Comment les introvertis réagissent-ils à la peur ?

Pourquoi les introvertis sont-ils différents quand ils sont effrayés ?

Le fonctionnement de l’introversion est opposé à l’extraversion, nous le savons, c’est factuel. Les introvertis rechargent leurs énergies en s’isolant. Pour certains, le plus souvent possible. Cela signifie aussi qu’un introverti se fatigue quand il se trouve dans l’obligation de communiquer, au-dessus de ses capacités. C’est un fait, quelle que soit l’information à traiter par son cerveau, l’introverti doit parcourir un chemin neuronal allongé. Plutôt analogique et nettement plus complexe que les extravertis.

Cette lenteur qui est très bien expliquée dans cet article. Toutefois, qu’est-ce que la peur exactement ? C’est une réaction biologique, à la perspective d’une menace. Il y a des dangers imminents. Cependant, aussi l’idée d’une frayeur passée ou future. La phobie entre dans une catégorie liée aux peurs, qu’elles soient réelles ou purement spéculatives. Les peurs peuvent être irrationnelles, ou pas.

Quant au virus Sars CoV-2 responsable de la pandémie Covid-19, les introvertis ont une façon bien à eux d’appréhender ce climat. Alors calmes et sereins ? Ou en panique. À suivre.

On distingue la peur de l’anxiété

Qui est plutôt une conséquence de la peur. Il y a bien évidemment une chimie de la peur. C’est là que les introvertis sont aussi exposés que les extravertis. Malheureusement, pas comme on pourrait l’imaginer. Rappelons qu’on utilise toujours sa fonction dominante par facilité, ce sont nos préférences. Une dominante Introvertie ou Extravertie. On a tendance à l’oublier. Ou par honte d’appartenir à un groupe qu’on considère moins prestigieux.

Un diamant caché

C’est l’amygdale, cette petite amande fruit de notre évolution, qui signale que quelque chose ne va pas. Si on en l’enlève, fini, plus de peurs. On peut imaginer que certaines personnes désinhibées en possèdent “une toute petite affaiblie”. Quand l’amygdale signale un dysfonctionnement, c’est une avalanche d’hormones qui va modifier jusqu’à notre physiologie. Le cœur bat à la chamade, les pupilles rétractées. Ça peut aller du tremblement à la sueur. Jusqu’à l’énurésie ou pire.

L’introversion sent tout

Les introvertis sont plus vulnérables aux stimulus. C’est donc avec une sensibilité particulière que les introvertis y réagissent. Nous savons aussi que l’association d’un cortex préfrontal hyperactif, et d’une amygdale hypersensible, forme une paire détonante. Cocktail dont les introvertis boivent une généreuse lampée matin et soir. Au moment des bilans et prévisions. Les introvertis organisent des points à chaque étape de leur journée, afin de se détendre. En effet, les introvertis ont besoin impérieusement de voir leurs temps organisés. Au prix d’un cerveau en surchauffe. Avec la sensation agréable de contrôler leur environnement. La douceur de la prévisibilité.

Un agenda avec des espaces blancs

C’est comme ça que les introvertis appréhendent leurs vies. Avec un planning en tête. Des espaces vides. Quant à la peur qui est une stimulation extrême pour les extravertis, leur fonctionnement reste un mystère pour les introspectifs. Qui réagit avec un décalage et une rigidité qui lui est propre. L’impulsivité des extravertis ? Un continent mystérieux. Les introvertis emploient un chemin neurhormonal long. Le temps de réaction d’un introverti est en relation avec cette spécificité. Petite vitesse et grande lenteur, oui. Marathonien versus sprinteur. Il faudrait aller étudier leurs cerveaux pour s’amuser un peu. Courir à plus de 20 km/h durant 40 km. C’est ça un champion de l’introversion.

Le flegme introverti

Il y a de nombreuses études qui donnent des pistes d’interprétation concernant le fonctionnement d’une personne qui préfère la prudence. Introversion vs extraversion face au risque. Les introvertis sont plus rigides face à l’excitation. Ils peuvent réellement ne pas réussir à fonctionner s’ils sont trop stimulés. Manger et dormir devient compliqué pour un introverti sursollicité. C’est aussi comme ça qu’augmente le temps de réaction face à un danger. Un introverti réagit moins à la vision d’un visage humain. Les introvertis ont nettement plus tendance le conceptualiser, plutôt que de réagir immédiatement. La lenteur de l’introversion prend l’apparence du calme.

Peur, excitation ou étonnement = la même chose !

Oui, on le sait, les gens s’amusent à monter dans des manèges diaboliques pour s’effrayer. Charles Darwin associe la peur à l’étonnement. Souvent en TCC, les peurs internes sont proposées comme des objectifs à dépasser. Puisque souvent mal comprise. On a peur d’aimer, du changement. Nous expérimentons toutes et tous, des peurs plus ou moins rationnelles. Qui sont en réalité un frein ou une limite à nos accomplissements.

Frayeur ou excitation

Qui ne s’est pas encanaillé pour faire quelque chose qui lui met une boule au ventre ? Qui a été une grande fierté après. Chez de nombreux extravertis le besoin de stimulation les poussent à aller vite. À consommer, à chercher le changement, de partenaires aussi. Sauter d’un avion ou d’un pont. Boire et conduire, etc. Ces comportements dits à risques sont peu observés chez l’introverti. Moins exposé par ses choix de vie, mais aussi par tous les comportements quotidiens. Qui évite inconsciemment de se fatiguer inutilement.

Moins effrayés que les extravertis ?

Il est prouvé que les introvertis manifestent peu de stress physiologiquement. Il en faut beaucoup pour faire battre le cœur d’un introverti. Les introvertis répondent moins aux stimulations extérieures. D’où cette stabilité émotionnelle propre à l’introversion. Les introvertis sont solides. Deviner ce que ressent un introverti relève de l’exploit. On croise rarement un introverti en sueur ou les pupilles dilatées. Tout est maîtrisé, rien ne bouge. Le visage impassible, on n’a pas besoin de montrer.

Peur externe = doutes

Alors oui, devant un type avec un grand couteau, l’introverti fait comme tout le monde, il ne faut pas abuser ! L’introspection traite en faisant des connexions et organiser des liens. Pour ne pas céder à la panique, se calmer et envisager de nombreux scénarios. Les introvertis sont très étranges. Ils observent. Ils possèdent de nombreuses données qu’ils doivent prioriser pour comprendre. Puis réagir. C’est souvent après que ça se corse. Parce qu’après, les introvertis ruminent. Les peurs sont ni rationnelles ni à définir puisque nos biais culturels sont les premiers à filtrer les événements. En revanche, la sensibilité de l’amygdale et de notre cortex préfrontal, rumine des scénarios. Dont cesser l’activité relève du miracle.

Peur interne = doutes

Oui, les peurs intérieures des introvertis traduisent des doutes. Parce que leur fonctionnement ne peut pas permettre de ne pas chercher des réponses. De questionner. Le doute est une nature profonde chez les introvertis. Toute information est traitée avec le souci du détail. Aucun élément flou ne doit subsister à l’analyse. Comme un calcul, le raisonnement introverti précis doit tomber juste. Là où l’à-peu-près est l’ennemi de l’introverti.

Par contre, les introvertis font peur

Parce que l’introspection n’est pas comprise par le plus grand nombre. Nous sommes effroyablement calmes.

En cette période frustrante d’inquiétudes, nous avons du temps à consacrer à ces peurs qui nous empêchent d’avancer. C’est certainement la décision qu’ont prise les introvertis confinés, en continuant de cheminer. Accompagnés de ce doute habituel, en observant leurs émotions. Notre pouvoir est infini quand on s’attaque à ce qui est sous notre contrôle.

TheIntrovertSinger

https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/medecine-stress-angoisse-anxiete-differences-10643/

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/019188699390180B

http://www.rjeap.ro/files/vol2no3/3art2.pdf

error: Content is protected !!