Vie Nomade Introvertie 🚐 14 Arguments

Vivre en camping-car à l’année pourrait-il reconvertir en nomades les introvertis en quête de sens ?

Une alternative considérée par de nombreux introvertis usés par une existence claustrée en ville, ou bien prisonniers d’obligations financières conséquentes de choix de vie conformistes contraignants. Des emprunts qui cimentent le quotidien, une prédictibilité toxique et l’absence totale de contact avec sa nature et l’autre, davantage végétale et minérale, qui manque cruellement aux citadins introvertis ; achèvent de dépeindre une barbouille morose. À la question, est-il possible de demeurer stable en étant nomade ? On pourrait tout à fait répondre par l’affirmative, et c’est ce que nous allons tenter d’éclairer en chronique mesurée.

Une sédentarité humaine pas si instinctuelle

Et il faut bien admettre, peu propice à la créativité introspective inversement à la motilité du nomadisme. Abdiquer ses attaches demeure un accomplissement rare et pourtant congénitalement imprimé à notre carte d’identité génétique : rappelons qu’au paléolithique – et cela reste récent à l’échelle de l’humanité et de sa préhistoire – l’humain subsistait au rythme des saisons et migrait d’un bout à l’autre des territoires à des fins de survivances bien admissibles. Une existence sédentaire présente de nombreux aspects nuisibles envers l’humain. Au-delà des évidences physiologiques, l’obésité et les carences cognitives des réalités ultra sédentarisées, on peut envisager sans peine que l’on perd inévitablement en cognitions au sein d’une existence dont seuls quelques privilégiés (voire corrompus) disposent des moyens budgétaires de se déplacer géographiquement régulièrement et significativement : l’horizon Terrien est excessivement bouché par des moyens (politiques) trésoriers circonscrits.

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Les peuples nomades dans le monde sont introvertis

Peu expansifs en effets, les Kirghizes et les Touaregs (j’en suis) par exemple, incarnent parfaitement deux aspects caractéristiques du nomadisme : ces peuples observent une relation à l’autre emprunte de tempérance et cultivent un mode de vie typique de leurs ressources éducatives, comme la proximité avec leurs animaux, la nature centrale de leurs préoccupations et une vision du monde plus vaste paradoxalement, confrontée aux modes de vie hétérogènes du leur. Les Roms et les Gitans hispaniques ou non, cèdent une autre couleur davantage expansive, bien que ces itinérants plus urbanisés subsistent en vase clos, et dont la mixité culturelle fait frémir d’incompétence ceux qui n’ont pas la curiosité de les approcher. Les nomades Tibétains sont ainsi un type de nomadisme dont on ne peut omettre l’aspect spirituel rémanent.

Les introvertis sensoriels et intuitifs sont concernés

Les introvertis, et tous, qu’ils appartiennent au groupe des Sensoriels ou Intuitifs, Feelers ou des Penseurs selon le MBTI®, sont conçus pour la liberté cognitive : ainsi les sensoriels sont avantagés par leurs rapports au tangible, la Terre particulièrement ; et les intuitifs considérablement inspirés par l’exaltation des attaches matérielles transcendées. Un retour à l’espace salutaire spécialement vis-à-vis des introvertis dont l’existence n’a pas su combler les aspirations.

Une frustration motrice, celle d’une arrière-pensée d’inaccomplissement, un goût d’inachèvement bien humain et très introspectif. Quel introverti ne se pose pas la question de son acquiescement existentiel ? C’est une monomanie que tout individu sain nécessite d’affronter jusqu’au passage à l’acte : d’aucuns changeront d’orientation professionnelle, renonceront à un conjoint, ou bien à une région, devenus infréquentables et d’autres opteront pour la radicalité nomade. Ou tout à la fois, et c’est ce que l’on va examiner dans le paragraphe suivant : les luttes du nomade en herbe.

Se lancer : 🔓 des défis logiques

Comment gagner sa vie en la simplifiant  ? Justement, les introvertis peuvent opter pour le travail saisonnier, voire internationalement et cheminer vers des engagements temporaires : préserver ses gains en matière de cotisations et voyager en fonctions des exigences de main d’œuvre. Une façon pragmatique d’explorer en disposant de sa maison, et d’abandonner un quotidien limitant, cependant il nécessite de nourrir une forme physique ferme. Les moins pourvus en muscles et énergie peuvent opter pour le nomadisme dit digital, déceler un moyen de gagner de l’argent en vendant un service ou un bien par l’internet. On peut se former au marketing digital, au codage, ou trouver un moyen de rédiger, ou bien encore d’assister des gens virtuellement.

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Il convient de détenir le bagage adéquat, jusque-là, on peut encore tout échafauder. C’est surtout l’imprédictibilité financière et son instabilité, qui entraîne le bât qui blesse. Et en plus ne plus détenir une adresse fixe, c’est un aspect qui est traité dans les liens disponibles à la fin de cette tribune, néanmoins, on ne se lance pas à la légère dans le nomadisme. Un introverti éprouve la réalité et de ce fait, doit s’attendre à ne pas connaître l’exaltation absolue en devenant nomade. C’est une aventure, une vraie, intérieure et extérieure simultanément, et les périodes difficiles sont inéluctables, pourtant certains sont parés.

14 effets transformateurs du nomadisme sur la psyché introvertie

🔨 Déconstruire toute croyance

Quels ne sont pas les fétichismes superstitieux que l’on transmet ataviquement aux jeunes loups introvertis dont on coupe les ailes et les crocs à coup de boniments proférés à la truelle par de soi-disant bienfaiteurs ? On peut ainsi défier la bêtise en dépassant allégrement cet aspect repoussant de vivre sans domicile fixe. On peut ainsi vivre haut et fort sa déclaration des droits de l’introverti à invalider toute son histoire familiale. Un SDF* volontaire, acronyme effrayant cependant, quelle jouissance intérieure ! Que l’on goûte au prix de risques certes calculés, puisque au pire, on retourne au sédentarisme. Néant est échec : chaque sort hasardeux se mue en apprentissage et expérience.

*Sans Domicile Fixe

☀️ Recouvrer le métabolisme saisonnier

Un réveil au chant fermier du coq ou des premières lueurs du soleil et un pipi dans la nature plus tard, déguster un petit breuvage régénérant explorant des yeux les rives d’un lac ou de la cime d’un mont exaltant. Il n’y a pas que cette perspective fantasmagorique, puisque entamer sa journée de travail dans ces conditions, fait quasi-détester les méfaits urbains ou sédentaires, et autant de jubilations internes de se sentir favorisé. Un passe-droit/coupe-fil en face de retraités et autres libérés de leurs astreintes matérielles, électrons/ions libres et éthériques qui ont attendu leur existence entière pour en arriver là où on est déjà désormais.

🎇 Adopter le minimalisme primordial

Que l’on soit collectionneur compulsif ou non, vivre sans attaches déleste invariablement des accumulations que l’on opte quelquefois involontairement, par compensation. Le nomade introverti se met à amonceler les images des routes départementales bordées de chevreuils en quête d’arbustes savoureux, on suit à la trace les vols d’aigles prudents et on tente de prendre en photographie un hibou indécis. De quoi alimenter un imaginaire introverti affamé d’authenticité, et de se détacher des biens dont on se contrefiche, si on y réfléchit véritablement. Fini les tiroirs plein de papiers inutiles, terminé les achats superflus, on fait le deuil d’une vie stérile en loyalismes superfétatoires ankylosants.

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🐾 Embrasser l’autonomie introvertie

L’introverti bourru, sensible, excentrique, décalé ; peut enfin subsister au vu et au su du monde, tout le temps. Tous les introvertis existent à contre-courant et ce, depuis leur arrivée terrestre : la diversité cognitive implique de masquer cette dernière, ou bien de choisir de l’assumer solitairement, encore une fois, dans les deux cas, on se sent rarement dans son élément lorsqu’on naît introverti. En revanche, dans sa caravane, sa maison-tortue, l’introverti nomade accorde ses violons internes et externes, finalement. Élire le détachement matériel augmente considérablement l’indépendance gratifiante que tant d’introvertis peinent à déceler, immergés en contingences journalières.

📖 Renouer avec son intuition

Le renoncement – puisque c’est de cela qu’il s’agit étroitement – invite l’essentiel, cette capacité à entendre sa constitution véritable : l’intuition peut se définir comme une charlatanerie parodique, ou bien comme la base de données que l’on nourrit singulièrement, incitant à sélectionner en fonction de ses aspirations intimes, sans influences externes, ces stimuli condamnant l’introverti à s’adapter au prix d’une santé mentale approximative, continûment. Alimenter sainement un esprit réclamant son dû en affranchissement soustrait au prix d’une réalisation marginale salutaire. Ces temps-ci, on ne répond plus qu’aux stimulations des réseaux sociaux, fermant l’accès aux ressources autour de soi, pourtant il suffit de peu : quelques panneaux solaires, une migration saisonnière suivant l’astre suprême vers un quotidien soudain plus céleste.

💸 Débouter l’instinct matérialiste

Un coupe-bonheur : le matérialisme défend l’individu de s’évaluer parmi les bienheureux. Toujours plus : de séries B imbéciles, de voitures falsifiées, de congés vacants laborieux agglutinées les uns aux autres. Une vie d’emprunt que l’on exècre bientôt inconsciemment – hors psychanalyse évidemment. Davantage parce que l’on rationalise l’idée que rien de l’ordinaire est supposé rassasier, aussi, les introvertis en vase clos éprouvent intimement, plus que les expansifs, les effets des dissonances cognitives envers le métabolisme humain.

🧭 Abandonner les attentes irréalistes

Rien n’est jamais comme on l’avait pourtant ardemment ambitionné et la vie itinérante invite à composer avec le réel : une pension de retraite désargentée se gère mieux en nomade qu’en sédentaire introverti désabusé. Introverti jeune ou plus du tout, nul sait empêcher le nomadisme sincère, livrant une approche existentielle alternative, accordant la continence de ne plus subir son chemin de vie, et d’en arbitrer chaque étape, exigeant ainsi de ne plus ausculter le brouhaha populaire et de répondre soi-même à ses besoins. Aucun gouvernement ou miracle assouvissent les attentes.

🥊  Oublier l’obligation sociale…

On tente de s’adapter cahin-caha à ces coutumes toxiques entretenues par une série d’injonctions sociétales dont s’exclure incite à l’autre à la suspicion. Or, dans cette situation, on s’exclut de fait en sélectionnant intentionnellement un mode de vie marginalisé, bien que de plus en plus d’individus décident de s’installer définitivement en une résidence mobile. On n’observe plus la collectivité du même œil puisque l’on rythme le quotidien diversement, en opposition stricte des usages familiers. Un introverti est mieux loti et armé psychiquement et moralement contre la suffisance et les incohérences humaines.

🧊 Et familiale autant

Si on décide de passer Noël en des contrées lointaines, car pourvoyeuses d’emploi et/ou de soleil – on n’omet pas les panneaux qui permettent de s’alimenter en électricité gratuitement ou presque – l’introverti nomade n’aura plus jamais de sa vie SDF* par cooptation, à subir les dîners burlesques que l’on s’inflige collectivement, on ne sait plus très bien pourquoi communément. Un introverti qui contemple un virage existentiel radical nécessiterait d’achever le tour de ces impostures. Cet aspect du nomadisme redevrait avoir pour effet d’accomplir de le convaincre, idéalement. Les introvertis férus de sincérité se voient récompensés : puisque la bravoure rachète éternellement, visiblement ou non.

*Sans Domicile Fixe

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🏴‍☠️ Désavouer à jamais son masque

Comment ne pas s’imposer une persona sociale chez l’introverti, avantageant de ne pas attirer l’attention ? Les discrets soucieux de leur sécurité psychique s’enferment quelquefois sous une armure peu confortable ni seyante, ayant pour effet déplorable, de ne plus distinguer l’imposture de son porteur. Un uniforme boudiné ou trop ample, impossible à administrer tant les dépérissements aboutissent en échecs. Ôter sa mascarade en migrant sans fuir constamment libère des protections inopérantes, approuvant la quittance de l’introverti braconné qui agonise en soi. En compagnie de reconnaissances intimes en prime.

🐩 Chérir un chien (ou un chat ou les deux)

Considérer un compagnon de route/gardien canin, signal d’alarme et surtout partenaire d’infortune les jours de pénuries, un animal reste encore et assidûment un composant anxiolytique à incorporer à son équation vers les grands espaces. Un chat aussi incarne un bon partenaire de roulotte, ils s’adaptent autant, de nombreux youtubeurs, surtout anglophones, voyagent à l’année en compagnie de leur chat, de même, on s’octroie le droit d’associer des camarades non-hominidés. Un chien nomade expérimente l’homéostasie canine : il garde, se dépense et se perçoit dans son élément, occupant une véritable fonction engageant sa vaillance sainement.

🗺 Braver ses peurs

Qui ne redoute pas le dénuement ? Nul. Prévoir une assurance véhicule, discerner une formule concernant l’adresse postale, fiscale et administrative ; trouver du travail, manquer d’argent et de ressources bienveillantes lorsque cela ne va pas. La terreur de chuter, de tout perdre, un entourage rassurant – en trompe-l’œil – néanmoins permettant aux humains d’enjoliver leur valeur existentielle. On dissipe tout, en apparence toutefois, on gagne tant et tant en jubilation et surtout en souveraineté, cette autonomie dont les introvertis sont amputés, captifs d’un quotidien aux routines stériles. Des sympathies affectionnées des introvertis, spécialement celles et ceux que l’existence ne satisfait pas pleinement. Il est possible que ce qui fait défaut à ces derniers demeure les deux paragraphes suivants…

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🌓 Éprouver la joie véritable

En aucun cas ce contentement benêt bradé en kit à crédit-boulet : les 1,8 enfant, installé·s sagement dans l’une des deux voitures alignées devant la maison (amen) dans la cour devant un jardin clôturé, argument massue des marchands d’immobilier, rois du chimérisme. Le nomadisme touche en évidence à la finesse de subsister pour soi, en compagnie de soi (et d’un cavalier chez les introvertis fortunés) et des étendues que l’on élit en annexes et parcelles. On est propriétaire de rien et de tout à la fois, on peut aller au bord d’un lac montagneux ou en bordure d’océan ou de sapinière ou encore de désert, et pas sur un coup de tête : en déclarant un monde désormais sa propriété nue, puisque ce dernier dépend de toutes et tous, même si une élite autoproclamée nous assure le contraire journellement. Indignement.

🦅 Épouser la liberté : demeurer indomptable

Fiat Lux*.

TheIntrovert Singer

* Que la lumière soit.

Peuplesdumonde.voyagesaventures.com : En théorie, le nomadisme se définit par une vie itinérante en l’absence de maisons de village, de villes de jardins ou de champs ou d’exploitation de terres, de territoire ou même d’état. Cette définition est souvent erronée, car la réalité peut être beaucoup plus variable dans ses modes de vie.

Toitsalternatifs.fr : Petit guide des démarches administratives pour vivre dans un camping-car ou van/camion aménagé

Caramaps.com : Tout quitter et vivre en camping-car ! Astuces administratives

Resilier.pro : Vie nomade : Dernières procédures avant de prendre la route !

Images: Kampus ProductionNoureddine Belfethi, Harald Funken, Oleg Mityukhin, Melanie ErhardEvan ChasteenPNW Production, Tim Gouw 

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