Enquête : Pourquoi l’introverti n’arrive pas à rencontrer un partenaire sur les sites de rencontres en ligne ?

Il n’y a aucune bassesse à cela : beaucoup de célibataires ont fini par céder à la tentation de s’inscrire sur une appli de rencontres, car la promesse de ces sites incite à envisager que cela puisse être possible, or c’est faux. Après avoir testé quelques sites lors de mes recherches, voici mes aboutissements.

Comme je l’ai conseillé durant le confinement, j’ai moi aussi testé des sites de rencontres : Bumble permettant aux femmes de gérer les prises de contact comme elles le souhaitent, et il faut bien admettre que cela est confortable en effet.

Célibataire depuis plus de 10 ans d’origine asexuelle, je n’avais pas d’attente : selon mon expérience, la majorité des profils paraissent factices ou bien cherchent à accumuler les accointances sexuelles.

Adoptunmec fut un cauchemar de sollicitations désobligeantes et je n’ai pas tenu plus de quelques jours, péniblement. 3 semaines sur Edarling dont le test de personnalité n’apporte pas de valeur particulière, les profils y sont médiocres et évidemment pas un match. Aucune rencontre évidemment.

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Mesdames introverties : soyez potiches (fétichisme masculin)

Deux situations expérimentées : laisser un profil avec photo sans autre précision, et indubitablement, des flots de demandes de contact. En revanche, une fois les centres d’intérêt indiqués, pour ce qui me concerne les neurosciences, la psychologie et la zététique, plus aucun individu ne matchait : test effectué sciemment avec succès.

Des dizaines de sollicitations par jour à … rien. Mon profil n’attirait plus aucune camaraderie, confirmant mes doutes : sois idiote et tais-toi. La gent masculine cherche tout sauf une femme avec qui raisonner, à moins que ces messieurs butent sur des résistances à produire une conversation argumentée.

Les introvertis sont largement désavantagés socialement

Comment faire la rencontre tant escomptée quand on est introverti et confiné désormais de surcroît ? Beaucoup d’entre les discrets cherchent à construire une relation stable, sachant qu’y parvenir est quelquefois compromis.

Car l’introversion freine les rencontres telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui : il faut disposer d’un groupe social élargi, sortir dans des lieux où l’on pratique le flirt ouvert.

Or cela nous le savons les introvertis ne se distraient pas comme les multitudes, dont la société dite moderne reste largement conçue en fonction du tempérament extraverti.

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Un modèle encore une fois extraverti

En effet, il faut admettre que ces sites sont ajustés au tempérament extraverti et pour cause : flirter en ligne est une compétence particulière que rien ne différencie des us et coutumes en matière de drague.

Il faut dans un premier temps bien contrôler le bavardage ou Small Talking pour envisager ne serait-ce qu’une prise de contact. Les introvertis ne sont pas du tout familiers de cette pratique particulièrement bien maitrisée des extravertis entraînés aux rencontres, virtuelles ou non.

Les rencontres en ligne distordent l’image de soi

Un morceau de viande – n’en mangeant pas, le comble ! – c’est exactement le sentiment que l’on ressent sur ces applis, en révélant assez peu de soi y compris anatomiquement, car je suis discrète. Pourtant savoir être sélectionné d’une vitrine est une réelle intrusion pour tout individu doté de conscience.

Quelle alchimie par des rencontres comme celles-ci ? L’on est un objet sans signifiant ni histoire, se choisit-on comme dans une vitrine à Copenhague ou à Antwerpen aujourd’hui ?

Dégradants (selon moi), ces sites sont une leçon sur le thème de la dignité que l’on brade en l’affichant sur ces applis au fonctionnement narcissique. Zapper, Swiper, mettre à la corbeille…

Ces sites sont faits pour les hyposensibles

Cela est encore et toujours l’hyposensibilité extravertie qui trouve dans ce type de prise de contact la capacité de garder une vraie distance vis-à-vis des pratiques qu’ils entreprennent, sans investir quoi que ce soit d’autre que l’éventualité de nourrir un appétit profusément égotique.

Les introvertis romantiques ou sensibles doivent déchanter à la 3ᵉ ou 4ᵉ conversation en langue SMS superficielle en compagnie d’un individu que l’on peut à ce stade qualifier de psychopathique, tant le dialogue intrusif et impersonnel est mortifiant.

Les introvertis ne rencontrent pas l’amour sur les sites de rencontres pour ces 13 raisons

1 Ces sites provoquent de l’anxiété

S’afficher comme un objet, une mise aux enchères est spécialement nocive pour les esprits hyperactifs, l’on ne peut se sentir en accord avec soi si l’on cultive un système de valeur privilégiant l’authenticité en s’exposant sur un site dont l’objectif demeure l’aventure sans lendemain.

2 Ces sites font la promotion de pratiques polyamoureuses

La promesse de ces sites est floue, offrant de multiplier les possibilités d’opportunités, et les individus extravertis qui y trouvent des partenaires sont polyamoureux, ils sont parfois aussi et cela est tout à fait troublant, en couple voire mariés cherchant une relation complémentaire.

3 Le site choisi ne coïncide pas avec un mode de vie équilibré

Destinés aux aventureux sexuels, les sites de rencontres et leurs applis proposent avant tout de consommer des contacts, des accointances ou de passer le temps en échangeant ou pas avec des inconnus dont les motivations sont équivoques.

Les personnalités qui fréquentent les sites de rencontres mentent dans la majorité des cas, elles affabulent démesurément.

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4 Ces sites sont conçus comme les plateformes de jeu

Si l’on cherche une rencontre dite sérieuse, la probabilité est très faible, et cela les auteurs de ces sites le savent bien comme les propriétaires de casinos, de faire une rencontre significative. Ces applications sont avant tout des divertissements chronophages qu’il faut considérer comme tel.

5 Ces sites sont de ce fait, addictifs

Comme toutes les plateformes offrant un contenu quelconque, l’on fait revenir et acquérir du temps en y proposant encore et toujours plus de profils sans objet, excepté d’y faire revenir dans un état de dépendance lié à l’anxiété que ces applications et sites induisent, particulièrement sur les personnalités fragiles, au même titre que les jeux et la pornographie, plus de matches, pas d’effet, on rejoue… dopamine/endorphines.

6 Les profils sont défectueux

Comme cela est à prévoir, les profils sont faux, les photos ne correspondent pas aux personnes cachées derrière ces descriptifs, l’on a affaire à des intentions rarement désintéressées ou romantiques : soit la recherche est purement génitale ou narcissique, dans les deux cas, ces personnalités semblent toxiques.

7 Les profils sont truqués

Cela signifie qu’ils sont faux : du profil inauthentique rétribué au détraqué, ou encore fantôme. Combien de ces photographies sont issues de stocks ? J’ai vérifié avec Google Images, desquels l’on peut se procurer des clichés d’acteurs ou d’anonymes permettant de fabriquer un profil bidon, appât benêt et douteux.

8 Les rencontres sont basées sur l’apparence physique

L‘on est convoité sur la base d’une photo ou d’une activité que l’on pratique ce qui est en réalité peu utile en matière sentimentale. L’on ne choisit pas un conjoint en fonction de critères aussi futiles (selon moi), et l’on ne construit pas une relation parce que l’on partage la passion du macramé.

9 L’étalage de profils est nauséabond

Cela est impossible de se sentir à son aise face à un étalage sommaire d’individus dont on ne sait rien : fréquemment des photos de vacances, d’animaux de compagnie, des individus creux indiquant qu’ils bricolent ou qu’ils aiment faire du vélo.

10 Ces sites monétisent le temps

Comme l’aspect addictif ou à l’instar les plateformes de streaming, ce que l’on cherche, c’est à faire durer longtemps le plus d’usagers possibles afin de générer non pas des mariages ou des unions solides, mais au contraire, de consommer de la rencontre comme un film sur Netflix, l’on enchaine les navets… pour le pire.

11 Le matching est approximatif

Les Match Dating, algorithmes médiocres de complémentarités ou encore axés sur les similitudes, sont basés sur des critères subsidiaires.

L’on sait qu’il vaut mieux si l’on est Catholique, Protestant ou Mormon, chercher une personne partageant exactement ses convictions profondes.

On ne matche pas le jardinage et la pratique du jogging pour s’établir sérieusement, uniquement ses croyances, système de valeurs, ou bien sa culture.

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12 La promesse de ces sites est ambiguë

En réalité, ces applications promettent de faire des rencontres et c’est le cas. L’on peut dépenser son temps et énergie et un peu d’argent sur ces sites à échanger des propos stériles en compagnie de dizaines de personnes.

Si l’on est retraité ou inactif… et c’est certainement le type de personnalités que l’on y croise…, malheureusement pas le prince charmant ou la reine de la nuit. Il subsistera toujours Mozart pour ça. Courage, fuyons ! Ces sites sont des impostures destinées aux dupes et pervers.

TheIntrovertSinger

Des articles édifiants issus de sites généralistes :

Why SOD (swipe/online dating) doesn’t work for most people. : medium.com

Online Dating Apps Don’t Work For Most of Us. Here’s Why. : shiftdating.com

The downsides of dating apps, and how to overcome them : theconversation.com