Comment répondre au stress immédiatement ?

Il faut arrêter de penser que nous sommes tous identiques. Même si nos fonctions cognitives sont équivalentes, rien n’est pareil. La perception de notre histoire nous est très personnelle. Nous sommes affectés par un événement identique singulièrement.

On propose partout des solutions miracles et dangereuses, pour celles et ceux fragilisés par une condition mentale particulière. Certains proposent des programmes clé en main, se révélant catastrophiques, introverti ou extraverti inclus.

Attention à ces pratiques qui peuvent avoir des effets totalement inverses, et à long terme. La méditation est une expérience négative pour au moins 25 % des gens qui l’ont pratiquée, selon une étude universitaire, menée dans 3 pays différents. Il est question de stress post traumatique et de rumination. Qui peut provoquer des réactions en chaîne. Loin de ce que nous racontent les moines et autres gourous sévissant sur internet. Ils font de leur petite personne une généralité. Habituel chez les narcissiques irresponsables, se permettant de prétendre à des compétences qu’ils n’ont pas acquises.

Une épidémie qui ne dit pas son nom

En cette période pandémique causée par la maladie Covid-19 provoquée par le virus Sars CoV-2, toutes les formes de manifestation du stress se propagent. Mille fois plus rapidement que ce coronavirus tueur en série. Nous entendons un nombre de morts qui dépasse l’entendement. Sommes-nous naïfs pour croire que nous pouvons nous offrir le luxe de se passer de soins de l’esprit ? Quand on se blesse un membre, laisse-t-on les choses évoluer en espérant que ça passe ? Pourquoi considérer une jambe cassée comme une urgence, mais pas son esprit ? Quoi de plus précieux que notre cerveau ? Qu’avons-nous collectivement, à penser que parce que ça ne se voit pas, ce n’est pas grave ? À long terme, n’est-ce pas une autre pandémie qui terminera l’œuvre sinistre de celle-là ?

Prendre soin de sa santé mentale

Les psychiatres sont toujours les mieux armés pour nous aider. Néanmoins, on préfère s’adresser à un gourou et c’est bien dommage. Commencer par son médecin généraliste est prudent. Un psychiatre est formé spécifiquement aux troubles liés au stress. Les réponses sont mille fois plus efficientes chez ceux qui savent qu’on peut ‘décompenser’ en période de stress. Souffrances pour lesquelles le psychiatre s’est spécialisé. Personne ne vous forcera à vous shooter du matin au soir. Ça ne fonctionne pas comme ça. Un psychiatre a fait médecine, ils sont les médecins. De l’esprit. C’est terminé les traitements addictifs à coup de benzodiazépines. Une épreuve est une opportunité de commencer à enfin prendre au sérieux, les casseroles bruyantes qu’on traîne. Provoquant des symptômes parfois très lourds.

Qu’est-ce que le stress ?

On est soumis ou exposé à un stress, généré par une agression ou une menace, physique ou psychique. Le stress se manifeste physiquement et psychiquement. Il faut le prendre en charge, car un stress peut causer des dégâts considérables à long terme. De la maladie à l’accident de vie. Changeons de regard sur notre santé mentale.

Comment affronter son stress ? Un peu de sagesse populaire, de bon sens : on va devoir gérer chacun à sa façon, pas de recette à suivre. Il faut avoir la créativité du chef dans sa cuisine et trouver sa propre formule. Il y a autant de dosages que d’individus.

Planifier ses journées

On choisit et s’organise contre le sentiment d’impuissance que génère l’inconnu. Il n’y a pas meilleur remède dans un premier temps. Ne plus se sentir une victime dépossédée, mais redevenir un acteur dynamique, dans le fil des événements. Planifier soigneusement chaque détail a pour effet immédiat un relâchement de l’anxiété. Favorisant la concentration, la bataille est presque gagnée. Pas la guerre. Quand on planifie chaque instant de son temps, que se passe-t-il ? On contrôle. On prend la main sur soi, sur son espace-temps, essentiel, car des épreuves stressantes nous sont imposées.

Organiser son espace

Reprendre et gérer tout ce qui gérable. Focaliser son stress sur la recherche de solution, est aussi un bon moyen de se détourner du sentiment de vulnérabilité. Pour ce cerveau qui se sent menacé dans son intégrité. Il est question de survie, puisque la réaction au stress est un mécanisme qui protège de la mort. L’idée est très forte, la réalité de nos peurs est liée à une crainte plus enracinée. Dans un espace sans stimulation désagréable, car le désordre est extrêmement toxique, quand on est déjà soumis à une situation qui désordonne les pensées.

Se donner du crédit

Se féliciter de son courage, du chemin qu’on a accompli, d’avoir relevé la tête. D’avoir tenu bon. Reconnaître le héros qui sommeille en soi. Lui dire qu’on est fier de qui il est. S’autocongratuler à chaque petite victoire, se voir dans un miroir au halo lumineux. Se remercier, soi pour une fois. On ne se fait jamais de compliment, soyons nos meilleurs amis, en se regardant tel qu’on est vraiment. Pas comme on aimerait être ; ça veut dire aussi, cessons de nous comparer. Se suffire à soi-même, parce que tout le reste n’est que mensonge et illusion.

Affirmer son autorité

Poser des limites avec l’entourage. Tout le monde à besoin de frontière pour pouvoir exister, le stress les détruit. Ce sentiment de nudité qui expose. On s’habille une bonne fois pour toutes, d’un vêtement taillé pour soi, qui pose des limites claires à ce qu’on accepte une bonne fois pour toutes. C’est faire le grand ménage de sa vie. Un grand seau d’eau de javel, pour désinfecter les petits coins sombres de notre esprit. Où s’entasse la crasse de comportements inacceptables qui nous fragilisent. Imposer la joie.

Travailler son état d’esprit

En pleine conscience, pas la méditation non. Simplement, avoir de quoi noter toutes ses pensées et décider de les orienter une bonne fois pour toutes. Le patron, c’est soi, nous sommes seuls maîtres à bord. Quand on contrôle l’espace, le pilote doit avoir la main sur tout le reste. Ne croyons plus les pensées intrusives qui font leur chemin. Nous n’en sommes pas du tout responsables, on les laisse partir ou mieux, on les chasse un bon leader qui se fait respecter. C’est un peu comme retrouver son siège de président, après une éviction ou un coup d’État.

Un esprit sain dans un corps heureux

On peut contrôler sa consommation de café et de sucre, manger des fibres. Pas au point de se provoquer des troubles du comportement alimentaire. Là magique, moins de symptômes. Il faut savoir aussi se faire plaisir sans culpabilité. Respirer tout au long de la journée, pour faire circuler de l’énergie et se détendre. Même si on déteste le sport, de grandes séances de ménages sont aussi très efficaces. Faire ses carreaux avec des chansons qu’on adore ou une séance de ‘cardio-training’, tout est bon. Bouger pour ne pas enfermer son stress dans son corps, manager son vaisseau.

Aujourd’hui, le virus Sars CoV-2 Covid-19 menace, nous prend en otage. Le collectif est touché. Même si cultiver l’optimisme et la gratitude, devrait être notre priorité absolue, que faire pour les personnes confinées, qui vivent des cohabitations difficiles ? Ou dans une solitude pesante ? Le stress amplifie les problèmes. Cette épreuve collective nous renvoie à notre condition d’humains interdépendants. L’égoïsme ne suffit plus. C’est une opportunité pour travailler sur l’acceptation. Regarder ceux qui ont moins. Ne pas résister.

TheIntrovertSinger

25% of those who meditate report negative experiences : medicalnewstoday.com

Schlosser M, Sparby T, Vörös S, Jones R, Marchant NL (2019) Unpleasant meditation-related experiences in regular meditators: Prevalence, predictors, and conceptual considerations. PLOS ONE 14(5): e0216643. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0216643

Qu’est-ce que le stress ? : Doctissimo.fr