12 Signes : Les Introvertis Et la Dépression Souriante

Quels sont les indices indiquant qu’un introverti souffre de dysthymie ?

Il existe différente forme de dépression, la plus communément connue demeure l’épisode majeur qui ne sait passer inaperçu et dont les symptômes sont évidents. Lorsque l’on prend connaissance des chiffres de L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) on frémit d’angoisse. Plus de 300 millions d’individus en souffrent aujourd’hui et surtout plus de 50 % d’entre eux ne seraient pas pris en charge cliniquement.

La dépression chronique – dysthymie – est plus permanente, moins sévère et moins célèbre, et pour cause : elle se masque assez commodément. Les introvertis qui naturellement sont plus sensibles et moins motivés par la dopamine ; y seraient mécaniquement plus vulnérables. Puisque l’on sait que les introvertis traitent les informations par un ‘chemin’ différent des extravertis, en anglais neural pathway pour voie neuronale. Ainsi, ‘l’Acetylcholine Pathway’ préféré des introvertis se présente pareillement chez les asthéniques.

On ne prendra pas de chemin de traverse, afin d’en tirer des futilités, cependant la science nous apporte quelques éclaircissements quant à la complexité du cerveau introverti.

Appareil complexe et méconnu, nous éprouvons des années à venir stimulantes tant la recherche progresse. Admettant d’aborder ces thèmes en compagnie d’une aisance relative, y compris envers les néophytes. Accordant ainsi la possibilité de trouver des solutions très efficaces et accessibles. Sans avoir à abandonner tout son temps et ses économies.

Si l’on réalise quelques recherches sur ce thème, on se rend compte que beaucoup d’introvertis sont concernés. Leurs traits de personnalités, tels que l’intelligence – plus de 75 % des Hauts Potentiels seraient introvertis – évoque un terrain favorisant ce trouble de l’humeur : le perfectionnisme de l’introverti brillant qui ne se pardonne rien en fait un sujet à risque.

L’introspection fait souvent le lit de la dépression, dite de haut niveau, la dysthymie est une ‘pathologie’, qui est plus difficile à déceler chez les introvertis, tant le fonctionnement naturel des introvertis y correspond de manière troublante.

Confronté à l’extraversion, le fonctionnement introverti est analogue à s’y confondre. Entre un introverti qui vit une tristesse chronique latente qui assombrit la vie de tous les jours et modifie légèrement la perception et le comportement et un introverti dont l’humeur est stable, le comportement apparent reste relativement similaire. D’autant que pour les introvertis, la réponse chimique est plus compliquée et le chemin neuronal est plus nettement plus long.

On ne communique peu au sujet de cette ‘ dépression souriante’ ou de ‘haut niveau’, puisqu’elle peut tout à fait passer inaperçue chez les introvertis qui s’en accommodent quelquefois inconsciemment. On sait que beaucoup de créateurs de contenus, artistiques ou non, tendent vers un état chronique de tristesse qui favorise leur créativité. Les introvertis sont vivement concernés, et que consulter est trop rare et c’est dommage.

Il faut ainsi avoir à l’esprit qu’on n’est pas responsable de ce symptôme, qu’il vient possiblement également d’un patrimoine génétique-terrain, comme une forme de culpabilité continue qui peut cosmétiquer le quotidien des introvertis tristes. Les introvertis qui en souffrent l’ignorent et peuvent vivre dans cet état latent, en évitant de trop approfondir leur mal-être inexprimé et en s’adaptant au point de ne pas se représenter ce que c’est que d’aller bien.

Y déceler du confort en s’imaginant que c’est un fonctionnement normal, alors qu’il n’en est rien. Si un introverti ou un proche d’introverti se reconnaît dans la petite liste descriptive ci-dessous, la probabilité est élevée pour qu’un épisode de dépression souriante soit en cours.

Selon l’OMS, 56 % des dysthymies ne sont pas traitées. Les introvertis qui ne s’appesantissent pas sur leur sort, tendant à se montrer endurcis vis-à-vis d’eux-mêmes, ils sont plus exposés à s’habituer à ce halo de peine.

Selon Wikipédia : sentiment de désespoir et d’inutilité, le sommeil est plus court ou au contraire, trop long, l’énergie en baisse, de l’irritabilité et des difficultés à se concentrer, avec une estime de soi affaiblie.

Ces quelques indices sont des pistes d’investigation destinées aux introvertis qui se demandent s’il n’y a pas un grain de sable ou un caillou dans leur pantoufle et qui les privent d’une quiétude intellectuelle nécessaire à leur fonctionnement. Petit descriptif de ces ‘introvertis souriants’.

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Triste, néanmoins passable

Ce n’est pas un état aussi net que lors des épisodes de dépression. Se lever le matin est comme un continuum : la veille se présentait un peu comme aujourd’hui. Il est possible que ce manque d’entrain soit la manifestation d’une dépression souriante.

Pas de désespoir, cependant rien ne fait réellement plaisir. Les introvertis ne sont pas les mieux lotis pour faire la différence entre leur état naturel et cette tristesse lancinante, toutefois bien réelle.

Ardu de se reposer

Mentalement et physiquement. Il y subsiste une activité permanente, il faut absolument s’affairer à quelques choses afin d’éviter de produire des pensées envahissantes.

Les introvertis souriants’ sont souvent très influents intérieurement, pourtant là, c’est la paix qui a quitté l’esprit du discret. Une grande fatigue physique et surtout mentale, à l’instar d’une forme de pesanteur.

Toujours pressés

La relation au temps des introvertis ‘souriants’ demeure une source d’anxiété. Ces introvertis qui masquent leur malaise interne sont stressés, ils cogitent à hier ou bien à demain, simplement agités, ils courent, rattrapent, anticipent.

Remise en question

Les introvertis souriants‘ doutent d’eux-mêmes. Jusqu’au syndrome de l’imposteur. Comme l’introspection se pose d’ordinaire de nombreux dilemmes, ‘les introvertis souriants‘ ne se pardonnent plus rien, s’accusent à tort et ne trouvent plus de repos intérieurement. Et encore moins dehors.

Le passé ressassé

Le passé ‘des introvertis souriants’ est plein de regrets, de détails qui remontent à la surface, d’erreurs que l’on ne sait plus se pardonner.

Les introvertis tristes doutent de tout et déposent un voile gris caparaçonnant leur destin.

Un caisson de cristal

Les introvertis souriants‘ ont le sentiment de faire du sur place. Ça n’avance pas. Stressante, ce sentiment que quelque chose empêche de pérenniser son chemin. Les introvertis tristes se sentent tirés vers l’arrière, moins efficaces, comme ankylosés.

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L’auto critique sévère

Les introvertis souriants‘ qui sont en amont d’incorrigibles perfectionnistes, ont la dent dure vis-à-vis d’eux-mêmes. Les introvertis tristes ‘négativent‘ leurs expériences, dans une dépréciation journalière.

Un peu honteux

Oui, mais c’est une honte, une gêne cachée ou masquée. ‘Les introvertis souriants’ ont une perception d’eux-mêmes inconsidérément déformée.

Sans contentement, une forme de culpabilité, un fond d’incompréhension maintient les introvertis tristes captifs d’une gêne invisible.

Une souffrance invisible

Ou maladie ? La dépression de haut niveau est un symptôme invisible. Se sentir seul même entouré. Quand on souffre d’un mal chronique dont on ne parle à personne, le monde devient une cité désertée. Et a parole, une langue morte. ‘Les introvertis souriants‘ d’ordinaire réservés, se sentent seuls.

Faking it but ain’t make it

Les introvertis souriants font semblant d’aller bien, par conséquent, c’est un masque qui sert de bouclier aux introvertis abattus. Épisodiquement impatients et irritables, ils retiennent toutes sortes de ressentiments ou de colère qui transparaissent à la faveur d’un détail fortuit.

Semblable d’une vache

Ça rumine. Toute la journée, en regardant le train, et ceux qui avancent dedans. Telle les laitières en leur pré, ‘les introvertis souriants‘ ressassent les mêmes pensées, tout le temps, sans relâche.

Épuisés, les introvertis moroses et seuls, repassent des idées pas très vertes et leur quotidien prend des allures d’épreuves, ou de murs qui se succèdent, et d’espoirs amnistiés.

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Monotonie permanente

Oui, il y subsiste une carence chronique en reliefs et de couleurs, l’ennui fait son trou, bourré de creux internes à combler.

Alors les ‘introvertis souriants’ vont remplir des vides en ayant de (fluctuantes) conduites de consolation. Inutile d’en faire le détail.

Ces mécanismes de compensation sont divers. Des occupations permanentes, la consommation de psychotropes afin d’automédicamenter leurs maux. Il existe des individus compétents et formés à la prise en charge ce mal invisible.

Ces soignants font de la chimie et certains éprouvent d’en prescrire. Loin des clichés liés à l’accoutumance et autre fake news qui circulent, sur le traitement des souffrances mentales. Si on a une jambe cassée, on ne va pas chez le boulanger pour se soigner.

Les introvertis souriants’ nécessiteraient de consulter un médecin psychiatre, ils savent mieux que les autres praticiens traiter ce mal sans entrer dans des thérapies longues qui peuvent décourager.

Nous disposons de nombreuses béquilles avantageant de surmonter nos adversités dans un confort relatif aujourd’hui. Des scientifiques compétents, introvertis quelquefois également, qui n’attendent qu’à tendre une main vers celles et ceux qui ne peuvent pas surmonter un état passager invalidant.

Les introvertis souriants’ devraient consulter un professionnel sans hésiter, cela peut indubitablement métamorphoser une vie. Il se peut que cette dépression mineure annonce un épisode plus sérieux. Alors on fonce chez un médecin de l’esprit sans tarder.

TheIntrovertSinger

Jean-Baptiste Alexanian : Alerte ! Sur France Télévision de fake news

Organisation Mondiale de la Santé : Le défaut de traitement en santé mentale/Dépression principaux faits.

Dr. Marti Olsen : The introvert advantage

Wikipedia.org/wiki/Dysthymie

Photo by Andrew Neel

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