Qu’est-ce que n’est pas la personnalité introvertie ?

On lit de tout sur les introvertis, et si on trouve parfois des informations permettant de mieux comprendre cette préférence cognitive, on peut déplorer de nombreuses associations manquant de pertinence et d’exactitude. À quoi assimile-t-on l’introversion trop régulièrement méritant des éclaircissements ?

L’introversion fait fréquemment l’objet de liens ayant pour effet d’éloigner la vision de la réalité des porteurs de cette distinction. Au cours de mes recherches sur l’internet, mes lectures m’ont souvent laissée perplexe, quant aux impressions que provoquent ces approximations : une certitude d’injustice, sans emportement, mais suffisante pour se donner le droit de réponse.

Gratitude : la Liberté d’Expression.

Nous avons tous le droit d’exprimer des objections et de les partager dans une indépendance que l’on omet parfois. Il est indescriptible de bénéficier de cette opportunité de faire partager ses points de vue et de s’octroyer le privilège de rédiger dans la forme que l’on souhaite, des rectificatifs dans la plus pure tradition des libertés fondamentales : l’autre. Dans son droit de penser et dans l’échange purement intellectuel, sans confrontation. Le monde des idées nous a ouvert grandes les portes d’un paradigme que l’on peine à atteindre, faute d’aspirants. Une ère nouvelle offrant des perspectives d’accroissement loin de l’individualisme élémentaire, mais un monde novateur, dont la conscience collective est alimentée et éclairée par la science et ses disciplines précurseures.

Les associations malheureuses avec l’introversion :

Trop nombreuses – des troubles anxieux aux troubles de la personnalité – dont il faut rappeler l’essentiel et le diagnostic, généralement dramatique, que l’on lie à la personnalité introvertie, faisant son œuvre et participant à la méconnaissance de la divergence purement cognitive qu’est l’introversion. Les introvertis ne sont pas narcissiques (couverts), ils en sont les opposés, vivant la solitude comme désirable, ils ne souffrent ni de troubles obsessionnels ni de compulsions systématiques.

Ni antisociale (ou borderline) ou anxieuse, l’introversion fait l’objet de mariages dont nous allons prononcer un divorce, avec certificat de non recours produit par la Cour de Cassation.

Traits de personnalité ou troubles de la personnalité ?

On assimile trop souvent ce que l’on retrouve sous forme de trace chez des individus, à des troubles constitutifs de la personne. Comme chez les introvertis qui sont rattachés à des comportements inconfortables, d’anecdotes ayant pour incidence de marquer une personnalité la rendant particulière ou atypique, que l’on assimile à une pathologie psychiatrique dévastatrice. Constituant une forme de stigmate compromettant : on ne peut pas diagnostiquer un introverti anxieux qui vérifie son ouvrage en s’imposant un perfectionnisme y compris relationnel, à un individu souffrant de troubles de la personnalité. Et pourtant, on lit trop d’amalgames de vulgarisations associant inopportunément des traits de personnalités, inconfortables ou parfois insolites, à une maladie mentale lourde.

⚠️ On ne confond pas non plus les porteurs de Tocs à des personnalités obsessionnelles, cela n’a rien à voir du tout, les troubles du comportement et trouble de la personnalité n’ont rigoureusement rien à voir.

Selon Le Manuel MSD :

« Les traits de personnalité correspondent à des schémas relativement stables de pensée, de perception, de réaction et de relation. Par exemple, certaines personnes ont tendance à être de mauvaise humeur et fermées. D’autres ont tendance à être plus extraverties et sociables.

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L’identité et le sens de soi : Les troubles de la personnalité sont caractérisés par des schémas omniprésents et persistants de pensées, de perceptions irréalistes persistantes, De plus, les pensées et les comportements doivent avoir commencé à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, et non plus tard dans la vie (la dépendance, la méfiance, l’arrogance, et la manipulation) ». Ces 10 troubles ne comportent pas l’anxiété ni la neurodiversité.

Andrew Skodol, MD

La personnalité introvertie est Intellectuelle :

Pas nécessairement, même si aujourd’hui on sait que l’introversion présente des caractéristiques permettant de conceptualiser facilement, notamment chez certains introspectifs en particulier, cependant bon nombre de discrets sont manuels et pragmatiques.

La personnalité introvertie est timide :

Au contraire, de nombreux introvertis font l’exercice quotidien de l’expression en public et sont des vendeurs accomplis. Ce sont des stéréotypes, l’introverti est un humain préférant la subjectivité cognitivement, c’est tout.

La personnalité introvertie est obsessionnelle :

Ne pas méprendre un trait de personnalité rigide et organisé pour un trouble, les introvertis sont pour certains et c’est loin d’être une majorité, des créatures d’habitudes, mais on occulte une grande partie de la communauté préférant largement les libertés improvisatrices.

La personnalité introvertie est dépressive (trouble de l’humeur) :

La dépression est une maladie délicate, un désordre chimique dont on ne mesure plus la dimension à force d’en faire un usage purement et simplement abusif, on diagnostique sans formation médicale à tous les vents, cet obscurantisme nouveau est à considérer comme de la conversation de comptoir. Ce sont les docteurs en médecine qui posent des diagnostics et font pratiquer une thérapie accompagnée de médication, dont il est le seul et unique à posséder le pouvoir de délivrer.

La personnalité introvertie est évitante :

La peur du rejet est commune à l’humanité et dans les cas qui affectent significativement la personnalité, on en éprouve une peur extrême, et la critique est évitée maladivement. Cela n’a rien à voir avec l’introverti qui cherche avant tout à s’autovalider, et qui apprécie sa propre compagnie, ou tout simplement acrimonieux : on n’aime pas les bavardages, mais un échange constructif n’est jamais refusé par l’introverti équilibré, qui ne se considère ni incompétent ou inintéressant et encore moins inférieur, bien que conscient de ses limites (et de celles des autres).

La personnalité introvertie est Antisociale (Narcissique  et Borderline conséquemment ?) :

L’antisocial méprise les conséquences de ses actes, le narcissique a une vision grandiose à l’égo fragile et l’amour-propre inefficient au besoin toxique d’admiration, et le borderline craint l’abandon et la solitude maladivement, inconséquents, l’on retrouve chez ces personnalités : l’inconstance, l’instabilité et l’impulsivité, la colère en dénominateur commun. Quant à l’introversion, elle en est l’antagonisme le plus antagonique.

L’introverti paranoïaque ?

Entre des traits de personnalité vaguement soupçonneux et rigides, et le trouble de personnalité répondant à des critères évalués par un diagnostic impérativement mené par un médecin le plus couramment spécialisé en psychiatrie, il y a un océan. L’internet regorge de désinformations mal sourcées : une mauvaise source désinforme massivement, la prochaine fois que l’on lit une affirmation sans conditionnel, il suffit de faire un tour de passe-passe en conjugaison : on échange l’affirmation à une contrainte conditionnelle :

Transformer : “l’introverti et particulièrement anxieux” en : “l’introverti pourrait être anxieux ou dysfonctionnel dans certaines circonstances, particulièrement quand sa nature n’est pas respectée”.

Et puis, qui peut se targuer naïvement d’être parfaitement équilibré ? Voir un peu plus haut, l’avant-dernier paragraphe…

TheIntrovertSinger

Références :

Présentation des troubles de la personnalité : Andrew Skodol, MD, University of Arizona College of Medicine