Covid : Le Guide Introverti Des Joies Indoor

Peut-on
s’inspirer des introvertis pour survivre au confinement ?

Certainement, nous sommes des experts en la matière. Je n’ai pas changé de vie depuis le début du confinement, mes journées sont absolument identiques. Âmes sensibles et psychophobes, s’abstenir. Seul le ravitaillement, est devenu un parcours du combattant. J’ai revu ma copie en m’adaptant.

Un hommage marqué aux soignants. Une gratitude particulière pour celles et ceux qui continuent d’assumer leurs fonctions, exposés à ce fléau Covid 19, provoqué par le virus, Sars CoV-2, dont les dégâts sont infinis.

C’est un nouveau paradigme qui s’ouvre. Car cet épisode est certainement le premier d’une longue série à venir. Ce n’est plus par la peur qu’il faut appréhender cette nouvelle distribution des cartes. En repensant le monde comme une unité d’interdépendances. Qui devrait faire l’objet de réformes individuelles. Vivre les uns sur les autres est dangereux désormais. L’appel des grands espaces. Du télétravail pour les privilégiés. Apprendre le contentement avec moins. Cesser de surconsommer.

Une opposition psychique.

[sg_popup id=”4876″ event=”onLoad”][/sg_popup]

Violences conjugales : “En hausse de 36 % à Paris et sa couronne”. Qui dit violence conjugale, dit maltraitances, faisant aussi partie du lot sordide, des horreurs perpétrées. Faire l’école est un métier. En tant que parents, nous sommes impliqués émotionnellement. Les attentes vis-à-vis du comportement des enfants sont irréalistes. On ne contrôle personne. Ni les adultes ni les enfants.

Aux USA, dont je salue les lecteurs, les Américains désignent le confinement ‘quarantaine’. Plus détachés, malgré la gravité de la situation. Notamment économique, très préoccupante pour beaucoup. Nous communiquons peu en France sur le bien-être et la santé mentale, par rapport aux Américains, plus ouverts à la psychoéducation. Plus civilisés.

Enfin regarder l’autre.

La psychoéducation devrait être proposée, à toute personne accueillant un enfant dans sa vie. Les gens vivent ensemble. Des adultes ne se préoccupant du fonctionnement du partenaire de vie. Les compatibilités sont rares, on s’en rend compte aujourd’hui avec le nombre de divorces et de séparations. On devrait avoir conscience de ces questions. Quand on s’embarque dans une aventure, professionnelle ou personnelle. Un pourcentage d’échecs prévisibles, car on ne se soucie pas de ce détail incontournable.

Je ne suis pas en couple, et vis avec mon petit garçon. Les fonctions cognitives de mon petit bonhomme sont très proches des miennes. Il est donc scolarisé à la maison. Je n’ai pas plusieurs enfants extravertis à contenter. Connaître le tempérament de ses enfants et de son conjoint devrait être obligatoire. Avec la connaissance de soi, cela s’entend. Trouver des outils efficaces. Il y en a peu.

Partageons nos quotidiens.

Mes journées commencent à 5:00 du matin en semaine. Confinée ou non, écrire demande un peu de quiétude. Quoi de plus calme qu’une fin de nuit parisienne, paisible et inspirante. Le cerveau a besoin de structure pour fonctionner, de prévisibilité. Qu’on soit célibataire, en couple, ou en famille. Chaque journée devrait pouvoir s’appuyer sur une routine précise. Créer des tranches horaires, faits de pics et de creux. Où chacun peut construire sa barrière psychique.

On est plus heureux quand on a posé des limites claires. On se respecte et respecte mieux l’autre. Quand les instructions sont limpides. Construire un confinement à l’environnement psychologique sain. On oublie tout ce qu’on savait avant, et on se plonge dans une nouvelle vie.

Nous sommes tous réticents à la nouveauté, comme d’habitude. Cette situation est une vraie opportunité pour repenser sa vie. Apprendre à faire beaucoup. Avec moins.

Une discipline encore plus accrue :

Faire des listes et s’y tenir. Un budget argent et temps. À cheval sur les horaires, les repaires rassurent tout le monde. C’est fondamental. Les enfants se retrouvent propulsés dans un cloître émotionnel. Garder les horaires scolaires, leur permet de conserver des repères structurants. S’ils ne terminent pas leurs devoirs, expliquer que l’après-midi sera donc consacré à la scolarité. Avec moins de loisirs pour conséquence. Sans hausser le ton. C’est inutile, les aider à prendre leurs responsabilités, pousse à l’autonomie. Faire la classe durant la matinée, de préférence tôt. Pourquoi le matin ? Simplement parce que la capacité de concentration est de bien meilleure qualité. Il faut 16 heures à l’école en présentiel, pour réaliser ce qu’on accomplit en 3 ou 4 heures, en instruction à la maison.

Garder un rythme. Un début marqué par une routine joyeuse. Suivi de successions de cycles. Sans lesquels notre cerveau a-t-il la capacité de prendre ses marques ? Pas d’improvisation au quotidien. Lever-couché, le cycle veille sommeil, devrait aussi être calé sur l’activité diurne. Laisser la nuit pour le repos. Pas d’excitants le soir. Ni oralement, ni psychiquement. Éviter les programmes angoissants et les sodas.

« Nos journées à la maison sont identiques, on travaille dès le lever, nous travaillons ensemble. Il nous arrive de visionner des vidéos de soutien, mon garçon adore. Le planning est très important, avec dates butoirs. Des jours fixés pour chaque matière. Une pratique musicale quotidienne soutenue, en fin de matinée. »

Les repas, casser la routine !

Discipline oui, mais en souplesse. Repas prévus à horaires fixes et à l’avance. Avec le moins de produits transformés possible. Ne pas sortir de la journée, implique une dépense énergétique moindre. Il faut manger des fibres et des fruits. Je sais qu’on envisage toujours les repas à table, surtout en famille. Pourquoi pas un lunch-documentaire ? Pour toute la famille, il y a mille programmes : de l’histoire, en passant par l’astronomie, ou la paléontologie. Des créateurs de contenu incroyables sur YouTube, à portée d’un clic. Alléger les routines durant le confinement. Donner une impulsion légère. Des petites fantaisies, des virgules teintées d’exotisme. Mettre un peu d’humour dans le quotidien. Trouver leurs passions, inspirer des vocations. Aller se coucher plus intelligents. Ça sert à ça d’être confiné.

«Les après-midis à la maison dépendent de l’avancement du programme scolaire. On termine ce qui doit l’être. Plus flexibles s’il est à jour. Ces centres d’intérêts et passions nombreuses l’occupent. Il n’a pas le temps de faire tout ce qu’il aimerait, avant de retrouver ses copains préados sur Discord, pour gamer jusqu’au dîner. »

«Le diner ‘anti-stress confinement’ avec mon fils, devant un film drôle chaque soir. Je prépare des repas sains, équilibrés, simples et variés. Nous rions, dansons chantons, hilares. Rire est très important. On rit de tout. De soi, avec bienveillance, pour dédramatiser ».

C’est le moment de chercher de vieux films à voir en famille. De créer des souvenirs inoubliables. Les proches se rappelleront à quel point on s’est soutenus dans l’adversité. La solidarité. Aller se coucher tous en même temps. C’est rassurant et reposant.

Cultiver le goût
du bonheur :

L’optimisme, toute la journée. Si un membre du clan est pénible. Se sent-on agacé ? C’est le moment de se servir de cet incident. Pour faire le point sur ce que ça bouge à l’intérieur. Qu’est ce que cet événement cherche à signaler ? Y a-t-il quelque chose en soi qu’on ne supporte pas ? Quand on est déséquilibré par une situation, et qu’on a envie de riposter. Se demander s’il ne s’agit pas d’une projection. C’est souvent le cas. Comprendre qu’on voit sur les autres, ce qu’on ne veut pas voir en soi. Les enfants sont nos maîtres. Ces adorables adultes en devenir, nous font se poser la bonne question. Laquelle les parents répondent agressivement. Zéro pointé. On respire, et on savoure. Et on comprend. On présente ses excuses aux enfants. On leur montre l’exemple. On leur demande si on a bien compris, on reformule ensemble. Reconnaître ses erreurs. Profitez de vos petits, ils seront bientôt grands. Entre conjoints aussi, communiquer sur ce qu’on ressent vraiment.

«Prendre des temps pour soi, avec un emploi du temps bien établi, prendre des respirations solitaires. S’isoler dans son coin, permet aussi de régénérer ses capacités relationnelles. Garder un sourire sincère. Ne rien imposer d’autre, que sa bonne humeur. Ça s’apprend la joie. Comme les maths ou le vélo. Ça finit par rester. Puis avec Skype et discord, tout le monde peut organiser des repas virtuels. Pour s’échapper en bonne compagnie. Sans bouger de la maison ».

Hygiène mentale
et physique au premier plan.

Pas de TV, regarder les infos loin des enfants. Pas de catastrophisme. Je n’ai pas la télévision et je m’en porte très bien. On a largement ce qu’il faut avec internet. Comment vivre une guerre sanitaire en restant sain d’esprit ? Des programmes orientés vers la curiosité, donc mine de rien on s’instruit tous ensemble. De l’humour on dort mille fois mieux après une comédie légère.

On fait du sport-ménage de printemps. Les femmes le pratiquent, mais tout le monde peut y mettre du sien. Un placard, les vitres, trier les vêtements. En profiter pour faire tout ce dont on se plaint ne pas avoir le temps d’ordinaire. Il y en a des dossiers classés ‘plus tard’, dans nos placards. Classement vertical, poubelle, dons. Au moins quarante minutes/jour pour bien dormir. Ne pas trop subir le stress collectif. Faire bouger son corps et son esprit. Se cultiver et bouger. Les nuits de sommeils améliorées. Ne pas céder à la flemme. Prendre soin de soi. Se laisser tranquille, se fiche la paix. Rester naturels et de s’y sentir bien. Accepter qui on est. Sans fards. Arrêter de surjouer la comédie de la vie. La séduction permanente, c’est épuisant.

Hurler ? Pas une option, il faut anticiper.

On respire, si on sent que la moutarde monte au nez. Faire de listes de tâches pour l’entourage, tout prévoir. Prendre cette habitude salvatrice pour l’esprit. Ne plus rien résoudre par domination mégahertzienne. Ça aggrave le souci. Même en cas de mutinerie avérée. On peut être ferme, sans cris angoissants. Inspirer confiance, sécurité. Plus on fait passer de l’air aux poumons, au moment T, plus on diffère la réaction. Contrôler cette impulsivité totalement inutile, en dehors des situations de mises en danger. Si on est capable de composer avec les autres. De maîtriser ses pulsions. On gagne cette vilaine guerre domestique. On peut se demander si le taux de séparation ne sera pas le premier effet secondaire de cette période.

«Nous parlons beaucoup, de nos émotions, de nos sentiments. C’est important d’apprendre aux enfants tout l’éventail de ce que l’on ressent, au fil de son évolution. Composer avec les difficultés et les incertitudes, vient de la capacité qu’on a à identifier une source d’incompréhension. En rejetant le perfectionnisme toxique. On apprend de tous et de tout, surtout de ses erreurs. »

Les introvertis sont plus respectueux de l’espace vital nécessaire à chacun. On peut vivre les uns sur les autres, avec conscience des besoins de son entourage. Il y a des grincheux ou des expansifs. Respect pour leurs natures. Avec de la compassion pour celles et ceux qui vivent mal cette période. Il en faut peu pour être heureux, profitons de ce moment, pour apprendre à se sentir complets. Le bonheur vient de soi. Peu importe les circonstances. Rien ni personne n’offre la paix. Ni l’argent ni la gloire ni la beauté. Encore moins la liberté. Tout ça, nous l’avons déjà en nous. Quand on accepte. Soi. Les autres. Les circonstances. Il suffit de le comprendre, pour que la joie s’installe indéfiniment.

TheIntrovertSinger

error: Content is protected !!