Quelles sont les différences entre les hommes introvertis et les autres ?
Il y a les ambivertis à ajouter aux extravertis afin d’en retrancher la minorité mâle introvertie. On connaît bien notre courbe gaussienne, dont l’ambivertie surreprésentée par-dessus deux pôles aux extrémités disparates, et dépeuplée côté introverti. Évoquer les vrais introvertis, ultras sélectifs, cachés en leurs tanières, mérite une attention délicate et précise. Des études scientifiques menées outre atlantique, et pas des moindres, démontrent qu’il n’y a pas de hasard en termes de potentiels d’influence sociale et affective de la gent masculine introvertie. Qu’ils soient timides ou anxieux, n’affecte aucunement l’attraction que provoque leur nature singulière, au sien d’un monde extraverti à tendance narcissique. N’offrant pas d’autre alternative que d’exhiber ou mourir, socialement voire affectivement. Les introvertis discrets sont en réalité des séducteurs en puissance, dont certains, souhaitons-le, découvriront l’étendue du champ de leurs possibles.
Plus sélectifs que l’évolution
Si l’évolution montre que les vrais introvertis se reproduisent moins en nombre qu’en esprit, les enfants spirituels de nos illustres introvertis sont pléthoriques, fidèles et prolixes. Selon l’étude menée par des Allemands (Eysenk Personality Inventory – EPI), proposant des chiffres démontrant que si les extravertis font l’amour plus souvent que les introvertis, les introvertis ne sont pas attirés sexuellement par n’importe qui. Loin des serial-noceurs, le tempérament inhibé des introspectifs empêche de partager l’intimité physique sans proximité psychique préalable. Impossible à élaborer sans investir l’espace-temps de l’autre en soi, justifiant une connexion intense en compagnie complice triée sur un volet authentique. Un lien profond élémentaire à l’introversion, créant un minimum alchimique, dont la sexualité vient parachever la consistance sans l’initier. La sexualité n’est pas une réaction purement mécanique, mais une expression physiologique orchestrée par le cerveau introspectif, commandant toutes ces impulsions électriquement électriques. La loi d’attraction pas magique mais hormonale, le mammifère introverti doit orienter son énergie psychique vers son intériorité, s’interprétant l’autre comme un membre ou un organe, dont la greffe ne présente aucun signe de rejet. L’énergie sexuelle puissante liant par amour l’introverti, susceptible de tisser un lien fort inconditionnel, dont la sexualité construit et pérennise une sécurité affective, sans affect pour les séductions passagères. Monogames champions hors classe, c’est le cerveau hyper sélectif de l’introverti, posant des contraintes à la sexualité de surface et butinante des masses. Le problème des introvertis reste la comparaison, dont la confiance en soi en subir les conséquences, en période de célibat souvent longue chez les introspectifs sensibles ou timides.
La taille compte
C’est vrai, la taille est très importante. Il n’y a pas de grands penseurs marquant l’humanité sans introversion marquée. Qu’il s’agisse de science ou de philosophie, d’architecture ou de musique, on sait qu’ils sont tous introvertis, sans exception. Ces hommes ont toujours fasciné les foules, ces introvertis à l’intelligence d’exception, dont la capacité de performance colossale, a bouleversé le cours de notre histoire. Ces mêmes profils intellectuels dupliqués inspirés de leurs ainés prolongent leur legs de leurs dons. Tous ces hommes possèdent tous un point commun énorme : un cortex préfrontal. Plus grosse, selon une étude menée en 2012 par le neuroscientifique Randy Bruckner*, la matière grise des introvertis est significativement plus importante dans la boite crânienne des introvertis (mâles et femelles). La substance la plus active chez ce mammifère euthérien, se présente dans leurs cerveaux en quantité plus significative que chez les autres. Un homme introverti en vaut-il 2 ou 3 ? Une conversation avec un homme introspectif peut mener vers des abstractions mathématiques, en questions métaphysiques et spirituelles, d’axes politico-économiques, et d’injustices sociales matérialistes. Portés par cette acuité visionnaire typique, puisque le cerveau introverti est conçu pour raisonner au millimètre. De longues nuits et jours en perspective.
Verbe rare, verbe haut
Si la parole est d’argent, les introvertis valent leur pesant d’or. Les introvertis sont les maîtres incontestés en matière de blancs embarrassant les mortels, malaisés d’inconforts dans leurs interactions socialement admises. Tourner sa langue 4 fois avant de s’exprimer voire 4 jours ou années, ou faire et dire ce qu’on pense, impliquant d’y avoir pensé avant, car les introvertis conçoivent tout en amont. Rappelons que la majorité des œuvres à postérités universelles appartiennent au Monde Introverti. Ces immortels scientifiques ou artistes d’hier rétrocèdent à leurs héritiers d’aujourd’hui détenteurs secrets du silence valant des ors. L’introversion ne maîtrisant pas les codes sociaux des majorités, auxquels il leur est impossible de se convertir biologiquement. La chimie du cerveau introverti, dont il faut rappeler le chemin non dopaminergique, au circuit de récompense complexe. Les introvertis passent par le biais ‘acétylcholine-ique’, dont l’énergie n’a rien à voir avec la sécrétion gratifiante d’ocytocine post-dopamine. On sait que les motivations des introvertis doivent être impérativement internes. Les introvertis ne prennent pas la parole pour susciter la moindre réaction. La réplique cinglante ou la pertinence discrimine toute interaction inutile ou mondaine. Un introverti silencieux ne peut que susciter un grand intérêt, dans un monde n’ayant de cesse d’aboyer aux 4 vents.
Les physiques les plus atypiques
Par contraste, on sait immédiatement reconnaître un introverti au premier coup d’œil. Les comportements introspectifs se perçoivent dans les gestes et choix quotidiens.
Un introspectif est immédiatement repérable, moins assuré que les expansifs et plus économe dans leurs mouvements, les introvertis peuvent sembler maladroits et engoncés, ou étrangers à leurs environnements.
Point de conformisme chez l’introverti capable de diriger une multinationale mondialiste en jean tee-shirt dégingandé. Si un introverti se convertit à une apparence, ou décide d’en choisir une autre, c’est par harmonie avec son système de valeurs déterminant ses comportements. Il n’y a pas de double langage ou de duplicité chez l’introverti, montrant sa véritable personnalité dans sa mise. Un introverti ne joue pas de rôle, mais s’incarne introspectivement. Tous les physiques introvertis sont remarquables, dans la littérature et productions fictionnelles, les introvertis de premier plan se repèrent immédiatement, intrigants et inaccessibles, non sans humour décalé. Loyaux et fidèles, leurs univers sont partagés avec peu, les découvrir impose de passer outre leur apparence glacée, une carapace finement ciselée exigeant d’amadouer leurs redoutables cerbères internes. Leur montrer patte blanche immaculée, avant de les approcher pour longtemps.
Le pouvoir sans grosse tête
Les introvertis possédant les clés de progression d’autres qu’eux-mêmes, sont des leaders réservés et charismatiques inspirant confiance implicitement. Sans en faire des listes, on connaît aujourd’hui les noms de dirigeants multimilliardaires n’ayant strictement rien du banquier extraverti caricatural, ne passant plus les portes depuis son premier million. Ces hommes modernes sans snobisme, traitent la femme de ménage comme un bras droit. Il n’y a aucun espace dans l’esprit introverti pour la coquetterie sociale à l’allure de vitrine des boutiques avenue Montaigne, absurde pour ces hommes pudiques en tout. La vertu ne s’invitant qu’au sein d’esprits les plus fins, un leader introverti ne dirige pas en inspirant des craintes, mais en initiant un respect exemplaire. Capable et autonome, le leader introverti ne se cache pas derrière un gros cigare et des airs de capitaine d’industrie affecté, mais sa capacité à balayer devant sa porte sans jeter son éponge au voisin, d’investir des millions dans un projet et de circuler en scooter discret. Sans égocentrisme narcissique et d’humeur égale, sans frissons d’adrénaline aux endorphines addictives. Calme et volupté sans luxe tapageur, les introspectifs sont les leaders les plus performants**, et des mentors sans Pygmalion.
Ne se laissent-ils pas marcher sur les pieds ?
Ce ne sont pas de petites créatures frêles et fragiles, un peu lâches sur les côtés des séries à la mode. Selon une étude menée sur panel d’étudiants en MBA menant un projet en équipe, les leaders introvertis chefs de groupe ont privilégié leurs pairs introvertis à la défaveur des extravertis, en leur infligeant des évaluations calamiteuses. Les introvertis ne sont pas dupes et ne se laissent pas influencer par les ronds de jambe extravertis miauleurs plutôt que rugissants. On ne mène pas l’introverti par le bout de son nez, mal manipulable sans orgueil, car ce sont ses principes élevés dont on perçoit l’étendue, en cas de conflit territorial. Ces lions introvertis ne se laissent pas influencer par la poudre aux yeux des extravertis belliqueux, non sans leur asséner une réplique cinglante recadrant les débats. Les introvertis, malgré un flegme apparent, n’abandonnent rien à un adversaire sans adresser une réponse de magnitude proportionnelle. Ces introspectifs légendaires, timides et effacés appartiennent à mythe. Les tentatives extraverties manipulant le groupe en leur faveur n’affecte pas les introvertis, dont en déduit un esprit des plus critiques.
Un homme sélectif, à taille idéale, au tempérament de feu, capable de diriger une multinationale sans uniforme, et de s’imposer en silence. N’est-ce pas là une figure idéale ?
TheIntrovertSinger
Ressources :
Finally, Some Unflattering Research About Introverts (Enfin une Étude peu Flatteuse sur les Introvertis) : Huffingtonpost.com
Extroverts have MORE sex: Outgoing personalities can have twice as much action in the bedroom as introverts, says expert (selon experts : les extravertis sont deux fois plus actifs que les introvertis) : Dailymail.co.uk
Why Introverted Might Better CEOs ( Pourquoi les Introvertis pourraient être meilleurs PDG) : Forbes.com
*Randy Bruckner Harvard Program in Neuroscience
**Selon Harvard Business Review
