6 Signes : Un Introverti Souffre-t-il de Solitude ?

Comment savoir si les introvertis habitués à être seuls en pâtissent ?

Est-il possible qu’un introverti ayant pour habitude de s’isoler par confort, puisse en souffrir ? Oui, et c’est certainement un phénomène prévisible quand on connait un peu l’introversion. Les introvertis possèdent peu d’indicateurs mesurant leur taux de solitude et la chimie de leur cerveau ne les y aide pas beaucoup mieux. Explication.

Les introvertis qui se connaissent un peu savent que leur nature réservée et manque de goût pour l’inconnu empêchent le développement d’attaches équilibrées. Communément rare, la complicité avec des proches est nécessaire à l’équilibre émotionnel, dont les carences passent inaperçues, jusqu’au moment où les introvertis esseulés se rendent comptent qu’ils n’ont pas participé une conversation sincère depuis trop longtemps.

L’ère numérique partage tous les détails de l’intimité du plus grand nombre, renvoie à l’introverti un sentiment de monotonie. Les introvertis ayant besoin de connexions authentiques, tisser un lien est plus complexe quand l’introverti n’a pas conservé ses amitiés antérieures. Construire une amitié demande des compétences que de nombreux introvertis maîtrisent avec difficulté. Insidieusement, les introvertis solitaires, finissent par souffrir d’isolement, maladie moderne, triste et inutile.

Quel inconfort de s’avouer que l’on souffre éventuellement de solitude. Comment reconnaître que l’on se sent seul ? Quand on est introverti et que vivre en retrait est une seconde nature. Les individus discrets craignent une réalité blessante et impossible à admettre. Un introverti ignore son état et ses besoins affectifs, ignorant littéralement que sa santé mentale et physique en sont les premières victimes.

On falsifie sa vie au point de ne pas reconnaître que l’on endure une difficulté, que la solitude mérite de l’attention, et qu’il est amplement temps de cesser de s’en cacher, parce que l’ignorer permet d’en minimiser les conséquences, d’en réduire la dimension dans le déni. L’interdépendance est de ce fait inconfortable pour les introvertis solitaires, qui peuvent vivre leurs besoins relationnels comme la manifestation d’une faiblesse, ou d’une vulnérabilité.

Le plus invraisemblable chez les introvertis est qu’il est tout à fait possible qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils se sentent esseulés. La vie continue, parfois des années, sans que le moindre signe d’isolement ne se manifeste, ainsi les introvertis qui n’ont pas gardé leurs camarades de jeunesse, ont laissé s’alourdir leur solitude, accompagné d’une forme de honte, isolant un peu plus l’introverti souffrant de solitude. Quels sont les signes, qui trahissent qu’il est temps de quitter la tristesse du confort de ses habitudes ? On n’a pas besoin d’être fort tout le temps.

Les extravertis souffrant de solitude, sont décrits comme se comportant de façon presque maniaque, ils externalisent, consomment et compensent leur état, notamment sur les réseaux sociaux, mais présentent spécialement des caractéristiques identifiables aisément. La solitude n’affecte pas les introvertis de la même façon. Sur leur planète, c’est plus complexe.

À l’opposé, les Introvertis souffrant de solitude s’isolent un peu plus, les réseaux sociaux leur apparaissent faux et superficiels. Les introvertis solitaires, prennent quelquefois moins soin d’eux et se renferment, jusqu’à une solitude effective, une réalité pas si nouvelle avec laquelle l’introverti compose et s’accommode, progressivement.

I Anxiété et nervosité

Les introvertis qui n’ont pas changé leurs habitudes depuis longtemps, commencent à ressentir des petites inquiétudes concernant leur avenir. Ils ressassent le passé, inquiets du temps qui leur file entre les doigts. Des sentiments de culpabilité et d’insécurité ne quittent plus l’introverti esseulé qui perd la signification des choses de sa vie. La perte de sens est un des premiers signes indiquant qu’il y a peut-être de l’affection qui déborde.

II Travailler trop, s’affairer constamment

Remplir le vide émotionnel par des tâches continues et éreintantes, s’imposer des cadences infernales et une pression sur des objectifs de plus en plus nombreux. S’épuiser, pour que le temps passe, que la fatigue gagne enfin et que l’esprit soit absent. L’introverti esseulé évite de confronter sa tristesse en éludant la question de ses besoins en les noyant sous l’épuisement.

III Solitude les jours de célébrations

Les journées pendant lesquelles le monde se réunit, les introvertis esseulés feignent l’indifférence en aménageant leur isolement, pour l’éviter soigneusement. Même en famille, certains introvertis savent que leurs manques affectifs se ressentent plus profondément. Un introverti peut tout à fait se sentir isolé dans la foule, cela est fréquemment le cas.

IV Envier les autres, les éviter

Un mélange de gêne mêlé à la colère. Les introvertis esseulés ressentent une forme de ressentiment, de la rancœur, accompagnés d’un sentiment d’injustice qui ne quitte pas l’introverti se sentant délaissé. Ce sentiment d’abandon au cœur, les introvertis esseulés le connaissent trop bien et certains depuis trop longtemps.

V Des dépendances

Les introvertis ne développent pas de troubles tangiblement visibles, et c’est bien pour cela qu’il est compliqué de repérer un introverti qui se sent isolé. Une dépendance est facile à dissimuler pour un discret, dont la nature réservée donne à voir l’apparente normalité, quand rien ne va plus depuis longtemps.

VI Un ralentissement physique et mental

Propre aux introvertis qui se sentent exclus, les fonctions se mettent en sommeil, subtilement, quelques oublis, des maladresses, de la fatigue, des petits bobos. Les introvertis esseulés sentent que leur corps exprime, le ventre fonctionne moins bien, le cerveau traditionnellement hyperactif est occupé à subsister, fonctionne plus lentement. Un nuage enveloppant sépare les introvertis de l’extérieur, accentuant son introversion, la parole se fait plus hésitante et les remises en questions perpétuelles.

Les médecins savent bien que de certaines pathologies, plus sérieuses sont le signe d’une solitude subie. Parler à son médecin est un premier pas vers soi, le plus important. Se sentir exclu reste la pire des adversités. Le sentiment de rejet demeure l’épreuve la plus complexe à dépasser.

Les introvertis qui souffrent de solitude peuvent trouver des solutions et sans tarder. La vie et ses innombrables obstacles devraient toujours mettre des compagnons de fortune sur nos chemins. Il est possible que parfois nous les repoussions.

Il n’y a ni honte ni faiblesse à reconnaître sa solitude. Un introverti esseulé l’est encore plus profondément. C’est un état passager qui ne devrait jamais devenir chronique, mais une épreuve permettant de se connaitre et de faire de soi son meilleur compagnon.

La solitude est ressentie par tous, à des degrés et à des périodes que chaque introverti affronte avec un dénuement que l’on peine à admettre. Cependant, Il existe un remède simple auquel on ne pense pas quand on est esseulé : donner. Offrir du temps ou des ressources à ceux qui en ont véritablement besoin, car le don gratuit enrichit, quand il ne change pas complètement la vie.

TheIntrovertSinger

Introverts and the Loneliness Loop : www.psychologytoday.com

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