Introvertis : 6 Astuces Pour Se Faire Respecter

Les discrets qui se font marcher sur les pieds redressent la tête en 6 étapes.

Si des scientifiques se sont penchés sur la question des traumatismes – en identifiant distinctement l’effet sur la santé mentale et physique des traumas causés par des trahisons et abus dans l’environnement, et les traumas liés à des facteurs accidentels – c’est qu’il y a réellement une différence dans les conséquences à long terme sur la qualité de vie. Les introvertis qui ont subi des violences psychologiques et qui en font toujours l’expérience en silence, vivent dans l’incompréhension de répétitions intolérables.

Modestie versus humilité.

Les introvertis doivent absolument distinguer ces deux noms communs, dont le sens prend toute son importance, tant leur manifestation au quotidien peut modifier la façon dont on aborde les situations et les individus. La modestie constitue la conscience de ses limites ostensiblement, et dépend du comportement que l’on adopte souvent faussement en société. L’humilité est une vertu contenue, largement introspective que l’on ne montre pas plus que ses sous-vêtements ou son intimité ; l’humilité est une qualité que l’on cultive intérieurement. Les introvertis qui se trouvent bloqués dans leurs relations manifestent leur humilité par une attitude modeste invitant les personnalités volontiers dominantes, plus extraverties, à en tirer avantage en amoindrissant l’estime de soi du discret humble visiblement. Faire le choix de dévoiler son humilité dans l’intimité la plus stricte et cesser de solliciter l’harmonie partout, parce que cela est impossible de toute façon.

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Les personnalités consciencieuses et ouvertes, cibles idéales ?

On s’est aperçu que les individus adultes montrant des traits élevés en ‘Conscienciosité’ et ouverture, selon le modèle scientifique des Big 5 ou OCEAN, seraient susceptibles de vivre des traumas à vie. Dans une étude publiée par l’Association américaine de psychologie, APA, on a constaté que les personnalités les plus agressives dans l’enfance subissaient les effets de leurs comportements agressifs (score bas en ‘Agréabilité’). En revanche on s’est aperçu que les scores élevés en imagination et en ‘Névrosisme’, d’adultes consciencieux et ouverts, étaient associés à des traumatismes répétés. On sait qu’un discret d’apparence modeste ne manifestant aucun trait d’agressivité peut être interprété par des personnalités opposées – c’est-à-dire antagoniques et peu consciencieuses – comme une invite à tirer avantage d’une interaction. Des rapports sociaux les plus futiles aux relations plus intimes, l’introverti est susceptible de voir son image et estime de soi réduites à des questionnements permanents, remettant en question la réalité d’une situation et faisant douter de ses aptitudes et qualités.

Certains introvertis cultivent une image d’eux-mêmes erronée.

Tous les introvertis ne sont pas concernés, et c’est aussi un problème, car ceux qui sont au cœur de drames de la vie quotidienne, ces micros violences récurrentes que l’on inflige à un individu gratuitement, endurent ces égratignures terminant en plaies béantes. Une perception de soi négative, toutefois chez l’introverti ça n’est que la part visible qui est atteinte, fort avantageusement pour eux, demeure toutefois une identité qui laisse de l’espace aux opportunistes qui s’y glissent systématiquement. Un paradigme dans lequel l’introverti ayant subi des micros traumas répétés peine à s’extraire. Il n’est absolument jamais trop tard pour faire cesser définitivement les comportements inappropriés d’individus méritant que l’on leur indique des frontières infranchissables, en changeant son état d’esprit, et pas dramatiquement : juste un peu, en apparence du moins, puisque ces opportuns s’y fient aveuglément.

Poser des limites claires en 6 étapes.

I – Faire une liste de ses qualités : se connaître minutieusement.

C’est une technique permettant de faire un point précis de ce que l’on sait de soi objectivement, de ses aptitudes réelles. Un introverti sait qu’il cultive une personnalité souvent hors norme, des compétences singulières et savoir-faire et être typiques des introspectifs. Quand on subit de nombreuses atteintes à son intégrité, on finit par laisser les autres définir qui l’on est. Reprendre une fonction d’agent, de sujet, et quitter l’objectification découlant de traitements indignes nécessitant clarification, notamment par un regard objectif sur un narratif absurde insinuant une valeur inférieure par rapport aux autres. Un mensonge que l’on rejette en invalidant toute tentative en opposant une conscience de soi élevée, inébranlable.

II – Pratiquer un sport de combat : ancrer l’esprit dans la matière.

Les fragilités psychiques et l’anxiété sont largement contrôlables par le mouvement, notamment celui de se défendre, et de savoir contre attaquer. Symboliquement, on envoie à son cerveau un signal rassurant, faisant passer du système nerveux sympathique qui réagit, à l’autre plus introspectif, parasympathique, préféré du tempérament introverti. On connaît l’Asie pour ses nombreuses disciplines martiales, et celles plus récentes, comme le Krav-maga ou les boxes qui font bouger le corps, modifier la chimie physiologique et psychique. Savoir rendre les coups est un schéma que notre inconscient intègre, modifiant aussi son rapport au monde, et sa posture. Un introverti qui sait qu’il peut se défendre est présent frontalement, faisant face sans ciller. Fondamental pour travailler l’aspect suivant.

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III – Travailler le contact visuel : affirmer sa présence.

Ensuite, et il vaut mieux le travailler après avoir repris confiance en soi physiquement, le contact visuel s’exerce en fixant des personnes ayant des degrés d’hostilités différents : on commence évidemment avec un voisin peu affable dont on soutient le regard et on termine par la mauvaise mine d’un inconnu, sans JAMAIS entrer dans des conflits ouverts évidemment, ou jouer les provocateurs psychopathes. En revanche, lors de la prochaine humiliation que l’on tente de faire subir à un introverti qui a décidé de ne plus se laisser impressionner, cela changera l’énergie de l’échange. C’est hélas le même type de personnalité qui se permet ces attitudes avilies, qui doivent affronter désormais un discret résolu et droit dans ses bottes, assuré et ferme. Le travail sur le contact visuel franc indique que l’on se respecte et annonce une réciprocité, notamment envers les individus qui ont développé un système de croyances manquant de subtilité et peu nourri. On subit trop souvent les limites des autres pour ne pas s’en prémunir bien en amont.

IV – Apprendre des réponses toutes faites : affirmer son autorité.

C’est comme des mouvements en art martial, on apprend des figures stylistiques toutes prêtes, qu’il faut se concevoir soi-même, du sur-mesure. Sans imiter quiconque, cependant en trouvant un rythme de phrases préenregistrées mentalement, que l’on distribue à chaque frontière franchie. Une ou deux phrases suffisent à remettre un individu à sa propre conscience, et signifiant que l’on n’est pas l’objet d’une situation, mais un sujet souverain réclamant son espace. En compagnie de quelques réponses saignantes ou grillées, on possède une palette capable de servir de bouclier qu’un introverti apprécie largement, sachant que sa pensée complexe est un frein à la spontanéité sous stress. Un apprentissage banal et ludique, affirmant aux abuseurs potentiels la fin d’un échange déséquilibré. On fait pencher la balance vers soi, en y ajoutant des mots justes et bien pesés.

V – Établir une liste des agresseurs : profiler les personnalités à risques.

Ils ont un profil type : chaque personnalité vit un cauchemar individualisé, comme un mauvais crédit à taux fluctuant, on rencontre un certain type d’abuseur qui attend tapi dans l’ombre de revêtir nos tubes digestifs d’une acidité brûlante. On sait qui et pourquoi et dans quelles circonstances, grâce aux compétences analytiques innées des introvertis. On connaît bien nos prédateurs, car c’est un peu de cela qu’il s’agit. On établit les profils récurrents et l’on garde une liste à jour, de ces limites mal comprises par ces miroirs déformants. Ces opportunistes spéculent les failles et croyances des autres afin de reconstruire leurs béances narcissiques. Il faut comprendre que tirer avantage des autres est une large marque de faiblesse et la première caractéristique chez les personnes narcissiques : un égo minuscule qui se nourrit sur des richesses mal inventoriées. Un discret doit connaître quels sont ses nuisibles, c’est la jungle, chaque proie talonne une espèce particulière prédatrice famélique.

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VI – Rompre avec les fausses croyances : écrire sa mythologie personnelle.

C’est précisément ce que fait l’humilité sans fausse modestie. Quitter l’image lisse permettant de passer inaperçu et reprendre ses couleurs vives, accepter de déranger, de prendre sa place. Ces micros traumatismes sont aussi l’indicateur que l’on doit en priorité réaffirmer son identité, écrire son histoire exclusive comme on l’entend. Ne plus laisser quiconque redéfinir sa personnalité, inventorier ses exploits, affirmer ce que l’on a accompli, et ne plus laisser les pseudos achèvements d’incompétents rapetisser un discret qui est juste un peu trop modeste. La modestie est une coquetterie sociale, dont il faut se séparer en urgence. Cultiver sa légende originale reste la meilleure défense contre les faiseurs de drames quotidiens. Un introverti n’est ni particulièrement timide, ni forcément anxieux, en revanche certains individus profitent d’une divergence pour la stigmatiser, transformant un discret en défouloir. Rendre les coups et pas que symboliquement, en acceptant que la vie est une bataille, un combat, une longue guerre, dont l’introverti chef d’état-major, doit reprendre la souveraineté, en réincarnant son propre mythe.

TheIntrovertsinger

Freyd JJ, Klest B, Allard CB. Betrayal trauma: relationship to physical health, psychological distress, and a written disclosure intervention. J Trauma Dissociation. 2005;6(3):83-104. doi: 10.1300/J229v06n03_04. PMID: 16172083.

Hampson, S. E., Edmonds, G. W., Goldberg, L. R., Barckley, M., Klest, B., Dubanoski, J. P., & Hillier, T. A. (2016). Lifetime trauma, personality traits, and health: A pathway to midlife health status. Psychological Trauma: Theory, Research, Practice, and Policy, 8(4), 447–454. https://doi.org/10.1037/tra0000137

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