L’Introverti Sur Son Lieu de Travail

L’introverti professionnel en 7 visages.

On peut penser à tort qu’un introverti est réservé ou distant, et que cela suffit à le décrire dans sa vie professionnelle, mais cela occulterait de multiples caractéristiques qui en font un collaborateur ou responsable hors norme. Inventaire.

On pense toujours aux introvertis par l’intermédiaire d’un biais absurde : on les représente timides, renfermés et accessoirement mal dans leurs peaux. En réalité, de nombreuses études ont montré le contraire, et l’on s’est même aperçu qu’ils font des leaders et managers de grand talent, et promus meilleurs que leurs opposés cognitifs. “Pourquoi engager un introverti”, disponible ici.

Les introvertis sont présents dans tous les secteurs d’activité.

Les croiser sur son lieu de travail est courant puisque les introvertis composent au minimum 33 % de la population, selon les sources comme le Mbti®, ou bien d’autres systèmes qui retiennent des critères distincts. On est introverti de naissance, cela se déduit en observant les choix de vie et comportements à long terme. Un introverti ne pratique pas la socialisation avec la même intensité que les autres. Le discret n’apprécie pas la familiarité et sa réserve se constate en appréciant ses modes de communication, de distraction et évidemment la façon dont est affectée la vie affective : les introvertis sont plus sélectifs intellectuellement, sentimentalement et physiquement.

Un circuit de récompense particulier.

C’est assurément la cause des grandes divergences entre les introvertis et les autres : si l’on éprouve aucune gratification aux stimulus exercés par la majorité, il est évident que l’on ne reproduit aucun comportement les recherchant ou valorisant. Un discret n’éprouve aucun plaisir aux traditionnels rituels sociaux, si ce n’est qu’il décide d’en pratiquer une version allégée, adaptée à ses préférences cognitives. En d’autres termes, l’introverti est un humain, “version -2.0”, agissant généralement en décalage de ce que l’on observe communément. Et c’est un peu ça, sa signature. Au travail, l’introverti ne fait rien comme les autres non plus. Avis aux recruteurs, les introvertis peuvent représenter une valeur ajoutée incontestable, et nous allons découvrir comment.

L’introverti est endurant :

Travailler longtemps avec application et endurance, étant donné que l’introverti est discret en conduite, mais certainement pas mentalement. Les introvertis ne sont pas déséquilibrés par leur capacité de travail, nettement supérieure à la moyenne, favorisés par une capacité de concentration permettant de ne pas se laisser distraire aisément, dans un environnement leur permettant de se concentrer. Les discrets n’ont pas non plus besoin d’une motivation en dehors de la satisfaction personnelle d’achever une tâche.

L’introverti est respectueux :

Qu’il soit leader ou non, on ne transgresse pas un système de valeurs facilement chez l’introverti, qui n’éprouve strictement aucun plaisir au conflit ou au management condescendant : c’est encore une fois la chimie particulière du cerveau introverti dont il est l’hôte avantagé. Aucun plaisir à l’affrontement non plus, les introvertis sont en capacité de gérer la confrontation avec des règles indicibles. Les discrets apprécient une distance respectueuse dans leurs relations de travail, et se tiennent à l’écart des bruits de couloir. La présentation des introvertis est aussi rarement en inadéquation avec leur environnement : on n’aperçoit pas l’introverti administrer dans le secteur bancaire négligé, ou bien travailler dans une industrie sans en adopter les codes avec méticulosité.

L’introverti est structuré :

Un discret équilibré ne pratique pas la séduction sur son lieu de travail et ne mélange pas sa vie professionnelle et personnelle. Un introverti fait montre de méthode, et organise ses priorités par pur pragmatisme : l’introverti est efficace parce qu’il prend le temps d’optimiser ses tâches en fonction de ses objectifs. L’introverti maintient des standards élevés dans l’exercice de ses fonctions : pas de flirts, pas de raccourcis et pas de drames. Et les ressources humaines peuvent penser à autre chose pendant ce temps.

L’introverti est déontologue :

L’introverti ne participe pas aux bavardages à la machine à café. Les discrets rejettent toute forme de commérage, ils n’alimentent en aucun cas les murmures et autres rumeurs circulant à propos leurs coéquipiers et se comportent avec la même rigueur que dans leur vie privée : en s’éloignant. Ou bien éventuellement pour les plus exigeants, ils peuvent interpeller sobrement les individus s’y adonnant. En revanche, un discret ne rechigne pas à échanger sur des thèmes intéressants et leur sens de l’humour se découvre lors de ce type d’échange, et certainement pas aux dépens de l’autre.

L’introverti est magnanime :

L’introverti ne cherche pas à attirer l’attention sur lui et laisse l’espace nécessaire à la vie collective : les introvertis n’occupent pas le centre de la scène et permettent à chacun d’occuper une place valorisante. Le discret reconnaît la valeur de chaque contribution, y compris la sienne, laissant l’opportunité à chacun d’être entendu. Finalement le discret joue collectif, presque inconsciemment.

L’introverti est autonome :

Un introverti est une véritable institution manufacturant des solutions hors du sentier battu, et ils sont les plus efficaces quand une tâche leur est confiée en totale autonomie : un introverti n’a pas besoin de supervision et met au point les manœuvres indispensables à l’achèvement d’un résultat. Un introverti consciencieux, et ils le sont la plupart du temps (voir le modèle des Big 5), fait en sorte de rendre sa copie en temps et en heure, sans avoir à s’y contraindre pour y parvenir.

L’introverti est affirmé :

Contrairement aux idées reçues, il faut du courage aux introvertis pour respecter leur nature, il est indiscutablement plus simple de se fondre dans les usages habituels notamment en entreprise : l’introverti sait s’exprimer de façon concise à point nommé, et n’hésite pas à concevoir une déclaration efficace quand cela est nécessaire. Un introverti prépare méticuleusement ses prises de paroles, dont aucune syllabe n’est jamais redondante. Un introverti en réunion ou face à un interlocuteur n’est absolument pas timide ou timoré, au contraire : c’est un discret au sens des responsabilités distingué, s’imposant avec flegme et autorité, sans en abuser.

TheIntrovertSinger

Ressources :

INTROVERTS ARE MORE LIKELY TO BE SUCCESSFUL CEOs, STUDY CLAIMS : independent.co.uk

What Sets Successful CEOs Apart : Harvard Business Review

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