⚕️Les Introvertis Et La Peur De L’Intimité

TiS 08/08/2023 in Relations - 8 Minutes

Combien d’introvertis traversent-ils un désert affectif saharien ? Nous éprouvons sur ce site que ces introvertis sur-représentent probablement les échantillonnés des statistiques catastrophiques que tout le monde connaît désormais : les grandes villes déplorent toutes une recrudescence d’administrés remplissant une feuille d’impôt évidée de conjoint. Certains introvertis, lecteurs de ce site dédié à leur particularité, cèdent sûrement à une crainte plus ou moins prononcée du lien profond. Explications.

Une aversion précoce pour la promiscuité affective et physique

Presque par dégout, les introvertis visés par les contournements conduits par un trouble du comportement dont de multiples introvertis pâtissent puisque leur sensibilité aiguë aiguise particulièrement une vulnérabilité sensitive aux origines de ce type d’évitement involontaire ; la rédaction de ce site étant particulièrement touchée et expérimentée en matière de trauma. En effet, il s’agit certainement d’une compensation inconsciente consistant à se protéger d’une crainte d’abandon, ou bien d’une anxiété envahissante difficile à diagnostiquer sans sa source ni son investigation assistée d’un professionnel en santé mentale. Néanmoins, tout introverti ayant subi une parentalité défectueuse, négligente, violente psychiquement ou davantage ; ou bien issu d’une constellation familiale problématique, alcoolisme parental compris, risque de subir, à un moment ou bien l’autre, l’angoisse du lien de rapprochement.

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Comment savoir si l’introverti est concerné ?

Méconnaitre ses besoins et éprouver une réelle difficulté à les identifier. Évidemment, le grand amour est fui comme la peste et les auto-sabotages demeurent l’une des premières compensations toxiques que les introvertis mirés par la crainte d’intimité ne cessent de reproduire, à chaque événement potentiellement heureux. Partager le lit ? La vulnérabilité et la confiance, sexuelle ou sentimentale, restent une source d’anxiété qu’éviter, permet de soulager, systématiquement. Accumuler les aventures romantiques incertaines, voire sans véritable destinée, les associations affectives défectueuses et dénuées d’attirance ; à l’instar des couples-colocataires ne partageant qu’un gîte dépersonnifié et un couvert redondant, en une routine dénuée d’inspiration dont certains de nos ancêtres acceptaient tacitement le contrat, la mort dans l’âme. Les introvertis, cumulant les amitiés amoureuses, les relations sans lendemain ni objet, la sexualité sans affect et les aridités affectives, éprouvent intimement ce que signifie la béance d’une existence sans authentique complicité émotionnelle. Un introverti craignant l’intimité n’est pas forcément célibataire endurci, celui-ci mal couplé éprouve certainement cette solitude irracontable, bien que soi-disant entouré. L’isolement en famille ou à deux, demeure conséquemment un symptôme commun des porteurs du tempérament introverti – ou non – personnifiant une norme socialement admise et pourtant, notables d’incapacité chronique au lien. C’est en ces circonstances confuses que de nombreux individus, notamment introvertis, se retrouvent inaptes à nommer un trouble toutefois bien présent, voire, tyrannisant.

Comment savoir si l’introverti se mésestime ?

C’est une thématique délicate et régulièrement galvaudée, banalisée par les vendeurs en développement personnel monétisant des poncifs ainsi, autant se méfier des descriptifs de vulgarisateurs marchandant une méthode quelconque, cependant… Si l’introverti se sent fréquemment inapte, inadéquat, honteux et coupable, il se peut ainsi qu’il contienne un conditionnement préoccupant du point de vue de l’estime. Inutile de cultiver l’arrogance en vogue aujourd’hui, un « narcissisme équilibrant », non égotique, implique de répondre à ses nécessités intimes et à avoir appris à les identifier. Si un défi personnel s’orne continuellement d’autocritique et de doute surnuméraire ou envahissant et que l’anxiété accompagne trop usuellement, une conduite d’évitement empêche sûrement un épanouissement souhaitable à tout introverti. L’on sait également que les introvertis perfectionnistes et intellectuellement dotés risquent ainsi de comporter une difficulté à la vulnérabilité affective et sensorielle. Les profils émotionnels (HPE versus HPI), en revanche, semble donc moins concernés par l’estime abaissée, mais manifestent quelquefois autant un trouble de l’attachement.

Quels risques pour l’introverti ?

La crainte de l’abandon incite paradoxalement à la contraindre… à la provoquer, mécaniquement. Polymorphe, la peur de l’intimité se constate dans la vie sentimentale, amicale, communautaire et professionnelle. La solitude intellectuelle, éprouvée des introvertis n’est pas l’unique autre manifestation de cette peur inconsciente, le manque d’expérience dite sociale, de cheminements, de relations nécessaires à l’épanouissement humain ; et puis aussi, les carences émotionnelles et sexuelles pour les introvertis qui s’en privent purement et simplement, par confort. Critiques et exigeants, certains introvertis concernés refusent de cette manière toute accointance potentielle, par conséquent les manques s’accumulent sur tous les plans existentiels. Les introvertis concernés ne se portent pas non plus toute l’attention bienveillante que les introvertis sains s’octroient : se jugeant avec sévérité, car peu de douceur s’accorde avec l’introverti miré par la crainte de proximité.

Pour commencer, rejeter les concepts fourre-tout !

Attention à toute cette littérature excessive en psychologie positive, pointée du doigt puisque toxique et peu adaptée aux agencements psychiques des introvertis, souvent mis en difficulté par les mouvances à la mode en la matière. La confiance en soi ne s’acquiert pas et ne change aucune vie diamétralement si l’on envisage de répéter des mantras à la Coué, surtout si l’on dépend du tempérament introverti. Les reconditionnements semblent plus agencés, à l’instar de certaines thérapies brèves proposant à une patientèle en difficulté d’affronter une cause et ses effets en peu de séances. Inutile de se sentir le maître du monde pour l’affronter sans frayeur, toutefois, comprendre le trauma originel et son rayonnement rétrospectif implique une restitution exhaustive et accompagnée ; suivie probablement d’une stratégie douce de non-contournement confrontant l’introverti à son problème d’évitement malheureux.

Quelles incapacités à surmonter par les introvertis concernés ?

Si l’introverti se prend à rêver ses relations, en scénarios idéalisés, y compris professionnels et amicaux, il est probable que le souci d’évitement soit à prendre au sérieux ; essentiellement si une relation importante ou un enjeu existentiel menace l’équilibre de l’introverti. Une rencontre cruciale, sur le tard quelquefois, incite et conduit à adresser sérieusement ce trouble, que l’on envisage courant chez les porteurs du tempérament introverti. Faire partager ses sentiments et ses espoirs, ses joies et peines et tout ce que comporte le quotidien et la totalité ce que la vie propose de subsister, en compagnie ; puisque l’on sait que les besoins humains nécessitent la communion et l’intimité ocytocinergique. Les profils d’introvertis craignant la promiscuité psychique n’autorisent en aucun cas la moindre exception et s’aliènent un part de l’expérience humaine, conduisant tout un chacun à évoluer, à progresser ; et, à simplement s’épanouir au contact de semblables choisis avec précaution, et d’un partenaire de fortune avec lequel dégringoler et céder tous les masques, pleinement vulnérables, en toute confiance.

L’introverti peut-il résoudre sa peur d’aimer et d’être aimé authentiquement ?

L’amour demeure une épreuve spirituelle et la connexion psychique nécessaire à son éclosion et édification s’abstient, si l’introverti contient une crainte de l’intimité. Aucune sexualité s’établit dehors d’un affect fragile, consentant au risque. L’affection sincère de soi, dans une accréditation inconditionnelle, préfigure une aptitude à souffrir, qu’un introverti évitant fuit involontairement. La crainte sous-jacente d’abandon et de rejet se résout en une prise de conscience accessible à tout introverti éveillé à sa condition, immodérément isolé affectivement. Une acceptation que conduit un inventaire précis et bienveillant de sa vulnérabilité, dans une compassion quasi maternelle ; alors que l’on constate que cette angoisse n’est qu’un apprentissage conditionné et qu’un peu d’attention permet d’en déstabiliser les fondations. Et, c’est à ce moment-là que l’autre paraît… Quand l’élève est prêt, l’incontestable maître apparaît : pour une nouvelle leçon, dont il convient d’admettre l’imprédictibilité, aimablement prévisible. A contrario, les scénarios répétitifs et autres échecs reparaîtront, exigeant de l’introverti leurs aigres pitances.