Comment être sûr que je suis introverti ?

L’introversion est un spectre qui abrite des disparités en matière de personnalité que l’on peut difficilement regrouper sous un seul terme simplificateur. Pourtant, nous devons admettre que cette divergence existe bel et bien et qu’elle se remarque à des comportements facilement repérables, quand on sait les interpréter.

Elle ou Lui sont trop discrets pour revendiquer leur droit à l’altérité, bien que chaque individu en occident mérite l’équité et l’égalité des opportunités. Si on observe un peu comment nos sociétés modernes organisent l’espace social, on s’aperçoit bientôt qu’une frange minoritaire de la population se sent décalée.

Les femmes introverties (et certains introvertis aussi) ont plus de difficultés à rencontrer un conjoint que les autres femmes dont les compétences sociales sont adaptées aux rites usuels amoureux. Les femmes introverties sont en décalage vis-à-vis des comportements que l’on observe depuis quelques années, avec toute la véhémence que peuvent ressentir les introverties dont l’acuité ne laisse rien échapper, à leur immense regret éventuellement.

Quant à la vie professionnelle, les introvertis souffrent de lassitude psychique et pour certains, de fatigue physique plus intensément que les tempéraments plus extravertis. Une réaction purement physiologique, dont le système nerveux préféré des introspectifs, lent, demande des aménagements. Ce sont les temps de distraction qui sont consacrés au repos, et c’est une injustice notable pour les introvertis sont par conséquents inaptes à vivre leurs potentiels sociaux autant que les autres.

En effet, les introvertis sont faits autrement, la science légitime des millions d’individus à prendre conscience de la compétence que leur confère l’introversion, infirmant les rumeurs avançant une carence en personnalité.

On décrit encore l’introversion épisodiquement comme une anomalie à atténuer, alors que les introvertis sont massivement surreprésentés dans les disciplines les plus pointues permettant à une immense partie de l’humanité une qualité de vie plus que confortable dans les pays développés. Toutefois, tous les introvertis n’embrassent pas une carrière scientifique, loin de là. À l’heure des compétitions en tout, des introvertis trop nombreux ignorent leur don. Parce que l’introversion permet des prouesses que les autres tempéraments ne peuvent même pas espérer ; les introvertis ont l’opportunité de prendre conscience de leur divergence et de se bâtir leur autorité propre en cessant de s’aligner sur les autres.

1 Je m’isole durant leurs jours de congés

Les transports, les bruits tonitruants et les stimulations de tous ordres sont de véritables agressions pour les introvertis, et une journée de travail prend autant à régénérer. Je suis forcé par ma nature, il m’arrive de penser que je manque un événement.

2 La solitude ne m’effraye pas

Je suis d’habitude satisfait à l’idée qu’un rendez-vous soit annulé et je me réjouis d’une fin de semaine dans mon cocon, à l’abri des sollicitations. Je n’ai pas peur de me sentir seul, cela m’arrive rarement, néanmoins, j’apprécie la vie de couple avec un authentique complice.

3 Je fuis le bavardage

Je déteste attirer l’attention aussi, mais reconnaissons que je suis incompétent en matière de conversation de couloirs, et que ma courtoisie m’empêche des incivilités, dont je rêve souvent en secret…

4 Je suis intarissable à propos de sujets captivants

Bien que mon incapacité soit notoire en bavardage mondain, j’excelle dans l’art de la conversation exigeant de l’esprit, je maîtrise le sarcasme et le concept comme peu. Je n’éprouve aucune fierté à cela et regrette de ne pas trouver assez de partenaires avec qui échanger régulièrement, j’en suis frustré.

5 Je suis hypersensibilisé aux changements

Un nombre important d’introvertis détestent les imprévus. Je demande de contrôler mon environnement et les improvisations génèrent de l’angoisse, et cette dernière provoque la préoccupation numéro 6.

6 J’ai hérité d’un tempérament anxieux

Il parait que mon gros cortex et mon amygdale sont mal régulés. Depuis que j’ai compris que ma constitution s’exprime ainsi, je culpabilise et doute moins de mes capacités à vivre ordinairement.

7 Je suis intolérant aux odeurs entêtantes

Un autre héritage particulier, je présente au moins une intolérance sensorielle, mais c’est rarement le cas : les introvertis présentent régulièrement des traits hyperesthésiques (la vue, l’odorat, le goût, l’ouïe et le toucher) et en pâtissent au quotidien.

8 Je vois tout en détail

Les introvertis sont de fins limiers, ils sont très attentifs aux détails qui échappent au plus grand nombre. Je ne fais pas qu’apprendre en observant, mais je nourris mon esprit des moindres données. Je suis hyper-attentif et ai l’habitude de noter toutes les informations autour de moi.

9 J’imite parfaitement les extravertis

C’est vrai, les introvertis sont capables de passer pour extravertis, et beaucoup l’exercent au quotidien. En revanche, un extraverti ne peut pas se faire pousser un cortex préfrontal sur commande.

10 J’examine le bien-fondé

Relative à toute démarche, je demande d’enquêter et de me livrer à des investigations permettant d’assouvir les besoins de mon hyperactivité mentale. Je me pose des questions et examine quelles sont les hypothèses plausibles, sans pronostiquer en aucun cas.

11 Je ne me soucie pas de l’opinion que l’on se fait de moi

Les introvertis sont indépendants et leur autonomie est conférée par leur fonctionnement en matière de neurotransmetteurs et neurohormones, dont le circuit de récompense demeure indifférent aux reconnaissances quelles qu’elles soient. Je suis presque rebelle ou je l’ai été.

12 J’entends et écoute avec attention

Les introvertis cherchent à comprendre, et sont faits pour ça. Ce sont les auditeurs les plus concentrés qu’un conférencier peut rencontrer. Je suis un des collaborateurs, patrons ou amis qui savent témoigner de la sympathie en encourageant avec bienveillance son interlocuteur

13 Je me sens seul en groupe

Les introvertis se sentent seuls, quand ils sont entourés, et dans la foule. Je me sens toujours seul quand je suis en groupe et je n’ai jamais compris pourquoi. La réponse se trouve dans la physiologie de l’introversion, et c’est ici.

14 J’ai peu d’amis

Les introvertis collectionnent uniquement les idées, mais possèdent un tissu relationnel à leur image, restreint. Je n’ai pas l’énergie requise à l’animation d’un groupe d’amis, mais j’estime quelques proches qui connaissent mon tempérament et l’apprécient.

15 Je cultive un esprit critique

La communauté introvertie est reine en matière d’esprit critique et d’analyse contradictoire. Ce sont des cerveaux performants qui pointent avec facilité les défauts illogiques. Je suis très régulièrement pessimiste à mes heures perdues.

16 Je décore et m’habille avec sobriété

Je ne porte pas de tee-shirt avec une illustration anthropomorphique ou une aquarelle de la Mona-Lisa, exclusivement du simple ou minimaliste. Je suis sensible, et l’art pictural me stimule. Que j’apprécie l’antique ou non, je sollicite un confort visuel apaisant autour moi, car mon esprit est assourdissant !

17 Je n’aime pas recevoir chez moi

Les introvertis n’invitent pas tous les week-ends leurs voisins pour l’apéritif, ils les fuient probablement en général. Mes besoins en interactions sont infimes et j’ai tendance à négliger cet aspect de la vie social.

18 Je réponds au minimum au téléphone et SMS

Mon téléphone est silencieux, je ne l’active qu’en cas de nécessité. Les conversations téléphoniques ne me procurent que du déplaisir, et je n’emploie mes accessoires numériques que pour me faciliter le quotidien.

19 J’évite souvent les contacts visuels

J’ignore si tous les introvertis sont comme moi, mais regarder dans les yeux m’est souvent impossible. J’ai appris à compenser cet embarras avec le temps, mais au fond, je sais que ça n’est pas explicable… Selon eux.

TiS