Introvertis : 18 Causes d’Échouer à Se Faire des Amis

Pourquoi initier ou conserver des amitiés est incommode pour les introvertis ?

Un aveu honteux et embarrassant : « je n’ai pas d’amis… pas un ». L’on vit au sein d’une société dont le totémisme corporel et social fait des dégâts considérables sur les individus sensiblement dissemblables. L’introverti est victime de cette dictature d’euphorie d’étalage. Commentaire.

L’amitié partagée demeure indubitablement ce que recherche tout individu, y compris les plus indépendants émotionnellement : personne ne refuserait de tisser un lien loyal avec une personne affectionnée.

Selon les articles et la littérature, l’amitié se décrit en 5 points : augmenter l’estime, empêcher de se sentir seul, se stimuler, disposer d’un soutien moral lors d’épreuves et subsidiairement, égayer l’humeur.

Malheureusement les introvertis sont usuellement suffisamment autosuffisants sur ces 5 thèmes. Ils ne fonctionnent pas à la dopamine pour se stimuler, savent gérer les conflits intérieurement, leur humeur est peu indexée sur les circonstances extérieures, et ils savent administrer leur égo sans validation extérieure.

Quand bien même l’amitié (plurielle) est une cerise sur le gâteau, elle ne reste qu’un ornement moins essentiel que pour les tempéraments plus extravertis.

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Le despotisme des apparences

La sommation universelle d’incarner une image formatée au sourire blanchi à la perfection apparente est en passe de disparaître, contre l’accueil de la vulnérabilité humaine dans sa diversité. L’amitié aujourd’hui est plus que jamais virtuelle, au sens parabolique.

La fraternité telle que l’introverti la dessine est peut-être déjà divergente de ce que l’époque dans laquelle il vit est capable de lui offrir. L’introverti, s’il souhaite s’assimiler à la culture populaire, doit nécessairement revoir ses attentes à la baisse.

« Aligner sa personnalité » sur son environnement soumis à la norme extravertie et le type d’affection amicale qu’elle propose.

L’amitié est une forme d’amour inconditionnel

À l’instar de la relation que l’on entretient avec sa famille nucléaire éclatée, et le lien conjugal de plus en plus polyamoureux.

L’amitié est passée d’une forme restreinte à la « pluriamitié ».

Cette diversité – compte tenu du cerveau introverti – impose de savoir admettre de tisser des liens impersonnels. Cela reste une complication pour le cerveau introverti qui tend vers l’expertise. Y compris dans le champ affectif.

Les introvertis statistiquement sanctionnés

L’on ne peut pas comparer la vie sociale d’un individu extraverti ou ambiverti avec l’agencement contenu d’un introverti équilibré.

Le discret est rarement un individu émotionnellement abordable, davantage une personnalité dont l’accès impose quelques critères on ne peut plus subjectifs.

« Plus je vois les hommes, plus j’admire les chiens. » – Madame de Sévigné

C’est cette grande subjectivité qui complique statistiquement l’accès aux amitiés sur le modèle extraverti. Et c’est précisément ce que l’on va tenter de décrypter en 18 points.

Les 18 motifs freinant l’introverti à se faire des amis

1 L’introverti s’ouvre conditionnellement

Un livre fermé. Un introverti ne se laisse pas déchiffrer comme la majorité des gens, et ne cherche pas non plus à lire n’importe qui. Le cerveau introverti est chimiquement socialement sélectif.

2 La loyauté de l’introverti est démodée

Les introvertis favorisent l’idée idéalisée d’une amitié inconditionnelle, que l’on ne peut guère cultiver qu’en de rare occasion, en compagnie d’individus cultivant un système de valeurs équivalent.

3 Faire la cour à un ami n’est pas spontané

Les débuts d’une amitié ressemblent à s’y méprendre à du ‘love-bombing’ insincère. Les introvertis manquent de motivation pour les rôles tenus opportunément.

4 Le cheerleading des débuts est repoussant

Les amitiés sont censées distraire et réconforter, apporter de la légèreté et de la bonne humeur. Or l’introverti est nettement plus doué pour des contenus plus denses.

À Lire : Les Hommes Introvertis Sentimentaux

5 L’amitié nouvelle demande trop de flexibilité

Les introvertis sont substantiels et loyaux, une amitié d’accointance exige de fermer les yeux sur les inconsistances voire de les imiter. Compliqué pour les subjectifs.

6 L’authenticité ou vulnérabilité n’est pas « sexy »

Sans pour autant être rigides, les discrets apprécient la part authentique d’un individu, les introvertis sont doués pour les approfondissements ; la surface des amitiés superficielles demeure inaccessible pour le cerveau introspectif.

7 Développer des attentes freine la camaraderie contemporaine

Les introvertis cultivent l’équité, exigeant des attentes souvent très précises : donner son temps et énergie à un individu et en attendre autant est tout à fait démodé aujourd’hui.

8 Le pessimisme fait fuir les gens

Le pessimisme ou réalisme n’est pas assez glamour ou fun pour les amitiés nouvelles voire plus anciennes de sa jeunesse. Cultiver un point de vue affirmé est aussi mal perçu. Autant annoncer à l’introverti de devenir un autre.

9 Ne pas gérer la diversité relationnelle

Cela nécessite de cultiver des amitiés diverses et peu spécifiques. Les amitiés doivent garder une distance effective dont les codes sont complexes pour les introvertis entiers dans leurs relations affectives.

10 Avoir l’air parfait est une manifestation extravertie

Il faut disposer du bon CV, la voiture rêvée, une vie idéale ou encore y être potentiellement destiné. Le poil lisse dehors, mais pas dedans, être fastueux : renvoyer une image bien toxique de l’humanité grimacière.

11 La confidence est livrée conditionnellement

Les introvertis ne se confient qu’en de rares occasions. L’on ne sait rien ou très peu d’eux, et ils ne peuvent pas entendre non plus tout le n’importe quoi de n’importe qui. Les confessions permettant de tisser l’amitié sont des manifestations extraverties.

12 L’amitié virtuelle est peu engageante

Les guides de la littérature concernant l’amitié sont formels : les réseaux sociaux font 99 % du travail : liker, participer, bref devenir un stalker. Les introvertis baillent généralement à cette idée.

13 L’amitié est parfois intrusive

Comme le stalking des médias sociaux et autres amitiés Facebook, Instagram, … il faut déballer sa vie devant tout le monde pour s’intégrer socialement. Les introvertis y sont vertueusement étanches. L’on reconnaît un introverti à sa page Facebook : vide.

14 L’incompétence aux liens impersonnels

Les introvertis sont conçus pour les explorations, bien que multipotentiels, ils cherchent des solutions à tout sauf au lien indifférent exigé entre accointances modernes. Romançant une amitié profonde et sincère fortement espérée.

15 L’introspection dérange les non introspectifs

L’introspection ne sait pas projeter inconsciemment comme l’extraversion. L’introversion authentique est une aptitude cognitive offrant « d’introspecter » les données subjectivement. Un répulsif contre l’amitié de surface.

16 La persona sociale est dissoute chez l’introverti

L’égo tant désirable et envié sur les réseaux sociaux des amitiés extraordinaires entre expansifs confirmés, n’existe que peu dans la manifestation du rôle social de l’introverti. Le masque fendille à la première interaction.

17 Les références de la culture pop sont rédhibitoires

Souvent peu informé sur les tendances en vogue, l’introverti se trouve en échec parmi des individus partageant des centres d’intérêt dont l’introverti ne connaît rien. Les discrets sont hermétiquement fermés aux mouvances moutonnières, il est impétueusement subjectiviste.

À Lire : Introvertis : La Différence Entre Sympathie et Empathie ?

18 N’être attiré que par des semblables

Le boniment des opposés qui s’attire a fait son temps, la réalité demeure que l’on est à son aise en compagnie d’égos équilibrés se validant eux-mêmes, puisque l’on est authentiquement introverti.

Un introverti prospectant des amitiés doit absolument s’abstenir de compromis : c’est alors qu’il trouvera des âmes sœurs aussi délicates que lui.

TheIntrovertSinger

New study finds our desire for ‘like-minded others’ is hard-wired. Efforts to get partners to change could be futile, even detrimental : Sciencedaily.com

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