Les Introvertis Ne Dansent Pas Pour Ces 10 Raisons

Pourquoi de nombreux introvertis sont rebutés par les danses ?

Danser n’est pas une activité si anodine qu’il y paraît, et cela fait l’objet d’une circonspection unanime chez les introvertis, qui pour les raisons qui suivent, rejettent cette pratique ancestrale. Résumé des propos recueillis sur les forums dédiés aux introvertis.

Un bref tronçon de vécu : j’ai pratiqué la danse. On m’a offert un joli tutu rose, et j’ai dansé interminablement, même très bien. La danse m’indiffère intimement. À l’instar de nombreux introvertis, rien n’y fait, danser ne me procure aucun plaisir. Ah si… quand on gigote dans tous les sens, sans chorégraphier ses gestes, un peu comme les petits enfants qui se défoulent quelques secondes loin des regards, guère davantage…, mais cela n’est pas “danser”.

À Lire : Le Corps et La Sensualité des Introvertis.

Les introvertis dansent par l’esprit.

Les discrets disposent des esprits les plus bruyants. Cet euphémisme anodin d’apparence, est nettement plus significatif qu’il y paraît. Plus un esprit est habité et vivant, moins les stimulations physiques sont plaisantes et recherchées.

C’est une évidence pourtant souvent mal comprise : les introvertis boivent un verre en observant toute cette agitation sans y prendre part ni plaisir, simplement parce que leur cortex hyperactif est encore en train de calculer tous les événements à sa portée. Et certainement en train de traiter des données antérieures, ainsi qu’en prospectives variées.

L’anthropologie des danses/mimes.

Comment ne pas chercher à analyser l’utilité de la danse à l’échelle de l’évolution, et de comprendre également anthropologiquement de quoi il retourne. Au-delà des rituels de socialisation évidents, la part dans les rites reproducteurs et dans l’illustration du faste des ressources, sont à ajouter au crédit de cet usage largement partagé au sein de nombreuses cultures, dont on connaît les évolutions à travers les temps.

Le philosophe Michel Bernard parle de “pulsion autoaffective ou autoréflexive”, est-ce l’autoérotisation des corps simulant des multisensorialités ? Stimulés ? Peut-être trop pour l’introverti sensible, comme un caisson de résonance, détaché de ces pratiques antiques, pourtant abondamment encouragées et célébrées des majorités.

Les 10 raisons Qui Font s’abstenir de danse aux introvertis.

1 – Les contacts et frôlements.

On sait que l’objectif communautaire des soirées dansantes est de chercher un partenaire. Personne ne sort dans ces endroits sans l’objectif précis – à part évidemment les soirées familiales et encore – d’y éprouver autre chose que les excitations sensorielles. Les stimuli sont extrêmes et divers, odeurs, lumières et son. Seule l’hyposensibilité peut se sentir stimulée dans un environnement aussi exacerbé.

2 – L’attention sur soi – narcissisme.

Je n’ai pas eu le droit de regarder “la fièvre du samedi soir” enfant lorsque cela était programmé à la télévision, et je n’ai pas vu ce film aujourd’hui.” Il s’agit d’un besoin pathologique de regards validant l’égo, approbateurs voire admiratifs. Un introverti qui danse est en désaccord avec son fonctionnement interne, lui réclamant naturellement de ne pas l’indisposer par des attentions jugées inutiles et illégitimes.

3 – L’érotisme militarisé, codifié et chorégraphié.

Cela est très courant, au sein de nombreuses cultures, dans mon cas le “levant”, des danses que nous maîtrisons très jeunes, investissant le bas ventre, et ceci se retrouve dans diverses cultures pops aujourd’hui. Tout à fait banalisés, ces codes agressifs suggèrent le coït avec peu de subtilité, dont l’inélégance ne laisse jamais l’introverti sans circonspection ou bien un doute persistant…

À Lire : 6 Signes qu’un Introverti Souffre de Solitude ?

4 – L’énergie et l’agressivité.

Les codes employés dans les pratiques coutumières sont de plus en plus désinhibées, cela est suffisamment cocasse, sans pour autant indisposer qui que ce soit chez les introspectifs.

Plutôt un amusement surpris à la vue des facilités avec lesquels certains exhibent agressivement une tendance purement charnelle.

La gestuelle est systématiquement suggestive, alors que l’introverti dans sa réserve usuelle ne répond pas chimiquement à ces distractions.

5 – La séduction puérile.

À Lire : 21 Comportements Que les Introvertis Détestent.

Appâter l’introversion avec une danse semble compromis, bien que cela puisse arriver aux plus sensoriels des introspectifs, les discrets dans leur ensemble restent vaguement indifférents aux appels du corps, si l’esprit n’y est pas nettement plus investi.

La séduction gestuelle n’est pas un médiateur employé par les introvertis, dont les délicates danses demeurent dans la sophistication d’une pensée, d’une valeur, d’une émotion sincère.

6 – La musique dansante répétitive.

Il faut bien admettre que si l’on possède un tant soit peu d’oreille, cela fait bien longtemps que l’on ne guinche plus que sur des boucles aux fréquences graves amplifiées, aux vertus érogènes, ultras incitatrices. D’où les basses assourdissantes lors des soirées que les introvertis fuient, la plupart du temps – sauf exception.

Au bout de deux ou trois morceaux, l’introverti qui porte une montre la regarde frénétiquement, en fantasmant sur un bon livre ou film qui l’attend à la maison, où il ne va pas tarder à rentrer, d’ailleurs.

7 – La démotivation.

La chimie des introvertis, particulièrement leur système nerveux préféré ralenti, et les hyperactivités innées chez les introspectifs sont des freins biologiques auxquelles même “les danses poteaux” les plus suggestives ne parviennent pas à émouvoir effectivement.

Peu de motivation dopaminergique, on se lève, on imite lamentablement les autres, cherchant vainement une raison de continuer, sans effet. Sauf celui de se demander ce que l’on fiche à perdre son temps à gigoter comme un mouton en le regrettant… quel abattement !

8 – L’hypersexualisation des danses.

Au même titre que les contacts et l’hyperstimulation des soirées, durant les spectacles de danse, on ne sait plus très bien où regarder les gens. Sans pudibonderie, simplement ne pas être aussi curieux de l’anatomie de parfaits étrangers, qui se tordent langoureusement en public, un pantomime embarrassant tout au plus.

Comme d’imaginer son voisin aux toilettes, ou des proches en train de faire leurs petites affaires, passé la petite enfance et le syndrome du trou de la serrure (surexploité par les magazines people), personne n’a envie de connaître les détails dermatologiques et anatomiques des autres. Enfin, on peut l’espérer…

9 – Le conformisme.

Le conditionnement mainstream des représentations stéréotypées. On peut l’admettre, c’est incontestablement peu original et largement conformiste comme rituel, non ? On se met sur son 31 sur une piste de danse à gesticuler à l’unisson – « je préfère regarder le philharmonique en habit, c’est plus inspirant ».

La gym en musique, quelquefois abîmant les gracieuses pièces musicales sur lesquelles on n’a plus jamais le droit d’imaginer des dragons et des trolls. Terminé.

10 – Les intentions des danseurs.

À Lire : Introverti : Mon anxiété prend le dessus.

Avec toutes les meilleures volontés du monde, comment ne pas s’interroger sur les motivations des amateurs de danse ? Ces motifs mal discernés sont évidemment sociaux.

Pas étonnant que les introvertis soient mitigés concernant ce rituel hautement symbolique favorisant les interdépendances multidimensionnelles et très matérielles.

Bien que de nombreux introvertis soient tout à fait à l’aise avec leurs corps, l’investir comme véhicule abrupte d’interactions n’est certainement pas ce qu’un discret pratique par pur plaisir, bien que cela soit le cas pour certains aficionados des danses.

Peut-être que les introvertis se déchaînent chez eux, à l’abri des regards, avec quelques proches, surtout en compagnie de leur partenaire de danse préféré. Mais cela ne nous regarde pas.

TheIntrovertSinger

“It’ll Be Fun!” and Other Extrovert Lies : Sophia Dembling, The Introvert’s Corner – Psychologytoday.com

Introverts hate dancing : Google.com

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