Jacobson, Christy L. Hoffman, Terrie Vasilopoulos, William S. Kremen, Matthew S. Panizzon, Michael D. Grant, Michael J. Lyons, Hong Xian & Carol E. Franz (2012) Genetic and Environmental Influences on Individual Differences in Frequency of Play with Pets among Middle-Aged Men: A Behavioral Genetic Analysis, Anthrozoös, 25:4, 441-456, DOI: 10.2752/175303712X13479798785814
Hesselmar B, Hicke-Roberts A, Lundell A-C, Adlerberth I, Rudin A, Saalman R, et al. (2018) Pet-keeping in early life reduces the risk of allergy in a dose-dependent fashion. PLoS ONE 13(12): e0208472. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0208472
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