Introvertis 🤞 L’Homme Borderline en 17 Points

Pourquoi nul désigne ces hommes décousus qui ne sont jamais associés au trouble de la personnalité borderline ?

Un préjugé observable évoqué pertinemment par les professionnels de la psychopathologie outre-atlantique dont les travaux sur ce thème ouvre grandes les portes à la compréhension d’un fléau pas si rare : la personnalité limite chez les hommes.

Un biais sociétal, un sophisme effroyable invitant systématiquement et fréquemment à tort (les femmes particulièrement autistes sont continuellement prophétisées porteuses de trouble de la personnalité borderline ou bipolaire, leur niant ainsi une prise en charge appropriée) à apposer cette pathologie mentale aux individus de sexe féminin : un sexisme que les femmes elles-mêmes perpétuent injustement comme les féminicides sont (à mon avis très humble) perpétrés par des individus de sexe masculin dont le trouble borderline n’a pas été diagnostiqué et pour cause : les hommes consultent moins que les femmes en santé mentale, comme de bien entendu. Une injustice sociétale, une de plus, que l’on reconnaît peu ou prou collectivement. Anthropométrie.

Selon Wikipédia : Le trouble de la personnalité borderline (TPB), ou trouble de la personnalité limite (TPL), est un trouble de la personnalité caractérisé par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l’image de soi.

Les introvertis et les borderlines

Nous en en connaissons tous forcément (2 à 6% de la population générale mixte considérablement sous-estimée) puisque l’on sait les percevoir en remarquant chez ces individus borderlines masculins une véritable manifestation histrionique inexistante chez les individus sains, femmes et hommes confondus. Ce besoin de se faire remarquer est pathologique chez les porteurs de la personnalité limite, cela signifie donc que certains individus prospèrent au sein de certaines professions, apparaissant nettement surreprésentés chez ces hommes dévastateurs. Par définition, l’introverti ne peut en aucun cas appartenir à ce groupe, puisque les femmes et les hommes introspectifs sont effectivement peu histrioniques, y compris lorsqu’ils pratiquent une activité publique. Il est donc simple d’exclure cette dynamique au sein du monde introverti. En revanche, les introvertis restent du pain béni, une manne psychique à disposition de ces – continuellement sadiques – malades des émotions : ils y sont accoutumés plus qu’à quiconque ou quoi que ce fut. Les introvertis perçoivent par cet article l’ébauche profilant un individu de leur entourage qui pourrit littéralement la vie de celles et ceux qu’ils approchent. Même de loin.

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Borderline masculin : qui au juste ?

Un homme jeune ou moins jeune, ces troubles s’aggravent s’ils sont ignorés, dont la principale source de contentement est issue des ascenseurs émotionnels qu’ils provoquent invariablement. Une véritable addiction aux émotions, un besoin irrépressible d’y consentir, une impulsivité qui cède tout et n’importe quoi sur l’autel pulsionnel. Un homme borderline se reconnaît à la multiplication de ses partenaires et relations dites sentimentales, à son surinvestissement de cette sphère au sein de son parcours, à sa difficulté à maintenir un lien affectif stable et consistant et à sa quête feinte d’un idéal chimérique ainsi qu’à son impulsivité émotionnelle et à ses conduites compensatoires autodestructrices. Un portrait terrifiant et mésestimé de tous.

Repérer un homme borderline en 17 signes

1 Dépendant affectif

Ces individus masculins peuvent tout à fait faire basculer l’existence de l’introverti en y instaurant une intrigue de dépendance, un narratif lui avantageant de se rassurer au sujet du discret enseveli sous les interactions ininterrompues, instaurant une dissonance cognitive forte chez l’introverti peu familier de l’existence même de ce trouble, envahissant la vie de la cible choisie pour ses consistances tranquillisantes.

Un borderline masculin est avant tout maladivement dépendant de sa source, colonisant littéralement les cognitions de l’introverti à l’instar du venin paralysant des serpents carnivores. Un introverti se trouve littéralement cerné par les sursollicitations et stimulations qu’impose un homme à la personnalité limite, omniprésent intolérablement notamment envers les véritables introspectifs. Les interactions sont permanentes, quant à leur hypersexualité, les introvertis ne peuvent résolument pas s’adapter à des stimuli charnels gênants. Le piège demeure leur immense capacité d’assujettissement dont la technique du miroir que les séducteurs connaissent bien, employant une empathie de prédation sur-développée sèchement afin de mieux hameçonner leur proie.

2 Compulsif

La compulsivité est, en effet, un des critères diagnostic que les professionnels de la santé mentale et sociaux remarquent immédiatement. Ces conduites sont réitérées et source de soulagement envers ces personnalités limites, cédant inéluctablement, comme les petits enfants, à leur impossibilité à administrer leurs frustrations, à en circonscrire les effets. Cédant ainsi à leurs pulsions – rappelons que l’humain se différencie ainsi des autres espèces animales quelles qu’elles soient. Leurs impulsivités les mènent ainsi à conduire des entreprises à risque, comme multiplier les partenaires sexuels, l’argent, le jeu et les toxicomanies font partie intégrante de l’arsenal comportemental visible que ces hommes imposent à leurs souffre-douleurs et entourages. Les introvertis par essence en retrait, se trouvent noyés parmi un tsunami d’informations inclassables et indéchiffrables.

3 Agressif

Les introvertis ont déjà assisté à la rage d’un individu TPL : aboutissant quelquefois au féminicide, tristement répandu et jamais juxtaposé au trouble borderline chez les hommes, un véritable tumulte ignoré socialement. Ces hommes immatures affectivement ne connaissent aucune barrière, rien n’arrête un borderline dans ses projections, nous y reviendrons rapidement plus bas, infligeant ainsi un enfer permanent à leurs proies introverties. Le film ‘L’Enfer’ de Claude Chabrol, incarné à l’écran par Emmanuelle Béart et François Cluzet, demeure un classique dans la manifestation d’une facette masculine du borderline, interprétant tous les gestes et actes de sa partenaire de vie comme hypersexualisés. Assurément, le massacre des femmes est perpétré par des hommes borderlines non reconnus, certaines victimes sont inévitablement introverties et sans aucun doute battues, abusées et mystifiées constamment.

4 Polyamoureux

Ces hommes maladivement jaloux projettent leur comportement dont les caractéristiques premières demeurent la promiscuité insatiable, un terme que l’on peut retenir chez ces hommes, dont l’avidité sensorielle reste l’unique objet de satisfaction, addictive. On sait aujourd’hui que toute activité dopaminergique doit dépasser la primosensation chez les dépendants notamment à la sexualité. Ces séducteurs hors classe savent jouer du violon pour un discret hypnotisé par la capacité à incarner les désirs superficiels d’un introverti qui se trouve braconné par un esprit retors et malsain, employant la psyché de leurs cibles afin d’étancher leurs soifs concupiscentes et sensorielles insatiables.

5 Engagements nombreux et successifs

C’est le bellâtre des comédies romantiques, séducteur en série faisant croire à la nouvelle recrue qu’il n’a jamais été aussi accroché. Or ces long-métrages ne montrent pas la suite à la fin du film, lorsque le borderline à obtenu gain de cause et que la charmante se retrouve coincée en coparentalité avec un séducteur sur le retour, jaloux et contrôlant. Un introverti informé devrait repérer dans l’histoire d’un homme ses accommodements à des partenaires multiples et avortés, trop abondant pour ne pas être un indice congruent invitant à la méfiance. En vieillissant, ces hommes se remarquent à la quantité de fiançailles et de divorces accumulés, considérable… ces messieurs vivent la conquête sexuelle et sentimentale comme une compétition illimitée.

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6 Partenaires identiques

Un introverti averti en vaut deux : leur ex, clone ceux d’avant et leur futur-ex, et puis leur polygamie les préserve de leur terreur, non, phobie de l’abandon. Ces hommes immatures n’ont jamais considéré leurs blessures autrement qu’en mettant une nouvelle conquête dans leur lit, une gare à l’heure de pointe (si on est tout à fait honnête). Et dans ces terminus dignes d’un jour de grève, tout le monde se ressemble, c’est effrayant. On ne devrait pas spéculer ainsi, toutefois, le primo abandonnant est recherché afin de revivre et de s’infliger l’exacte réplique du premier délaissement, rejoué toute la vie. Si le borderline cherche à se faire mésestimer, l’introverti de son côté ne s’attachant que conditionnellement lui fournit un déroulé de scénario correspondant à ses troubles : multiples.

7 Jaloux maladivement

Une jouissance dans les atermoiements de ces addicts aux montagnes russes émotionnelles qui s’engagent dans des relations plurielles en compagnie de partenaires inévitablement introvertis, qu’ils colonisent, stalkent, patronnent partout tout le temps. De quoi tuer à petit feu un introverti dont l’existence réclame du retrait et de la quiétude quotidiennement. Cherchant à revivre des abandons successifs, le borderline masculin accuse son partenaire de ce que le porteur de la personnalité limite pratique, et ce, depuis toujours. Une divagation paranoïaque que l’on constate ainsi aisément, des projections délirantes loin du réel et des faits. Les introvertis peuvent se trouver piégés dans une vie les limitant à manger et dormir, et travailler un peu si le borderline y consent, dans la peur. Cloîtré.

8 Contrôlant

Les stalkers sont certainement des hommes borderlines, on ne l’évoque pourtant que rarement. Rares sont les femmes qui épient les hommes de manière consistante comme le font nombre d’entre eux. Pourquoi la société omet-elle d’accoler ce comportement typiquement masculin au trouble de la personnalité borderline chez les hommes ? Une surveillance constante, infinie, dont se défaire peut tout à fait dégénérer en catastrophe. Les hommes borderlines supplient leurs partenaires de les pardonner, puis les accusent de tous leurs maux. Les borderlines ont besoin de revivre un scénario d’abandon pathologiquement, ne sachant pas exister en dehors de leur trouble.

9 Narcissique

Histrionique au minimum et très narcissique : un égo atrophié bloqué à la prime enfance, sans possibilité de maturation. On a à faire à un enfant abandonné et destructeur, une grande personne Peter Pan, dont la vie tourne autour de ses toxicomanies attentionnelles et aux malheurs successifs. Bénéficiant de l’attention négative, incapables d’accepter l’indifférence notamment d’un introverti surstimulé qui abandonne rapidement la partie, harcelé par un homme borderline mettant tout en œuvre pour que le quotidien préoccupé de sa cible introvertie le soit en permanence par le borderline anxieux. Ces individus immatures calment leurs angoisses en infligeant du chaos dans l’existence de leurs cibles notamment introverties.

10 Hyper/Ultra-émotif

Leurs addictions aux ascenseurs émotionnels restent ainsi une manière – stérile – de se sentir exister en dehors de toute rationalité : une addiction aux sensations, aux agitations, aux réconciliations, aux disputes, aux mensonges, au sexe du coït post conflit. Ces hommes borderlines offrent à leurs partenaires nombreux des rabibochages sur l’oreiller, leur activité favorite après l’explosion de violence, soulageant les tensions afin de reprendre une lune de miel bientôt agrémentée de confusion. Une hypersexualité faisant passer ces hommes pathologiques pour passionnés, motivés par leurs insatiabilités érotiques, remuant les drames amoureux comme dans les fictions et éventuellement consommateurs immodérés de pathos dits romantiques. Les introvertis sont désormais prévenus.

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11 Idéalisant

Les prémices romantiques nichent inévitablement tout en haut du piédestal du borderline qui doit en passer par cette phase pour parachever sa maladie mentale en boucle, négligeant une vierge effarouchée qui sera clouée au pilori à la moindre projection ou nécessité d’acceptation de la réalité : un immature accuse en permanence ses cibles qui sont élues dans l’unique objectif de revivre l’abandon-source. Sur son trône, l’introverti sait peut-être inconsciemment – hors champ psychanalytique – que les candidats le précédant sont pléthoriques, il suffit de songer un instant à ces hommes cumulant les mariages et les lits sans que la communauté en fasse son bilan, afin d’en affranchir les futures victimes potentielles.

12 Rejetant

Après leurs phases multiples de lune de miel, le borderline s’attache à dévaluer sa cible, astuce permettant de continuer à alimenter un trouble constitutif de la personnalité, au circuit aujourd’hui bien connu, alternant les phases d’idéalisation et celles nombreuses durant lesquelles les hommes borderlines abaissent l’autre, sans discontinuer. Ces alternances sont des phases narcissiques dont les introvertis ont tout à craindre, laissant courir le risque à leurs proies toujours plus nombreuses de s’identifier à ses circonstances, piégées en des cycles continus nourrissant un esprit malade et redoutable de conséquences projectives. On y croirait presque : leur victimisation est tristement trop efficace pour qu’on puisse soupçonner leur malignité.

14 Instable

Comment ne pas le demeurer en de telles circonstances ? Ces hommes enchaînent et multiplient les relations et les accointances, sur le modèle d’une interminable série B sans début ni fin. Alors soit, les hommes borderlines sont dissimulés habilement par un sexisme honteux envers les femmes, et ainsi continuent leur sinistre œuvre envers et contre tout individu doué de conscience, puisqu’il s’agit de prédation de validation d’égos hypotrophiques expansifs, et le sont inéluctablement par une société valorisant les manifestations histrioniques narcissiques, plébiscitant cette extraversion toxique séductrice que l’on ne nomme pas par conformisme.

15 Paranoïaque

La projection rend fou, c’est ainsi que les hommes borderlines dangereux en période de crise confirment l’égarement interne qu’ils projettent afin de mieux l’éviter : ils renvoient ainsi leurs hontes, culpabilité, mésestime, indignité, notamment par leurs conduites à risque, mais aussi par l’intermédiaire de leurs cibles projectives. Ces dernières sont en réalité la toile sur laquelle ils peignent leurs cauchemars et terreur d’abandon, liés par un pacte que rien ne sait annuler, aucune formule ou comportement assiste à métamorphoser le borderline qui recherche peu la thérapie. Les introvertis ont tout à craindre de ces anthropophiles psychiques.

16 Dangereux/Violent/Menaçant

On pourrait assigner les féminicides à ces individus borderlines, ces hommes dérégulés employant les sensorialités humaines afin de détourner leurs souffrances sur leurs cibles diverses, puisque ces individus ratissent large, cherchant à élargir leurs horizons de prédation, qui doivent impérativement répondre à une série de caractéristiques auxquelles toutes les proies sans exceptions correspondent. Selon le profil de l’homme borderline séducteur, passant du prince charmant – charlatan séducteur – à vampire menaçant l’intégrité psychique et physique de leurs cibles, notamment au moment de la prise de conscience et de l’abandon que l’homme borderline organise involontairement ou presque. Il faut être complément ensommeillé pour ne pas noter les systématismes et atavismes chez les hommes borderlines, qui exercent autant de violences psychologiques que tout l’arsenal des autres violences, vulgairement et ordinairement.

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17 Cortex Défaillant

L’étude par IRM, Imagerie à Résonance Magnétique, pratiquée sur des hommes borderline par les chercheuses neuroscientifiques Katja Bertsch et Sabine Herpertz, a mis en évidence une différence notable entre des sujets porteurs d’un trouble de la personnalité borderline, comparés à un groupe non porteurs.

Ainsi les hommes à la personnalité limite ont montré un intérêt évident envers des visages hostiles, par opposition à des faces manifestement bienveillantes contrairement à l’autre panel. Autre observation, l’impulsivité met en exergue des aires du cerveau peu éveillées du cortex préfrontal (antéro et dorso) latéral, laissant entrevoir d’évidents manques d’organisation intellectuelle chez ces sujets, analogues des sujets délinquants ayant participé à des études par imagerie, confirmant ainsi une particularité cérébrale expliquant les comportements menaçants de certains individus, employant leur empathie à des fins antisociales.

Ces hommes borderlines subsistent beaucoup plus nombreux que l’on sait l’exprimer aujourd’hui, passant au travers les mailles du filet des soignants. Ces hommes sans compassion pour eux-mêmes brisent des vies sans remords ni regrets, laissant des individus éprouver à leur place leur lourde croix. Les introvertis avisés réchappent à cette peine qui risque de continuer longtemps si la société ne sait plus endosser les impératifs qui lui échoient.

TheIntrovert⚖️Singer

Bertsch K, Herpertz SC. Neurobiologische Grundlagen der Borderline-Störung: eine Integration in das ICD-11-Modell der Persönlichkeitsstörungen [Neurobiological principles of borderline personality disorder: integration into the ICD-11 model of personality disorders]. Nervenarzt. 2021 Jul;92(7):653-659. German. doi: 10.1007/s00115-021-01133-w. Epub 2021 May 21. PMID: 34019118.

Bertsch K, Krauch M, Roelofs K, Cackowski S, Herpertz SC, Volman I. Out of control? Acting out anger is associated with deficient prefrontal emotional action control in male patients with borderline personality disorder. Neuropharmacology. 2019 Sep 15;156:107463. doi: 10.1016/j.neuropharm.2018.12.010. Epub 2018 Dec 14. PMID: 30553826.

The Neurobiology of Borderline Personality Disorder : Katherine S. Pier, MD, Lea K. Marin, MD, MPH, Jaime Wilsnack, MA, Marianne Goodman, MD, Psychiatric Times, Vol 33 No 3, Volume 33, Issue 3

Borderline Personality Disorder in Men: A Common Co-Occurring Disorder : Reflections Recovery Center

Borderline Personality Disorder in Men :  Clearview Treatment

L’Enfer (film, 1994) : Wikipédia

Images : Andrea Piacquadio,  Andres AyrtonKhaled Reese, Andrea PiacquadioKoolShooters

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