Échecs : 19 Résiliences Introverties

Et si l’introversion préfigurait une disposition accrue à la résilience ?

S’effondrer en période de grandes difficultés demeure une constante à laquelle au fond, peu d’humains cèdent : forcés de trouver une issue indemne, les Hommes savent déceler les ressources leur permettant de dépasser une condition situationnelle obstruant leur cheminement, toutefois trop malhabilement. Il se peut que l’introversion marquée constitue un atout considérable dont disposent les introvertis résilients. Études.

Une épreuve maîtrisée augmente l’estime concernant ses aptitudes et favorise l’élévation personnelle et la confiance d’un futur que l’on est en capacité d’assumer en autosuffisance.

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La résilience : une lapalissade ?

On peut définir la résilience, cette capacité à rebondir dans l’adversité, comme un mouvement évolutif d’adaptation transformatrice favorable durant un ou plusieurs épisodes majeurs ou non d’incidents de vie. La gestion du stress (angoisse, anxiété, craintes) est fatalement axiale à toute résiliation agissante autant que la perception de l’épreuve à dépasser : l’expérience est-elle évaluée comme un challenge, ou bien comme une précarité cataclysmique ? Tout le monde s’est familiarisé avec ce terme en France particulièrement par le travail de vulgarisation du neuropsychiatre médiatique Boris Cyrulnik qui a contribué à générer une compréhension populaire de ce dispositif encore méconnu dans l’hexagone. Au XVIIIᵉ, le psychologue William James se penche sur l’optimisation des fonctionnements humains en concluant la subjectivité comme supérieure à l’objectivité, cette dernière établie sur l’application subjective. Une validation massive des introvertis conscients de leur subjectivisme machinal et le maniement de la subjectivité dans le processus de résiliation d’un obstacle.

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L’introverti austère privé de résilience ?

On peut complètement paraître rigide et cependant disposer de ressources introspectives prédisposant amplement à la résilience. La super adaptabilité reste surtout une idée reçue : seule l’aptitude à se reconnaître tel que l’on est authentiquement, ouvre grandes les portes du processus résilient. La survivance peut ainsi requérir une concentration renforcée aux indices dits négatifs. Nul nécessité d’apparaître : être devient fondamental à l’accomplissement des rebonds, délesté des croyances accumulées, ces dernières nécessitant d’être identifiées et jetée par-dessus-bord, au risque d’omettre à ces poids futiles de tirer vers le bas l’introverti en crise.

La flexibilité surévaluée ?

On n’a pas idée à quel point ce type de croyance peut laisser envisager que l’on est disqualifié de fait si on présente un tempérament peu adaptable : c’est simplement faux, l’adaptation, à l’instar de n’importe quelle compétence se travaille, s’acquiert et se motive. Et s’adapter en toute circonstance est toxique, comme ces articles lisibles ici l’évoquent. Les introvertis inflexibles disposent d’une compétence utile à la capacité de résiliation cognitive : ces introspectifs sont fiables et savent faire montre de discipline quant à leurs prises de décision. Réalistes et pragmatiques, ces introvertis ont pour particularité de nourrir des objectifs atteignables, qu’ils ont pour leur part, la probabilité d’atteindre. Pas de discrimination à la résilience, tous les introvertis sont concernés, particulièrement durant les périodes d’incertitudes.

Se dégager des gens et attentes impraticables

On peut disposer de tout ce qui est matériellement perçu comme idéal et ne pas se sentir particulièrement désespéré sans pour autant s’éprouver accompli ni toucher du doigt un contentement humainement rassasiant. En gros, on peut pleinement manifester l’apparence de l’équilibre et en demeurer éloigné. Durant une atteinte existentielle générée ou non par un événement, l’environnement prédispose à accentuer une condition, ou bien au contraire à faciliter une transition délicate. Des attentes irréalistes et un entourage toxique demeurent les éléments sur lesquels exercer un regard critique, sévère et précis, à défaut de la possibilité de s’en défaire, invitant un tiers psychique dont la fonction tout au long des épreuves à dépasser, reste de désamorcer toute croyance et influence factice. À défaut d’un thérapeute bienfaisant facilitant de déposer ses mots, cette autocritique joue le rôle de distanciation convoquant un recul indispensable à tout rebondissement abouti.

Les 19 rudiments d’une résiliation introvertie

Se déclarer victime (ou non)

Inutile de chercher à valider ailleurs qu’en soi sa position de victime, l’introversion ayant pour particularité de préférer cognitivement l’auto-validation. Un introverti dont la source de confirmation serait externe peut se trouver en dissonance cognitive : est-on réellement convaincu de son statut ? Les opportunismes s’invitent en cas de doutes, surtout chez les introvertis. La prise de responsabilité restitue le contrôle sur l’événement.

Cultiver l’indépendance psychique

Convoquer le rejet : ceci délivre significativement. Notons que les réseaux sociaux que l’on fréquente influencent la personnalité et les choix. Autant produire des décisions impopulaires dès que l’on s’éprouve dans l’adversité qui permettrait à l’introverti de saisir son rôle suprêmement, en sa qualité de décideur indépendant, excellent envers l’estime. On est invariablement empêché alors que l’on cherche à dépasser une épreuve, prendre une initiative impopulaire restitue à l’introverti sa capacité décisionnelle usuelle et son autonomie salutaire. Pas d’omelette sans casser d’œufs.

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Pratiquer l’auto-compassion

Les individus pratiquant la compassion envers eux-mêmes seraient moins sujets à la dépression et à l’anxiété, selon une illustre étude de Barnard et Curry, constitutive d’une résilience interne propice au renouvellement introspectif, orientation que les introvertis nécessiteraient d’adopter en tout temps et évidemment davantage dans l’adversité. Un regard sur soi bienveillant et non à ses circonstances, en s’accordant l’attention capitale à la restauration de ses aptitudes psychiques déterminantes en période de difficultés.

Se renouveler autrement

Autant se le signifier une bonne fois pour toutes, il nécessite de changer, et significativement. Pas de ces métamorphoses superfétatoires : un système de valeurs réévalué convie l’introverti à reconditionner activement sa vision. On ne dispose plus du luxe du socle antérieur, l’introverti a donc pour nouvelle mission de mettre à jour ses cognitions, savoir-être et faire. C’est ici que l’inflexibilité favorise l’introverti fidèle à sa nature, courbant l’échine sans casser. Une mise à jour ne signifie pas devenir un autre factice, mais un exercice loyal d’aménagements utiles et souhaitables.

Micro-objectiver des accomplissements réalistes

Tenir une comptabilité de ce que l’on peut aménager en matière de petits pas menant vers le grand Soi. Inutile de se faire peur en visant une transformation hors d’atteinte en l’état. S’accueillir bénévolement en jalonnant d’étapes accessibles cette phase de vie inexplorée. Tout changement génère des résistances et la prudence d’exécution évite l’abandon.

Se confectionner un mentor

Détecter une référence d’excellence sur laquelle s’appuyer dans l’adversité : une boussole dans la tempête, cette nuit noire nécessitant un phare, la luciole dégageant une voie praticable et sécure. Les biographies d’introvertis remarquables sont formidables en ce qu’elles délivrent des détails sur les achoppements d’individus respectables, factuellement. Avec la possibilité de constituer un patchwork d’un éventail de désirabilités chez d’autres bricolant la prochaine version de soi, authentiquement idéale. Attention aux leurres en la matière, s’accepter pleinement demeure l’unique clé des épanouissements internes introvertis.

Accepter les découragements

Évidemment, ce détail est loin d’être anodin, aucun individu résilient est exempt d’achoppements et de périodes d’abattement. On ne se relève pas d’un KO sans blessures, la différence entre un introverti résilient et l’autre non moins admirable, demeure la capacité à encaisser les coups. On apprend à se relever à tout âge, qui que l’on soit, d’où qu’on vienne, chaque introverti dispose d’une chimie lui octroyant des victoires éclatantes sur l’adversité. Il suffit de se le concéder.

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Cultiver l’authenticité

Selon une étude publiée par l’American Psychological Association, ‘The authentic personality’ (2008), la personnalité authentique préfigure une estime élevée et une aisance psychique significative. Plus que jamais, l’introverti meurtri et abattu redevrait d’administrer une transparence introspective défenseuse, cette capacité à s’affranchir des usages stériles pour embrasser son caractère véritable. Celui-ci même, source d’énergie de dépassement, annihilé en cas de dissonance effective. Être sensitivement soi délivre un laissez-passer pour les souverainetés existentielles. L’autre définition de la résilience.

Porter sa créativité en bandoulière

Une bouée exceptionnelle de sauvetage d’embarcation incertaine menant à la submersion : pas de ces naufrages salvateurs, ceux que l’on appelle de ses vœux inconsciemment alors que l’on n’a pas vu l’évidence. Néanmoins, ces impasses redoutables et infidèles reflètent un dédain de soi. La créativité des introvertis envoie un message chimique propice à la mobilisation de ressources inusitées indispensables au processus résilient.

Se donner ce dont on a besoin

L’auto-attendrissement amical que l’on devrait s’accorder inconditionnellement est plus que jamais d’actualité, s’agissant de résilience, nommément chez les porteurs du tempérament introverti. Une part de soi continue de se punir de se trouver en pareille situation. C’est ainsi qu’on clôt un débat trompeur par l’action, en posant des actes de bonté que l’introverti résilient s’adresse sans discontinuer.

Muscler sa conscience émotionnelle

On emploie continuellement des termes repoussants, car pompeux à l’instar de l’intelligence émotionnelle, expression qui sait éveiller le doute chez certains introvertis sceptiques des mouvances déclarées new-age, affligeantes à biens des égards. Il s’agit d’observer ses pensées récurrentes afin d’en tirer un enseignement concernant les idées reçues cultivées en soi continuellement, greffées par les entourages dont l’introverti est issu. Remettre en question ces automatismes invite à la résolution de conflits internes : incorporer le doute résout un pan consistant dans la perception de soi et de ses épreuves, accélérant un processus de guérison interne dans l’adversité.

Faire de ses épreuves une œuvre

Aucun résilient n’a pas œuvré en créativité afin d’accoucher du soi nouvel ; on soigne comme son nourrisson cette personnalité davantage authentique que les épreuves savent extraire. De la maturité et de l’expérience : ces abondances ne s’acquièrent pas autrement (« Comment le fait de mettre un prix sur le temps affecte-t-il notre capacité à sentir les roses ? » Journal of Experimental Social Psychology). L’argent ne prédit pas le bonheur, le pouvoir non plus et ne pas souffrir pas davantage : c’est le développement et la croissance intime qui concèdent aux introvertis et à tous, un contentement impayable.

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Gestion du stress : Accueillir la rage des injustices essuyées

Une alliée davantage qu’un hôte parasite, les introvertis disposent d’une circonstance convoquant leurs ressentis puissants afin de déterminer l’origine des accès de sentiments rageurs, avant de s’autoadministrer ces envahissements de bouillonnements internes contre soi. Une épreuve, lourde ou non, génère toutes formes de réactions de réticences ou de déni, et la grogne qui plus est, mène à chercher à s’en extraire en livrant une issue aux introvertis afin d’extravertir des tensions surabondantes. Rugir, abolir et assaillir l’adversaire vaut mieux que d’employer la victimisation bloquant l’introverti dans une boucle cognitive de ressassements toxiques.

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C’est son heure de gloire que sonne une crise d’achoppements à juguler et renverser. Une occasion de laisser l’introverti conceptualisant tout, emprunter le volant, d’autant que c’est dans la difficulté que l’on décèle en soi des trésors de ressources ignorées, voire asphyxiées. Encore une autre occasion de saisir son fonctionnement et d’en tirer une aubaine, comme mander un changement de vie latent, évincé par alibis.

Embrasser à une autre activité gagne-pain

Une des alternatives que l’on peut envisager lors d’un épisode d’épreuves majeures ou non, demeure de renouveler ce qui ne fonctionnait plus avant. Il y a toujours l’introverti préalable et celui d’après, qui fait un point, un bilan : quel individu ambitionne-t-on d’advenir ? Quelles valeurs à cette étape précise lui paraissent nettement plus congruentes et de quelle manière réaménager son existence authentiquement ? Il apparaît que l’authenticité prédit les assouvissements les plus rassasiants, autant les exhorter à première occasion.

Philosopher, ou bien spiritualiser ses souffrances

C’est ce que l’on lit un peu partout sur les réseaux sociaux sous des nomenclatures floues de la psychologie dite positive, largement surexploitée par les mouvances inspirées des spiritualités dites orientales : ‘tout arrive pour une raison’, habilement culpabilisant. Il s’agit davantage de se saisir subjectivement d’une difficulté, comme tout introverti en bonne santé mentale et de l’employer comme levier de compréhension du monde, et du sens de la vie. Notifier ainsi que les déterminismes sont faux et que le hasard et la chance sont des facteurs décisifs parmi les parcours humains, en extirper une religion individuelle, concevoir son guide de destin introverti et empoigner la subjectivité introspective sans entraves.

Cultiver l’humour persistant

Un bon fou-rire ? Alors que rien ne va plus ? Une astuce logique que l’on tend à omettre dans l’adversité, et c’est pourtant dommage, puisqu’un cerveau détendu livre plus aisément les clés du problème et la solution de l’équation sans effort. Simplifiant nettement le quotidien, dédramatiser sa vision demeure une technique éprouvée de désamorçage employée des résilients et les introvertis disposent du matériau nécessaire à l’autodérision. Rire de tout et de soi libère certainement plus de ressources qu’une tristesse administrée alors que l’on croit agir selon une tradition humaine pourtant absurde…

Gestion du stress bis : Faire de sa colère un moteur sain

La colère retournée contre soi génère des sanctions autoinfligées et des auto-sabotages que l’introverti résilient nécessiterait d’anéantir prestement. Une indignation saine reste une résolution que l’on emploie à des fins de dépassement, voire de créativité. Les arts martiaux retournent l’énergie et la force de leurs adversaires contre-eux, cette sagesse est une métaphore, une parabole existentielle. Les philosophies antiques regorgent de ressources d’enseignements paraboliques que l’introverti ciblé par ces maîtres autant introspectifs saurait consommer sans modération.

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Rejeter fermement la pensée magique

Une recommandation ferme concernant les superstitions détestables que certains administrent afin d’en tirer un profit quelconque : on est régulièrement le jeu de malchances et de coïncidences heureuses ou moins favorables, bien que nombre de diseurs de bonne aventure proclament le contraire, abjectement. On ne tire pas d’instruction en pratiquant la dissonance cognitive, vectrice de santé mentale défaillante, la loi d’attraction n’existe pas, ce sont des fadaises que des charlatans prescrivent afin de commercer des prédictions addictives à des sujets fragilisés. Des violences psychiques inacceptables. Résilions-les sans attendre.

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Seery, M. D., Holman, E. A., & Silver, R. C. (2010). Ce qui ne nous tue pas : l’adversité, la vulnérabilité et la résilience cumulées tout au long de la vie. Journal of Personality and Social Psychology, 99, 102

Barnard, L. K., & Curry, J. F. (2011). Self-compassion: Conceptualizations, correlates, & interventions. Review of General Psychology, 15(4), 289–303. https://doi.org/10.1037/a0025754

Wood, A. M., Linley, P. A., Maltby, J., Baliousis, M., & Joseph, S. (2008). The authentic personality: A theoretical and empirical conceptualization and the development of the Authenticity Scale. Journal of Counseling Psychology, 55(3), 385–399. https://doi.org/10.1037/0022-0167.55.3.385

DeVoe, S. E., & House, J. (2012). Le temps, l’argent et le bonheur : Comment le fait de mettre un prix sur le temps affecte-t-il notre capacité à sentir les roses ? Journal of Experimental Social Psychology, 48, 466-474.

Frias, A., Watkins, P. C., Webber, A. C., & Froh, J. J. (2011). La mort et la gratitude : La réflexion sur la mort renforce la gratitude. The Journal of Positive Psychology, 6, 154-162.

Images :  Martin Damboldt, Andrea Piacquadio from, Bhola shanker KatariyaDmitriy GaninDaria Sannikova, Rene Asmussen 

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