6 Obstacles à l’Amour Introverti/Extraverti

6 Questions rendant la relation amoureuse entre un introverti et un extraverti complexe.

Est-il possible de faire fonctionner une relation durable entre des partenaires opposés cognitivement ? Sont-elles des amours contrariées et impossibles, ou l’avènement d’un mythe nouveau ? Du politiquement incorrect, mais sans jugement ni langue de bois. Jusqu’au-boutisme pessimiste ou critique réaliste ? Découvrons-le ensemble.

I Les extravertis supportent-ils mal l’isolement ?

Dopamine-répondants” voire “hormone-dépendants”, les extravertis doivent répondre à leurs besoins quotidiens en relations interpersonnelles. Même la plus superficielle est largement tolérée, voire appréciées, remplissant une fonction quelconque. Cela leur est aussi important que se nourrir et se vêtir, une vraie nécessite. Or, les besoins fondamentaux introvertis sont résolument plus modestes, répondant aux stimulus par de la fatigue mentale et physique. Les introvertis recherchent la qualité relationnelle, largement préférée à la quantité. De nombreux introvertis n’ont pas d’amis, et ne se sentent pas esseulés commodément. Par ailleurs, les mondanités ou bavardages nécessaires aux interactions telles qu’elles sont codifiées sont nettement moins gratifiantes aux introvertis, qu’aux ambivertis ou extravertis.

II Les Opposés ne s’attirent-ils pas ?

On ne peut pas non plus répondre à toutes les attentes de son partenaire. Les conjoints opposés cognitivement pourraient trouver une satisfaction à court terme. L’un des deux partenaires se contraint à aligner sa personnalité authentique pour rester en couple, au détriment de son contentement et satisfaction de voir ses besoins comblés. Les relations sacrificatoires finissent par frustrer et générer plus de rancœur que d’attraction, passé les mois de lune de miel. Période que nous savons bien écourtée par l’individualisme sentimental moderne. Les introvertis trouvent plus de complicité avec un semblable qu’avec un opposé, sauf si on sait cultiver une relation parfaitement indépendante en vivant chacun sa vie parallèlement. Certains gèrent cela très bien, mais la maturité et le détachement sont rarement aussi développés chez l’humain cherchant une proximité complice.

III Les extravertis s’ennuient-ils ?

On voit apparaitre des vidéos sur YouTube d’extravertis cherchant à se sevrer des rushes de dopamine pour se stabiliser, c’est une anecdote relativement divertissante que tout introverti découvre avec surprise. Un introverti subit de manquer de spontanéité quand les extravertis souffrent de ne savoir gérer leur impulsivité. Car les rushes dopaminergiques sont autant de variables imprévisibles ou vaporeuses pour l’introverti. L’attraction peut en effet représenter un challenge pour une paire opposée, achevée la période complémentaire des débuts où tout est encore inhabituel. Les introvertis ayant un goût immodéré pour l’élégance dont la sensualité plus sélective réclame du temps et de la sophistication, contre des extravertis ayant des besoins charnels moins complexes cherchant la diversité, il faut bien l’admettre.

IV Les extravertis ont-ils des difficultés avec le silence ?

Absorbés par des passions en réunion, activités de loisirs et sports collectifs, appréciant les activités en groupes, les extravertis craignent le luxe, le calme et la volupté introvertie. Inutile de revenir sur ce que provoque chez nous une soirée en groupe, demandant épisodiquement plusieurs jours de régénération nerveuse. Un couple mixte cognitivement peut rencontrer des problèmes d’harmonisation ou à synchroniser leurs désirs. Les introvertis ayant peu besoin d’assurance extérieure ou de plaire par séduction, ils ont tendance à analyser les besoins sociaux du partenaire extraverti comme une faiblesse, ou dépendance naïve défavorablement connotée ou simplement agaçante avec le temps. Les rapports de séduction sont une source d’ennui pour l’introversion, dont les neurotransmetteurs répondent péjorativement, cherchant des rapports profonds et authentiques pour lesquels la coquetterie n’est jamais entrée en ligne de compte.

V Une extraversion envahissante ?

Les introvertis ont besoin de solitude et d’espace sensoriel pour survivre et s’épanouir. L’extraverti a tôt fait de restreindre l’introverti au rôle de l’apathique manquant de relief, quand l’introverti gère son esprit hyperactif en réalité. Peu pompeux, les introvertis sont attirés naturellement par la discrétion affinée par la simplicité, comparés aux extravertis dépensant leur énergie à apparaître plutôt qu’à être. Les introvertis se méfient des conventions et ont une prédisposition à modifier leur nature au contact du mondain dans le quotidien. Cette tendance extravertie à remplir l’espace ou les vides étouffe l’introversion, c’est une source infinie de désirs ni comblés ni reconnus, d’attentes non exaucées et de désillusions pour le couple mixte en tempéraments. La maturité ne permet pas de changer sa nature, mais de ne rien projeter de soi sur l’autre. Est-il épanouissant qu’une relation soit une épreuve dont on sort victorieux ? Doit-on souffrir pour être heureux ou raisonnable ?

VI L’extraversion impulsive ou fougueuse ?

Dépendants des récompenses en neurohormones, cortisol, noradrénaline et dopamine, les extravertis provoquent les sollicitations sensorielles sans rassasiement, s’épanouissant aussi dans la rivalité. Comment l’introspectif porteur de spécificités, peut-il s’adapter à si peu de prévenance au quotidien ? Les extravertis peuvent aussi être intellectuellement divergents, et complémenter l’introverti, si l’un et l’autre ne sont pas trop distants dans le spectre de leurs tempéraments respectifs. L’introverti pense puis agit quand l’extraverti agit, mais pense a posteriori. L’introversion s’accentue en vieillissant. Prendre de l’âge chez les introvertis creuse un fossé, et si une différence d’âge existe les intervalles comportementaux sont à prendre en compte le temps passant. La longévité n’est pas un obstacle pour les introvertis naturellement peu portés par l’attrait de la nouveauté, s’en méfiant plutôt.

La mixité cognitive aménagée

Les partenaires mixtes en tempéraments peuvent aussi se percevoir comme complémentaires.

Animés par des sentiments authentiques et profonds partagés dans la diversité par des compagnons parfaitement consentants et éclairés sur le thème de leurs divergences, ayant pris le temps d’envisager les hivers avec maturité. Dans le Respect et l’admiration mutuelle et sincère. La diversité peut être insurmontable ou au contraire, un détail selon les individus, leurs degrés d’introversion et d’extraversion et leurs personnalités. Partager un projet de vie est la base fondamentale à toute union aboutie. On ne devrait pas se marier sur une promesse, mais après y avoir pourvu durant de longues années. Maints introvertis coexistent très mal aussi, même si l’amour peut transformer et accomplir des merveilles. Pourtant, ce sont les individus qui sont les auteurs de leurs miracles, car rien ne s’établit sans fondations solides dans la durée.

TheIntrovertSinger

New study finds our desire for ‘like-minded others’ is hard-wired. Efforts to get partners to change could be futile, even detrimental : Sciencedaily.com

Barnes, G., & Malamuth, N. (1998). Eysenck’s theory of personality and sexuality. Psihologija, 31, 239-248.

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