Manquer de Personnalité ? L’Introverti Méconnu

TiS 09/06/2023 in Science - 10 Minutes

Trop lisses ? Pourquoi trop d’introvertis sont-ils méjugés de tous ?

Comment beaucoup d’introvertis cheminent toute une vie, méconnus des hommes et couramment de leurs plus proches relatifs ? Ensuite, pourquoi la grande majorité des introvertis se savent incompris, mésestimés ? Ces questions essentielles reposent en réalité sur des observations objectives dénuées de complexité. Litige.

La validité des tests de personnalité questionnée

Selon une professeure de l’Université de l’Iowa, les échelles psychométriques mesurant les aptitudes des candidats lors des procédures usuelles d’enrôlement appliquées par les DRH (directeurs des ressources humaines) ; montreraient concrètement peu d’efficience et prédiraient médiocrement la validité et la pérennité du recrutement (2002). Les introvertis ayant pour spécificité singulière une réserve naturelle en matière d’expansivité dont on rappelle la physionomie dopaminergique, il convient ainsi de se référer aux travaux actualisés portant sur la fiabilité du corpus de tests ; dont l’exactitude semble quelque peu compromise par de nombreux chercheurs en sciences humaines et sociales aujourd’hui. Par conséquent, les introvertis nombreux s’interrogeant, notamment, sur leur absence de particularité apparente, ces derniers confirmant ainsi qu’en réalité, la notion même de personnalité mesurée contient une forme fautive ; et qu’il conviendrait probablement, de la sorte, d’éviter de compenser un postulat inexistant, voire trompeur, d’une certaine manière.

Des échelles de personnalité erronées ?

L’unique modèle admis par la communauté scientifique demeure le FFM « five-factor model » (modèle des big 5) caractérisé par des proportions dimensionnelles et de la sorte, ne produisant pas de typage de personnalité. Ce mode propose des dimensions comportementales lesquelles ne décrivent en aucun cas un type de personnalité, mais davantage une prédiction interprétative d’attitudes, comportant ainsi un stigmate : l’introverti peu extraverti serait, par conséquent, « désagréable » !? Encore une fois, grâces soient rendues à cette professeure et chercheuse, Sara L. Rynes qui, contre toute attente, contredit un fondement toujours trop souvent employé, condamnant des introvertis sanctionnés lourdement, professionnellement, et cela, dramatiquement. Des introvertis aux carrières balafrées d’une cicatrice préjugée par de vives incompétences. Les théoriques portant sur l’agencement des fonctions cognitives, à l’instar du MBTI®, ne prétend pas prédire le comportement ; bien que continuellement galvaudé à cette tâche inique et insensée, propose tout de même l’emploi du FFM (five factor model) d’une manière équivalente, et entre de la sorte, dans la catégorie inachevée. De nombreux articles sur notre site évoquent lucidement ces configurations.

Plus d’1 million interrogé = 4 « nouvelles » personnalités

En 2021, une équipe de chercheurs ont échantillonné un panel interethnique et multiculturel, proposant ainsi une typologie provenue du FFM, donc quatre types de personnalité s’en dégageant, que l’on décrit comme suit :

La personnalité moyenne (average personality) : extravertie au neuroticisme manifeste, ce type de persona semble surreprésentée, décrivant une typologie classique, ultra-courante, prédictible chez les femmes. De nombreux individus de sexe féminin biologique dépendrait ainsi de ce tempérament qui comprend la spécificité de montrer peu d’ouverture. Si l’on entreprenait alors de dépeindre ce type d’individus, il s’agirait par conséquent de femmes expansives, délimitées et rehaussées en névrosisme.

La personnalité réservée (reserved personality) : consciencieuse, néanmoins peu ouverte et surtout émotionnellement équilibrée, cette constitution introvertie présente des traits dits agréables, de la même manière, l’on pourrait ainsi dépeindre ces personnes comme sobres, prudentes et cousues, fiables et modérées dans l’ensemble.

La personnalité modèle (role model personality) : Les dames seraient de ce fait, davantage concernées par ce type de caractère, l’on pense inévitablement à l’aspect maternel dépeignant les femmes décrites ici comme matures, élément fondamental puisque l’âge des échantillonnés le préciserait, ouvertes et innovantes, intègres, etc.

La personnalité autocentrée (self-centered personality) : Très extravertie, cette personnalité peu ouverte, ni consciencieuse ni agréable, l’on saurait assigner ce type de complexion en l’associant à une physionomie narcissique – non sans précaution élémentaire, assurément.

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Une personnalité stagnante ou bien évolutive ?

Comme constaté par les chercheurs de l’équipe du docteur Luis A.N. Amaral, auteurs des quatre types de personnalités issues du FFM, il semblerait ainsi que les conclusions ayant mené à cette publication majeure, portent à envisager que la personnalité serait affectée ; dans une certaine mesure ; par l’acquisition de la maturité, tout autant prévisiblement. Quel individu n’évolue-t-il pas ? Notre site ayant pour spécificité de traiter du tempérament introverti, mesuré par le taux d’extraversion faible de ses porteurs, a déjà conscience que d’autres travaux de chercheurs ont démontré que leur introversion ; dont on rappelle la nature innée ; s’accentue en avançant en âge, et que les introvertis prenant de la bouteille, apparaissent de moins en moins enclin à employer leur extraversion au quotidien, notamment si leurs activités quotidiennes l’admettent. Puis, il convient de le rappeler, les introvertis se réservent sans aucun abattement, au contraire, dans un confort aligné sur leur authenticité, un facteur grandissant tout autant.

Des biais interprétatifs occidentaux restrictifs ?

Deux équipes de scientifiques, de ce fait, proposent de revisiter le modèle des big 5 – FFM – à l’ombre des spécificités ethniques et culturelles, voire sociales des populations WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, and Democratic) ; issues des pays du levant, éduqués, industrialisés, riches et démocratiques, éléments quelquefois discutables, néanmoins (2009). Ainsi, le FFM paraîtrait inexact et mal adapté à plus des deux autres tiers du planétoïde, que ces chercheurs ont appliqué singulièrement en Bolivie auprès de population non occidentalisée subsistant en retrait ; témoignant alors d’une non-éligibilité à ce modèle dont il convient de rappeler à notre lectorat introverti, que ces cinq dimensions demeurent les seules scientifiquement exécutoires, reconnues et appliquées (2013).

Personnalité Introvertie = Personnalité Réservée

Consciencieuse et peu extravertie, cette description correspond à de nombreux introvertis lecteurs de notre site ; qu’ils se réclament sensoriels ou intuitifs du MBTI®. En effet, les introvertis apprennent tôt dans leur parcours de vie à embrasser leur dissemblance dissimulée sous un masque sociable que de nombreux introvertis cultivent, demeurant cependant curieux, grâce à une activité sociale ou par nature. Cette typologie de personnalité modélisée enfin, puisqu’elle comprend des éléments d’intégrité et de retraite proche de nombreux introvertis, éloignés des personnalités extraverties, autocentrées et moyennes tout autant prévisiblement. Ces concepts n’apparaissant en nulle autre taxinomie préexistante. Ainsi, les introvertis équilibrés et authentiquement porteurs du tempérament introverti, et ce, quelles que soient leurs appartenances ethniques et sociologiques, disposent d’une échelle en typologies de personnalité ne tentant en aucun cas de prédire une quelconque propension comportementale contrevenante.

Biais de confirmation versus introversion

L’angle d’assurance, c’est la tendance instinctive de l’esprit humain à rechercher en priorité les informations qui confirment sa manière de penser, et à négliger tout ce qui pourrait la remettre en cause. En somme, il s’agit d’une altération de la lucidité, voire relevant de la mauvaise foi plus ou moins assumée. Une forme de raisonnement qui prend le dessus sur la logique ou la rationalité, voilà ce que comportent les biais cognitifs : un prisme filtrant toute information et à l’instar des fonctions du même ordre, facilitant la facilité, souvent pour le pire. L’absence de scepticisme conduit l’humanité entière à admettre d’identiques références appliquées à tout, par paresse, ajouterait-on ? Les introvertis, riches martyrs devant l’éternel biais, confirment une première impression décrite au paragraphe suivant. Ainsi, les individus biaisant toute interaction, auront tôt fait d’organiser une classification d’individus hors leur ressemblance, taxant d’infirmité sociale les autres, tous, en particulier introvertis. La mauvaise foi des biais de confirmation ayant seulement peu de limites, cherche à prophétiser des éléments irrationnels confirmant un postulat imaginaire.

Première Impression versus Introversion

Effectivement, sachant qu’il s’agit avant tout d’apparat, comment les introvertis redoivent-ils pousser le perfectionnisme constable chez les porteurs d’introversion, si réservés et discrets, jusqu’à la perception qu’autrui interprète de leur allure si suspecte ? Autrement formulé, comment faire bonne impression, la première fois, aussitôt, sans attendre de dépenser une vie entière avec les personnes concernées par les biais confirmant une projection de leur imaginaire, plus farceur qu’astucieux ? Eh bien ? L’humour. Les introvertis n’en manquant pas, ces fantaisistes abritant un univers aussi original que captivant requerrait de le mettre en scène, par leur mise : contrer par la tenue dite vestimentaire qui a le vent en poupe chez les présomptueux, quitte à indiquer que l’on préfère la culture, les vêtements et les toilettes… d’antan. Visiblement, les valeurs que l’on « porte » nécessiteraient d’être véhiculées ostensiblement, d’une manière ou d’une autre, annonçant aux personnalités moyennes, qu’il est impératif qu’elles s’administrent leurs sentences. Charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par soi-même ?

TiS

Big Five traits Rynes, S. L., Colbert, A. E., & Brown, K. G. (2002). HR professionals’ beliefs about effective human resource practices: Correspondence between research and practice. Human Resource Management, 41(2), 149–174. https://doi.org/10.1002/hrm.10029

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Le Biais WEIRD : Wikipedia psychology

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