Introversion Ou Anxiété Sociale ?

Comment savoir si on est introverti ou anxieux social ?

On peut y ajouter la timidité, un des moteurs des anxieux, les faisant hésiter à prendre des initiatives d’accomplissement de vie. S’identifiant à l’introversion, éventuellement à tort, permettant d’éviter de se confronter à ses causalités. On peut par déduction, en observant assez les mobiles de ses comportements, s’en faire une moyenne honnête.

Une personne peut être peu introvertie et très anxieuse socialement, ou présenter des traits plus narcissiques, sans aller jusqu’au terme pervers narcissique, tombant dans le cadre diagnostiquant une pathologie mentale. Par ailleurs, les manifestations narcissiques grandioses ou couvertes, sont présentes chez des individus, souffrant d’anxiété aussi. Il existe beaucoup de variétés de tempérament dans l’apparence de ces traits, remarquables chez de nombreuses de personnes de tous horizons.

Les introvertis aussi sont anxieux, par contrariétés, ruminées de leurs incompréhensions. La prédisposition de certains introvertis à ne pas faire cesser des hypothèses. Ne souffrant pas comme l’anxieux social, un introverti aux pensées intrusives n’est pas empêché socialement du tout. Ni en particulier handicapé par une timidité envahissante. La sensibilité des introvertis ne fait pas obstacle, c’est certainement l’absence d’intérêt que l’introverti mal motivé, traduit par ses actes. Cependant, on ne s’évalue pas selon des dires, mais bien en action.

L’anxiété sociale est acquise, l’introversion est innée

Théoriquement, on sait si on est introverti ou si on souffre simplement d’anxiété sociale. Les premières années de sa vie sont assez édifiantes sur le type de personnalité accompagnant le reste de sa vie. *Un généticien comportemental dirait certainement, qu’un enfant souriant fera un adulte plutôt extraverti, et qu’un enfant introverti le restera. Il en va de même pour les craintifs, ou les tempéraments sensibles et anxieux. La science nous ouvre des portes sur soi, loin des croyances et des limitations imposées. En s’acceptant, on se libère de responsabilités inutiles.

On peut avoir été un ado rebelle et introverti, mais précédant l’âge de sept ans, que tout se compose. Cela est aujourd’hui génétiquement déterminable. Un petit budget et un peu de salive, pour qu’un laboratoire teste son ADN, et ainsi se faire traduire les tendances d’une personnalité dans les grandes lignes. Pour celles et ceux décidant de ne plus vivre dans l’interprétation d’autres que soi, s’aider son passage de victime à bienfaiteur. Certains veulent connaître leurs appartenances ethniques, et d’autres comprendre comment leurs gènes, combinés à leur environnement, les ont façonnés. La science apporte la contradiction aux idées reçues, et les réponses catégoriques devraient inspirer méfiance. C’est avec réserve qu’on peut se poser la question de savoir, si on est introverti ou anxieux social.

Fatigue Versus Peur

La fatigue introvertie

Les introvertis sont « fatigués socialement », n’éprouvant pas de difficultés particulières à engager une conversation avec un étranger. Si de surcroît la conversation est intéressante, c’est largement envisageable. Sans chercher avec avidité les contacts, un introverti ne ressent aucune crainte à l’idée d’être vu, ou de faire des rencontres, ou encore de travailler en équipe. Ça l’épuise plus vite qu’un extraverti. Quand on connaît bien un introverti, on s’aperçoit qu’il est hilarant, naturellement transformé en petit comité.

Les introvertis, dont les intimes savent bien qu’ils sont d’excellents orateurs, cependant, n’appréciant pas la mondanité, associée aux activités liées au public. Les introvertis ne vont pas en boite de nuit, et ne fréquentent pas certains milieux. Toutefois, appréciant les bonnes soirées de bonne compagnie, ils sont agréables, et savent laisser un bon souvenir à leurs entourages. Les introvertis ne se frustrent pas d’envie, et leurs désirs sont comblés, clairs avec eux-mêmes et rassasiés. Se sentant relativement à leur place dans la vie de au quotidien. À l’aise avec leur image, voire notoirement neutre.

Un introverti sait qu’il peut faire n’importe quel métier, animateur télé ou acteur. Scientifique ou vendeur de voiture et caissier pompiste, pour payer ses études, avec succès. L’introverti sera épuisé pendant ses congés s’il occupe un poste public. Pénalisé, payant sa taxe de récupération en énergie psychique physique. Un introverti peut se sentir irrité en cas de surmenage purement physiologique. Un introverti laissant ses batteries se vider quand il doit interagir trop souvent, se voit sanctionné, mais il se connaît assez pour l’anticiper.

Un introverti voyage et tente de nouvelles aventures, ils sont des champions solitaires en tout. Ils ne se privent pas de risques : on peut être un maître en art martial et peintre en BTP. Faire de la musique classique en se passionnant pour les sciences dures ou politiques, peu importe. Les introvertis sont des passionnés suroccupés, concentrés et consciencieux. Chefs d’entreprise ou employés, les introvertis portent parfois plusieurs casquettes, sans crainte d’agir dans le sens de leurs envies. Un introverti ne manque pas une véritable opportunité par mésestime de soi, mais ne s’emballe jamais pour une chimère. Un introverti ayant trouvé sa voie professionnelle ou affective, ne ressent pas d’affects négatifs au quotidien. Une satiété trouvant réponse, sachant se satisfaire. On peut retenir cet indice pour s’évaluer.

Les introvertis sont très sélectifs, ils sont bien dans leur peau. Un introverti peut montrer un charisme discret ou évident, dénué d’angoisse de soi, de sa valeur. L’introverti décidant de se composer un groupe d’amis ou de vivre isolé, il fait ce choix sans contrainte et sans honte, avec autorité. Les introvertis ouvrent et ferment des portes sans regret, et sans peur, introspectivement réassurés dans leurs choix.

La peur anxieuse

Les anxieux sont insatisfaits, comme une famine persistante malgré des festins. Les anxieux craignent l’image qu’ils renvoient. Se trouvant dissonants vis-à-vis de leurs désirs de contacts sociaux, et leurs indispositions anxieuses. L’anxiété rêve en freinant la diversité sociale. Ressentant des frustrations d’inachevés, comme des ressentiments de honte. Refuser ses compétences permettant plus de couleurs en soi. L’anxieux refoule ses besoins, trop concerné par l’entourage, on paraît au détriment d’être. Les anxieux ne sont pas fatigués, mais angoissés après des interactions sociales, bonnes ou mauvaises. Pleins d’inquiétude, les anxieux sociaux envisagent le champ relationnel, projetant leurs perceptions d’eux-mêmes sur les autres, se confirmant des traits d’indésirables.

Les anxieux ne se sentent pas fatigués, mais angoissés à l’idée du jugement et du regard portés sur eux. C’est donc avec une personnalité bridée que les anxieux craintifs se sentent en insécurité. Bien que peu physiologiquement touché par les contacts répétés, la tristesse épuise l’anxieux. Les ruminations portent en particulier sur l’image négative de soi. Ces pensées sont de nature autocentrée, portant sur l’estime de soi et de l’autre, ou par comparaison toxique. Ce qu’on pense mal projeter, ou ce qu’on aimerait projeter de soi. Les anxieux non introvertis souhaitent sincèrement s’épanouir au sien d’un entourage plus nombreux, néanmoins ne se l’autorisent pas.

Les anxieux évitent de s’octroyer le droit d’exister, sans contester leurs désirs en les restreignant. Ils frustrent leurs besoins fondamentaux, afin de confirmer leurs limitations. Ce regard manquant de bienveillance sur soi fait manquer ses intersections à l’anxieux, dont les capacités de quêtes intérieures sont altérées par d’autres interprétations de soi. Une image mal définie fait évidemment mal se positionner en soi, et vis-à-vis des pairs. Obligé par un égo affamé. Sans égo surdimensionné populaire, comment édifier un narcissisme sain aux personnes fragilisées ? Quelle différence entre narcissique et anxieux social ? Sa propension à se percevoir dans ses failles (apprendre à les accepter).

L’anxiété affectée de ne pas s’autoriser à vivre, d’images fantasmées, envisageant l’existence d’autrui comme chef-d’œuvre à imiter. S’omettant les difficultés humaines propres à chacun. Percevant de l’herbe verte, là où ne subsiste qu’un tapis synthétique, parfumé au munster, au vert douteux. Les anxieux n’ont pas cultivé assez d’empathie en soi pour se comprendre, et les doubles langages subtils des vanités vaines, des vies terrestres noyées dans toutes leurs nuances de gris.

Nos comportements sont modifiables dans une certaine mesure, on peut se modeler son esprit en s’y entrainant un peu, armé d’attentes patientes et raisonnables.

Une thérapie de réconciliation

Les anxieux requièrentaffection et de compassion de soi, les autres ne devraient plus exister en comparaison. Se donner ce qui se manque, retrouver qui est vraiment sous ces masques d’angoisse, projetés par des tiers malheureux. Cette camisole tourmentée de camouflage, indique que l’on cherche à s’en extraire. Le monde en a bien besoin aujourd’hui, parce que les anxiétés qu’on s’inflige, dissimulent des potentiels inexploités. Délestée de sa charge, l’humanité est attendue par un collectif de plus en plus éveillé à ses faiblesses. Les efforts sont infimes, comparativement à la liberté d’être soi. Chercher seulement dans ses pensées passées, que l’on ressasse, emprisonné dans sa coquille. Eh bien, que les introvertis anxieux ne se confondent plus avec leur ombre.

TiS

*Social Introversion-Extraversion as a Heritable Response : www.jstor.org

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