Introvertis Extravertis 🎭 Les 7 Différences Clés

Qu’en est-il vraiment de la personnalité introvertie : mirage pseudoscientifique ou fait tangible ?

Bien qu’obstinément stigmatisée et méconnue, assimilée à tort à la timidité et à l’anxiété sociale, associée à une minorité défaillante, voire maladive, l’introversion présente réellement des divergences neurales impossibles à nier : voici donc un inventaire synthétisant ce que distingue un introverti des autres, c’est-à-dire les tempéraments plus ambigus, comme l’ambiversion contiguë et, son opposée, l’extraversion.

La neurobiologie de la personnalité

Les diverses et de plus en plus nombreuses études portant sur la diversité au sein des agencements neurologiques chez l’humain font la part belle aujourd’hui à la multitude de physionomies existantes. Effectivement, si l’introversion apparaissait comme une coquetterie négativement corrélée, les travaux publiés démontrent, au contraire, que cette dernière, marquant l’introverti significativement, indique qu’il s’agit bien d’une nature innée ; préfigurant une activité atypique relativement à son antagonique en tempérament, l’extraversion (2004). La personnalité neurobiologique prédit les maladies mentales et, de la même manière, permet d’attribuer certaines vérités biochimiques à des types de constitutions : l’on sait moins, par exemple, qu’un taux de sérotonine faible est corrélé avec l’impulsivité, l’agressivité et… l’extroversion (Markus Kruesi – Serotonin and Humain Violence) ; en revanche, les introvertis haut en neuroticisme ou neurotisme selon le modèle des Big Five, semblent plus à risque de développer un trouble lié à l’humeur, comme la dépression ou dysphorie. Cette maladie prévalente chez les dames, aux conséquences quelquefois lourdes, touche environ une personne sur 10 dans le parcours de vie et demeure moins prévalente que les troubles liés à l’anxiété, touchant le double, voire davantage d’individus des deux sexes.

Acetylcholine (ACh) La Voie des Introvertis

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« L’extraversion exprime abstraitement des idées imagées et concrètes. L’introversion expose des concepts énoncés explicitement. Les extravertis mentent davantage, apprennent par imitation versus par observation : généraux versus spécialistes. L’extraverti généraliste procède la Mémoire à court terme (MCT), l’introverti analyste, emploie la Mémoire à long terme (MLT), expliquant une prudence apparente. »

Des différences cognitives flagrantes

L’on a déjà vu dans de nombreuses publications sur ce site, que les introvertis exécutent de nombreuses fonctions toute à fait antagoniques des extravertis : le langage n’est aucunement employé comme leurs opposés en tempérament extravertis : les extravertis se régénèrent en parlant, mènent peu de réflexion avant d’émettre un avis pensé en figure matérielle évoquée approximativement et tendent à s’identifier à leurs interlocuteurs par investigation orale notamment. Les introvertis, de leur côté, émettent peu de bavardage, privilégiant une expression précise issue d’une conceptualisation systématique, s’identifiant peu à leurs interlocuteurs en favorisant l’échange construit, composé d’échanges d’informations. Par ailleurs, l’on apprend aussi que les vrais introvertis manifestent une divergence concernant les fonctions exécutives, qui font défaut en certaines situations (Lieberman, 2001).

7 Divergences Neurobiologiques entre Introvertis et Extravertis

Matière grise et matière blanche : riche versus moyen

Contrairement aux extravertis, les introvertis sont porteurs d’un cerveau aux agencements plus complexes que leurs inverses en tempérament : la matière grise et la blanche analysées par morphométrie qu’une étude démontre nettement plus développée dans certaines aires du cortex et du cortex préfrontal des introvertis. La première, grise, est impliquée dans la régulation émotionnelle, spécialement l’inhibition, l’aptitude à l’introspection et les évaluations, et le traitement socio-émotionnel. La seconde, forme un câblage sophistiqué (axone/myéline) reliant les neurones d’une région cérébrale à l’autre ; et participe des tissus du système nerveux dont on éprouve l’emploi divergent chez les introvertis. Cette matière blanche, mature tardivement de 25 à 30 ans, se charge de restituer la data stockée dans la matière grise. En conséquence, l’on pourrait ajouter que la neuroplasticité des introvertis dispose de davantage de matière de stockage et de redistribution.

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GABA : niveau normal versus niveau maigre

Illustration : Sha

De la même manière, les travaux édités sur ces nouveaux thèmes, mesurent l’extraversion des sujets puis comparent ces données aux résultats trouvés aux échantillonnés limités en extraversion ; dont les conclusions proposent une relecture hypothétique soutenant une explication la confirmant ou l’infirmant. Voici comment les introvertis disposent de ces travaux scientifiques expliquant leur fonctionnement divergent. GABA – Acide Gamma-aminobutyrique a ainsi fait l’objet d’une étude ayant conclu sa faible quantité chez l’extraverti et sa quantité plus importante chez les participants introvertis : GABA est un neurotransmetteur régulant les effets du glutamate dans le cortex qui promeut par conséquent le calme, l’équilibre émotionnel, l’humeur et évidemment agit sur la capacité de récupération, le sommeil. Contre toute attente, l’activité nerveuse se régulerait mieux chez l’introverti, prévisiblement ; par exemple, l’on sait que les benzodiazépines sont souvent employées afin d’agir sur le récepteur GABA, molécules anxiolytiques prescrites couramment aux sujets anxieux.

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Système nerveux sympathique – parasympathique

Adrénaline/Noradrénaline versus Acétylcholine

Le système nerveux préféré des introvertis s’oppose autant. En effet, les introvertis emploient distinctement leurs ressources biochimiques par rapport aux tempéraments expansifs qui s’appuient sur des neuromédiateurs nettement plus offensifs/défensifs. La lenteur du système nerveux parasympathique, périphérique dit végétatif s’emploie à réguler les fonctions du rythme cardiaque, la digestion, les fonctions métaboliques, les contractions pupillaires et sphinctériennes, etc. Effectivement ; l’acétylcholine, de renom pour ses vertus notamment dans le maintien des fonctions vitales involontaires, cependant surtout pour les apprentissages particulièrement concernant la mémoire. Les extravertis sont davantage soumis au système nerveux sympathique, dont les neurotransmetteurs appartiennent à une catégorie aux compétences antagoniques des introvertis. L’adrénaline et la noradrénaline, succinctement hormone et neurotransmetteur du stress, supervisent les réponses rapides, adrénergiques, combat/fuite. Les introvertis de la sorte se décrivent volontiers comme hésitants, réfléchis, réservés et fatigables, les extravertis de la même manière se muent plutôt avec vivacité, faconde, spontanéité et allant.

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Cortex préfrontal ventromédien : inhibé versus désinhibé

Illustration : Sha

Une étude du volume 6 du journal “Cerebral Cortex“, associe le neuroticisme et l’extraversion structurellement et anatomiquement dans une variation constitutive du cortex préfrontal, spécifiquement corrélée avec une sensibilité naturelle aux stimulus dits positifs, chez les sujets sains extravertis ; et une sensibilité aux stimuli dits négatifs chez les échantillonnés faibles en extraversion (Modèle des Big 5) indiquant que les cerveaux observés par imagerie indiquent positivement que la constitution anatomique influence la personnalité et ses réactions aux stimulations émotionnelle.

Système réticulaire d’activation SRA : réactif versus modéré

L’expérience dite du citron, salivaire, s’explique ainsi par une divergence avancée par Hans Eysenk et confirmée, concernant l’éveil cortical ; l’afflux sanguin et nerveux typiques de l’introversion précise l’hypersensibilité sensorielle des introvertis et leur faible résistance aux stimulations et alors, de la sorte leurs sensitivités diverses. L’extraversion par comparaison, davantage hyposensible, répond moins sensiblement au test du citron. La salivation abondante indique une propension à l’introversion s’expliquant par un SRA réactif versus modéré. Le SRA qui répond particulièrement aux stimulus alimentaires ou sociaux, est un réseau neuronal responsable notamment de la conscience, veille/sommeil, portail vers les organes sensoriels. Les introvertis restent pénalisés socialement, leur grande sensibilité évoque ainsi une particularité biologique loin des spéculations psychophobes trop ordinairement alléguées.

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Glutamate : haute versus modérée

Cherchant à confirmer une hypothèse accolant extraversion, positivité et glutamate (acide aminé) dans le cortex préfrontal, une étude a infirmé ce postulat à l’inverse. Par imagerie encore une fois, les sujets extravertis ont été déboutés en faveur des échantillonnés faibles en extraversion, les introvertis ont ainsi montré un taux élevé de concentration en glutamate au cortex préfrontal dorsolatéral. Par conséquent, cette spécificité indique ainsi qu’une présence réduite de neurotransmission glutamatergique est une fonction de l’extraversion, de la même manière, une concentration en glutamine/glutamate prédirait des aptitudes performantes aux apprentissages. L’introversion demeure positivement corrélée aux facultés d’assimilation particulièrement développées.

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Illustration : Sha

Acétylcholinergique versus Dopaminergique

Enfin, le fameux circuit de la récompense qui rémunère l’extraversion dépend de la dopamine, neurohormone dite de l’euphorie immédiate – bien que son activité dans les compensations addictives ne soit aujourd’hui plus à démontrer. Les introvertis, pour leur part, choisissent la voie acétylcholine inventive, que le système nerveux parasympathique abstient des flots dopaminergiques. Les introvertis sont facilement surstimulés en cas d’afflux en dopamine, ces discrets trop sensitifs en sont dérégulés ; révélant le retrait systématique des introvertis des multiples comportements typiques des dopamine-dépendants : sexe, mensonge, consommation, mais également l’entrain et l’allant des activités collégiales. Nos introvertis de leur côté s’enthousiasment pour le concept et sa créativité.

TiS

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