Quels sont les points communs entre ces quatre femmes légendaires ?

Il existe beaucoup de récits à propos de ces quatre femmes, qui traitent du faste et de leurs réussites, dont il est fait largement publicité, les détails matériels sont ceux que retiennent les médias qui distraient leur audience, des immuables frustrations et incomplétudes que l’envie met au cœur, mais ces biographies sont surtout riches d’éléments qui indiquent que ces femmes étaient largement introspectives, malgré leurs positions sociales, et que ce sont des valeurs profondes qui ont fait se tenir droites ces femmes dans la tragédie. Si fragile et si courte, notre vie est constituée de déceptions et d’épreuves qui jalonne le parcours de chacun d’entre nous, qu’on soit né dans une famille modeste dont on souhaite s’extraire vers des firmaments, ou au contraire au sein d’un environnement privilégié, l’humanité souffre des mêmes maux, et les histoires de ces quatre introverties dont la féminité couplée à leur introversion, fut leur compagne d’infortune dans les moments de doutes. Si on se reconnait en elles, c’est que quels que soient les pièges dans lesquels on se trouve, on devrait toujours garder à l’esprit que faire la paix avec soi est un long chemin, et qu’accepter les obstacles que la vie met sur nos chemins, permets de les dépasser, la tête haute.

Anne Boleyn, épouse du roi d’Angleterre Henri VIII, ISFP

«J’implore sincèrement votre majesté, et ceci est ma réponse de bonne foi. Je préfèrerais perdre la vie que mon honnêteté ».

Aventurière, Anne Boleyn jeune était certainement séduisante, les ISFP sont des introvertis conscients de leurs atouts, qui savent trouver les mots justes, et sont des charmeurs nés, mais son impulsivité à peut-être eu raison de son avenir…

Reine Consort qui épousa Barbe bleue, nait au tout début du XVIᵉ siècle, avec ce titre déjà difficile de Reine ‘qu’on sort’, statut vulnérable, qui fut mal avisée d’accepter les avances d’un homme changeant et inconsistant, sa jeunesse ne fut pas son alliée, on note toutefois beaucoup de traits introvertis chez cette célèbre Bloody Mary, morte dans d’atroces souffrances, qui témoigne de la cruauté humaine dont notre monde a bien des difficultés à se réformer. Anne Boleyn était déjà mal engagée dans la vie en ayant pour ennemie la première épouse, Catherine d’Aragon qui avait pour neveu Charles V qui contrôlait l’église d’Angleterre, une oie blanche au milieu de ce nid de vipères, qui lui valut une fin de vie indigne et imméritée.

Comme beaucoup de femmes, elle s’est fait jeter après que ses bons et loyaux services n’aient pas donné satisfaction en termes de progéniture, bien que de nombreuses grossesses avortées, n’aient pas empêché sa mise au ban par son prince pas charmant, qui cherchait déjà un autre ventre, 6 pour être précise, au point de refondre l’église de son pays, manœuvre-lui permettant divorcer tous les deux ou trois ans. Impossible pour le crapaud de divorcer une deuxième fois, alors on s’est organisé pour que monsieur collectionne, en assassinant la mère de ses enfants.

L’introversion est un trait désirable dans les milieux aristocratiques, Anne Boleyn était donc ‘à la mode’ et tout à fait désirable par ses préférences naturelles, qui à l’époque étaient religieuses. Bien que nomade, elle nait dans le Kent et était bilingue en français, langue de la cour du Roi de France à laquelle elle était attendue après un séjour aux Pays-Bas de perfectionnement de son éducation, elle se destinait demeurer dame de compagnie de l’épouse du roi France François Iᵉʳ, carrière nettement plus sécure, mais le destin cruel s’est joué d’une jeune fille qui a été “groomée” par sa propre sœur concupiscente, qui a fourni à ce narcissique dénué d’empathie, une proie facile.

Victime trahie jusqu’au bout, dotée d’un sixième doigt diabolique, preuve de ses culpabilités, elle laisse une fille qui sera l’illustre Reine Vierge Elisabeth 1ᵉʳ.

Shéhérazade, des Mille-Et-Une-Nuits, INTJ

« Ce qui doit survenir ne saurait s’éviter, ce qui n’est pas écrit ne t’est pas destiné »

Shéhérazade n’existe pas, mais on peut s’amuser à se mettre dans ses babouches pour s’envoler vers la chaleur étouffante des palais persans, où grâce à son pouvoir analytique et sans séduction stéréotypée, elle triomphe d’un mauvais sort effroyable qu’elle s’est volontairement imposée.

Le Sultan refroidit par une épouse volage, décapitée à l’instar d’Anne Boleyn, a décidé de venger son cœur ou son égo brisé en assassinant son épouse adultère, et toutes celles qu’il a épousé quotidiennement exécutées au matin de la nuit de noces de leur union express, le veuf fou de haine, et bien décidé à ne plus jamais s’y laisser prendre, dont le délire borderline psychopathique trouve en Shéhérazade une adversaire à sa démesure.

Avec son intelligence supérieure, Shéhérazade sauve sa vie en déconstruisant un raisonnement erroné d’une autorité qu’elle ne reconnaît pas, l’introspection et les compétences des auteurs de ce chef-d’œuvre qui a introduit dans son œuvre un personnage qui équilibre la toute puissance du Sultan. C’est un récit complexe de chevauchements de contes dont les personnages se reflètent, qui permet à l’héroïne de ne pas entacher sa dignité, en ne cédant pas à la tradition des épousailles consommées, la jeune Shéhérazade dont la précocité intellectuelle est un exemple plein d’humour de ce qu’une femme peut réaliser sans jamais y risquer son intégrité.

Chaque soir elle raconte un conte qui a laissé en suspens, en ne révélant le dénouement nuit après nuit, mille-et-une-fois, fera faire prendre conscience à son désormais époux, que sa haine est une illusion, sa vie sauvée par son esprit vif, aidée par son intuition introvertie visionnaire, risquant sa vie pour sauver la vie de toutes ces femmes, et de sa folie son désormais époux.

Marie Sklodowska-Curie, INTJ

« La vie n’est facile pour aucun de nous. Il faut avoir de la persévérance, et surtout de la confiance en soi. Il faut croire que l’on est doué pour quelque chose, et que, cette chose, il faut l’atteindre coûte que coûte”.

Les INTJ (Marie Sklodowska-Curie est souvent identifiée au type MBTI® INTP, lire la référence en bas de page du site 16personnalités.com) sont des cerveaux incroyables dont Marie Sklodowskza qui grandit dans une famille polonaise érudite, mais dont l’enfance a été marquée par la perte de sa sœur et de sa mère, subissant l’interdiction aux femmes de poursuivre des études sous l’empire russe, il en faudra plus pour décourager une femme de cette trempe.

La prédictibilité des méninges, Marie prix Nobel de physique puis de chimie, seule femme entrée au Panthéon pour le mérite son travail, copine d’Albert Einstein, le curriculum le plus impressionnant qui soit.

Marie Sklodowska-Curie travaille sur la radioactivité jusqu’en menacer sa vie, atteinte d’un cancer du sang et d’une anémie aplasique, qu’on retrouve aussi chez les victimes exposées à Hiroshima, toute cette intelligence aura tout de même sauvé des vies, le radium ayant une application en oncologie, la spécialité thérapeutique du cancer, que nous connaissons sous le nom radiothérapie, Marie née Sklodowska attachée à ses origines, a fait des bébés qui lui ressemblent, l’anecdote la plus amusante, Marie Sklodowska-Curie s’est éprise de Paul Langevin un autre physicien, après la mort accidentelle et brutale de son époux Pierre, le petit fils de son amoureux Paul Langevin, Michel Langevin physicien a rencontré Hélène Joliot-Curie physicienne, fille de Marie et Pierre Curie, qui se sont mariés ! De là à envisager la réincarnation, il n’y a qu’un pas, qu’on va éviter comme une plaque de verglas menaçant toute clairvoyance.

Françoise d’Aubigné, Reine secrète de France, ou ‘presque reine’ ou ‘épouse secrète’, ISFJ

“Croyez que la présomption ne tient lieu d’aucun talent, ni l’orgueil ou la vanité d’aucune vertu”.

Dévote Françoise d’Aubigné ou d’Aubigny, qu’on connaît bien sous le nom de Madame de Maintenon, fait croustillant, aurait pu être un agent officieux Jésuite, permettant d’avoir la main sur le célèbre propriétaire du château de Versailles, Louis Dieudonné Bourbon, roi capétien connu pour son illustre goût immodéré pour les cuisses des dames de sa cour, et pour la guerre.

Françoise d’Aubigné est née dans une prison, a vécu aux Antilles, d’ascendance noble très désargentée, élevée dans la misère, elle connut faim et humiliations.

Entre le couvent et un mariage avec un infirme poète écrivain, hôte parisien plein d’humour et d’esprit, souffrant certainement d’une spondylarthrite ankylosante, en bonne ISFJ, elle prit soin de ce monsieur Scarron qui a achevé son éducation, cette pauvre Françoise qui était bien mal partie dans la vie, se retrouve veuve et démunie.

Seulement, la maîtresse favorite du roi soleil lui offrit une position de gouvernante de ses enfants illégitimes qu’elle éduquait comme ses propres enfants allant jusqu’à se faire renvoyer pour les avoir protégés de leur mère fêtarde, et c’est avec une grande affection pour le plus fragile et malade de la fratrie qui deviendra son presque-fils protégé, sa grande empathie lui a fait une réputation digne d’une sainte, adorable et patiente, elle devint leur mère, puis confidente de Louis XIV, qui finit par succomber à sa conscience chrétienne en tombant amoureux d’une femme dont l’intégrité l’aurait fait passer de séducteur pathologique, à monogame, le mariage morganatique entre la nounou et le monarque a duré plus de 30 ans, pour 45 ans de relation.

Tout le monde connaît cette histoire, mais c’est toujours amusant de constater que la morale élevée d’une introvertie, désormais Madame de Maintenant surnom pas si affectueux pour la postérité d’une femme qui n’a jamais profité de sa position privilégiée ou de son statut, a laissé à Saint-Cyr un établissement pour jeunes filles aristocrates et pauvres, aura été le déclic pour un homme qui aspirait à l’amour qui lui fut refusé par devoir, et qui a marqué la fin d’un règne mouvementé.

Ces introverties
ont peu en commun en réalité, mais il est toujours intéressant de
comparer des trajectoires que tout oppose, qui ont affronté
l’adversité en gardant la tête froide, épreuves auxquelles nous
devons un jour ou l’autre faire face, avec le plus de dignité et
de fierté, qui sont des spécificités que l’introspection offre
comme un don pour transformer les pièges en opportunités.

TheIntrovertSinger

Marie Skłodowska-Curie ArchitectPersonality – INTJ-A / INTJ-T : 16personalities.com