Comment détecter si une personne est tout simplement en train de ruiner sa vie ?

Les manipulateurs sont partout, ils envahissent la vie d’un introverti progressivement, sans aucuns scrupules ni remords. Dotés d’une empathie froide, les manipulateurs, comme certaines fleurs nocives séduisantes en apparence, sont dangereux et toxiques. Comment identifier les ruses de ces artificiers parasites pour les déjouer ?

Des sections d’aveuglement.

C’est ce que les introvertis doivent impérativement travailler. Les introvertis sont intelligents, il y a quelques exceptions, on trouve toujours un agent ou deux dont on se sert pour diminuer un fait, mais nous savons que les introvertis sont dotés d’avantages caractéristiques dans ce sens. Les introvertis raisonnent, mais ne sont pas malins ni tortueux, mais consciencieux, et certains introspectifs déchiffrent mal les intentions. C’est par ces deux biais que le manipulateur entre dans la vie des proies qu’il choisit avec application.

Les introvertis sont de bons ‘clients’.

Le manipulateur ou la manipulatrice fait son nid partout où cela lui est offert, un peu comme un coucou, il lui faut un certain confort. Que des bénéfices lui soient apportés, son expérience lui permet de reconnaître immédiatement l’endroit où le potentiel de satisfactions corrosives, pourra le satisfaire. Les introvertis sont assez distraits, et certains d’entre nous sont des originaux, ou bien rigides, ou encore idéalistes, avec la particularité de vivre en retrait par intermittence, au bénéfice de l’individu toxique.

Que trouve le manipulateur chez l’introverti.

C’est une cible presque idéale. Qu’il soit à tendance cérébrale ou sensible, on manipule un introverti par le doute. Un manipulateur se drogue du pouvoir par la misère qu’il inflige, c’est une dépendance. Il cherche, et se grise de contrôle, d’attention, et de reconnaissance sociale. Il entre dans la vie de l’introverti pour son argent, sa personnalité ou son statut professionnel ou social (inférieur ou supérieur, selon ses besoins).

Détecter les premiers signes.

Les manipulateurs sont des toxicomanes. Ils sont des compagnons ou des collègues, la majorité de ces abuseurs sont des hommes, mais il existe quelques femmes (méfions-nous des hommes prétendant qu’une femme les a manipulés, voir étape 8 et 9). Ils sont professeurs, gourous, des connaissances ou pire, des amis. On les rencontre souvent au sein des familles aux comportements toxiques, avec un bouc émissaire, sur lequel le manipulateur projette ses problématiques non résolues. Visite d’un jardin aux 10 fleurs empoisonnées.

1 La recherche de faiblesses.

C’est la phase d’approche fondamentale chez le manipulateur dans la vie de l’introverti. L’introverti est passé au crible, un tamis minutieux où tout est inventorié, avec précision, les questions fusent, un introverti peut confondre cela avec de l’intérêt ou curiosité, rien n’est plus faux, on fertilise le terrain. C’est une phase durant laquelle aucune indiscrétion n’est laissée au hasard, certains manipulateurs vont jusqu’à rémunérer un détective privé, prétextant une enquête de moralité. Les informations accumulées seront largement utilisées ultérieurement.

2 La séduction.

Comme une danse chorégraphiée. C’est une phase séductrice plus ou moins intense, où l’introverti se trouve le centre de l’attention du parasite. Le maître manipulateur en a ferré des dizaines avant, il sait exactement comment on piège par typologie : on attrape la sensibilité avec la vulnérabilité, et on attrape l’intelligence avec l’érudition. Les manipulateurs ont déjà de longues heures de vol derrière eux.

3 Le contrôle.

C’est relativement simple de monitorer les faits et gestes d’un introverti. C’est une phase de stress, durant laquelle petit à petit, l’introverti perd le peu de spontanéité qu’il possédait, sentant sa liberté s’altérer petit à petit, comme un malaise, sans ressentir de certitudes nettes. Au travail, on se sait épié. Par jalousie, les réseaux sociaux et appareils numériques sont inspectés minutieusement par le manipulateur.

4 Passivité-agressivité.

Lancer des attaques minutieuses et subtiles, sur l’apparence, ou bien faisant douter de ses capacités. L’introverti ingère des petites doses régulières du poison qu’induisent des réflexions sur son intégrité mentale et physique. Des réflexions sur le poids, le contenu de l’assiette. Des rires et des sarcasmes sur les achèvements, et les compétences. De petites humiliations, où on explique à l’introverti qu’il est trop sensible, qu’il manque d’humour, et qu’il doit prendre du recul.

5 La confusion.

Arrivé à cette étape, le manipulateur forme une emprise, contrôlant les pensées ou les émotions de l’introverti. Le doute (la dissonance cognitive) s’est enfoui et ne laisse que des remises en question et des doutes submerger l’introverti. Les actions du manipulateur sont à l’opposé de ce qu’il prétend. Les cartes sont brouillées, il n’y a pas de repères : le manipulateur affirme et se dément en actes. Le chaud et le froid sont distillés. Le manipulateur emploie la surprise, ce sont des micros traumatismes répétés. On se dirige en effet, vers une situation de plus en plus traumatisante, insidieusement.

6 La culpabilité.

Puisqu’à ce stade la réalité n’est plus qu’un lointain souvenir. La personne toxique fait en sorte que la relation soit basée sur une inversion de culpabilité. Si un introverti agit pour se protéger ou détecte des signes de manipulation, le manipulateur va inverser la charge de la preuve. Faire porter sur les épaules de l’introspectif, tout dysfonctionnement. Eh Puis mentir… énormément.

7 “Gaslighting”.

L’entourage est mis au courant, le manipulateur fait en sorte d’apparaitre en héros attentionné. Faisant passer l’introverti pour malade, déséquilibré (on le serait à moins), instable et incompétent, ou pire, manipulateur. La personne toxique transforme les faits en fonction de ses nécessités, faisant apparaitre et disparaître, changer de place et de sens, toute sorte d’événements. La déstabilisation est marquée à ce stade, et facilite les atteintes.

8 Le martyr.

C’est en jouant le rôle de sauveur que le manipulateur exerce son emprise. Le contrôle est total quand on prétend sauver celui qu’on rend malade. Le pompier pyromane, le médecin machiavélique injectant des stimulants cardiaques, dans un cœur sain. Quand un introverti sert de couverture à un manipulateur prétendant se sacrifier pour lui, les dégâts sont considérables.

9 La victimisation systématique.

Se victimiser habilement, avec un talent particulier, et une mention très bien à la performance d’acteur délivrée par les manipulateurs. Les introvertis sont si introspectifs, qu’il est facile de les faire retourner contre eux-mêmes des mensonges décontextualisés. Avec cette tendance à se remettre en question, les introvertis vont jusqu’à plaindre leur bourreau. On n’est pas loin du Syndrome de Stockholm.

10 Faire douter de la réalité.

La triangulation est employée pour se comparer, et se remettre en cause tout le temps. C’est évidemment l’ultime objectif du manipulateur. Un introverti qui doute, est un introverti perdant ses repères, bloqué par l’environnement lui renvoyant une image défaussée. Douter de tout est une forme de folie, et perdre ses appuis psychiques, jusqu’à sa personnalité fait perdre pied. Si l’introverti n’accepte pas la réalité et ne se réveille pas, ce cercle se referme sur lui.

Poser des limites infranchissables.

Dire Non. Il n’y a rien d’autre à faire, et c’est très simple. Chaque manipulation doit être compensée de conséquences de même amplitude. Apprendre à refuser, et se séparer mentalement de ce jeu ridicule, ne plus s’abaisser au niveau de ces individus faibles aux égos vides et insignifiants. Leurs vies manquent de sens en dehors de leurs cibles. Les manipulateurs sont pitoyables. Manquant d’intelligence et de perspective, hors de leurs relations pathologiques, ils utilisent les autres pour exister. Il suffit de les laisser mourir de faim. Comme les blattes, ils sont anthropophages et finissent par se manger entre eux.

TheIntrovertSinger