Pourquoi les introvertis trouvent-ils difficile de rencontrer le grand amour (ou un tout petit) ?

Un introverti, cherchant l’amour, n’agit pas comme les autres. Les applications de rencontres pullulent et l’offre en la matière est vraiment accessible. C’est à se demander s’il existe encore des individus réellement célibataires. L’on se doute bien que les utilisateurs de ces sites y trouvent leurs comptes, et se sont faits à l’idée d’enchaîner des relations sans lendemain, gratuitement.

Qu’est-ce qui fait qu’un introverti ne parvienne pas à se sortir d’une période de célibat ? Chercher l’amour, le vrai, nécessite de savoir pourquoi on a ce désir en soi, et de faire une réelle introspection. Se demander sincèrement pourquoi semble une démarche importante. Si on souhaite fonder une famille. Vivre sa monogamie sainement, et partager ce qu’on a. Mais, chercher à combler des manques, comme on nous le dit partout, serait un comportement “codépendant”. L’on comble aussi ses manques dans une relation, si on choisit un partenaire bienveillant (sans narcissisme toxique). Tout ce qu’on nous raconte sur les relations affectives, parait peu logique.

Se donner droit à l’imperfection

Soyons chancelants et vacillants, qui ne l’est pas ? Les profils flatteurs et mensongers des débuts de rencontres sont des leurres à déjouer. Les introvertis ne sont pas mauvais, démasquer les impostures, et c’est certainement ça le gros souci. Un introverti devine ce que cache une phrase ou un comportement. Puisque l’introverti rumine tout ce qu’il perçoit.

On peut rencontrer des difficultés, et trouver l’amour

Que penser de ces affirmations, prétendant qu’il faut tout avoir réussi pour attirer le grand amour ? Ce sont des assertions approximatives. Il vaut mieux être soi, vulnérable. On sait que l’état amoureux est une anarchie chimique, et la dépression peut favoriser cet état. Par conséquent, les introvertis se sentant mal dans leur peau ont presque plus de chance de rencontrer ‘l’Amour avec un grand A’, que celles et ceux donnant une image parfaite de réussite et de complétude repoussante.

Avoir besoin de l’autre est beau

Contrairement à ce qu’on affirme partout, la vraie rencontre ne peut avoir lieu que quand on a besoin de l’autre. Qu’il y ait une juste place, un vide, une belle faille. Si tout va parfaitement bien, rien ne peut émouvoir un trop grand équilibre. Je trouve triste de ne pas avoir le courage d’admettre qu’on a besoin des autres, de l’autre. Tout le monde sait que c’est faux. En jouant les super héros, on risque de faire fuir un individu authentique, n’est-ce pas dommage ?

Voyons les raisons pour lesquelles les introvertis peuvent bloquer l’entrée de l’amour dans leur vie.

1 Un introverti craint de se montrer

Sortir d’une réserve protectrice. Un introverti a souvent souffert de mauvaises rencontres, ou simplement d’incompréhension. Le regard de l’autre peut avoir eu des effets extrêmement négatifs sur soi. Un introverti, sous sa carapace échaudée, peut tout à fait éviter de se mettre en position d’ouverture. Cherchant à éviter inconsciemment de se mettre en danger, hors de son cercle intime.

2 La familiarité, le manque de décence

Une aiguille dans une botte de foin. Plus que d’amour, bien que fondamental, les introvertis cherchent une relation établie sur le respect, de soi et de l’autre. Trouver un partenaire respectable et respectueux est vraiment compliqué en ce moment. On voit partout des hommes et des femmes ayant peu d’égard pour eux-mêmes, et cela peut inquiéter un introverti, pour lequel un minimum de consistance permet de s’ouvrir en confiance.

3 Un introverti hésite à montrer sa vraie personnalité

Après quelques douches froides ou par habitude. Les introvertis sont des mystères, qu’il faut percer, et rien d’autre ne le permet que le temps. On ne rencontre pas un introverti avant longtemps, même si on le fréquente souvent. C’est dans l’intimité qu’on découvre l’introverti. Le tiers, comme en physique quantique, modifie le comportement, voire la chimie de l’introverti. Baissant sa garde sous de certaines conditions assez complexes. On peut avoir été proche d’un introverti et ne jamais l’avoir rencontré.

4 Premier Rendez-vous terrifiant

Le bavardage est repoussant, les échanges superficiels pratiquement impossibles. Il suffirait donc de prévenir, mais l’introverti n’ose pas. Un introverti risque de passer pour une personne d’autre, pour timide ou inculte. L’introverti risque surtout de ne pas se lancer du tout, de procrastiner dans sa vie amoureuse aussi loin que possible. Pour commettre l’erreur de se mettre en couple avec la mauvaise personne.

5 La crainte d’être incompris

Pour la énième fois ou pas. Peu importe. Souvent, les introvertis sont mal perçus. Ne pas être entendu entraîne des incompréhensions rebutantes. On se retrouve à démentir des comportements, ne s’appliquant pas aux introvertis. Les introvertis vivent fréquemment des situations desquelles se justifier leur est insupportable. Délivrer un mode d’emploi sur son cerveau est embarrassant. Bien se connaître est une clé. C’est un conseil précieux avant de se lancer dans la quête amoureuse, pour ne pas trop se blesser.

6 Avoir des attentes élevées

On dit qu’il faut éviter d’avoir des attentes, chez les gourous à la mode. Entrer dans la vie et de ne rien en attendre ? Est-ce bien raisonnable ? Avoir des attentes élevées ou trop élevées, apparaît naturel, inutile de se poser trop de questions. On peut s’ajuster, les introvertis sont intelligents, un idéal peut se présenter à soi sous des multiples formes, mais vaut-il mieux des standards élevés, à trop de souplesse ? Un introverti ayant des attentes est un introverti se fermant (peut-être) aux surprises.

7 Un introverti peut ne pas prendre le temps

Il faut se mettre en disponibilité pour la rencontre. Si on est du genre à être occupé, on traite sa vie sentimentale comme une sorte de cerise sur le gâteau. Non essentielle. Il est contraignant de changer ses habitudes pour certains introvertis, heureux de leurs petites dînettes en solo, leurs routines de célibataire. Laisser un vide implique aussi de s’y confronter. Prendre le temps signifie créer de l’espace, et le vide, tout le monde passe son temps à le combler.

8 La crainte du contact visuel puis physique

Le gros morceau de la rencontre pour les introvertis. Se laisser approcher, comme certains félidés, en dédramatisant un peu. Les introvertis sont mal à l’aise avec l’idée d’une invasion de territoire. Regarder dans les yeux est un cauchemar. Se laisser regarder est un cauchemar. Regarder l’autre est un cauchemar. Devenant certainement plus agréables avec la pratique.

9 Un introverti peut ne pas se connaître assez bien

Faire l’inventaire de soi. On le fait trop rarement. On peut se faire accompagner avec bienveillance, ou se mettre à faire la liste de qui est-on authentiquement, avant de lancer la machine amoureuse. Permettant de ne jamais être défini par l’autre ou l’entourage. Il faut déjà peler les attentes familiales pour se voir comme on est. Si on ignore qui on est, entrer dans une relation fait l’effet, inconsciemment, d’un lac gelé, inerte.

10 La peur de l’échec (ou du bonheur)

Tout le monde en souffre avec plus ou moins d’intensité ou conscience. On craint d’échouer comme par le passé, ou de faire une erreur, ou encore d’aller bien. Si on pense, sans hasard, ne pas mériter le bonheur, on se le confirme. L’auto-sabotage est très courant, et les croyances limitantes sont banalement courantes.

11 La peur de l’intimité (ou de l’amour)

Dans le registre du sabotage, il y a aussi le refus d’aimer et d’être aimé. C’est comme se refuser le droit de vivre pleinement, on se restreint. Il y a des hontes liées à la crainte de l’intimité, du regard de l’autre. L’attachement évitant. De nombreuses raisons expliquent les hésitants évitant la proximité. Ou de se laisser approcher.

12 La crainte de perdre son indépendance (ou de l’engagement)

Encore un syndrome de Peter Pan, existant dans tous les genres. Vivre en éternel adolescent sans responsabilité, la vie adulte demandant d’accepter de mûrir et d’affronter ses peurs, notamment de vieillir. La crainte de l’engagement est aussi multifactorielle, reproduisant souvent une programmation antérieure.

13 Fixer des standards trop élevés

C’est aussi une façon de ne jamais se lancer dans les compromis. Accepter l’imperfection de l’autre et de soi, être capable de remise en question. Oublier la rigidité infantile et tout son arsenal d’élucubrations. Le prince et la princesse charmante n’existent pas. L’amour se construit graduellement. Si on pense “souffrir d’un syndrome d’idéalisation”, il est temps d’aborder ce problème accompagné d’une oreille accommodante.

14 L’anxiété

Les introvertis, souffrant d’anxiété sociale, savent qu’il est difficile de sortir de ses habitudes sécurisantes. L’anxiété des introvertis est assez courante, nous en souffrons avec plus ou moins d’intensité, selon les périodes. Les introvertis hypersensibles sont souvent très réceptifs aux émotions et en sont affectés, c’est aussi une source de malaise, pouvant freiner l’impulsion d’une recherche amoureuse.

15 L’embarras du marché amoureux

Il est humiliant de montrer qu’on est libre ou qu’on est tout simplement humain avec des besoins d’affection et de sentiments, on se rejette parfois, quand on est très cérébrale. Ce sont des aspirations humaines, et assez communes, notamment celle de vivre à deux.

16 Les mauvaises expériences

Si on a déjà vécu de mauvaises expériences, et que l’on a laissé du temps avant de remonter à cheval, on en a sûrement perdu l’envie tout simplement. L’envie d’aimer est passée, comme le passé. On n’a certainement plus le mode d’emploi non plus. On peut uniquement s’accepter en se pardonnant ses erreurs. Remonter au grand galop. Au pire, on peut uniquement tomber, et si on a des attentes réalistes, la chute ne sera pas fatale…

TiS