Les Introvertis Avec Trouble de l’Alimentation

Les introvertis ayant une relation amour-haine avec la nourriture.

Ça pourrait être aussi une parabole amoureuse, illustrant la vie. C’est un tabou, un interdit dont on n’ose pas parler. La honte du trouble alimentaire en accentue la dimension dramatique. Pourtant, de nombreuses femmes et hommes souffrent de leur rapport à la nourriture, et nous allons tenter de comprendre pourquoi les introvertis sont particulièrement concernés.

Le tempérament introverti peut présenter un risque, il faut commencer par donner cette information factuelle. Des études sont édifiantes sur ce thème et ne laissent plus aucun doute sur ce fait. Quand on est introverti, on vit avec des différences, parfois extrêmes. L’anxiété, le pessimisme, et les personnalités consciencieuses sont concernées. L’introverti ne communiquant que l’essentiel, laissant enfoui au fond de soi, tout ce qui le concerne profondément, caché.

La norme n’existe pas.

Un besoin de contrôle.

Mon expérience : “Si je raconte ici que je mange chaque jour exactement la même chose, cela peut paraître tout à fait étrange à la majorité des penseurs convergents. Sortons tous de nos placards introvertis, et partageons en vérité. Je prépare pour mon entourage des repas très variés, et cuisine assez bien, mais je ne mange qu’exactement les mêmes repas chaque jour”.

“Je compte mes calories avec précautions, et ne me pèse jamais par crainte de retomber dans le trouble initial, l’anorexie mentale. Il y a beaucoup de personnes dissimulant un désordre de l’alimentation au prétexte d’intolérances alimentaires. Assumer pleinement qui on est, fait partie de la raison d’être de ce site. Une émulsion collective ouvrant sur une ère nouvelle. Une ère permettant de ne plus (se) mentir, prétendre une normalité illusoire ».

Qui peut se vanter de normalité ?

Tout le monde est concerné. Les désordres alimentaires sont associés à un trouble (comorbidité), en ce qui me concerne, j’appartiens au groupe des obsessionnels (Toc à ne pas confondre avec d’autres troubles de la personnalité) et bien évidemment à la neurodiversité. On vérifie les portes, on se lave les mains, ça peut avoir l’air étrange n’est-ce pas, mais surtout ce n’est pas politiquement correct.

L’introverti est un livre fermé.

Les introvertis peuvent vivre sous le même toit et en être un parfait étranger, psychiquement. Qui peut se targuer de bien connaître un introverti ? Un introverti dit rarement ce qu’il a sur le cœur, cet organe symbolique, n’est en réalité que son esprit qu’il cherche à protéger.

Un introverti pense et ressent plus que les autres. C’est là que le bât blesse, et que les troubles s’immiscent, nous pourrions en écrire un article par jour. Ces troubles sont liés à l’anxiété, mais aussi au lien, à l’attachement. Ce sont des désordres, où l’attention se fixe sur la répétition d’un comportement : la compensation.

Partageons nos expériences.

On lit quelques témoignages passionnants, donnant peu d’information sur le facteur déclenchant, mais on explique pourquoi certains fonctionnements existent, permettant de réguler l’humeur.

Peut-on envisager un trouble alimentaire comme une dépendance ? Pas uniquement, quand on lit par exemple le témoignage d’un introverti sur le site ‘Introvert,Dear’, Kevin évoque son besoin de contrôle, pudiquement, il est passé par différents stades de la restriction à la boulimie. C’est-à-dire : manger plus que ses besoins nutritionnels et se purger. En premier, on est frappé par sa simplicité, il n’entre pas dans les détails, mais explique qu’effectivement, son introversion l’a couvert, comme masque sa consommation de psychotropes.

L’alimentation ne devrait pas causer de stress.

Quand on commence à penser à ce qu’on doit manger, et que cela altère la vie sociale, on peut déjà se demander ce que signifie ce besoin de contrôle. Le problème de l’image, chez les femmes, mais les hommes sont aussi touchés, exposé à des images de modèles irréalistes, n’ayant rien à voir avec des humains de chair et d’esprit.

Le monde entier fait ce qu’il peut avec les cartes dont il hérite. Chacun fait de son mieux. Comment s’immunise-t-on contre cette épidémie de narcissisme ? C’est une illusion de perfection toxique. Menteuse et abuseuse, distillant la bêtise. Les réseaux sociaux offrent une opportunité unique. Permettant d’encourager sincèrement le plus grand nombre, à s’accepter pleinement.

Les troubles alimentaires et les neurotransmetteurs.

L’anorexie et la boulimie se présentent avec ou sans purge. En effet, qu’on ne mange pas ou qu’on mange beaucoup, le circuit de récompense serait aussi en cause, avec un dysfonctionnement chez boulimiques et anorexiques, mais on ignore certainement encore beaucoup d’éléments en la matière.

Sérotonine et Dopamine.

Sérotonine

Il faut rester modeste et prudent. Les introvertis peuvent trouver quelques pistes d’explication ici. Les restrictions alimentaires chez les anorexiques par exemple, présentent des taux de dopamines hauts. La dopamine en taux élevé rendrait anxieux et ferait perdre l’appétence. Quant à la dopamine basse chez les boulimiques, elle ferait donc chercher à hausser son niveau en mangeant.

On peut trop manger ses émotions, par l’hyperphagie se différenciant de la boulimie du contrôle par la purge. On peut perdre l’appétit et se restreindre par l’orthorexie, toujours pour la même raison.

Dopamine

Garder le contrôle, de ses émotions, de ses attachements. Selon des études scientifiques menées sur les troubles de l’alimentation, les personnes présentant des troubles alimentaires, présentent des caractéristiques récurrentes. On retrouve le perfectionnisme, peu d’intérêt à la nouveauté, ayant tendance à éviter les situations à risque. On note que le niveau de sérotonine est élevé chez les sujets guéris (anorexie mentale). Ce neurotransmetteur régule le niveau de dopamine, c’est un lien qu’on peut tout à fait considérer quand on est introverti. La sérotonine et la dopamine, ces deux neuromédiateurs dérégulés, sont associés aux troubles du comportement alimentaire.

Les régimes à la mode.

C’est l’été, et on voit partout des diètes délirantes, mettant le doigt dans un engrenage dont l’alimentation devient centrale. Font des dégâts incommensurables.

Déclenchant parfois un trouble. Kevin Burciaga a commencé à souhaiter améliorer sa silhouette. Il a fini par tomber dans un trouble, dont il est sorti seul, sans aide. Les introvertis ont tendance à se comporter de la sorte. Un introverti peut se trouver dans une impasse, à trop cacher ce qu’il ressent. Avançant en solitaire, l’introverti dévoile trop rarement ses difficultés. Kevin s’en est sorti seul et en a fait son cheval de bataille. Cependant, se faire aider reste la plus sage des décisions.

Tis@TheIntrovertSinger.com

Ressources :

Comorbidité et chronologie d’apparition des troubles anxieux dans les troubles du comportement alimentaire : sciencedirect.com

NEUROTRANSMITTERS : nationaleatingdisorders.org

TEMPERAMENT AND PERSONALITY : nationaleatingdisorders.org

What It’s Like Being an Introvert with an Eating Disorder : kevin Burciaga, Intovert, Dear

http://theintrovertsinger.com/2020/05/18/la-consommation-dalcool-des-introvertis/
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