L’Introverti Perfectionniste En 14 Signes

Faisons l’inventaire des pistes qui signalent qu’un introverti perfectionniste est bloqué

C’est presque écrit sur le front : il suffit d’observer la tenue vestimentaire de certains individus pour se rendre compte que rien ne dépasse, c’est comme cette gravité que l’on décèle chez ces introvertis enfermés dans la spirale d’une quête vaine : la perfection. Comment identifier ce comportement qui empêche tout simplement le contentement, autrement dit, le bonheur.

Voici le premier jet avant édition de ce billet de blogue.

Nous sommes dimanche 27 septembre 2020, j’écris le week-end aussi… il est environ 17 heures, et en effectuant mes recherches pour cet article, je me rends compte que je n’ai que peu de souvenirs d’enfance. Je ne sais pas si mon perfectionnisme provient de si loin, si ce n’est que mon adolescente rebelle ne ressemblait en rien à la petite fille précoce et méticuleuse de ma petite enfance. On ne se réveille pas soudainement un matin dans cet état : critique et intransigeant. En revanche, malgré un parcours sinueux, je n’ai jamais pratiqué le nomadisme affectif ou professionnel, je demeure consistante dans tous mes centres d’intérêt silencieusement, avec un objectif bien défini, sans jamais en discuter avec quiconque. C’est un premier indice de perfectionnisme obstiné.

Le mieux est l’ennemi du bien

Les introvertis vivant connectés à leurs univers sont particulièrement à risque, c’est avec ce terrain que les introvertis peuvent glisser vers un despotisme qui fait fuir la vie, sa douceur et ses opportunités. Les discrets dont le tempérament analytique se retourne contre eux, pour ne plus exister autrement qu’en se scrutant ses moindres imperfections.

L’insensibilité à la récompense

Les introvertis perfectionnistes ne sont jamais sensibles à la flatterie ni aux encouragements, la gratification doit être intérieure et ces discrets sont d’éternels insatisfaits dont les cérémonies récompensant leur concours laissent parfaitement indifférents. Gagner une coupe ou une médaille en chocolat nobelisée, revient au même pour l’introverti perfectionniste en compétition interne de haut vol.

La conscience de soi est annexée sur les résultats

On ne se trouve aucune excuse si on ne parvient pas à ce que l’on souhaite chez les introvertis perfectionnistes, dont l’humeur dépend trop fréquemment des performances du jour. C’est avec une fluctuation de sa représentation de soi peu saine, uniquement basée ce l’on fait. Les discrets souffrant de perfectionnisme sont des frustrés chroniques.

La (auto) critique sévère

Ces perfectionnismes introspectifs entretiennent un dialogue interne et extérieur réprobateur, cette critique acerbe vaut pour tout, l’autre est vivement reproché dans ces moindres détails. Cette sévérité dans le jugement que les introvertis s’imposent, vaut autant pour les autres. Les relations de ces introvertis, y compris avec eux-mêmes en pâtissent souvent.

La crainte de l’échec

Ou l’évitement de l’échec, que ces introvertis masquent en prétextes. On ne peut pas vivre sans risque ou erreur, mais ces introvertis perfectionnistes s’organisent pour ne pas à en subir les effets. C’est une estime de soi inefficace (se respecter est plus fondamental) ou la manifestation d’une forme d’insécurité que cache le perfectionnisme de ces discrets. La peur d’échouer fait manquer des opportunités et immobilise, parfois toute une partie de la vie. Cela ne signifie en rien que le perfectionnisme dissimule un individu insécurisé, car cela est aussi faux.

Un ou des parents difficiles

Un traumatisme affectif ou des relations avec des parents perfectionnistes n’accordant de l’attention que conditionnellement sont souvent les racines d’un perfectionnisme, dans une famille plus ou moins dysfonctionnelle à de degrés divers. L’introverti a peut-être été conditionné par des demandes parentales implicites et angoissantes.

Des inhibitions émotionnelles

Les perfectionnistes s’ils sont introvertis souffrent d’une ou plusieurs entraves affectives, des blocages affectifs évidents, quant à leur fonctionnement atypique. Plaçant haute la barre, qu’aucune réalité ne peut égaler. Les introvertis perfectionnistes le sont aussi sentimentalement, ces éternels insatisfaits peuvent ne pas réussir à trouver une relation satisfaisante correspondant à leurs attentes.

Inflexible

Avec peu de flexibilité et de souplesse dans le jugement, ces introvertis exigeant en premier avec eux-mêmes accomplissent et attendent des autres les mêmes niveaux d’engagements ou de performances. On se pardonne peu à soi et autres pareillement, avec pour conséquence une sélectivité forcenée.

L’isolement du perfectionniste introverti

La rigidité du perfectionniste finit pas l’isoler, comme une geôle enfermant l’introverti insatisfait perdu dans le ressassement et la vérification de détail, quand il n’est tout simplement pas découragé et déprimé par ses objectifs trop élevés.

Des standards inatteignables

On vise trop haut trop loin chez l’introverti perfectionniste qui développe son potentiel en permanence, mais en aucun cas assouvi. Le perfectionnisme est destructeur quand il immobilise, et c’est certainement le cas pour ces introvertis qui se fixent des objectifs irréalistes, en ignorant que l’auto-sabotage utilise ce type de ressorts inconscients.

Le tout ou rien dualiste

Les nuances de gris n’existent pas chez les introvertis perfectionnistes qui s’observent avec sévérité avec rigueur sans adapter et relativiser dans un contexte qu’est le leur, mais en s’entêtant d’idéaux qui n’existent que dans l’esprit de l’introverti perfectionniste dont la perception est de toute façon biaisée.

Une exigence de contrôle sur l’environnement

C’est une des manifestations observable facilement, les introvertis perfectionnistes délèguent avec grande difficulté, ils éprouvent la nécessité de maîtriser les événements, car ces introvertis sont avant tout des angoissés de la performance, mais aussi de tout le reste. Rien n’est laissé au hasard au risque d’inquiéter le perfectionniste pas si discret sur ses besoins de vérifications multiples.

La culpabilité envahissante

Les monologues intérieurs de ces introvertis finissent inévitablement par l’auto sabordage sous forme de reproches, d’angoisses de performances, de sentiments d’inachevés, de ‘peut mieux faire’ opprimants. Se sentir coupable quelle que soit la situation, tout en s’accordant peu de répit. Ces introvertis sont épuisés physiquement autant que psychiquement.

Des procrastinateurs anxieux

Non seulement la procrastination est une manifestation anxieuse, mais l’anxiété est le résultat et l’état permanent dans lequel vit un introverti, qui repousse ses échéances ne trouvant pas les ressources intérieures pour avancer. La procrastination n’est pas si anodine et traduit un état intérieur angoissé, dont on l’a vu plus haut les peurs liées à l’échec, dont les standards ou objectifs irréalisables sont les causes cachées des procrastinations des introvertis perfectionnistes.

L’indécision chronique

Les questionnements insensés tournent en boucle pour ne laisser aucun espace à la liberté, de commettre des erreurs et d’apprendre. L’indécis est un perfectionniste qui ne sait plus trancher tant les mécanismes de culpabilité finissent par bloquer. L’insatisfaction chronique est un mur entre soi et le monde, entre le monde et sa vie, qu’on ne choisit plus qu’en fonction de mauvaises questions qu’on ne se pose que pour alimenter un moulin devenu fou.

J’ai régulièrement honte et ça me va bien

Une thérapie inouïe qu’on peut essayer et qui ne coûte rien : échouer. Faire des erreurs et se ridiculiser piteusement, à la manière d’un comportementaliste, s’insensibiliser à la honte. Cette honte toxique qui se traduit par des attitudes de compensations diverses, dont ce fameux perfectionnisme dont les introvertis sont trop familiers. Se prendre des revers phénoménaux immunise efficacement. Ça fait un bien fou. Je l’ai fait, et j’en suis (presque) guérie aujourd’hui. J’ai honte oui… Et ça ne me tue pas. C’est que je suis plus forte maintenant, il suffit d’une fois, et la porte s’ouvre vers d’autres problèmes…, mais on a avancé.

TheIntrovertSinger

David C Watson, Procrastination and the five-factor model: a facet level analysis, Personality and Individual Differences,
Volume 30, Issue 1, 2001, Pages 149-158, ISSN 0191-8869, https://doi.org/10.1016/S0191-8869(00)00019-2.

Ashby, Jeffrey & Rice, Kenneth & Martin, James. (2006). Perfectionism, Shame, and Depressive Symptoms. Journal of Counseling & Development. 84. 10.1002/j.1556-6678.2006.tb00390.x.

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