La vérité au sujet des introvertis lorsqu’ils s’échappent enfin en solitude

Les introvertis qui perdent leur panache discret dans l’extraversion et ses excès, retrouvent leur entrain et leur individualité atypique loin de toute agitation, qu’ils estiment fréquemment et pertinemment superflue. Les introvertis sont des cerveaux à jambes, dotés de peu de médiateurs charnels ou organiques, qu’ils n’ont pour nombre d’entre eux, que peu de contentement à expérimenter. Esquisse.

Un état accessible en retraite

Étranges créatures de l’obscurité nichées à l’ombre de leurs alcôves, pratiqueraient toutes sortes d’extraordinaires routines qui ne savent pas être perçues hors d’une communauté qui existe encore trop clandestinement. La France n’en est qu’à ses balbutiements concernant ces thèmes nouveaux, que sont les divergences cognitives et les neurodiversités dont on parvient à peine à discerner la richesse. Se reconquérir en solitude demeure bien l’unique chemin d’accès à soi des introvertis qui perdent leur énergie plus ordinairement que les autres, notamment chez les sensibles et hypersensibles, représentant la majorité des introvertis, et par introverti on entend un tempérament corrompant toute vitalité en groupe ainsi que des particularités mesurables et dimensionnées dorénavant.

Une dissidence jouissive intimement

Cette extase surabondante à l’idée de prévoir une récréation de quelques heures – quelquefois plus longue en cas de luxe effréné – alors qu’un introverti apprend qu’un événement auquel il est convié est annulé. C’est ici que l’on appréhende la félicité du discret, cette sensation de liberté que d’aucuns plus expansifs vivraient comme un revers fatal d’anéantissement désillusionné, l’introverti au visage promptement décontracté, ressuscite. Cette impression abrupte attachée aux devoirs mondains ajournés des introvertis rassérénés, recouvrant une homéostasie familière que peu d’individus reconnaissent publiquement. La clandestinité des vies intérieures de l’introverti est une énigme, y compris envers les proches du premier cercle qui soupçonnent vainement un trouble imaginaire qui inciterait le discret à se retirer.

À Lire Aussi : Comment Les Introvertis Pensent-Ils ?

Des félidés hominidés

Ils se laissent peu approcher ces bougres d’introvertis et nécessitent de s’éloigner fréquemment afin de se retrouver finalement. Les introvertis en solitude s’aperçoivent qu’ils demeurent leur meilleur complice alors qu’ils se régénèrent en solitude, dans une simplicité avantageant d’éprouver le bonheur véritable, celui du contentement. Du calme, du temps, en compagnie de leur chère et tendre matière grise. Les Introvertis, qu’ils soient sensibles ou hypersensibles ou bien de profil anxieux – ces derniers sont continuellement associés au tempérament introspectif – transparaissent à l’entourage comme fantaisistes ou de constitution pessimiste et bien que tout ceci soit tout à fait véridique, borner un individu à ses appétences le réduit. Parmi les croyances des plus stéréotypées les concernant, on assimile les introvertis à des égocentriques ce qui est rigoureusement faux : ce sont les expansifs qui subissent de leurs égos hypotrophiques externalisés. En vérité, les introvertis sont empêchés à cause de leurs centres d’intérêts si particuliers et sont envahis par des frénésies extravagantes qui leur absorbent infiniment de temps.

Des intellects bruyants et habités

Inconvenants aux yeux des extravertis consacrés à l’existence en troupeau, les introvertis, débarrassés de leurs prescriptions ordinaires, retrouvent leur paix, cette joyeuse maîtresse, cette compagne illégitime à la fidélité absolue. Le peuple introverti s’agitant d’une pulsion irrépressible introspective d’aller la retrouver, animé d’une ardeur que l’introverti peine à dissimuler. Les introvertis ne trichent pas vis-à-vis de leurs partenaires, enfin pas sexuellement : ô affliction, ô vilenie, ô insignifiance ! Les introvertis demeurent au sein du monde de la connaissance et des éruditions, de la recherche des savoirs qui obsèdent leurs esprits tonitruants et bouillonnants. Administrativement, les introvertis prétextent qu’ils sont débordés et occupés à conclure une obligation urgente et qu’ils ne disposent pas de temps cette semaine à consacrer à des distractions que les mortels affectionnent, en groupe : en retard envers une responsabilité, une ixième panne, effectuer des travaux domestiques, assister une aïeule malade une énième fois et puis les rhinites vont bon train ou bien la préparation d’une quelconque compétition de natation (« j’ai piscine ») – font office de prétextes éprouvés mûrs à l’emploi.

Le non-alignement dérange-t-il ?

Le cliché répandu au sujet de l’introverti peu affirmé ayant fait son temps, il en est assez du grand n’importe quoi qui circule sur ce même thème : si les introvertis sont discrets, c’est parce que les neurohormones usitées des extravertis les indiffèrent, voilà tout. Désabusés, le dissimulant par affabilité et courtoisie, car la majorité des introvertis vivent très bien leur divergence, ce sont des impostures qui circulent, faisant passer les introvertis pour des insécurisés, soucieux de l’image qu’ils renvoient, ayant en inquiétude de se conformer aux extravertis, ces génies autoproclamés. Les cerveaux introvertis dotés de vastes capteurs ultras sensitifs, sont saturés de données constamment. Perçus à l’égal d’apathiques par leurs voisins extravertis confondus, les introvertis ne disposent que de peu d’énergie à consacrer à l’ostentation de leurs joies internes, discipline envers laquelle l’extraversion excelle et encombre, y compris certains très-extravertis.

À Lire Aussi : Comment savoir si un introverti est amoureux ?

Les Introvertis Chargent…

… leurs batteries et refroidissent leurs méninges surchauffées. Puisque les introvertis ont vitalement besoin de leurs temps afin de tempérer l’hyperthermie qui guette dangereusement, une anecdote avertissant l’introverti d’un accident. Ces temps de manutention sont fréquemment le prétexte permettant de vaquer à leurs activités privilégiées. Idéalement, l’introverti fait en sorte de s’accomplir professionnellement au sein d’un parcours qui le passionne ou d’occuper un emploi alimentaire lui agréant le temps nécessaire à son ressourcement. Les Introvertis bénéficiant du privilège d’exercer une profession qui les électrise besognent abondamment, voire exagérément. Par coïncidence, ces introvertis favorisés sont quelquefois assimilés à des expansifs arrivistes, alors qu’ils n’agissent que dans l’intérêt d’un cerveau qui menace de dysfonctionner asphyxié par l’indolence mentale.

Les Introvertis Archivent

Spoutnik terrien, amplificateur et récepteur, toute émission est interceptée et assemblée dans une base de données au sein de laquelle se voisinent la continence et la sottise, la discipline et la foutaise et les disgrâces de toutes les beautés. Des étangs les plus déplaisants aux sources de Jouvence, des connaissances académiques aux pires impostures : les Introvertis sont trop curieux pour se contenter de leurs convictions et frontières. Ils homologuent tout, puis organisent ces données en une tâche fastidieuse, néanmoins intoxicante. Renforcés de toutes ces divulgations, les introvertis enquièrent des indices aux sections sans contreparties de ce que leurs antennes recueillent. Une explication à cette humilité immodeste abdiquant à la présomption ses viles errances. Les discrets transportent avec eux toutes sortes de problématiques et d’objections à relier avec plus ou moins de réussite. Foule d’introvertis se contrefichent du laurier des glorioles et de leurs hormones, de ce fait.

Les Introvertis : Inadaptés, Caractériels, Inhibés, Antisociaux, cependant brillants, Apprennent (obstinément)

Les introvertis disposent d’un cerveau employant une voie neuronale – un chemin traitant l’information – qui affolerait le plus expérimenté des excursionnistes. Les discrets sont des chercheurs qui nécessitent de discerner ce qui est. Il ne leur est pas abandonné d’autre choix que de s’éprouver dans des apprentissages de tous ordres, des sujets et occupations des plus abracadabrants ou obsolètes à la plus exigeante et sophistiquée des sciences ou disciplines. De la gnose aux nomenclatures, les discrets absorbent sans relâche : apprenons que l’on ne se lasse jamais lorsque l’on est introverti, ou bien quand on détient l’exclusivité d’en observer Un.e de près.

Les Introvertis Systématisent

Une ère complexifiée que les introvertis franchissent sans tension aucune puisque les discrets accomplissent cette tâche de comparaison d’énoncés inconsciemment. Cette armature de contenus et pour certains d’entre eux les plus admirables – infinie – donne naissance à des concepts, un casse-tête aux multitudes de minuscules fragments aboutissant à configurer un avertissement, un commentaire, une argumentation, une extrapolation et une application ou bien évidemment, une formule.

À Lire Aussi : EYE CONTACT : Les Introvertis l’Évitent En 16 Points

Les Introvertis Règnent

Revoilà la révélation concernant les introvertis : ils échafaudent, décomposent des futurologies, fantasmant, appareillant, morcelant et reconfigurant selon ce que leurs cognitions leur commandent. En infinités de recevables, ces affairés détachés, rattachés d’univers intimes demeurent les souverains exclusifs en leurs domaines où tout leur est finalement permis. Retirés en leurs forteresses mentales, cités imprenables abritant toutes ces données, leurs joyaux instinctifs que l’encéphale introverti affamé collationne. Minutieux enquêteurs, connaisseurs enfiévrés, autocrates réservés et prodiges, éveillés aux gigantismes, toutes ces accordailles sont des fractions initiatrices qui restent à découvrir. Les introvertis contemplatifs, instigateurs accomplis néanmoins secrets, en ce monde agité lequel n’a interminablement pas entrepris de les assimiler.

TheIntrovertSinger

Photos : cottonbro, Masha Raymers, Adi Perets,