Quels sont les défis journaliers que les introvertis doivent dépasser ?

Tu es sûr que tu es introverti ? Ça ne se voit pas… Personne ne sait vraiment ce que le quotidien d’un introverti peut représenter en matière de challenges à relever. On ne se plaint pas, mais on compile les véritables problèmes que les introvertis distancent courageusement chaque jour. Afin de les reconnaître ensemble.

La vie quotidienne n’est pas un long fleuve tranquille chez les discrets

En effet, les introvertis ne disposent pas du métabolisme le mieux adapté aux circonstances de vie contemporaines : les discrets seraient davantage congruents au sein d’un mode d’existence, permettant à leurs prédispositions d’émaner.

Or, on ne fait que leur exiger un conformisme irrationnel, diminuant leurs cognitions en les affligeant au quotidien. Sans jeter le bébé avec l’eau du bain, la discrétion demeure – malgré tout l’optimisme réaliste plausible – un frein à s’intégrer dans le monde d’aujourd’hui.

Les discrets vivent un enfer journalier

Du matin au soir, et parfois en rentrant chez eux, on leur reproche leur identité. Comment imaginer plus impossible comme condition ? Des remises en question de l’entourage, privé ou social, comme au travail par exemple, lequel formatage prévaut sur l’humain. Sur l’Homme.

Quant aux normes socialement enjointes, les contourner demande une attention permanente, en plus de la suradaptation auquel les introvertis sont évidemment soumis, ne serait-ce que pour ne pas subir l’exclusion du groupe. Définitive.

Les introvertis vivent en craignant le rejet

Une épée de Damoclès, l’introverti sait qu’il est jugé, jaugé, et qu’il doit cacher sa nature profonde pour pouvoir subsister. Nuançons quelque peu toutefois, certains ont réussi – et certainement grâce à un environnement familial valorisant et respectueux – à affermir leur place, sans trop souffrir d’une divergence parfaitement commune, bien que minoritaire.

Pourtant, l’on continue de permettre, d’endurer chaque jour, conciliant d’affronter des épreuves liées à l’absence de reconnaissance, malheureusement essentiellement à cause de l’ignorance.

Si l’on explique son introversion, on risque juste de passer pour déséquilibré et de perdre toute crédibilité. Voici où en est l’introverti aujourd’hui encore, et le monde n’a pas fini de décevoir, de freiner, d’agresser ceux qui cependant, lui sont les plus bienfaisants.

Les 15 galères journalières des discrets

⭐ Hors compétition : être assimilés à des timides 

On ne fait jamais assez ce rappel : un introverti n’est ni un dissonant cognitif, ni un anxieux social se préoccupant de l’opinion des autres. Revoici qui est fait, au suivant !

Allons-bon ! L’introversion par la science ? C’est par ici.

L’oppression de la spontanéité

La pression des pairs, en famille et éventuellement avec des proches qui n’arrivent pas à éprouver autre chose qu’une empathie tiède vis-à-vis de leurs perceptions.

Lesquelles limitent, ne permettant plus à l’introverti de conserver sa nature, perdant de ce fait l’usage naturel de sa chimie si particulière et de sa capacité à employer son cerveau autrement.

On ampute l’introverti de ses compétences instinctives, en lui imposant la spontanéité. Les discrets ne sont pas lents, ils doivent parcourir un chemin complexe pour délivrer des réponses aux sollicitations moins simplistes.

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Manger en public

Un calvaire notamment chez les introvertis les plus jeunes, dont on veut à tout prix affubler un problème de timidité ou d’anxiété, quand cela est simplement lié à l’hyperexcitabilité de sa chimie.

Un cerveau hypersensible à son environnement, ne laisse que peu de répit aux introvertis, ne serait-ce que pour s’alimenter.

La honte ou la gêne ne sont pas forcément la raison expliquant la difficulté de manger en public, davantage l’absence de détente, le besoin de se retrouver au calme, de recouvrer un semblant de quiétude intérieure, or en public, cela est compliqué.

Dopamine+ noradrénaline = nervosité : mal-être voire hypervigilance.

Déchiffrer des implicites et s’adapter des soirs aux matins

Les introvertis sont en général plus observateurs que le reste de la population MAIS : en deuxième tâche, c’est-à-dire TOUTE LA JOURNÉE, les introvertis doivent rendre la pareille à des interlocuteurs, EN FAISANT AUTRE CHOSE.

C‘est là que le bât blesse, car les discrets perdent leurs capacités exécutives en multitasking, et cela reste encore très abstraits chez les introvertis eux-mêmes, qui ne réalisent pas que cela est lié à un trouble temporaire.

Parler à quelqu’un, trouver la réponse adéquate, deviner ses intentions, quand on mange, travaille, parle au téléphone, conduit, marche, bref, en vivant. Eh bien l’introverti est sévèrement sanctionné. Et pas les autres.

La punition téléphonique

Dans la même veine que les implicites en multitâche, les introvertis peinent à deviner les intentions et doivent se concentrer afin de ne pas être pénalisés par l’absence de contact visuel.

Cela aussi tend à être ignoré par les discrets eux-mêmes, qui pensent qu’ils n’aiment le téléphone parce que cela est un outil intrusif, en effet, c’est aussi le cas.

Toutefois il faut ajouter la grande difficulté et soumission au stress que ces échanges aveugles induisent chez tous les vrais introvertis.

Et pas aux autres encore une fois, c’est aussi une bonne façon de discriminer qui les timides extravertis se cherchant une identité, ils bavardent, eux…

Remporter un entretien

La fameuse entrevue d’embauche, encore les fonctions exécutives qui doivent délivrer une tonne d’informations que la mémoire à long terme de l’introverti, celle qu’il préfère, ne daigne pas lui délivrer de but en blanc.

De nombreuses études ont été menées démontrant sans l’ombre d’un doute que les introvertis sont pénalisés quand il faut exécuter plusieurs actions à la fois.

Comme les introvertis ne sont pas au courant de cette divergence, qui est en réalité une capacité de concentration hors norme mal employée, se jugeant à tort carencés.

Rien n’est moins faux. C’est une disposition à faire croître, un don. Nos mauvaises réputations viennent de ces ignorances collectives.

Justifier sa divergence …

À des inconnus, ses collègues de travail, son médecin, sa famille, un voisin insistant et curieux, qui ne comprend même pas que l’on puisse juste être différent.

N’évoquons même pas d’une rencontre amoureuse qui ne sait absolument rien des divergences cognitives, et des déceptions, parfois lourdes allant avec ces incompréhensions obstinées.

Les introvertis demeurent encore et toujours mal connus, bien que de nombreux articles de scientifiques soient consultables sur ce thème effectivement.

… Puis abandonner de commenter

Essayer d’en parler à l’entourage est une perte de temps, il faut gérer les questions issues de lieux communs irritants en tout.

Se retrouver à réceptionner des réquisitoires de personnalités, qui évidemment ne font rien d’autre qu’employer indifféremment leur empathie, remettant en question des propos sensés.

Alors, las, l’introverti ne parle en aucun cas de sa divergence, pour avoir la paix. Autant se taire, c’est plus simple.

Les collègues au travail

Simuler le fanfaron ou simplement accepter les codes du bien vivre au travail : déjeuner à plusieurs, rire de blagues oiseuses, s’intéresser à des sujets psychotropes et à ceux qui les échanges, voilà le quotidien de l’introverti, qui s’assomme à mourir.

Ou bien, manger tout.e seul.e tous les jours : cela finit par se savoir, instaurant un rapport de force en faveur du collectif. Seul.e contre tous. Voilà le lot journalier d’un.e vrai.e introverti.e. Un combat.

Dépasser les préjugés permanents, être incompris invariablement

Un monde extraverti ? L’immense majorité est possiblement ambivertie, toutefois, l’on ne sait pas pourquoi on annonce des chiffres sur l’introversion qui paraissent loin du reflet de la réalité.

On ne croise que peu d’introverti, quelquefois quelques individus désagréables, pas pour autant introspectifs. Si l’on en juge de ce que l’on observe au quotidien.

On rencontre peu d’introvertis, et au travail, l’introverti évitant les sollicitations, s’éclipsant rapidement des événements de l’entreprise et accaparant peu la parole, est pris pour ce qu’il n’est pas.

Considérer un emploi ou une carrière adaptée

Si en plus on a le malheur d’être vaguement multipotentiel, trouver une voie cumulant la tranquillité et la possibilité de gagner sa vie décemment, reste compliqué pour certains discrets.

Un métier permettant à l’introverti de ne pas endurer son lieu de travail, dans une activité exploitant ses divergences, parce que ce sont avant tout des aptitudes : à la concentration, à la réflexion intense, et de vision originale. L’introverti est (peut-être) fréquemment sous-employé, et malheureux.

Le tourment des transports publics

Comme la restauration en groupe ou collective, aller en bus ou en métro est courant à Paris notamment.

L’introverti surstimulé ne supporte plus la promiscuité, les odeurs, les lumières et les bruits. Hypersensibles, les discrets sont dotés d’un cerveau à la chimie hypersensibilisante à l’environnement sensoriel.

Un introverti qui doit prendre les transports en commun, travailler en entreprise et terminer son périple journalier par faire ses courses, se trouve en burn-out permanent.

Jaser et fayoter

Dans les commerces, au quotidien, l’on doit s’exprimer, feindre l’intérêt, non pas que l’introverti ignore son prochain, néanmoins ces rôles ultras expressifs sont des constructions typiquement extraverties.

L’on pourrait être tout à fait courtois et respectueux sobrement et demeurer tout à fait fréquentable. Cela ne se passe pas comme cela, on peut être sacqué par un supérieur hiérarchique simplement parce que l’on ne fait en aucun cas de zèle relationnel.

Et c’est insupportable.

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Cohabiter et en être malchanceux

Pour avoir vécu en colocation, brièvement fort heureusement, vivre en communauté est incontestablement une circonstance favorable aux expansifs.

Idem pour les séjours ou activités collectives, la norme aujourd’hui, des abîmes successifs envers les introvertis, qui s’affaiblissent à la vitesse de la lumière dans des interactions continues.

Les cohabitations devraient être évitées, si les finances le permettent, sinon… que vive l’enfer aux dépens du discret.

Travailler : groupe ou open space

Les métiers de l’informatique sont passionnants et particulièrement adaptés aux introvertis, toutefois ils s’exercent majoritairement dans des espaces sans aucune intimité.

La nécessité du discret en matière de sécurité sensorielle que confère un minimum d’espace vital dédié à soi, avec une porte permettant de s’isoler autrement qu’en portant un casque tout du jour.

Encore un inconvénient que l’on ignore, puisque les extravertis se régénèrent à plusieurs, alors que l’introverti se recroqueville dans son coin. Des techniques permettent de faire barrage psychiquement, cependant : quelle injustice au quotidien.

La famille adverse

La cerise sur le gâteau acariâtre, les introvertis éprouvés au sein d’une famille particulièrement extravertie, n’ayant aucune idée de cette spécificité, poussant le discret en permanence dans ses retranchements.

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« On va te réparer mon coco, tu vas rentrer dans les rangs et ressembler à tes ascendances. » Toutes les humiliations tacites, et les estimes abîmées par des réflexions usantes répétitivement.

L’idée rassurante que le monde change enfin, et que les petits introvertis profitent de parentalités bienveillantes, favorisant leur personnalité en la valorisant, rassérène tristement.

En respectant simplement la nature de son enfant, un discret parent est capable d’accueillir dignement toute la richesse de toutes les dissemblances, et d’en faire l’exemple.

TheIntrovertSinger

Bernstein, Ethan S., and Stephen Turban. “The Impact of the ‘Open’ Workspace on Human Collaboration” Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences, The Royal Society, 19 Aug. 2018, https://doi.org/10.1098/rstb.2017.0232