Faire face à la solitude pendant le confinement

Covid-19 : comment dépasser le sentiment d’abandon ?

Les premiers dégâts collatéraux, liés à la maladie Covid-19, touche le personnel médical de plein fouet. Cette épidémie de symptômes de dépression, comme l’insomnie, sévit sur de nombreux individus du tiers confiné de la planète. Le personnel médical doit affronter courageusement, au jour le jour, la mort. Réalité de cette épidémie, ce virus Sars CoV-2, détruisant littéralement des vies, de plusieurs façons.

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Selon un article paru dans Medscape, en date du 30 mars 2020, dont les chiffres vont jusqu’à 50 % de manifestations variées de dépression. Sans possibilité de se soigner. Le contre coup de l’après-Covid-19, promet une longue période de ‘récession mentale’. Risquant de faire des victimes secondaires, dont on ne peut pas encore soupçonner la forme. Nous sommes tous touchés par la crise économique, qui a déjà commencé. Le chiffre alarmant des licenciements massifs, s’abattant sur des millions de foyers, à travers le monde confiné.

Nous avons tous, le collectif tiers confiné, à faire face à cette crise inédite. Chacun paie sa contribution a ce virus. Le prix de la vie pour certains. Sans superstition limitante, cette plaie pour l’âme et l’esprit. C’est sans croyances ésotériques, qu’il nous revient d’affronter la nôtre. Sans raison ni bouc émissaire, cette maladie provoque des enchevêtrements de problèmes. En termes de santé mentale et physique. En termes de relations affectives et familiales. Les huis clos avec des personnes narcissiques et violentes font énormément de victimes. L’argent causant une vraie anxiété. La précarité angoisse, toutes celles et ceux, se trouvant financièrement lésés, par ce virus meurtrier multifacettes.

Le tiers confiné.

Ce n’est plus le tiers monde, mais le tiers confiné. Des détresses diverses, des misères affectives. Cette pandémie nous tombe dessus, alors que pour beaucoup d’entre nous, la vie ne nous a rien épargné ces dernières années. C’est le plus injuste, et le moins compréhensible. Ou inacceptable, pour celles et ceux qui en plus de cette menace sanitaire, doivent affronter la solitude sociale. L’absence de revenus habituels ; menace si sournoise. Des hécatombes d’ennuis s’annonçant, synchronisés avec cette crise sans précédent. La vulnérabilité sociale, financière, est pourtant paradoxalement, le problème offrant le plus d’opportunités de rebondir. Redresser la tête et les manches. Serrer les dents, temporairement. Les privilégiés n’ayant pas à s’inquiéter de leur avenir financier, minoritaires, n’appartiennent pas à ce collectif. La majorité des personnes aujourd’hui confinées, doivent aussi faire face à une épidémie d’insécurités : “Mentales et affectives”. Les plus complexes à gérer. Aucun compte bancaire, aussi fourni soit-il, ne compense ces pertes-là.

Un danger tangible, traumatisant.

Oui, cette guerre sanitaire affecte tout le monde, à sa façon. Le syndrome dépressif accompagnant l’impuissance, à sortir de ce long cauchemar continu. Beaucoup trop de personnes, se trouvent piégées dans des ruminations catastrophistes. Le sentiment d’incertitude, la perte de contrôle. L’impuissance à faire face. Un trauma inédit. Une page historique dont tout reste à écrire. Individuellement, une vraie opportunité de se comprendre. De tomber le masque. Pouvant avoir un véritable impact sur son avenir. En prenant conscience de ce qui m’affecte profondément, moi. Des réminiscences traumatiques passées, restées en surface. Sont en train de reprendre le dessus.

Décider de se
séparer de la souffrance.

Quand il n’y a rien à faire contre la vie. Nul ne peut combattre les circonstances de son existence, fruit du hasard, sans y laisser sa santé psychique. Résister fait perdre pied. Avoir besoin de se faire mal, de ruminer des possibles issues anxiogènes. Une feuille et un stylo, on déballe tout. On écrit toutes les possibilités, les plus terrifiantes les unes que les autres. Les drames et conséquences. Tout ce qui nous fait une peur bleue. Le pire du pire. Les scénarios nous rendant malades. Toutes les scènes d’horreur possibles, doivent être visualisées. Avec des détails sordides. Prendre du temps, vivre son fantasme personnel. Digne d’un Émile Zola. Pour en extraire la véritable raison.

La solitude
existe.

En effet. Uniquement parce qu’on le décide. Maintenant qu’on a extrait la bande du film noir, qu’on se rejoue inlassablement dans son esprit. Il faut refaire le chemin arrière. On rembobine, pour comprendre d’où vient cette mauvaise graine. Cette croyance qu’on n’a pas sa place. Pourquoi décider d’aller mal, de me sentir mal ? La solitude n’existe pas. On n’est jamais vraiment seul. C’est une illusion. Le monde est surpeuplé d’individus, dont on ne devrait jamais se sentir séparé. La séparation n’existe que dans notre mental. On décide d’isoler son cœur et son esprit. De refuser toute l’aide qui n’attend que soi. La peur d’aimer ? La peur d’être aimé ? Ou bien de ne pas mériter de recevoir tout ce qui nous est dû, avec amour ?

Un regard
différent.

Sur soi, avec compassion. Quand on se juge, on porte ce regard, qu’un jour un autre a posé sur soi. Ces yeux auraient pu faire mieux. Donner plus, rendre sécure et fort. Quand on a manqué de bienveillance, si on a dû, avant d’en avoir la capacité, prendre soin de soi, survivre. Le petit enfant est là, triste, demandant à s’exprimer, exigeant un langage vrai. Pour en finir avec le passé. On l’a bafoué, on lui a dit que sa parole ne vaut rien. Lui faisant croire que sa vie est moins importante que celle des autres. Ces autres. Meilleurs, valant plus, méritant mieux. La peur d’aimer vient de là. On ne s’aime pas vraiment. On s’aime Si on réussit. On s’aime presque. Parfois, souvent. Malheureusement, pas inconditionnellement.

Du sabotage
programmé.

Oui, il y a la réalité de cette pandémie. Oui on dort mal, on s’inquiète et c’est naturel. Cependant, la réaction dépressive, pose la question d’un programme antérieur. N’attendant qu’à sortir, guettant la faille dans laquelle se glisser. Pour enfin se poser la bonne question : qui m’a blessé avant ? Que dois-je pardonner ? Suis-je celle ou celui que je pense être ? Pourquoi ai-je du mal à me protéger ? Qui ne m’a pas protégé avant ? Qui ne m’a pas assez aimé pour que sache que ma valeur est inestimable ? Que ma vie est précieuse. Qui m’a couvert de honte ? Qui m’a laissé sans armes, sans ressources mentales, sans forces ? Y a-t-il un responsable ? Ou bien l’humanité toute entière transmet ce secret. On se le passe, de génération en génération.

Des mensonges à
rejeter.

C’est le ménage, le grand, celui de sa vie. Dont on doit tous, à la maturité, dans l’épreuve que le collectif humain, dans sa croissance doit affronter. Avoir une longue conversation avec son faux self. Il nous a sauvés quand nous étions vulnérables, seul et sans défense. Ce faux self nous permet de respirer, il a compensé, c’est notre meilleur ami. Notre pire ennemi. C’est ce faux self apeuré survivant au pire. Livré avec les pensées limitantes l’accompagnant. Parce que le faux self, croit vraiment qu’on est seul, abandonné, rejeté. Le faux self fait tout pour créer de la séparation, du chaos, de la tristesse. Pour se valider, se confirmer.

Faire face à son faux self.

Nous ne sommes pas notre faux self. Être soi, devenir soi est un long chemin difficile. Nous ressentons tous la nécessité de passer par les mensonges de notre identité subconsciente. Avant de s’accepter, soi, avec toute la tendresse et l’affection qu’on mérite vraiment. C’est certainement le chemin le plus complexe, le plus long, que l’humain doit parcourir pour rejeter l’illusion de sa vie. Toute cette comédie, dont on a du mal à quitter la scénographie. Une chorégraphie triste qui se danse collectivement. Tous nos malheurs viennent de cette illusion de notre faux self. Nous ne sommes jamais seuls. Nous sommes uniques. Beaux. Tous, chacun à sa façon.

Se donner
l’autorisation.

On se met dans la peau de ce personnage qui échoue et qui craint. Oui l’argent vient à manquer, oui. Seulement, ce n’est pas le vrai problème. Nous le savons tous, le vrai problème est ailleurs. On se donne une bonne fois pour toutes, le droit d’avancer. Avec courage, responsable de soi. Grandissant dans l’épreuve, sauter sur l’occasion de quitter ce navet. C’est une fiction médiocre. Rendre les poids a ceux qui en sont propriétaires. Quitter consciemment son inconscient. Lui expliquer qu’on a compris cette fois.

TheIntrovertSinger

L’inconscient hors psychanalyse : Neurosciences

The Brain : David Eagleman

La dépression : Doctissimo

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