11 Signes Qu’Un Introverti Est En Colère Contre Vous

Comment les introvertis divergent-ils des autres quand ils sont vraiment contrariés contre quelqu’un ?

La vie des introvertis est rarement un long fleuve tranquille, et parfois cela démarre tôt dans l’existence, lorsque le discret doit gérer les menues trahisons de moins consciencieux que lui, ou bien de limites franchies injustement. Inventorions les indices indiquant clairement qu’un introverti est vraiment en colère.

“Narcissisme Couvert ou Introversion ?”, ici

Flamme sous roche.

Un introverti formule rarement ses récriminations directement : il faut choisir de déchiffrer et décoder l’introverti qui se sent lésé. Il arrive aussi parfois qu’un introverti n’ait pas énoncé clairement ses attentes, et s’en trouve piégé. Dans une colère noire, mais que l’on ne perçoit jamais à l’œil nu, l’introverti fulmine et flambe intérieurement. Rien du quotidien ne change peut-être en apparence, cependant le discret mortifié et incapable de formuler son courroux, commence à le manifester par des attitudes préoccupantes. En son feu intérieur, l’introverti bout la tête haute, n’ayant aucun goût pour les drames. Le discret peut taire longtemps ses contrariétés, pourtant un jour ou l’autre, quand la goutte d’eau dépasse les bornes, l’introverti ne peut plus contenir quoi que ce soit en interne. Et cela donne les 10 manifestations qui suivent : chaud devant !

On est faiblement irrité quand on peut délibérer et feindre : un courroux violent ne se contient pas. 

 Sénèque 

L’introverti devient monosyllabique.

Ou bien “aphasique” cela dépend du contexte : muet ou presque, l’introverti doit gérer le stress qu’induisent ses émotions dont certains introvertis – pas tous – ont des difficultés à appréhender l’objet de leur gêne intérieure (je fais une insomnie sans avoir la moindre idée de ce par quoi je suis affectée) – bien qu’assuré que cet individu provoque une irritation encombrante, l’introverti ne prend plus la peine de s’adresser à l’objet blessant. Chat échaudé craint l’eau froide, comme un discret énervé perd son latin.

L’introverti perd le contact visuel (et affectif).

Comme loin des yeux, loin (de l’esprit) de l’introverti. “You are dead to me.”, serait une illustration décrivant avec précision ce besoin du discret de se détacher d’une émotion asservissante. Un introverti fait en sorte de rester fonctionnel en soustrayant une présence quasi insupportable, tant son hyperactivité mentale finit pas l’épuiser. Un introverti ne regarde plus en face, ni en biais, puisque l’autre n’existe plus. Requiescat in pace.

 On commence par la colère, on continue par le mépris, on finit par l’indifférence. 

Victor Cherbuliez 

L’introverti devient insensible

En effet, comme on peut l’envisager facilement, un introverti bouillonnant par ses flammes intérieures, doit envisager rapidement des solutions de repli interne, comme geler le champ émotionnel en montant une garde digne d’un souverain : un château fortifié, dont la tour, forteresse invincible protège l’introverti qui cherche à garder la tête hors du foyer embrasé, consumant ses entrailles. L’introverti devient sec, cynique et montre le dos. Casus belli.

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C’est drôle le bonheur, ça vient d’un seul coup, comme la colère. 

Marguerite Duras

L’introverti durcit les traits.

Le visage comme le masque de fer, ne fait plus montre d’aucune expression, pas un rictus ni mouvement, avec une impassibilité digne d’une cire du musée Grévin, l’introverti ne peut pas faire l’effort de desserrer les dents, la mâchoire soudée, le mutisme sélectif, ultra sélectif désormais n’en finit pas de se luxer les mandibules de ressentiments contenus.

L’introverti est indisponible.

Plus de réponse au téléphone, plus de communication : l’introverti bloque toute tentative de prise de contact et s’abonne aux absents pour une durée indéterminée. Le discret qui avait des habitudes avec l’autre les efface : rien n’a jamais été, il est probable qu’il ne faille pas trop insister avec un introverti qui maintient à l’intérieur un dragon furibond, difficilement contenu en période de crise. Numéro bloqué, mail non ouvert, SMS effacé. Le numéro demandé n’est pas attribué, veuillez vous excuser (présenter des excuses).

L’introverti est soudainement débordé.

Plus un discret est affligé, moins l’autre existe, rayé de sa carte intérieure, l’autre vit dans une dimension repoussante et l’introverti trop occupé ces derniers temps, en a perdu le chemin. Un discret en colère devient soudainement la personnalité la plus occupée qui soit : une horde de gardes corps subtils fait écran, l’introverti se met à aller dans tous les sens, sauf vers l’objet d’indisposition. Un programme surchargé, des obligations en profusions, et le discret disparaît dessous et derrière des contraintes incontournables.

 J’ai connu le courroux des femmes et des flots, et je plains les amants plus que les matelots. 

George Gordon Byron 

L’introverti ignore et toise.

Comme on peut l’imaginer aisément, un introverti irrité ne parle plus du tout, ferme les portes froidement, n’ayant plus un moment à accorder à cet affront, vient à achever sa cible par une attitude digne des créatures de dramaturges presque théâtrales : on s’enroule dans sa fierté et l’on lève ses yeux au-dessus de l’indignité, en la toisant sans fléchir. L’introverti drapé dans son amour-propre ne voit plus cet autre, instrument de son agitation.

L’introverti se rigidifie.

Comme un roc, une montagne ou plutôt un volcan prêt à se réveiller, figeant tout dans ses sillages. L’introverti glacé, mais brûlant dedans, fait en sorte de conserver son flegme identitaire au mépris d’une anxiété dissimulée par consistance décisionnelle. Un discret sait qu’il ne peut plus faire confiance à ses émotions débordantes et les administre en ne s’autorisant pas l’implosion publique. La colère des introvertis est intérieure, rentrée en eux, et le prix qu’ils en paient se constate dans leur raideur.

“Si ton ennemi te semble colérique, cherche à l’irriter encore davantage.”

 Sun Tzu 

L’introverti pointe tous les défauts.

L’agacement intense ressenti par un discret en colère, n’est que l’expression d’une volonté de paix intérieure, recherchée dans l’unique objectif d’apaisement interne, en rejetant toute accointance passée en reconnaissant les faiblesses ayant conduit à ce désastre relationnel. Qu’il y ait eu proximité affective ou simplement professionnelle ou amicale, le discret fait l’inventaire précis et exhaustif des manquements de ce détracteur, dorénavant on ne peut plus indésirable. Statu quo.

Je sentais le sang de la colère, mon bon sang noir, déferler dans mes veines et chanter à mes oreilles.

(Vernon Sullivan) Boris Vian

L’introverti explose.

C’en est terminé des comportements interprétables autrement, car se faire désigner de lunatique exécrable aboutit à une éruption digne d’une supernova embrasée, qui vient insuffler la vérité à ceux qui la détournent. C’est dans une implosion visible de tous que le discret perd ses moyens et se mue d’explosions en éloignements, laissant un auditoire coi et interdit, mais certainement confus : on connaît mal le discret, dont l’impassibilité habituelle glacée fond au contact d’une irritation contenue qui s’échappe.

 Il est vraiment rare qu’on se quitte bien, car si on était bien, on ne se quitterait pas. 

 Marcel Proust 

L’introverti investit ailleurs.

Comme tout bon investisseur qui se respecte, l’introverti discerne où ses placements peuvent fructifier en meilleure compagnie. Un discret s’organise pour accorder son attention à celles et ceux reconnaissant sa valeur, et respectant son intégrité. Un réservé irrité accorde son attention sélectivement en retirant ses billes du jeu de celui qui dérange ses agencements internes. L’introverti préfère encore la compagnie d’animaux ou de plantes à celle d’un individu réveillant la foudre qui sommeille en lui. Le Discret prend ses avoirs, exfiltrant ses dividendes loin des cendres de son courroux. Cogito ergo sum.

TheIntrovertSinger

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