La Fatigue Sociale des Introvertis En 12 Signes

Comment repérer qu’un introverti est épuisé socialement et psychologiquement ?

C’est un des maux typiques lié au tempérament introverti. Les introvertis doivent limiter ou contrôler leur énergie avec plus de vigilance que les autres, et cela n’est cependant pas toujours possible. Quels sont les signaux laissant présager que l’on franchit actuellement un niveau de fatigue sociale psychiquement gérable ?

Les introvertis vivent tous avec la crainte de l’épuisement social

Nous ne sommes pas égaux, et ce leurre dont on nous rebat les neurones n’a plus sens aujourd’hui, puisque nous sommes capables collectivement – ou espérons que nous le soyons – de considérer l’équité plutôt qu’une égalité théorique ; et que des individualités demandent à sortir de leur placard afin de prendre leur place, à leur façon, au sein d’une société uniformisante et monochrome.

Nos cerveaux ne sont pas conçus identiquement, les combinaisons génétiques sont innombrables, et bien que le séquençage du génome humain n’est plus une entrave ; l’on continue de nous faire croire que nous sommes des clones remplaçables. Sans envisager un seul instant que l’on puisse tout simplement léser significativement un individu singulier ; comme un oiseau que l’on prive de ses ailes, ou bien en jugeant un poisson à sa capacité à grimper aux arbres, pour paraphraser un physicien de grande renommée.

Les plus concernés sont les introvertis débordés

Le discret interagit tout le temps, forcé de contrarier sa nature pour finir par perdre le peu de capital psychique, énergétique et physique subsistant, à la faveur de trop de stimulations et d’activités socialement drainantes ou psychiquement préoccupantes. Une balance déséquilibrée entre les rentrées et sorties, fabrique des débits énergétiques et aucun crédit disponible pour encore une fois, compenser un équilibre naturellement sensitif.

Les plus fragiles chez les introvertis sont celles et ceux ayant un terrain, une césure laissant échapper son énergie : un vide psychique absorbe une chimie interne sensible. Un discret ayant de lourdes responsabilités familiales, un ou des enfants ayant des besoins spécifiques ou des introvertis occupant une fonction de soignant. Ou bien traversant une étape cruciale de vie ou encore des obstacles générant un stress, devenu chronique. Ou bien aussi un introverti occupant une fonction dont les pressions deviennent insupportables, et évidemment les introvertis, endurant d’une pathologie ou divergence qu’il faut contrebalancer, aboutissant à un épuisement inévitable.

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Les 12 pertes des épuisés sociaux introvertis

1 – Perte de joie

Irritabilité. C’est une voix habituellement posée qui devient soudainement plus métallique, un ton cassant et abrupt. Un introverti fatigué devient sec et s’impatiente nettement plus rapidement. On le voit s’agiter sans raison, en apparence bien sûr. Ainsi, intérieurement, le discret est déjà en train de s’apercevoir qu’il a trop tiré sur l’élastique, et qu’il va bientôt claquer… très très fort.

2 – Perte de concentration

L’hyper focalisation des introvertis est incontestablement légendaire, et cette perte dans les cognitions, on le sait, est alarmante : l’introverti épuisé doit désormais faire des efforts là où usuellement, il n’en fournit aucun. Une conversation agace et devient rapidement un brouhaha dont on ne capte pas une bribe. Les tâches deviennent de longues et pénibles besognes, les journées n’en finissent pas de s’allonger tant le défaut d’efficacité fait perdre du temps.

3 – Perte d’attention

Un black-out mental, une extinction cérébrale inopinée, comme une cataplexie, une anesthésie générale sans intraveineuse. L’introverti épuisé est absent : regarde, mais ne voit pas, entend, mais n’écoute pas, parlant, néanmoins ne s’exprimant pas. Une voiture roulant au point mort dans une descente, et l’on sait que l’on descend rarement en s’élevant. Et, si par hasard le discret lit ou regarde un document ou film, on ne fait qu’observer apathiquement des lignes défilantes, un écran clignotant, tétanisé, hypnotisé.

4 – Perte de mémoire

Première vraie difficulté embarrassante : on fait deux fois la même chose, posons plusieurs fois la même question, ou tourne en rond sans savoir laquelle fut sa première intention. C’est une perte délicate pour l’introverti qui s’appuie à 100 % sur son cerveau et ses capacités habituellement, et là, c’est un peu comme se promener tout nu dans la rue, fâcheux et fautif.

5 – Perte de plaisir

Le goût des choses, on le perd quand on est fatigué : si on apprécie vraiment de marcher à la pause déjeuner, l’on cesse promptement. Un introverti fatigué, socialement, cherche à éviter tout contact pour conserver de quoi finir ses journées, ses semaines et le mois à venir. Un repas sans saveur ou la vie en gris, quand on est psychiquement éprouvé, tout ce qui est source de plaisir devient presque énervant.

6 – Perte de sommeil

Voilà les cycles circadiens qui viennent aussi éveiller des soupçons : soit l’on dort excessivement et se lever devient insupportable, soit l’on ne dort pas réellement, l’on se réveille trop tôt et dans les deux cas : on n’est plus authentiquement soi-même physiquement : des traits tirés, une mine à faire peur, le regard est sombre et l’introverti automate perd des repères, dérouté.

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7 – Perte d’optimisme

Des sautes d’humeurs incompréhensibles, un ascenseur émotionnel éprouvant. Les introvertis sont connus pour leur pessimisme, mais cela est plus ennuyeux quand il est extrêmement épuisé socialement : c’est le sens qui disparaît avec les envies. La perte d’optimisme par fatigue est essentiellement attribuable à l’absence de carburant. Ce n’est pas l’esprit critique usuel que l’on manifeste, mais un abattement de découragement.

8 – Perte de souplesse

Pour certains, il s’agit d’un dos qui coince, et là plus le choix que de prendre soin de soi et de s’arrêter. L’arrêt maladie, c’est exactement ça. Si l’on souffre déjà d’une condition, elle s’accentue, si l’on présente une différence, elle devient centrale. Le corps fait mal comme il ne digère plus normalement, le transit est affecté autant que l’humeur, et pas simplement parce que l’on est anéanti. Puisque le risque de blessure est évident lorsque l’on perd une partie de ses facultés mentales. Conduire en transe, cuisiner assoupi : on remplit ses obligations avec témérité.

9 – Perte d’agilité mentale

La concentration devient compliquée, c’est une manifestation habituelle du surmenage. On perd en facultés cognitives, non seulement dans les tâches complexes, mais encore à la réalisation des gestes du quotidien, comme garer son véhicule, prévoir et organiser le domestique, préserver des routines efficaces. On oublie ce que l’on vient de lire, et un discret habitué à se reposer sur ces facilités intellectuelles perd ses repères, fragilisé et anxieux. L’on est en retard, inefficace, hors de soi.

10 – Perte de désir

La sexualité est affectée en premier quand on est fatigué, la perte de libido, c’est aussi l’énergie conduisant à faire l’effort de se présenter à son avantage, de susciter ou permettre le désir, y compris de vivre. La fameuse pulsion de vie, impulse dynamique, un courant électrique court-circuité chez l’introverti cherchant son courant alternatif, ou bien un générateur.

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11 – Perte de sociabilité

Quel introverti ne fuit-il pas les interactions au quotidien ? On les voit négliger leur téléphone déjà habituellement, mais quand l’introverti est vraiment épuisé socialement, il perd le reste de ses facultés sociales, redoutant le moindre contact : ni les SMS ou mails font l’objet de l’attention de l’introverti qui ignore délibérément toutes sollicitations avec irritation.

12 – Perte de fluidité verbale

Bafouiller est assez usuel chez les introvertis et chercher ses mots n’est absolument pas inhabituel pour un discret. Pourtant, un introverti épuisé perd le fil de ses pensées, et les articuler distinctement se complique significativement, l’introverti est imprécis dans ses choix de mots, commet des erreurs et des confusions. Se taire est un besoin impérieux que l’introverti manifeste avec exaspération ou lassitude, selon l’interlocuteur.

TiS

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