Qu’est-ce qui pousse les introvertis à se préserver périodiquement ?

Mythe ou réalité, y a-t-il une explication scientifique aux différences entre les personnalités extraverties et introverties ? La science répond à ces questions sans ambigüité, et nous allons faire un point précis sur la façon dont sont traitées les informations par les cerveaux introvertis comparés aux cerveaux extravertis.

Ces découvertes basées sur des études publiées aux États-Unis, établissent que les introvertis ne peuvent ni percevoir une situation ni l’interpréter, comme les extravertis, le biais que la société moderne et occidentale préfère. Nous ne savons pas exactement à combien se chiffre le pourcentage d’introvertis, ni les degrés d’introversion par individu, nous avons à notre disposition quelques informations intéressantes permettant de mieux cerner pourquoi les introvertis se sentent en décalage, au point parfois de se dissocier en s’isolant.

Si Socrate nous a recommandé il y a bien longtemps de se connaître soi-même, la science possède aujourd’hui quelques clés, pour que le monde introverti trouve sa place, à un âge où l’introversion est souvent citée comme pathologique ou faisant défaut. Pourtant, la majorité des scientifiques, universitaires ou écrivains sont introvertis, qui ont naturellement exploité leurs potentiels, ceux de secteurs plus techniques ou manuels tirent bénéfices avantageusement de leurs qualités introspectives.

Beaucoup d’introvertis ont perdu du temps en se conformant aux attentes ordinaires d’un environnement extraverti. Il est impossible pour un introverti de muter son cerveau en dopamine-répondant tout en sachant très bien l’imiter. La science a fort heureusement fait quelques progrès en la matière, cependant nombre d’introvertis ignorent qu’ils le sont.

Il est possible que l’environnement socioaffectif joue un rôle, et ce pour tout type de tempéraments, avec un handicap supplémentaire pour les introvertis minoritaires, bien que peu de chiffres soient fiables aujourd’hui. 30 à 49 % des individus seraient introvertis. La vérité se trouve certainement quelque part dans cette fourchette, sachant que l’introversion est un spectre comportant de la diversité.

Ces prédispositions biologiques expliquent le rapport des individus introvertis à la socialisation, à la sexualité, à l’argent, et à la vie sociale, affective et familiale. Les Introvertis sont sur-représentés au sein de la population à Haut Potentiel intellectuel.

Le Modèle Neurochimique Introverti

Le chemin acétylcholine est une voie augmentée préférée des cerveaux introvertis, traitant les informations ou agissant, c’est un chemin très différent des cerveaux dopamine-récompensant, les introvertis sont plus hésitants et calmes que ce que l’on observe habituellement chez les autres tempéraments.

Le Système Parasympathique Introverti

Les extravertis par contraste, préfèrent utiliser leur système nerveux sympathique, celui qui est connu pour se dépenser, et répondre aux sécrétions hormonales de la dopamine notamment, et aux sécrétions d’autres hormones comme les endorphines (nourriture, argent, sexe, et sport), le système sympathique des extravertis dilatant les pupilles agit sur les organes comme sur les tempéraments. Au contraire, les introvertis aux pupilles contractées ont un cœur plus lent, plus froid. Les introvertis sont donc chimiquement et biologiquement opposés aux extravertis. “Fight et Flight” (combat et fuite) pour les Extravertis en termes de système nerveux, et “Breath and Rest” – (respire et repose) pour les introvertis.

Un Circuit de Récompense Introverti

Paradoxalement, les introvertis sont hypersensibles à la dopamine, mais ils en sont peu amateurs. Le système de récompense des introvertis est l’acétylcholine, par conséquent leur cerveau répond défavorablement au neurotransmetteur dopamine. Les introvertis préviennent les stimulations dans le but d’éviter un contre-coup désagréable d’excitation dopaminique.

Les Préférences Introverties

Une étude de l’équipe Dr Inna Fishman Neuropsychologue clinicienne, ayant travaillé sur un échantillon d’individus extravertis et introvertis, afin de déterminer s’il existe des disparités attendues qui pourraient déterminer des traits de personnalité. Cette étude fascinante démontre que les sujets introvertis répondent aux stimulations visuelles de façon atypique, comparés aux extravertis.

On mesure l’activité électrique du cerveau à la présentation d’images, des illustrations d’hommes avec des intrusions de visages féminins, ainsi que des fleurs de couleurs différentes. Comme attendu, les extravertis ont réagi électriquement aux visages, moins aux fleurs.

Les introvertis n’ont montré pas plus d’intérêt aux visages masculins ou féminins qu’aux fleurs. Les introvertis n’accordent pas plus d’attention aux interactions sociales qu’aux autres types de stimulations.

Le site livescience.com interprète les résultats de cette étude comme une absence de réaction différentielle à la vue d’un objet ou d’un visage humain. La divergence des introvertis confirme le sentiment d’autarcie ressenti par certains introspectifs.

Les introvertis ayant parfois douté d’eux-mêmes, se sentant en décalage vis-à-vis des comparaisons que chaque individu s’inflige sans auto-compassion, ont désormais des réponses rationnelles validant leur appartenance à une diversité minoritaire. L’introversion n’est une pas une tare embarrassante, mais une ressource intérieure intarissable et perpétuelle.

TheIntrovertSinger

Articles cités :

Fishman, Inna & Ng, Rowena & Bellugi, Ursula. (2011). Do extraverts process social stimuli differently from introverts?. Cognitive neuroscience. 2. 67-73. 10.1080/17588928.2010.527434.

The Introvert Advantage – Marti Olsen Laney, Psy.D.

Haut Potentiel intellectuel et Comorbidités psychiatriques chez l’adulte […] – Dr Jean Vincens de Tapol – ://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01715061

Physiology of the Autonomic Nervous System – American Journal of Pharmaceutical Education – Laurie Kelly McCorry, PhD

L’acétylcholine et les circuits neuronaux de la dépression – neurosciences.asso.fr

The-brains-of-extroverts-and-introverts – futurescienceleaders.com/surrey1/2019/03/14/

Altered Episodic Memory in Introverted Young Adults Carrying BDNF Met Allele – International Journal of Molecular Science – PMC 5133885

– Brains of Introverts Reveal Why they Prefer Being Alone – LiveScience – Rachael Rettner