Introverties-Penseuses Versus Émotionnelles

La diversité chez les femmes introverties

Sait-on pourquoi une femme introvertie semble naturellement plus douce et sensible, quand d’autres apparaissent plus affirmées et pragmatiques ? Les introverties peuvent se sentir très différentes les unes des autres. Sans vraiment comprendre pourquoi, certaines femmes introverties ne se retrouvent pas dans les descriptions de l’introversion traditionnelle.

Des femmes avant tout :

Conspirationnisme et zététique ➡️ lien

«Lorsque j’ai repassé un test de personnalité sur d’autres sites inspirés de la psychologie jungienne, je me suis rendu compte que je répondais toujours par ce qu’on attend de moi, très disciplinée.

Après avoir passé ce test sur plusieurs sites, la réponse fut sans appel (INTJ). J’avoue ne jamais m’être sentie à mon aise au sein de groupes féminins, mes compétences émotionnelles sont intellectualisées. Je ne maîtrise pas les codes implicites des interactions sociales, sources d’anxiété.

Pas assez féminine ?

J’étais animatrice sur une radio classée « conspi ». Attirée par des mentors féminins et autoritaires, je ne m’intéresse qu’à des thèmes dits ‘masculins’. Ma voix parlée sonne grave, et suis directe. Mon humour sarcastique fait rarement l’unanimité. Ce petit garçon manqué que j’ai toujours été, a été moqué trop souvent. Il n’est en réalité que la manifestation d’un fonctionnement mental décalé”.

La (mauvaise) réputation : les clichés

On compare deux stéréotypes réducteurs, véhiculés par les femmes elles-mêmes. Des archétypes, comme chez les extraverties. Une introvertie émotionnelle, à l’expression avenante, à la voix douce et placée haut, s’exprimant avec hésitation. Excellente ‘caregiver’, elle soigne généreusement, ou écoute d’une oreille attentive, partageant des émotions, le cœur sur la main.

L’autre stéréotype est un rat de bibliothèque, portant des lunettes, mal dans sa peau ayant des difficultés relationnelles qu’on qualifie de timide, incomprise, ou agressive et rebelle. Se positionnant au mérite. C’est certainement celle se révélant être un jour ou l’autre, introvertie-penseuse.

Nos fonctions cognitives

Certaines introverties emploient un filtre émotionnel pour appréhender toute information. En revanche, une minorité de femmes ne passent pas par ce chemin pour traiter les données.

Carl Gustave Jung a fait un travail intéressant sur nos préférences dans les savoir-être et savoir-faire. Ce travail a été utilisé pour mettre en place des systèmes de typologie de personnalités, permettant de se situer en tant que femme introvertie.

On ne prédit jamais un comportement !

C’est du charlatanisme, rester circonspect quant aux caricatures sur les types de personnalités, ce sont des produits de divertissements avant-tout.

On cherche à comprendre quelles sont nos facilités quant à la façon dont on organise ses pensées et passons à l’action. On ne prédit pas l’attitude des introvertis avec la typologie jungienne, c’est immoral en tout point.

Les décisions de la journée

Il y aurait dont 4 étapes (8 fonctions) que nous franchissons pour chaque prise de décision. Nous le savons, toute action demande de passer par un processus complexe et inconscient, et c’est entre-autre ce qu’a constaté le travail de Carl G. Jung.

On sait que la prise de décisions récurrentes toute la journée requiert des compétences. Nous sommes tous obligés de chercher un chemin décisionnel préféré pour souffrir le moins possible, ou tout simplement nous faciliter les tâches qu’on accomplit du matin au soir.

Les 4 étapes

Nous possédons tous les mêmes fonctions cognitives, mais par facilité on va employer l’introversion chez les introvertis (I), c’est la première lettre. C’est le biais introverti couplé avec l’étape de collection d’informations. Il y existe des introvertis sensoriels ou intuitifs (SN), c’est la seconde lettre. Puis en troisième, on les traite avec ses émotions ou bien en les analysant (TF). Puis on agit, soit en planifiant, ou avec flexibilité (JP).

Il suffit de comprendre ces 4 étapes, pour se rendre compte des particularités en chaque individu.

Des introverties plurielles

Les introverties-émotionnelles, qu’elles soient sensorielles ou intuitives, sont nettement majoritaires. Elles regardent le monde par un biais émotionnel, comprennent avec leurs sentiments. Les introverties-émotionnelles sont des femmes créatives, idéalistes ou sensibles, ou encore médiatiques, ayant une place reconnue dans la cité.

Les introverties minoritaires

Les introverties-penseuses peuvent souffrir de cette différence. Garçon manqué enfant, garçon manqué, toujours. Mal comprises par l’entourage et jugées froides, les introverties-penseuses peuvent passer pour acerbes, dans leur apparence et leur présentation, quand il n’en est strictement rien. Ce sont des profils analytiques, dont les émotions sont traitées secondairement. Les introverties-penseuses se sentent souvent marginalisées en compagnie d’autres femmes.

La typologie de personnalité permet de se comprendre

Quand on se comprend, on se situe mieux vis-à-vis des autres, pour mieux les comprendre. En France, nous n’utilisons pas encore cet outil couramment. Les femmes introverties sont aussi diverses que les hommes introvertis, même si elles masquent leurs divergences. Parce que les femmes sont assignées à un rôle assimilé à la douceur et aux soins. Elles ont tendance à s’effacer pour remplir cette attribution, ayant pour effet d’altérer l’estime de soi.

Les penseuses souffrent en silence

75% des femmes seraient émotionnelles. On voit certaines “penseuses” s’organiser en sororité d’entrepreneuses. Elles ont le sens des affaires ou avocates etc, introverties et extraverties. Se retrouvant autour de cette différence notable, dont on sous-estime peut-être l’importance. Souvent dans l’ombre des hommes, les femmes penseuses n’en peuvent plus des assignations stéréotypées associées à la féminité.

On catalogue ces femmes de masculinité. Sans commentaire.

Émotion versus pensée

Une introvertie-émotionnelle a une approche affective et sentimentale, et ses affects font poids sans ses prises de décision. Elle exprime l’amour et l’affection comme on en sait les femmes expertes. On en a l’habitude et on attend d’une femme de vivre dans l’attente et l’ouverture.

Une introvertie-penseuse a déterminé un système de valeurs stable, précis, et s’y tient coûte que coûte, avec solidité. Ce ne sont pas ses émotions obligeant ses actions, mais une ligne de conduite fiable. Les introverties-penseuses ne dévient pas de leur feuille de route, et ne ressentent pas d’émotions dans leurs prises de décision.

Ni chaude ni froide

Les introverties émotionnelles ont une place dans la société, conçue pour l’expression de leur féminité. Elles sont reconnues à leur juste valeur, ou sous-estimées dans un rôle mineur, mais on leur rend grâce pour ce qu’elles sont.

Les introverties-émotionnelles s’épanouissent quand elles utilisent leurs fonctions cognitives intégralement. Contrairement aux introverties-penseuses, qu’on stigmatise pour leur apparente froideur. Cependant, est-ce qu’on juge un homme introverti penseur pour ses habiletés analytiques ? Non, les introvertis-penseurs sont admirés et reconnus, voire attendus sous la forme d’un stéréotype masculin non émotionnel.

Les ‘penseuses’ moins nombreuses

Les introverties-penseuses sont minoritaires, si on s’en fie au MBTI®. Si un groupe de 10 femmes partage une conversation, 2 seulement seraient des penseuses (1 sur 4), et pas forcément introverties.

Il est possible que ces femmes se soient toujours senties plus viriles que les autres femmes, intellectuellement. Passant peu de temps à lire des fictions, mais attirés par les essais. Cherchant à comprendre logiquement, trouvant des solutions, dont les propos sont richement argumentés. Les autres femmes se sentant peu en harmonie en leur compagnie, les introverties-penseuses se sentent souvent incomprises, ou inappropriées.

Harmonie versus Efficacité

C’est exactement le point de différence entre les introverties émotionnelles et penseuses. La quête d’harmonie pour les introverties est fondamentale. Arranger, assister, comprendre, accompagner avec empathie. Les penseuses critiquent, analysent, mettent en place un système, organisent, solutionnent, améliorent.

Les stéréotypes à la poubelle

Les femmes n’ont pas se conformer au point de se perdre. Qu’en est-il de toutes ces introverties ne sachant pas qui elles sont ? Nombreuses, ignorant tout d’elles-mêmes, n’ayant pas de possibilité d’avancer. Car les introverties-penseuses doivent absolument avoir une activité intellectuelle et/ou créative soutenue, au risque de dépérir. Pourquoi pas chercher quelques penseuses complices ? Que les fortes personnalités n’aient plus honte d’elles, employée ou manager, les penseuses doivent tordre le cou à ces petits préjugés ordinaires.

TheIntrovertSinger

Références :

Not So Rare: Feeler Men and Thinker Women : truity.com

Myers Briggs Statistics (payant) : statisticbrain.com/myers-briggs-statistics

What’s Your Type? | Jean Kummerow | TEDxGrinnellCollege
Sous-titres disponibles.

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