L’introverti Indifférent à La Socialisation en 20 Points

Pourquoi les introvertis, même sociables, ne ressentent-ils pas le besoin de socialiser ?

On labellise l’introverti d’antisocial, et bien qu’il s’agisse d’un abus de langage, car la personnalité antisociale est un trouble de la personnalité sinistre, que l’on continue d’assimiler à tort au tempérament introverti. L’introversion ressent moins de plaisir que les extravertis à sociabiliser, et nous allons comprendre pourquoi, fonctionnellement.

Le rôle de la socialisation est fondamental, dans la construction d’une société : dès la petite enfance, l’on envoie les tout-petits à la crèche en compagnie d’autres apprendre la norme. C’est le rôle prévalant de la socialisation.

Contrôler l’impulsivité afin de s’adjoindre le groupe : la survie en dépend en début de vie. L’on y apprend aussi à développer une conscience collective, et à partager un système de valeurs avec la communauté d’appartenance.

C’est ainsi que l’on accepte nos rôles : les petites filles doivent être sensibles et prendre soin des autres, et les garçons dominent.

L’introverti est l’opposé de l’extraverti

Certains petits enfants sont plus sociables et d’autres nettement moins. Sont-ils pour autant ‘antisociaux’ ou pathologiques socialement ?

Les introvertis sont en réalité suffisamment nombreux pour que l’on puisse définitivement affirmer le contraire : de nombreux membres des élites universitaires – l’unique élite en réalité – sont tout à fait introvertis.

L’œuvre remarquable de l’humanité est issue d’esprits hautement introvertis.

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Un cerveau observateur plutôt qu’acteur

Bien que tout à fait capables d’imiter et de prendre part aux arts de vivre ensemble, les introvertis sont souvent des individus délicats et attentionnés, ils n’en demeurent pas moins que leurs perceptions fines les invitent à incarner un rôle d’observateur.

Immanquablement, apportant un commentaire permettant d’élargir la conscience collective, les extravertis peuvent pareillement remplir cette fonction, toutefois ils sont performants dans leurs activités participatives. À chacun sa tâche et son empressement.

Des besoins sociaux différents

En effet, les introvertis affectionnent les autres, néanmoins en petit comité et à dose homéopathique : l’on dissout dans le lit d’un fleuve les interactions annuelles d’un extraverti lambda, et l’on peut calculer la dose dont l’introverti se contente.

Avec cette menace d’épuisement et d’hyperexcitabilité qui pèse sur tout esprit réellement introverti.

Un introverti à qui l’on fait sécréter trop de dopamine met du temps à recouvrer son équilibre interne. Un discret qui sort un soir, met beaucoup plus de temps à s’endormir qu’un extraverti stimulé par les interactions, voire nourri.

L’introverti se décharge en énergie lorsque l’extraverti se remplit et s’épanouit.

Sociable ne signifie en aucun cas extraverti

Lon assimile les expansifs à la sociabilité or il n’en est rien : combien d’ultras extravertis sont agressifs en société ? Voire menaçants, conduisant de façon totalement désinhibée ou ayant peu de limites. Pourtant ces individus sont considérés comme des piliers de leur groupe social d’appartenance.

L’on ne peut pas nier une certitude et une dissimilitude, pourtant l’on n’a de cesse d’humilier les introvertis pour leur divergence. Les introvertis sont des humains sociables.

Les introvertis vivent leurs besoins en socialisation en minimisant les stimuli et en améliorant la qualité des échanges, en ne valorisant et privilégiant que ceux auquel il peut apporter et recevoir de la valeur dont la subjectivité lui incombant.

L’introverti ne socialise pas en 20 points

1 Pas de besoin d’appartenance

Un discret fonctionne en opposition en matière de gratifications sociales, les siennes sont issues de récompenses internes, ne recevant que peu de rétribution de la validation du groupe. Ce besoin de se sentir membre d’une fraternité laisse l’introverti flegmatique.

2 Autosuffisant émotionnellement

L’introversion ou autrement nommée subjectivité cognitive, laisse le champ émotionnel en dehors des contraintes sociales, cela signifie qu’un discret n’investit pas avec les mêmes préférences en matières de cognitions ses interactions.

Les introvertis sont des individus dotés de plusieurs niveaux, dont les degrés de proximité sont moins accessibles.

3 Enrichi en développement personnel

Les introvertis sont indiscutablement très introspectifs, ils passent leur temps et énergie à comprendre : soi et le monde. L’on expérimente le monde en dépensant un budget colossal en argent et temps, dans des distractions et croyances collectives.

Un introverti privilégie la vraie richesse : la connaissance véritable commence par soi.

4 Un égo bien pourvu

L’introversion dispose d’un égo que rien ne peut nourrir en dehors de soi. Aucun applaudissement ou validation ne peut satisfaire ou contenter un introverti qui ne cherche pas de reflet de soi au sien du groupe, mais l’observe afin d’en tirer une leçon et d’en croître.

5 Les gens sont anxiogènes

Selon l’autrice de l’ouvrage « Liespotting » Pamela Meyer dont le Ted Talk nous apprend que l’humain ment de 10 à 200 fois par jour et que les extravertis mentent plus que les introvertis.

Il est probable que certains mentent à chaque interaction. Un discret sait pertinemment que l’on n’échange qu’en compagnie de peu de contenu authentique et s’en préoccupe mécaniquement.

6 Une estime équilibrée

Un introverti se connaît bien et ne peut se sentir invalidé ou rassuré par personne d’autre que soi. Un discret ne s’enorgueillit pas et ne se nourrit pas du regard du groupe.

Cela ne fonctionne pas de cette manière chez l’introverti. L’on s’autovalide ou bien l’on n’en a aucune utilité ordinairement.

À Lire : Les Introvertis Ont-Ils Besoin de S’Isoler ?

7 Mieux seul que mal accompagné

Si l’on est un introverti ayant vécu certaines expériences, l’on a appris très tôt à ne pas nourrir d’attentes trop élevées vis-à-vis du groupe.

L’introverti sait aussi qu’il ne s’ennuie jamais, qu’il n’a pas le temps de nourrir des liens superficiels et que la solitude lui concède de sustenter sa conscience.

8 L’on a trouvé une source de contentement

Des contentements nombreux, et partout, c’est le don que l’introverti reçoit dans son immense capacité à observer, à entendre et à déchiffrer ce que les majorités ignorent. Un introverti trouve des sources d’émerveillement partout. La complétude du discret.

9 Le stress relationnel est mal supporté

Comme l’on sait que l’humain est peu prédictible et sert des intérêts souvent égoïstes, l’introverti est largement moins optimiste que les autres. Le discret subit de plein fouet des ruminations issues d’approximations sociales et s’en protège.

10 On cultive des centres d’intérêt peu partagés

Si l’on est un expert en quoi que ce soit, l’on est déjà dans une catégorie relativement peu courante, si en plus on pratique une activité peu rependue ou demandant de se restreindre socialement, l’on est une licorne introvertie. Soliste.

11 L’on sait exister par soi-même

L’introverti partage sans en tirer la moindre gloriole secrète. Et puis une bonne fois pour toutes, soyons honnêtes : les introvertis sont rarement extatiques.

Ils aiment rires, toutefois pas avec tout le monde. Les introvertis vivent une drôle de vie, solitaire et aventureuse intérieurement. Clandestinement.

12 Se sentir désiré n’est pas une source de plaisir

Aucune jouissance ne vient au cerveau hyperactif de l’introverti d’une quelconque popularité ou séduction. Les introvertis n’emploient pas ce type de ruse et n’y répondent que défavorablement ; seule la vulnérabilité authentique déclenche leur curiosité.

13 Se savoir envié n’est pas désirable non plus

L‘on sait que les médias sociaux sont conçus pour générer avant tout du temps de cerveau disponible et que certains égos extravertis se nourrissent de cette manière.

Un introverti fournit du contenu, mais ne s’identifie pas à son activité. Faire envie est de ce fait aussi absurde que d’envier parmi les introspectifs sincères.

14 L’on est indépendant de toute coterie

Cette nécessité confraternelle reste assez étrangère au fonctionnement introverti qui privilégie le lien de proximité. Sans énergie et souvent ne possédant pas les codes d’attraction : ces petites phrases que les habitués des entrecroisements connaissent bien.

Car les introvertis sont des loups farouches et épanouis intimement.

15 L’attention est facultative voire dérangeante

Comment ne pas réprouver tout ce que le monde adule ? Les introvertis sont largement moins dopamine-dépendants, ils y sont hypersensibles.

L’on sait que l’attention est motivée par le circuit dopaminergique, loin de la chimie d’un introverti au système nerveux parasympathique, lent, calme et attentif. Consistant.

16 Pas de gratification à la socialisation

C‘est aussi une question hautement dopaminergique et donc étrangère au système de récompense introverti. Avec la maladie COVID-19, l’on a vu le monde devenir introspectif et l’on s’aperçoit que les dégâts sur la santé mentale collective est considérable.

Tout le monde ne peut pas vivre comme le discret, il faut simplement en être conscient afin de l’accepter.

17 On est socialement ultra sélectif

En effet, l’introverti n’est pas antisocial, mais sélectivement sociable. Inutile d’aller inventer une pathologie derrière la différence, car la spécificité des introvertis leur permet de ne pas s’épuiser, pour conserver un équilibre facilement altérable, dans ce monde devenu ultra sollicitant.

18 Entretenir un réseau est épuisant

Ainsi que patronner des amitiés multiples. On voit fréquemment les introvertis se contenter d’une vie de famille et de très peu de proches, en cercle restreint.

Envoyer des mails, téléphoner, se voir régulièrement en groupe, demande des compétences que les introvertis ne peuvent pas cultiver sans se surmener.

À Lire : Est-Il Blessant d’Être Introverti ?

20 La socialisation enseigne pauvrement

On n’apprend que peu en socialisant. Rien en dehors des études scientifiques, des publications d’intellectuels ou d’experts désormais accessibles à tout un chacun.

Beaucoup d’introvertis passent leurs vies à observer et incontestablement, ils restent des étudiants permanents.

Lorsqu’un discret se trouve en groupe, il termine toutes les phrases prononcées intérieurement, et se retient de ne pas reformuler les propos populairement approximatifs de ses interlocuteurs.

La socialisation ordinaire est un accablement d’efforts que beaucoup d’introvertis ont décidé de renoncer à s’imposer.

À quoi bon ?

TheIntrovertSinger

Introverts Don’t Hate People, They Hate Shallow Socializing : introvertdear.com/Rachel Ginder

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