Ce Que les Autres Pensent des Introvertis ?

Comment se moquer des critiques acerbes ?

Est-il raisonnable de penser que l’humain soit capable de se préoccuper sincèrement de son prochain ? En réalité, tout le monde se contrefiche des autres. On n’existe que peu dans la réalité d’un autre que soi, il se peut qu’il soit vain de se tourmenter par son regard, l’égo humain n’a que peu de centre d’intérêt que son noyau ombilical.

L’interdépendance matérielle lie l’humanité vivant exactement les mêmes expériences, souffrances, et d’obstacles à se réaliser. En revanche, les humains sont incapables de sympathie en dehors de leurs propres expériences, c’est par leur prisme réduit qu’ils se jugent les uns les autres. On ne pénètre pas la réalité de l’autre, on la traverse comme l’ectoplasme, sans y laisser la moindre trace, tout juste une sensation immédiatement interprétée. Tuer l’altérité en la taisant.

La maladie projective

« Lors de mes recherches sur internet, je tombe sur un article composé par un Américain PhD en psychologie, clamant haut et fort sur son blogue, que les auteures et auteurs appartenant à la communauté introvertie, seraient selon lui des narcissiques couverts. Après y avoir pensé longuement, armée de doutes, mes meilleurs alliés, ses arguments m’apparaissent construits facticement pour faire s’invalider ses lecteurs introvertis. Communauté dont il ne peut se réclamer, malgré son affirmation du contraire. Il suffit de remettre ses affirmations en contexte, en inversant son propos au pronominal. Le lire à la première personne, y mettre ce ‘je’ indique la nature de son propos. S’attaquant à une communauté bienveillante et généreuse en partages désintéressés, je comprends son rejet révélateur. Sans en reprendre le détail de son propos. Même si ce dernier m’a tenue jusqu’en écrire ce billet”.

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À la lumière de cette nature humaine si peu altruiste naturellement. Qui ne peut voir que le beau ou le laid présent en soi ».

On ne se paie pas la tête d’un introverti

L’introversion incorruptible ? Parce que les introvertis ne cherchent en aucun cas la récompense du circuit dopamine-énergie (neurotransmetteur), l’introversion ne reçoit aucune gratification comme l’extraversion, cette cousine pas si germaine. Aucun introverti ne célèbre la moindre victoire comme l’extraverti. La rémunération hormonale est trop modeste pour motiver.

Ce jugement, ce doigt pointé commentant l’introversion, n’arrive pas à sa conscience par hasard. Si on est touché par une réflexion inopportune, c’est qu’il y a un terrain de glissement sur lequel on vient y faire ses chutes. On peut en avoir conscience par voie introspective, et c’est ce que fait mieux l’introversion. Quand on reçoit une critique à la figure, et si on s’en émeut au point d’une blessure, il s’agit d’une réminiscence passée contre soi. Que l’attaque soit personnelle ou non, cette opinion troublant quelque chose en soi, opportune pour faire son point précis sur l’historiographie de cette hostilité interne.

Le retour de la roue de hamster

On ne peut pas passer sa vie introvertie à ressasser ses casseroles, comme le hamster tournant sa roue en toute fébrilité, parce que c’est pénible et bruyant. Le moindre prédateur sans talent tapi dans l’ombre en profitera, attrapant un de ces minis boulets, pour en faire une grenade déflagrant le cortex introverti. Capable de dégoupiller une rumination lente à neutrons, volant la vitalité dont on pourrait faire l’usage pour grandir sa vie ou prendre soin de ses autres. On n’a pas à se laisser déstabiliser au moindre coup de tonnerre, ou d’un regard suspicieux, ou d’une attaque quelle qu’elle soit. Ne révélant rien d’autre que l’esprit de son auteur. Un peu de sagesse enfantine : n’est pas celui qui dit qui est ?

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Tous à poils !

Tous les gredins vont s’en délecter. Parce que la projection inconsciente, apercevoir les gens cons-nus (argot anatomique). On comprend qu’il suffit de conjuguer autrement leurs méfaits : à la bonne personne et au temps qui convient. L’accusateur de narcissisme ou de manipulation corruptrice, nous fait l’aveu sincère que l’hôte-eur de ces maux est un membre actif des communautés prédatrices. Plus nombreuses qu’on ne le soupçonne, mieux vaut ignorer une réalité impossible à vérifier ni contrôler.

Le manque d’altruisme chronique des sociétés extraverties impitoyables et de ses lois auxquelles les introvertis se sont soumis, s’efforçant de ne pas s’engager carmélite ou en ministère monacal silencieux. Méfions-nous, de ces autodéclarés parfaits d’exemplarités, et de vertus pronominales.

La perfection n’existe pas

Les extravertis posent injonctions à objectifs inatteignables. Sachant que leurs standards ne s’appliquent qu’aux influençables, parce que les autres de leurs ressemblances, se contrebalancent des critiques qu’on leur réserve. Il se dit que cela les distraie par passion des drames et mouvements ‘neurohormonaux‘, lucratifs en émanations.

Toutefois, l’introverti, dispose d’un cerveau réalisé sur mesure, fruit de notre épopée évolutionniste. Ses méninges suractives, formées à chercher des détails d’anicroches, pour s’en produire une tapisserie digne du Château de Versailles.

Moche et méchant

S’envisager en saucisse Knacki plastifiée d’usine, ou en mouton suiveur, ombre des foules. C’est l’histoire du chemin de vie introverti que de regarder et d’accepter le monde tel qu’il est vraiment. Tout gris, peuplé de bluffeurs sociaux, chassant un bonheur n’existant que dans de mauvais films, calibrés pour faire baisser l’anxiété de matérialités mal acceptables.

Une jungle dont les introvertis sont des proies sans troupeau protecteur, sans lanceur d’alerte. Fluorescents et tellement atypiques, miroirs parfaits pour ce monde extraverti détestant le singulier hors ‘je’. On doit s’agenouiller face à cette suprématie extravertie projective et l’introversion avec sa drôle de dégaine se tient debout.

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Le prix de la liberté

S’acquitter de sa dette solitaire en rançon, rackettée. L’introversion est opposée en tout, et il faut du courage pour devenir soi dans ce monde sans empathie rassasiante, comme un centrifugeur ou un hacheur de chairs. La dense matière grise introvertie à la moulinette et l’introverti pas informé de sa différence, se pensant inférieur, se laissant couper en rondelle par des incompétents en détresse. Les introvertis ignorant l’évidence de ce qu’ils sont les cerveaux de ce monde.

Qu’on me cite un penseur, créatif ou scientifique extraverti ? Ces machines infernales au cortex frontal sur développé, se transforment en ennemi, si on leur ôte leur fonction primaire d’approfondissements en savoirs (faire). On doit lui laisser ses marottes au risque de “s’extravertir” comme trop perverti. Se conformant angoissé, abusant de substances ou de vides. L’introverti vit un cauchemar de dissonances, par refus de s’aimer.

Coming out ?

De nombreux introvertis n’ayant aucun intérêt personnel à faire ce qu’ils font, défendent leur différence biologique, modèle méconnu des introvertis eux-mêmes. Il ne s’agit pas de reconnaissance ‘à la extravertie, olé !’ non. Il n’est question que de validation gratuite. Si on nous octroie de représenter un tiers de la population, on peut constater à l’œil nu qu’on croise peu d’introvertis assumant leur introversion. Nous jouons tous notre rôle poliment. Les introvertis sont les concepteurs de tout : de la machine à café aux programmes Apollo, de la conception de nos véhicules et souliers, aux bijoux technologiques sur lesquels nous sortons de nos placards. Les introvertis n’acceptent pas leurs différences par modestie, conscients de leurs limites, car plus il en sait, plus ce qu’on ignore s’étale.

Les introvertis présentent peu de traits narcissiques : s’alimenter et prendre soin de soi. Cependant, il n’existe aucune couronne, aucun prix capable de faire sortir un introverti de ses retraites. Des ilots dans des océans agités, sans attaches, des aventuriers du moi, pleins et complets, pour se reconnaître sa péninsule. S’accepter pour que l’autre en découle.

TheIntrovertSinger

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