Introvertis : Organiser Sa Journée de Télétravailleur

Comment garder l’esprit et le corps sains puisque l’on exerce son activité professionnelle à domicile ?

L’épidémie de télétravail : la solitude.

Durant cette période spécialement éprouvante pour tous, rappelons que nous sommes de nouveau partiellement confinés et que cette période présente des particularités traumatiques collectivement ainsi qu’individuellement, parmi les introvertis qui vivent seuls en ayant peu de relations amicales ou familiales de rattachement communautaire. On a tôt fait de “s’introvertir” un peu plus pour perdre le peu de compétences sociales que l’on possède mal, ou bien faiblement maîtrisées.

L’isolement social et affectif des célibataires.

En effet, on connaît les effets délétères sur la santé mentale et les risques réels de maladie pour les individus supportant une solitude quotidienne. C’est pourquoi maintenir un lien social, quel qu’il soit, devient vital en ces périodes pendant lesquelles on ne voit même plus le visage des autres, et l’on sait que l’humain est avant-tout un primate sociable, perdant ses facultés cognitives sans contact humain et affectif régulier. Les introvertis travaillant chez eux doivent prendre au sérieux ce facteur affectant l’espérance de vie et générant de nombreuses comorbidités parfois irréversibles. La chimie des discrets est en effet tout à fait différente des individus moins marqués en introversion, c’est en matière de qualitérelations profondes versus nombreuses – que les rapports sociaux sont affectés. Seulement, la fréquence des contacts avec des pairs devrait être suffisante pour ne pas laisser des zones de son cerveau s’éteindre, perdre des fonctions pour ne plus en avoir la capacité pleine à terme. Vigilance donc, on est solitaire certes, mais s’isoler est dangereux pour la santé.

Sortir régulièrement, participer à des zooms, adhérer à un groupe en ligne, (s’inscrire à) un cours en ligne.

Je n’ai pas d’ami, je dois admettre que travailler chez soi est le confort le plus luxueux qui soit pour un introverti marqué en introversion. Je remarque qu’à certaines périodes, mes nuits sont nettement plus courtes, je me sens anxieuse pour des raisons évidentes : je sais que partager une conversation avec un pair affecte l’humeur positivement, dont les carences font apparaître des symptômes proches de la dépression. Quand on est introverti, il est plus difficile de tisser des liens amicaux ou affectifs et les garder est quelquefois plus compliqué, évidemment. Se pousser à participer à des groupes de parole, trouver des associations, il en existe dédiées à tout type de profil, des hauts potentiels aux atypiques, des jeux en ligne aux ateliers de développement personnel collectifs, ou encore suivre un cours. C’est difficile de s’y contraindre, toutefois si l’on travaille chez soi, cela reste un impératif qu’il faut s’imposer, afin d’entretenir une bonne santé mentale répercutée sur les cognitions.

Établir ses priorités.

Travailler chez soi pour un introverti est particulièrement confortable, il faut l’admettre. Rigoureux et structuré, un discret sait comment obtenir un résultat, et fixer des objectifs réalistes relativement simplement. Pourtant, le manque d’organisation pénalise et décourage, et cet aspect fondamental négligé entraine une perte d’efficacité pénalisante. Disposer d’un carnet ou deux, y prendre des notes afin de structurer son travail réparti en tâches précises : la meilleure solution assurément est de planifier ses horaires, avec un peu de souplesse, mais pas trop. Si l’on procrastine professionnellement on vit un quotidien solitaire et stressant. Rien de pire pour le mental hyperactif des introvertis télétravailleurs.

Établir un planning rythmé.

Quand on travaille seul, on peut finir par ne pas diversifier ses sources de rémunération psychiques. Un planning peu immodérément flou, confère un confort permettant de ne pas rester sur une tâche trop répétitive, en transitionnant à un autre aspect de son activité. Si on produit des documents, faire des pauses de recherches, ou bien consacrer une journée à la prise de notes et à l’organisation, puis rédiger d’une traite un contenu déjà constitué. Il vaut mieux commencer ses semaines et journées par ce que l’on apprécie le moins, libérant l’esprit de l’anxiété liée aux appréhensions naturelles, quand les affinités sont moindres pour certaines activités moins gratifiantes. En tentant de garder des journées similaires en rythme, par tranche, que permet d’accomplir son travail en honorant aussi des dates butoirs. Tout en respectant sa nature.

À lire : Est-ce que mon alimentation affecte ma santé mentale ?

Établir ses besoins alimentaires.

L’alimentation aussi rémunère ou pénalise les fonctions cognitives, on le sait. Transformer ses aliments soi-même devient essentiel si l’on ne veut pas terminer en surpoids ou sous poids, pour les introvertis anxieux, petits mangeurs. C’est l’humeur qui est touchée en premier, et l’on s’est aussi aperçu que le sucre entraine des troubles de la concentration, autant préparer ses en-cas soi-même avec des produits à l’index glycémique bas, en plus de consommer des fibres à chaque repas. Les plus organisés préparent leur repas en avance, ou pratiquent une routine de préparation rapide de leur pause déjeuner. On gagne du temps de repos et en efficacité quand on ne le perd pas à aller chercher un repas tout prêt, ou bien se dispersant à courir après des ingrédients. Une liste de course exhaustive, prévoyant chaque repas et snack. Une corvée en moins plusieurs fois par jour, c’est un gain de temps énorme.

Établir une routine vestimentaire.

On ne se laisse pas aller lorsque l’on travaille chez soi. Les introvertis peuvent aussi négliger cet aspect, pourtant on sait que prendre soin de soi et s’apprêter comme si on allait travailler à l’extérieur affecte nos capacités de travail. Une conduite simple à observer, en s’accordant des fins de semaines durant lesquelles on décide de ne pas faire cet effort – pour moi c’est souvent les lundis et vendredis. Deux jours de relâche et 5 jours vêtu comme au bureau, avec des paires de chaussons confortables, en hiver c’est mieux. Et puis, si on ouvre la porte ou bien si l’on doit sortir comme cela arrive, on est présentable. C’est aussi un gain de temps, car si on doit interrompre sa journée de travail pour s’apprêter, c’est une perte d’énergie. Encore un détail qui n’en est pas tout à fait un.

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Ne pas oublier de se reposer.

Les introvertis hyperactifs peuvent tout à fait trop travailler et en souffrir, hypers stimulés. Or, l’hyperstimulation est un facteur de stress et de réactions en chaine évitables : on dort mal, mange mal et perd en efficacité quand on sécrète trop de neurotransmetteurs associés à l’excitation. Hypersensibles à la dopamine notamment, la noradrénaline aussi n’est pas la meilleure alliée des cerveaux introvertis heureux quand ils sont au calme acétylcholine. Autant respecter sa chimie interne introvertie, en vitesse de croisière permanente, avec des temps de repos, des fins de journées à horaire fixe, et de laisser le temps à son cerveau de cesser de penser à son activité. Chômer un jour entier (je ne le fais pas et je le sens), et faire des pauses dans la journée, elles sont vitales si on ne veut pas se retrouver en surmenage, perte de sommeil, et chute dans le burn-out difficile à surmonter une fois les limites franchies. Bien manger et dormir semble naturel, pourtant on a tôt fait de se mettre à travailler le soir, à dormir les matins et de se nourrir de nourriture industrielle peu nutritive et trop riche, affectant notre précieux allié, notre cerveau.

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Apprendre à se faire plaisir à heure fixe.

Beaucoup de télétravailleurs introvertis ne possèdent pas un espace de travail dédié, comme une pièce-bureau, mais doivent vivre et travailler et parfois prendre leurs repas dans la même pièce. Penser son lieu de vie/travail, de manière à s’y sentir bien : une jolie plante, un bureau rangé, de quoi prendre ses pauses dans l’ordre, l’esprit détendu. Une fois une tâche terminée, on peut auto congratuler sa personne d’une récompense, comme une boisson chaude que l’on aime. Une pause entière durant laquelle on décroche complètement, regarder un show que l’on aime en mangeant tranquillement, cela permet de retrouver une force de travail, l’idéal serait évidemment d’aller marcher une demi-heure, comme on le ferait si l’on était salarié. Sachant qu’un cerveau fonctionne à la rémunération, celui des introvertis sensiblement différent est gratifié par la réalisation de leurs objectifs, par un résultat. Les breaks, jours de repos, et gratifications quotidiennes sont les meilleurs moyens de les atteindre, harmonieusement, sans procrastination, indice élevé de stress insatisfaisant. Et cela, les introvertis perfectionnistes le savent bien.

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The facts on loneliness : campaigntoendloneliness.org

Evidence for sugar addiction: Behavioral and neurochemical effects of intermittent, excessive sugar intake : Nicole M.Avena ; Pedro Rada ; Bartley G.Hoebel

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