10 Astuces : L’Épuisement Psychique de L’Introverti

Comment la science peut-elle aider les introvertis à sortir d’une gueule de bois sociale ?

Il n’y a pas que maux de tête des lendemains de fêtes, d’autant que la fin d’année 2020 fut marquée par la Covid-19 et peu commémorée, qui la font perdre. Notre bel esprit introverti mérite que l’on y prête une attention particulière en ces temps ultras sollicitant pour les discrets ayant des responsabilités au quotidien. Éclaircissement.

Les introvertis épuisés

Ils sont nombreux à toucher le fond, en ces temps que rien ne laissait entrevoir il n’y a que quelques mois.

L’on se trouve asphyxié sous des contraintes horaires, des approximations quant à l’avenir professionnel ; et cette période est aussi propice aux remises en question, comme l’on peut s’y attendre en pareille circonstance.

L’épuisement peut-être psychique, mais aussi physiologique : des horaires chamboulés, de nombreux imprévus, des contrariétés qui s’accumulent.

À Lire : La Fatigue Sociale des Introvertis En 12 Signes

La fatigue sociale

Trop de sollicitations ou surtout une diversité exigeant de s’adapter en permanence, sachant que l’on doit faire montre de courtoisie et tenir un rôle social dont les codes sont précis, selon lesquels les introvertis et autres atypiques ne maîtrisent qu’aux prix d’efforts de tous les instants.

Rien de naturel dans le quotidien d’un introverti tributaire d’interlocuteurs, au travail et éventuellement une vie privée, des enfants, un conjoint. En résumé, un quotidien bien huilé à faire tourner, laisse peu de place au repos et au relâchement en certaines époques embrouillées.

La fatigue physique : dette de sommeil

Si l’introverti n’atteint pas son quota de repos coutumier, il perd en rapidement en capacité cognitive, et ses ressources sont plus maigres qu’à l’accoutumée.

Une fatigue mentale, sociale en plus d’un épuisement physiologique, est liée soit au manque de sommeil, ou bien à des journées laissant strictement aucun temps de latence entre une activité et une autre. Le cerveau, mais aussi le corps finit par cesser de faire régner l’équilibre afin de sauvegarder les fondations.

Premiers signes :

Rhume, et autres infections respiratoires ou non, irritabilité, perte de concentration, insomnies. La réponse immunitaire ne se fait pas attendre et tend à prendre des pincettes au début : un souci dermatologique ou deux, une mine à faire peur. Puis la machine s’emballe, on ne remonte plus la pente.

Le café du matin ne suffit plus à faire démarrer l’introverti en panne. Tout arrêter avant que tout cela se retourne contre soi, sans plus attendre, l’on doit organiser un plan de contre-attaque. La chimie introvertie est trop délicate, on la lèse si l’on laisse les circonstances prendre le dessus.

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Sommeil : Payer sa créance

Le débit s’accumule chez les introvertis puisqu’ils ont dépassé un seul de stimulation, que chaque individu introverti doit identifier. En fonction des circonstances souvent, l’on est plus ou moins sensitif aux stimuli environnants.

Si l’on sait comment s’en protéger efficacement, des techniques simples permettent de ne pas dépasser la limite menant au trop plein de dopamine, noradrénaline et cortisol, rendant le sommeil impossible chez les véritables introvertis.

Dormir devrait être une priorité chez l’introverti, et l’on sait que fractionner son sommeil si l’on s’y trouve contraint temporairement, peut être une solution dans des périodes de décalages. Les siestes devraient être courtes, 20 minutes maximum et être pratiquées avant 16 h.

Travail : fractionner

Le chercheur d’origine suédoise Anders Ericsson, connu pour ces 10 000 heures d’entraînement pour devenir un virtuose – une hypothèse mise en cause depuis – a publié sur l’optimisation du temps de travail afin d’en tirer le meilleur cognitivement :

90 minutes de concentration effectives devraient être suivies d’une demi-heure de repos, pour renchaîner sur une cession d’une heure et demie, suivie d’une récréation.

En Russie, les écoles proposent aussi un modèle équivalent, les enfants déjeunent après la classe, ils sont libres en début d’après-midi. Les cours sont plus courts qu’en France, suivis d’une récréation accordant de régénérer la capacité de concentration des enfants et adolescents.

Les introvertis sensitifs peuvent y trouver de nombreux avantages en gain de temps et d’efficacité.

Yeux : protéger sa vue

L’on passe de plus en plus de temps sur nos androïdes, ordinateurs et laptops, nous employons couramment les 3. Combien d’introvertis travaillent sur écran, et tout autant pour leurs recherches personnelles ?

Nous sommes tous concernés par les troubles de la vision et il n’a jamais été aussi primordial de s’en préoccuper.

Les orthoptistes proposent des solutions en matière de gymnastique (rééducation) oculaire, et s’équiper de lunettes à verres filtrants de lumière bleue est presque une obligation.

Quant à tous les introvertis qui perdent en confort visuel en épuisant leur vue, s’ajoutant aux fatigues sociales et physiologiques, l’on sait que la vue est souvent la grande oubliée, pourtant source d’inconfort persistant.

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Mental : Nature = 40 secondes

Une étude de l’Université de Melbourne, menée par l’équipe de chercheuses et d’un chercheur, Kate Lee, Kathryn Williams, Leisa Sargent, Nicholas Williams, indique que 40 secondes de micro-pauses au contact visuel avec des éléments de verdures, suffisent à recouvrer des capacités de concentration satisfaisantes.

L’introverti ressentant les symptômes habituels de grande fatigue psychique avec perte de mémoire, dont les conséquences sont souvent des pertes de temps et une inquiétude ou de l’anxiété, peuvent contrer simplement cet état peu naturel chez les discrets, qui ont pour habitude de s’appuyer sur leurs capacités intellectuelles.

Des chercheurs ont mis en évidence qu’une balade au parc du quartier de 20 minutes soulage du stress, et que des micro-pauses à la fenêtre à regarder la verdure satisfont à regagner des cognitions effectives.

Physique : Exercice modéré

Encore une étude menée par le département de Neuropsychologie Clinique de l’Université libre d’Amsterdam qui confirme que l’exercice physique permet de recouvrer des fonctions exécutives performantes.

L’on sait bien que l’inactivité liée à la sédentarité excessive mène à une fatigue psychique, dont les épuisements sont parfois difficiles à discerner.

Les introvertis passent de longs moments sur internet sans activité physique, dont on sait qu’elle permettrait de remettre en place des capacités fonctionnelles, en liant mouvement et pensée.

Les introvertis fatigués peuvent choisir des étirements – par séries douces et délicates – adaptés à leurs morphologies, afin de faire travailler quelques connexions neuronales/astrocytes qui restituent une feuille de route nouvelle au cerveau.

Forme : Alimentation

Une étude démontre que le sucre est corrélé à une perte de concentration après le pic insulinique bien connu : après 60 minutes d’ingestion, baisse de vigilance, malheureusement 30 minutes suffisent à en ressentir une pesanteur ou baisse d’énergie.

Le sucre (caché) a souvent été montré du doigt de façon excessive, toutefois, l’on peut améliorer sa qualité de vie en mangeant simplement. Acheter des produits non transformés frais ou surgelés, les mettre à la vapeur ou au four, ou encore en salade, et c’est fait.

Les introvertis emploient leurs facultés intellectuelles intensément dans des périodes de grande fatigue et changer d’alimentation peut donner au corps ce que l’esprit lui réclame.

Des nutriments de qualité : il paraît que bien manger permet de mieux dormir et de réguler l’humeur, comme quand on réduit les thés et cafés au long de la journée en les troquant contre des tisanes ou des boissons plutôt végétales, plus douces pour l’organisme des introvertis.

Esprit : Créativité

La fatigue mentale vient aussi d’un trop plein d’obligations sans pause récréative. Sans joie. La créativité permet de faire revenir l’optimisme, l’enfant intérieur qui n’a jamais quitté le navire, agonisant.

Dans le corps d’un prétendu adulte introverti qui préfère regarder une série – lesquels acteurs font vivre leur enfant intérieur précisément au lieu donner du champ au sien.

Les discrets épuisés ont la chance de posséder des talents cachés qui demandent à sortir du placard. On ressort ses gouaches, sa vieille guitare, ou ses tapisseries et l’on laisse le petit bout de chou en soi expulser la pulsion de vie.

Psychique : Lister

Parfois l’on a été malmené, on a entendu des propos de soi qui sont faux, mal intentionnés, cela arrive à tous les introvertis qui perçoivent qu’on les traite différemment.

Pourquoi ne pas prendre le contre-pied et s’armer de sa belle plume ou de son clavier pour écrire une liste ? Celle qui rend hommage à tout ce que l’on sait : faire, donner, réaliser, accomplir, corriger, maîtriser.

Tout devrait être écrit noir sur blanc, afin que le cerveau de l’introverti sache que rien ni personne ne peut spolier ses richesses, sa véritable fortune.

Une liste de ses merveilles personnelles que l’on conserve quelque part pour les jours d’indigence, la faire, incite à remonter la pente : la lire permet de ne plus la descendre dorénavant.

Humeur : Tenir un journal

Un journal est comme aller aux facilités : l’on vide les trop-pleins. Un cerveau hyperactif introverti nécessite des soupapes, de laisser échapper les pressions vécues intérieurement, amplifiées par rapport aux tempéraments moins subjectifs.

Les introvertis ruminants, peuvent se délester en instaurant des périodes d’écriture de soulagement : écrire suffisamment lisiblement afin que ces écrits puissent être relus, cela permet à l’inconscient de trouver des solutions.

Cela donne à l’esprit une habitude saine, de résoudre ses conflits internes avant qu’ils ne deviennent trop volumineux.

Homéostasie : s’organiser

Dans l’adversité, celui qui fait la différence est celui qui prévoit. Les stratèges savent comment passer d’un état à un autre en optimisant les ressources à leurs dispositions.

Inutile de regretter les circonstances, l’on peut agir sur soi afin de faire le meilleur du pire. Un introverti est encore mieux armés que les expansifs pour métamorphoser l’obstacle en opportunité.

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L’organisation est un gain d’énergie et de temps considérable

Les introvertis doivent se battre pour conserver un équilibre interne, soigner leur chimie délicate en maîtrisant les éléments externes : anticiper, c’est une arme absolue contre le dépassement énergétique, un passif que l’introverti rembourse mal, être à découvert n’est pas un état stimulant.

S’organiser s’apprend, il faut observer les thèmes du quotidien qui posent problèmes : les devancer. Les introvertis fatigués doivent fuir l’improvisation. Au moins temporairement.

TheIntrovertSinger

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Expert Performance and Deliberate Practice An updated excerpt from Ericsson (2000) : psy.fsu.edu

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