La Covid-19 : Comment savoir ce que je veux ?

Y a-t-il une technique pour admettre ce que l’on désire vraiment ?

Combien de victimes collatérales de Covid-19 se retrouvent sur le carreau ? De projets importants annulés, de rêves en espoirs déçus ? On pallie le plus urgent, sans prendre le temps de se demander ce qui nous fait envie. Nous avons toutes et tous reçu en héritage le fonctionnement de l’organisation familiale pour unique modèle, auquel on nous impose de se conformer tel un automate. Les automatismes sont essentiels pour remplir les tâches du quotidien. Cependant, est-il raisonnable de confier ses choix de vie à un robot au programme obsolète ? Comment accomplir ses aspirations les plus profondes, quand on ne se l’autorise pas ?

Rationaliser l’absence de libre arbitre.

Notre inconscient est certainement efficace pour saboter les initiatives permettant d’accéder à une forme de détachement des constellations auquel on appartient. Nous sommes fidèles inconsciemment, à la petite étiquette collée au-dessus de son berceau. Cette conformité permet de survivre les premiers temps de sa vie, mais représente à terme, les freins psychiques à nos aspirations. C’est le chemin initiatique qu’on retrouve dans les contes et histoires adorés des petits et grands, sans en comprendre le symbolisme héroïque. Ces paraboles narratives en chaque individu, décidant d’affronter ses ennemis internes, ces démons intérieurs, nos parts d’ombres dont l’origine nous est insupportable à admettre. Celles et ceux dont l’amour inconditionnel, n’était peut-être pas si innocent, ou plus conformant qu’on ne le soupçonne.

Modèle d’une série ou prototype ?

Pour surmonter leurs premières années d’existence, les petits d’Hommes doivent entrer dans les rangs de la lignée à laquelle ils appartiennent. Le rôle confié par la mafia, cette organisation aux fonctions dont on n’imagine pas être inféodés. La pieuvre contrôle nos moindres mouvements en amont depuis toujours. Nous sommes des automates jusqu’au jour où le robot devient humain prototype, l’avatar et l’élu. Quitter cet état larvaire pour passer l’épreuve du chemin de croix. Quand on n’arrive plus à regarder en face le chemin détestable en tout point, dans lequel on a été contraint. Plus on se réveille tôt, moins la chute est facile, parce qu’on fait le choix du chemin de solitude et de rejet. Celles et ceux ayant passé une existence à remplir une fonction attribuée arbitrairement, par les ambitions ou les carences de l’organisation mafieuse, se réveillent d’amertumes. Les gâchis dont on ne sait plus, quoi penser ni faire désormais.

Cesser de mentir.

Certainement la part la plus impossible, car nous sommes les plus grands menteurs de l’univers. C’est un systématisme, nous portons des masques par couches successives, impossibles à reconnaître sans retraites introspectives répétées. Notre mission de vie n’exige rien d’autre, qu’embrasser son pouvoir infini de contentement de soi. Mais la vie offre des opportunités accessibles à chacun, demeurant inaccessibles à certains pourtant. La mafia omniprésente agit comme un marionnettiste, mais notre potentiel de puissance d’action est infini. L’admettre profondément en tournant le dos, tel l’anarchiste en désobéissance civile.

Évaluer ses regrets.

C’est un baromètre évident, une étoile polaire personnelle. On sait ses désirs les plus fous en s’envisageant à l’orée de sa fin. Se retrouver tout à coup dans l’impuissance de changer sa trajectoire, le cœur débordant d’occasions ratées. Prendre son existence à l’envers, la contempler du haut de sa mort. Regarder son chemin parcouru, déçu de ses évitements confortables. Notre parcours devrait absolument nous apporter la sécurité que nous méritons tous, mais pas par l’entremise de l’hypocrisie, dont on est ni l’acteur ni l’auteur. Comme une ombre au tableau dont on se pensait l’artisan, quand on n’est en réalité qu’un petit personnage d’une fresque dont on peine à définir les contours. On peut changer de voie quand on le décide. Il n’est jamais trop tard pour tout changer et se mettre en conformité avec soi pour la première fois.

Évaluer les pertes.

Que va-t-on perdre si on change ? C’est aussi du haut de ces renoncements, qu’envisager l’avenir semble impossible, ce sentiment de pseudo-sécurité auquel on s’est habitué, comme un toxicomane au crack. Constater que la pire des dépendances pour l’humain sédentaire, est la perte d’autonomie inconsciente, dont on a ignoré jusqu’à l’existence. Se pensant maître des événements, quand on a tristement eu, qu’un faible affecte sa trajectoire. Les conformismes anticonformismes réactionnels n’ont rien d’accomplissements personnels. Ce sont des graines germées dans son jardin, plantées par des tiers. Quels sont nos attachements, freinant nos mouvements ? Ni lassitude ni lâcheté. L’influence de cette pieuvre, à laquelle on se soumet, continuant son sabotage, espérant en secret son désaveu par abandon. Affronter sa terreur de tout perdre, toute cette futilité, qu’on hait au plus profond de soi, ces fausses responsabilités trop sérieuses.

Le cœur dans tout ça ?

Peur = Excitation, on sait que nos peurs dissimulent nos désirs les plus profonds en les freinant. Calmer cette réaction, ayant à l’esprit qu’aucun changement ou aménagement n’engage à vie. En s’autorisant à faire marche arrière, à changer tout simplement d’avis. Rien ne se fige dans la pierre, sauf l’immobilisme craintif. Il suffit de s’observer quand on n’avait pas encore pris toute la misère du monde sur ses épaules, pour déterminer ce que son cœur authentique veut vraiment. Juste écouter ce que son cœur symbolique désire. On a passé des diplômes inutiles, perdus du temps, on a professé alors qu’on adore couper du bois ou traire des brebis ; on a commis l’erreur de renoncer à une carrière intellectuelle. Pourquoi voulait-on ce qu’on accomplit ? Pourquoi a-t-on désiré et eu ce qu’on agit ? Nos moteurs sont mauvais, notre moi nous hurlait d’aller à gauche, quand le confort de la voie de droite nous rassure, au fond si peu. Le cœur symbolique, notre base de données émotionnelle, attend patiemment qu’on lui demande son avis. Parce qu’on sait très bien ce qu’on veut. On s’y refuse seulement.

L’argent dans tout ça ?

Envisager d’en avoir assez pour obtenir la réponse claire de ses désirs cachés. Que ferait-on si on en possédait largement ? L’argent est la plus laide des arnaques ou carottes, derrière laquelle on court sans intelligence. Quel prétexte agite-t-on pour éviter de se regarder en face ? On entend rarement une ou un corrupteur corrompu, vanter ses prouesses ni ses chiffres d’affaires. Pourquoi trouve-t-on normal de se forcer toute sa vie en s’oubliant, alors que nos rêves nous rongent ? S’est-on vendu son âme au diable, n’est-ce donc pas cela ? Un syndrome prostitutionnel contagieux ? Savoir ce qu’on veut, c’est d’abord comprendre ce qu’on ne peut plus. Qu’on ne veut plus. Admettre la faiblesse à laquelle on cède, s’inventant toutes les raisons du monde validant ses erreurs d’aiguillage. Se demander pourquoi vit-on à des milliers de kilomètres de soi ? Devrait être une priorité. Il en faut peu pour être soi. On a besoin que de bravoure. Le courage du moi.

TheIntrovertSinger

How to Figure Out What You Want in Life : Psycho Today

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