Comment dénouer simplement tout désaccord ? Suivons un guide simple et commode adapté au tempérament introverti

Les introvertis semblent, selon toute vraisemblance, particulièrement doués à la compréhension et à l’application logique de la très humaine science diplomatique. Or, l’on sait que les autres tempéraments tendent à gérer diversement toute opposition : voyons comment tirer avantage de son introversion en cas de conflit ouvert ou non. Tutoriel simplificateur.

La différence conflictuelle de personnalité

L’on éprouve sur ce site les véritables différences qui opposent les porteurs en tempérament singulièrement marqués par leurs préférences cognitives. Au-delà des personnalités dites jungiennes de type MBTI®, il existe des travaux disponibles employant ainsi le Modèle des Big 5, que la communauté scientifique emploie et reconnaît volontiers ; ce dernier garant d’un crédit que d’autres échelles psychométriques moins applicables n’offrent pas ou dévouent peu, notamment en termes de fiabilité. Les introvertis ayant pour spécificité une forme de neuroticisme^* ou névrotisme nourri, ainsi qu’une réelle aptitude d’ouverture (openness) ; il apparaît ainsi évident que s’approprier les codes des communications non violentes standardisées n’admet qu’une résolution partielle des vicissitudes relationnelles que les introvertis briguent de dépasser. Qu’il s’agisse de désagréments relationnels privés, sentimentaux, ou plus sociaux, comme au travail, par exemple ; rien ne pourrit et ne gâche plus le quotidien que des conflits sous-jacents, mal saisis et par conséquent, impossible à dénouer. Voire, croupissant dans l’ombre, à terme pas si court.

^* Neuroticisme : qu’est-ce que c’est ? Futura-sciences.com

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Introvertis ambivertis et extravertis en bataille

Tous les individus terrestres réclament et méritent une formation complète en résolution de discorde : les éducateurs parentaux, scolaires et les autres ne bénéficient finalement que peu de soutien pédagogique de substance, voici comment des générations d’humains perpétuent l’incompréhension, absurdement. Les introvertis appartiennent à la race des ruminants psychiques par excellence, loin devant les ambivertis et les extravertis aptes à projeter leurs griefs. Ces introvertis, dénués de cette faculté spécifique, risquent leur santé mentale à ignorer cet aspect domestique du quotidien. Selon une étude parue à l’International Journal of Conflict Management (1999), les extrovertis seraient positivement associés à la domination en conflit tandis que les introvertis, au contraire, s’associent à l’évitement : ainsi, l’on comprend que les introvertis formés à leurs spécificités nécessiteraient de traduire ces découvertes en outils pour leur avantage. Évidemment, l’ambiversion du spectre des tempéraments, à la croisée de ces marqueurs en personnalité, demeure simplement plus marquée en extraversion que les authentiques introvertis (2022).

Acceptation – modération – compromission

Les introvertis détiennent une aptitude singulière analytique, ces derniers contenant une avance notable en élément d’impulsivité : même si la colère, moteur ou frein selon les circonstances, semble peu adéquate à la conclusion immédiate d’opposition, cette dernière n’en demeure pas moins une opportunité paralysant l’introverti : c’est de cette manière que les introvertis touchés en leur chair par une rage trop intériorisée, profitent d’une première aubaine d’introspection fondamentale et indispensable à toute velléité diplomatique. Les introvertis, tapis dans le mutisme qui les caractérise, tiennent un levier facilitant à comprendre les enjeux et les peurs cachés des disputes augmentées, lesquelles contradictions masquent souvent des questions non adressées, envenimées. Aucun antagonisme ne surgit par hasard, et c’est précisément la compétence analytique dont les introvertis disposent qui leur accorde un avantage certain, in situ. Revoilà donc un petit précis pacificateur d’introverti.

Utiliser Son Introversion En Conflit : 9 Étapes

I Se taire promptement et écouter activement

Une oreille silencieuse proactive dont les introvertis – toute la littérature en témoigne (2011) – manifestent des aptitudes en chefferie que la capacité à saisir s’affirme en prêtant une écoute objective nourrie (2014). Un introverti en situation d’opposition ouverte ou non, dispose d’une opportunité précieuse offrant à ses instincts de leader de s’exprimer sans remords. De nombreux introvertis refoulent leurs impulsions non dominatrices en leadership qu’un conflit complexe présente sur un plateau. Les introvertis taciturnes et ils sont nombreux, peuvent désormais pratiquer une dissection dépassionnée de conflit.

II Méditer la colère

Le ressentiment : une tournure que de nombreux introvertis éprouvent trop régulièrement, ignorant peu ou prou comment le transcender à son avantage. Un affrontement ouvert génère de l’anxiété ; sachant que les introvertis restent très, voire trop ouverts et réceptifs, inopinément tout autant en ruminant, il convient ainsi de pratiquer une appropriation inconditionnelle de cet aspect de soi en accueillant l’amertume sans pour autant la retourner contre soi. La culpabilité étant la conseillère la plus néfaste pour l’introverti consciencieux ; il s’agit d’embrasser son ombre d’introverti acariâtre en déculpabilisant les rancœurs déprimantes si l’on leur abandonne le champ psychique d’un cerveau introverti marqué en tempérament.

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III Examiner attentivement soi et l’autre

Ce tiers est-il sincère ? L’introverti porte-t-il un jugement quelconque mal interprétable ? L’introverti est-il objectivement lésé ? Pourquoi en est-on arrivé là ? Une écoute interne que les introvertis ne peuvent pas ignorer au risque de générer une dissonance cognitive particulièrement éprouvée des publics véritablement marqués en introversion. Ce spectre des tempéraments, faut-il le rappeler, ne contient qu’une minorité au fonctionnement neuroatypique, qui concède volontiers ne pas disposer des ressources en spontanéité, pourvues, pour se permettre de dénouer le moindre conflit sans retrait introspectif. Les introvertis, aux égos introspectifs bien équilibrés, ne nécessitent aucune maintenance narcissique en validation, restent perméables à la récompense biochimique relationnelle hors cercle restreint, et savent ainsi tendre leur oreille à un contre-argument digne d’être écouté avec considération. De soi, notamment, l’introverti ouvert néanmoins peu expansif…

IV Créer du vide en taisant l’égo

La neutralité flegmatique introvertie : reconnaître le fragment de soi qui mésestime l’autre, et ses raisons d’agir de cette manière. Les introvertis représentent cette part d’humanité réflective indispensable à l’équilibre structurel, mais aussi conjoncturel, comme lors d’un conflit réprimé en cours de solution. Les introvertis ne manifestent aucune déviance égocentrique en compétition, cette dernière étant une des particularités – entre autres – de la personnalité extravertie marquée. Ainsi, les introvertis authentiques, sondent leurs esprits en quête d’une interprétation au plus objectif, tenant loin de sa psyché sensitive, l’explication égotique d’une opposition nécessitant résolution. Par ailleurs, une querelle masque souvent des besoins et attentes ignorées et lésées, que reconnaître chez les deux protagonistes ou parties, invite une esquisse de compromis sans compromission. L’introverti devrait de la même manière de ne pas nourrir l’égo de ses opposants non plus ni de s’y soumettre.

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V Superposer la blessure initiale

Accessible des introvertis sincères et responsables d’eux-mêmes, l’introspection en cas d’opposition envenimée s’achève presque systématiquement. Un conflit anxiogène et douloureux remonte forcément à un traumatisme irrésolu. Le trauma ancien non adressé revient sous des formes diverses et invite l’introverti à reconsidérer des blessures en opportunité de résolution définitive. Une difficulté majeure contre l’introversion marquée et particulièrement touchée en amont, néanmoins, invitant à apaiser une part de soi à vif. Un conflit suscite une occasion simple d’évacuer des questions complexes et tues de longue date en tenant une croissance accélérée à la clé.

VI Désassembler les individus du conflit

Les introvertis, ces chanceux, disposent d’une biochimie avantageuse et d’une aptitude hors classe d’analyse contextuelle quasiment systématique, d’où cette manière inhabituelle de quitter une situation émotionnellement autant que physiquement. Ce retrait méthodique, réponse neuro-hormonale prédite par leur atypie mentale, admet aux individus introvertis l’affirmation d’une différenciation entre acte, pensée et la personne agissant. Les introvertis, sans rien cautionner pour autant, admettent que les étiquettes ne sont utiles que pour annoncer une valeur marchande mal avisée sur un humain au vécu particulier comme tout un chacun. Les passions ainsi évincées, l’autre comme soi subsiste hors jugement ou anathème.

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VII Conjuguer le conflit au pronominal

Une réflexion menée logiquement nécessiterait par conséquent d’être conduite, exprimant son état interne hors combat et sa part de responsabilité en ce dernier. Même si les circonstances démontrent le contraire, comprendre surtout ce que cette situation provoque et uniquement en soi. Lors de la résolution active, employer la première personne du singulier réfléchissant de proposer d’accepter avec probité la charge de la part qui revient à soi. Efficace, cette droiture produit un effet interne modérateur, activement recherché d’authentiques introvertis organisant mal une coexistence interne en compagnie d’une quelconque approximation ou d’auto-duplicité.

VIII S’éloigner temporairement

Autant que possible, retarder en temporalité admet de reprendre la maîtrise d’un affrontement évitable en le différant. Une sagesse introvertie que l’évitement prescrit instaure pour le bien de tous, à commencer par l’introverti lui-même. Un détachement neurochimique que permet une distance délibérée promue dans une paix recherchée en soi en premier. Les introvertis – en harmonie interne — administrent de l’intérieur une chimie qu’aucune source contrôlant l’excitation ou sur-stimulant permet ; par conséquent ; tout antagonisme auquel un introverti se trouve confronté, redevrait faire l’objet d’un contournement temporaire avec ou sans explication. Offrant à tous un temps d’incubation, de recul qu’aucun stress répété n’admet.

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IX S’entendre au désaccord (‘lunatisme’ reflectif introverti)

Inaccordables ? Un état de fait rarement évitable et peu enseigné, déplorablement. En effet, il est rare qu’un conflit sentimental, familial ou social, à l’instar des affrontements au travail, ne lèse pas l’une ou l’autre des contestataires (légitimes ou non). La diplomatie – du grec ancien dīplōma, action de plier en double un document : redoubler à parts égales, une faculté agréant aux parties, quelquefois davantage que deux, de conserver son intégrité en faisant fléchir une voie du milieu, ne désavantageant aucun argument ni individu en faveur des autres impliqués. Octroyer en miroir à chacun le mérite de sa position en honorant ses limites propres, celles d’un introverti résolu au respect de soi, de son système de valeurs et, parvenu à se détacher des expectatives d’autres aux références quelquefois incompatibles. Désaccordé par accord.

TiS

Antonioni, D. (1999). Relationship between the Big Five personality factors and conflict management styles. International Journal of Conflict Management, 9(4), 336–355. https://doi.org/10.1108/eb022814

The Introvert-Ambivert-Extrovert Spectrum Domina PetricClinical Pharmacology and Toxicology, University Hospital Center, Split, Croatia.DOI: 10.4236/ojmp.2022.113008

Emanuelsson, A., & Lindqvist, S. (2014). Leadership of Introverts : An exploratory study of how introvert managers lead in Sweden.

Grant, A. M., Gino, F., & Hofmann, D. A. (2011). Reversing the extraverted leadership advantage: The role of employee proactivity. Academy of management journal, 54(3), 528-550.

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