Revoici une liste non exhaustive du pire des pis d’introvertis, et une fine guidance destinée aux profanes

Quels sont les scénarios les plus cauchemardesques envisageables des introvertis, vécus et à vivre encore, que l’on recense unanimement de mémoire à majorité absolue ? Petite balade aux pandémoniums introvertis.

Faux 1 : les introvertis mauvais orateurs

Autant le clamer à qui saurait entendre, combien d’introvertis charismatiques règnent-ils en monarques absolus sur scène ? Préparés, les introvertis qui choisissent l’expression publique se démarquent des extra histrioniques et autant des introvertis qui fuient la lumière, non pas qu’ils soient timorés ; l’on découvre ci-dessous que la timidité n’est pas une manifestation introvertie et que ces derniers concernés réfutent dépendre du tempérament introverti, non… Ces introvertis, les pionniers, les conférenciers, les chefs de file, voire d’État sont multiples, en profils pluraux qui suscitent autant l’attention et quelquefois davantage que les individus exubérants.

Faux 2 : les introvertis timides

La timidité dépend d’une inhibition acquise, l’introversion, d’une disposition innée. Simple à appréhender et pourtant confondues ou bien assimilées l’une à l’autre, on tend à amalgamer deux conditions dont les spécificités et caractéristiques se distinguent : la timidité refoule ses besoins ou désirs, et se résout en thérapie comportementale aisément. L’introversion manque d’une motivation qu’un circuit de récompense invite à l’hésitation et au retrait, sans pathologie. Ne les confondons plus.

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Faux 3 : les introvertis anxieux sociaux

Encore une condition amalgamée à tort par les introvertis eux-mêmes qui assimilent une distanciation sociale à une crainte. Les choix d’introvertis peu enclins à la socialisation ne signifient pas que ces derniers en sont inquiétés. En effet, le manque de pratique ajoute un frein au circuit motivationnel distinct qui diverge quelque peu un passage à l’acte, qui, éventuellement, s’exécute ; sans autre appréhension qu’une nécessité vaporeuse en prédictibilité, élément clé des introvertis marqués en introversion. Pour résumer, les introvertis qui se connaissent un peu, notamment grâce à la littérature abondante à leur sujet aujourd’hui ; séparent le bon grain de l’ivraie quant aux individus se réclamant de l’introversion en vogue aujourd’hui, de celles et ceux qui agissent en compensant une condition traitable, en thérapie ou par médication. Un introverti n’est pas un extraverti détraqué ni un troublé du comportement.

En bref : les introvertis peuvent être turbulents ou pas, autoritaires ou pas, vivre en couple ou non, il n’en demeure pas moins qu’abouties, les jeunes années de socialisation exigées, ils choisissent leurs centres d’intérêt aux mondanités. Un introverti sait parfaitement reproduire la physionomie extravertie. L’inverse en revanche…

Surprise !💨 20 Catastrophes d’Introvertis

La présentation aux beaux-parents

Un ange passe… l’introverti hésite et évalue ses moindres faits et gestes en détaillant toutes les caractéristiques de ses jugeurs et de leur lieu de vie, une expression visiblement impassible au visage masquant une tourmente effective. L’introverti a sans doute déjà annulé une fois ou deux avant de céder au conjoint légitimé, la mort dans l’âme. Ce discret exécute ici un rituel initiatique traditionnel, consistant à subir l’arbitrage intraitable d’inconnus : un cauchemar indescriptible remâché longuement avant et puis, durablement.

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Se présenter aux Alcooliques Anonymes

La géhenne semble plus aimable qu’une prise de parole vulnérabilisant l’introverti inexpérimenté qui ressasse, sans anxiété et seulement par habitude, ce qu’il conviendrait d’exprimer : le doute conduisant à annuler sa participation. Dommage, puisqu’en compagnie d’autres malades alcooliques abstinents, ces derniers perfectionnistes déçus et idéalistes désillusionnés trouvent d’autres personnes, certainement introverties, qui ne se mentent plus et parviennent ensemble à se libérer de leur addiction… à la fuite.

L’introverti arborant une tenue approximative

Pire encore, si l’introverti doit y passer la journée faute de rechange à portée. Des chaussures neuves ou mal choisies, un mélange calamiteux en couleur ou en transparence (vécu) un maquillage avant-gardiste appliqué à la lumière électrique, atterrant au jour levé, une coiffure impossible à contenir, finalement : tout du jour, l’introverti rumine cette anomalie partielle, puisqu’en effet, cela n’est pas si grave à l’orée de ce que suit.

Rédiger un Sms/Mail

Lancer une conversation numérique ou pire, y répondre, quoi de plus envahissant, notamment contre l’introverti qui déchiffre avec peine les implicites relationnels et leurs motivateurs. Y passer la majorité de son énergie psychique, l’introverti médite outrageusement, avant de minimiser la casse par une réponse laconique fragmentaire. L’incomplétude : une condition particulièrement introvertie.

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Le collègue extraverti pénible

Comme chien et chat… Collant ou intrusif, le co-travailleur omniprésent attise l’agacement de l’introverti minutieux en matière nerveuse, dont le système ou l’influx nerveux se mue en stress en cas de récidive journalière. Les congés de l’importun confèrent un soulagement que l’introverti crispé célèbre dans une quiétude bien méritée. Au palmarès des abîmes au travail, l’on retrouve : le bavardage, le papotage, les voix criardes, les questions ouvertes et les interruptions…

Les vendeurs et serveurs volubiles

Les caissières (ou caissiers) d’humeur badine interpellant l’acheteur, las, qui se trouve, dépendre de l’introversion ; un jour de grande forme psychique, l’introverti ne manque pas de tenter une réplique à la répartie familière de cette dernière, boutiquière. Toutefois, par un jour de famine cognitive, l’introverti risque fort de renvoyer une expression neutre au flegme absent, embarrassant et anxiogène… Il y a toujours pire et la mortification suivante atteint les sommets paroxystiques.

On sonne à la porte : l’introverti n’attend personne

Urgence ou importun ? Telle est la question qui demeure et aboutira certainement à un non-lieu questionnant. Même si l’introverti s’interroge sur le motif d’une telle intrusion, l’effroi procuré par l’obligation d’évitement d’une interaction envisagée fâcheuse provoque un déchainement de cortisol qu’un introverti stressé en son antre, parvient à calmer difficilement. Voilà pourquoi il convient de prévenir un introverti de sa visite : un motif médical.

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Les colocataires grossiers

Abysse ou Éden, le hasard de la mauvaise pioche en matière de cohabitation, qu’il s’agisse de parenté ou pas, à l’instar des introvertis qui vivent et endurent une famille extravertie et peu introspective ni sobre ; que l’introverti doit subir par obligation. Quant aux véritables colocataires pénibles, on leur adjuge les incivilités hertziennes et autres réjouissances imposées par des extravertis outrepassant et piétinant le libre arbitre de leur prochain systématiquement, quasi mécaniquement.

Les apéros du travail

Incontournables et loin des us de jadis, prolétaires, qui organisaient des frichtis à la bonne franquette, sans chichis et en compagnie de l’employeur autant prolo qu’eux ; l’on s’inflige, dans l’accablement, une tradition plus snob que collective consistant à paraître épanoui en compagnie d’individus indifférents ; que l’introverti déplore d’accablement au pire, ou s’entend courtoisement, au mieux. Un coup dur contre les introvertis peu enclins à cet exercice qui relève davantage d’hypocrisie que d’une aspiration authentique à la cohésion.

Le chauffeur Uber/taxi curieux

Quel introverti ne s’est-il pas maudit d’avoir suscité l’infortune hasardeuse ? Mère de toutes nos détresses contrairement aux superstitions opportunes ; se constater coincé dans un véhicule avec un maniaque des conversations météorologiques, voire politico-comptoirs, agonisant l’introverti vers une solution ultime : sauter du véhicule en route, répondre une énormité, revendiquer une rage de dent, maîtriser un dialecte incompréhensible en prétendant ignorer la francophonie ? Déclarer que l’on a oublié ses prothèses auditives fonctionne probablement bien.

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Être interrompu = fonctions exécutives échouées

Un classique de renom des véritables introvertis spécialement marqués en introversion, secoués par un ballottement d’imprévisibilités indésirables, naturellement, emmêlant d’abondantes connexions neuronales ; lesquelles induisant un influx nerveux envahissant les cognitions d’un introverti dépassé par le surplus d’informations endogènes et exogènes. Toute cette agitation s’embrouille en une discontinuation désorganisant temporairement le psychisme. Une Bérézina.

Les voisins bruyants

Un enfer terrestre méritant d’être adressé sérieusement bien qu’aucune cellule officielle dédiée efficiente prend charge des pollutions sonores infligées, quelquefois sciemment ? À moins d’une inconscience ou de sociopathie, il est rare de ne pas discerner la portée d’actes réitérés. Les voisinages d’introvertis agressifs en volumétrie appartiennent aux enfers éprouvés que n’importe quel discret urbain a déjà subi avec plus ou moins d’intensité. Banal donc.

Les ‘split rooms’ durant les Zooms

Une réunion/formation qui, au terme d’une heure bien rébarbative/sédative, indique aux participants, dont l’introverti ahuri, que des groupes sont constitués et qu’il est temps de rejoindre un salon en compagnie d’un groupe restreint. Groupuscule réduit auquel il va falloir communiquer ce que l’on a assimilé : si par malheur l’introverti dissocié a espéré sa liste de courses durant la conférence, faire illusion inquiète. D’où ce fameux sentiment de malheur et d’anxiété.

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Flirt : la drague du normopensant

Une lourdeur monotone que les introvertis, pratiquant la promiscuité féline plus souvent qu’humaine, ne saisissent que médiocrement : une habitude lascive contraignant les introvertis à déchiffrer des codes sibyllins consistant à des échanges non verbaux persistants. Main baladeuse, coup d’œil frétillant, l’arsenal grotesque des dragueuses et des dragueurs pesants qui sévissent partout où l’introverti ne va pas : bars et clubs nocturnes que l’introverti adulte escamote.

Les bandes, les groupes

Une malédiction d’introvertis ayant souvenance d’échecs de jeunesse particulièrement cuisants : faire en sorte de garder des camaraderies, au moins une ou deux. En effet, c’est bien de cela qu’il s’agit, de cette épreuve envers de nombreux introvertis qui peinent à installer un lien, par diverses disculpations. Les dynamiques groupusculaires apparaissent rarement vectrices de vertu, induisant une absence d’inclusion des diversités d’homininés. Par suivisme ? Un appauvrissement de l’expérience humaine dû aux uniformisés expansifs que conduit potentiellement l’ultra-capitalisme chosifiant ; une causalité liante ?

Aller aux vespasiennes chez les gens

Faire pipi aux toilettes publiques va encore, mais soulager sa vessie chez son prochain éloigné, étranger, demeure une disgrâce si l’introverti y est sensitif. Une épreuve que l’on aboutit à adoucir, l’âge aidant de sa sagesse, bien que l’évitement sanitaire se contienne non sans souvenance de malaises passés. Sans nostalgie, bien que les limbes suivants y soient particulièrement apparentés…

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Déjeuner en compagnie d’inconnus

Pour beaucoup d’introvertis, une telle chose n’est pas concevable du tout et pour d’autres, cela se peut. Remémorant quelquefois des repas pris en compagnie de collègues inconnus, vecteurs de famine, d’un supérieur hiérarchique creusant l’estomac ou encore d’un rendez-vous davantage sentimental bien affamant. D’un premier jour à un nouveau poste à jeûner, un voyage en train famélique, une soirée buffet anorexique. Le pauvre introverti crie famine quelquefois…

Travailler en équipe/open space

Les espaces partagés induisent une absence totale d’intimité minimale, comme un refus d’individuation régressif, que les introvertis subissent comme la géhenne. Les équipes, nouveauté imposée en des politiques de management de plus en plus intrusives et infantilisantes. Ces introvertis à qui l’on astreint la promiscuité intellectuelle, songent quelquefois sérieusement à l’élevage de cucurbitacées dans le Périgord Noir.

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Oublier son casque un jour de fatigue

Une semaine éprouvante sur le plan sensoriel et autant de raison d’oublier son nécessaire de secours à l’instar des isolants permettant aux oreilles de l’introverti hyperstimulé, bientôt désespéré, de cheminer le cerveau sans ébullition. Victime des stimuli soudainement indésirables en cas d’étourderie. Il vaut mieux prévoir plusieurs protections phoniques : anticiper est rébarbatif, néanmoins salvateur.

Le médecin incompétent

Ou thérapeute, pharmacien, psy ; le gynécologue ambigu, le soignant pathologique, enfin : ces pompiers pyromanes induisent une invalidation partielle ou bien pleine, bien toxique toutefois. L’introverti croise régulièrement ces figures, à l’instar du chefaillon méchant, d’une parentèle envieuse et de faux mentors avançant masqués, jaloux. La jalousie est bien le pire des défauts d’humains dénaturés. Avec la convoitise. Et, l’orgueil.

TheIntrovertSinger

Are You Shy or Introverted? Science Says This Is the Difference Between Them : inc.com

Images, merci à : Karolina Grabowska, Oleg Borisofv, Gonzalo Facello, Hanna Gibbs, Connor Danylenko, Stephen Seeber, Skitter Photo, Iconcom, Francesco Ungaro, Anna Shvets