Pourquoi assimile-t-on certains introvertis à des individus s’attribuant des passe-droits ?
Les introvertis peuvent tout à fait passer pour arrogants, tout simplement parce qu’ils font moins d’effort d’assimilation, et les raisons sont nombreuses à cela, dont la plus évidente : leur chimie peu incitatrice et le système de valeurs associé. Explication.
L’arrogance est pire que l’avarice.
Un introverti manifeste des attitudes peu orthodoxes, selon la littérature
Si un discret ignore sans ostentation, c’est qu’il est particulièrement sollicité psychiquement par des stimuli générés par certaines personnalités, individuellement.
Un discret évite le contact visuel, et l’on sait que l’on est soupçonné du pire – de fantasmes projectifs des plus absurdes – si par malheur l’on s’octroie le moindre confort psychique, en fuyant les regards.
Seulement, les introvertis du bout du spectre souffrent lorsqu’ils doivent parler en fixant leurs interlocuteurs. Ils perdent le fil, s’égarent, et s’abstiennent de ce fait, de se trouver dans cette situation embarrassante.
L’absence de séduction dérange
Un discret ne fait pas usage du charme pour captiver l’intérêt. C’est davantage par connexion, qu’elle soit intellectuelle ou bien plus émotionnelle, que l’introverti conçoit d’entrer en affinité.
Or, le charme superficiel est aujourd’hui considéré comme outil d’influence commode, permettant à ses usagers d’obtenir par la séduction leurs gains, quels qu’ils soient.
Un discret emploi un langage non verbal impopulaire et restrictif, que la majorité interprète comme une carence à manifester les attributs du pouvoir. Un introverti peut tout à fait imiter l’extraversion, et il le fait souvent.
C’est le contraire qui est impossible.
Le « sélectivisme » introverti embarrasse
Un discret n’a rien à prouver. Sans gêne, néanmoins courtois, un introverti demeure une anomalie sociale, bien que l’on comptabilise l’introversion par moitié de l’humanité.
On ne peut pas s’empêcher de constater que notre quotidien nous indique que l’on croise davantage d’ambivertis accompagnés d’extravertis, délimitant des règles de vie commodes à leurs tempéraments.
Quant aux introvertis, aux vrais, ils font les frais d’une réputation approximative, basée sur des postures décontextualisées, interprétées sans fondement.
À lire : Introvertis : La Différence Entre Sympathie et Empathie ?
Un discret n’a pas s’excuser d’être qui il est, son autosuffisance autonome, et son indépendance presque farouche sont ses armures de bataille, dont il réchappe rehaussé.
Son introversion en bouclier, protégeant contre la méprise des individus au culot décrit en 10 comparaisons, permettant de distinguer un introverti d’un reflet interverti.
Distinguer l’introverti de l’arrogant en 10 points
Introverti défiant versus arrogant provocateur
Un introverti en situation d’antinomie se met en difficulté afin de faire valoir un point de vue, quitte à mettre en péril un équilibre de surface, sans attaque personnelle.
L’arrogant à l’inverse, mène une bataille ad hominem frontalement ou non, sans aucun remords, employant la ruse, contournant un argumentaire construit, en attaquant la forme.
L’orgueilleux ne consent pas à perdre la face, quitte à blesser ses détracteurs.
Introverti guide versus vaniteux impose
Un discret, y compris s’il s’oppose à l’autre, met un point d’honneur à conforter l’estime de ses interlocuteurs, avec soin.
L’arrogant en revanche se reconnaît aisément, à la baisse de confiance que l’on ressent systématiquement à son contact, imputable à la duplicité des propos d’un individu en quête de pouvoir, surentrainé à ces jeux.
Discret perfectionniste versus orgueilleux pointilleux
Malheureusement, un introverti est facilement manipulable par son perfectionnisme anxieux, épuisant, dont certains individus mal intentionnés font l’emploi, afin de conserver un équilibre défavorable à l’introverti.
L’arrogant pointe des détails par nécessité de pouvoir, assoyant une domination tacite, en s’érigeant par-dessus ses interlocuteurs, évitant soigneusement l’altérité.
Introverti rigoureux versus vaniteux intolérant
Si un introverti contrôle son environnement, il ne se le permet pas envers son entourage.
En revanche, l’arrogant s’octroie tous les droits par un contrôle systématique déséquilibrant les rapports en affrontement, d’interdits implicites et de règlements délimitant son cadre.
Évidemment, l’arrogant ne s’applique pas ses règles, il se contente de les faire observer.
À Lire : Les introvertis sont-ils concernés par l’hypersensibilité ?
Introverti méfiant versus snob élitiste
Un discret ne cherche pas à se lier aisément, son tempérament invite à la contenance, et sa réserve lui permet de respecter ses besoins intimes.
Méfiant, l’introverti ne présume pas, tandis que l’arrogant évince sur pedigree, considérant ses entourages en fonctions des statuts confortant son égo. Peu déployé.
Discret cultivé versus hautain condescendant
Un discret solitaire sans oisiveté, effectue ses apostolats de vie par ses multiples curiosités intarissables, disposant d’une culture riche, partagée sans intérêt.
L’arrogant exploite la rétention d’informations offrant de dominer en présumant, en prétextant ses savoirs dans l’unique objectif d’atteindre à l’intégrité de ses interlocuteurs.
La culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale. (Françoise Sagan)
Introverti affirmé versus vaniteux spoliant les droits
Un individu réservé est couramment confiant, se mouvoir depuis toujours à contre-courant développe un sens de soi profond, que l’on constate au moindre échange en compagnie d’un introverti authentique.
L’arrogant dans toute sa décadence, détermine arbitrairement d’astreindre une volonté motivée par des mobiles égocentrés.
Discret humble versus orgueilleux modeste
Une humilité cultivée par les nombreux achoppements que rencontrent les introvertis, sur un chemin inévitablement jonché d’obstacles franchis courageusement, éveillant une conscience à ses limites.
Une modestie trompeusement arborée, afin d’attirer à soi une attention, une constitution profondément immodeste faisant étalage de ses creux, se nourrissant des sympathies d’un public s’identifiant à son assurance de devanture, tranquillisante.
Introverti contradicteur versus arrogant dominateur
Si un introverti se trouve en totale désapprobation, il le fait savoir directement ou par un biais plus feutré, en quittant la situation. Il est évident que dans les deux cas, le discret décide de ne pas soumettre son système de valeurs, sans ciller.
À Lire : Comment les extravertis manipulent-ils les introvertis ?
L’arrogant s’arrange pour affronter en hégémonie argumentative : en occupant l’espace territorialement, semant la confusion, retranchant un droit de réponse rendu insignifiant.
Discret direct versus vaniteux manipulateur
Bien que les discours indistincts et enrichis en fioritures cache-misères, fassent invariablement mouche, l’introverti sans ambition envers les appogiatures inessentielles, fait fi des us et coutumes et transgresse, en produisant une alternative :
La bonté. Or, l’arrogance la déconsidère, en abaissant sa valeur à son absence d’ornement, dénigrant la transparence, pour la dépeindre dénaturée :
Mais l’arrogant résulte d’une fable, que la simplicité renvoie à ses contradictions.
TheIntrovertSinger
